Contribution à la connaissance des déplacements de la population de Montélimar - article ; n°2 ; vol.54, pg 159-172

Jean Sarramea

Description

Revue de géographie de Lyon - Année 1979 - Volume 54 - Numéro 2 - Pages 159-172
Dans la moyenne vallée du Rhône, à mi-chemin entre Lyon et Marseille, Montélimar atteint 30 000 habitants. La première partie de cet article se propose d'analyser les diverses modalités de leurs départs en vacances. Ces derniers se font en direction des littoraux, des montagnes proches et des pays étrangers mais sans atteindre de fortes distances. La seconde partie étudie les déplacements régionaux non touristiques. Notre indice d'attraction permet de cerner et de connaître plus précisément ce type de relations et d'établir une hiérarchie dans l'intensité de l'attirance des villes. Il est ainsi démontré que l'attrait de Valence et de Lyon sur Montélimar dépasse celui d'Avignon ou de Marseille.
About the holiday migrations of Montélimar population. In the middle of the Rhône valley, between Lyon and Marseille, the town of Montélimar reaches 30 000 permanent residents. The first part of this article tries to analyse the different reasons why the inhabitants leave on holidays. They go chiefly towards mountains, coasts and foreign countries but do not exceed long distances. The second part studies the regional non- touristic travels. Our index of attraction allows us to point out and know more precisely the connections on a regional scale. We can therefore prove that the attraction of Valence and Lyon are more important than the influence of Avignon and Marseille.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: REVUE_DE_GEOGRAPHIE_DE_LYON
• Publié le: 01 janvier 1979
• Nombre de lectures: 62
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

J. Sarramea
Contribution à la connaissance des déplacements de la
population de Montélimar
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 54 n°2, 1979. pp. 159-172.
Résumé
Dans la moyenne vallée du Rhône, à mi-chemin entre Lyon et Marseille, Montélimar atteint 30 000 habitants. La première partie
de cet article se propose d'analyser les diverses modalités de leurs départs en vacances. Ces derniers se font en direction des
littoraux, des montagnes proches et des pays étrangers mais sans atteindre de fortes distances. La seconde partie étudie les
déplacements régionaux non touristiques. Notre indice d'attraction permet de cerner et de connaître plus précisément ce type de
relations et d'établir une hiérarchie dans l'intensité de l'attirance des villes. Il est ainsi démontré que l'attrait de Valence et de
Lyon sur Montélimar dépasse celui d'Avignon ou de Marseille.
Abstract
About the holiday migrations of Montélimar population. In the middle of the Rhône valley, between Lyon and Marseille, the town
of Montélimar reaches 30 000 permanent residents. The first part of this article tries to analyse the different reasons why the
inhabitants leave on holidays. They go chiefly towards mountains, coasts and foreign countries but do not exceed long distances.
The second part studies the regional non- touristic travels. Our index of attraction allows us to point out and know more precisely
the connections on a regional scale. We can therefore prove that the of Valence and Lyon are more important than the
influence of Avignon and Marseille.
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Sarramea J. Contribution à la connaissance des déplacements de la population de Montélimar. In: Revue de géographie de
Lyon. Vol. 54 n°2, 1979. pp. 159-172.
doi : 10.3406/geoca.1979.1247
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1979_num_54_2_1247de Géographie de Lyon, 1979/2 Revue
CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE
DES DEPLACEMENTS
DE LA POPULATION DE MONTELIMAR
par Jean Sarramea
Introduction
Dans la moyenne vallée du Rhône, Montélimar est une cité qui dépasse
actuellement 30 000 habitants. Sa situation sur « Taxe Nord-Sud » est à la
fois privilégiée et originale : entre Valence et Avignon d'une part, à mi-chemin
entre Lyon et Marseille de l'autre. A proximité des Préalpes et du Massif
Central vivarois, elle est plus éloignée des nouveaux attraits des plages médi
terranéennes comme de ceux de la haute montagne alpestre.
L'ancien bourg, au pied des ruines d'un château médiéval, situé à
l'extrémité occidentale d'une plaine alluviale — limitée au Sud par le Défilé
de Donzère et au Nord par celui de Cruas, entaillés par le Rhône dans d'épais
calcaires crétacés — connaît toujours une active foncťon commerciale. De
nombreuses petites industries ont accru le traditionnel potentiel de la fabri
cation du nougat.
Il a paru intéressant d'entamer des recherches sur la vie d'un tel groupe
humain au Sud du département de la Drôme, sur ses relations avec les milieux
géographiques proches et lointains, sur les déplacements de cette population
vivant aux limites méridionales de la région Rhône-Alpes. Sa situation, telle
qu'elle vient d'être rapidement précisée, est à l'origine de deux types de
relations : celles de vacances et de loisirs d'une part, et celles plus économi
ques de l'autre.
Les premiers résultats d'enquêtes personnelles réalisées au début de
1978, et portant sur ces deux types de déplacements des habitants de Montél
imar et de quelques communes drômoises voisines, peuvent aider à la compré
hension des modes d'insertion de cette population dans les structures éco
nomiques locales, régionales, nationales, internationales et dans les rythmes
de vie moderne. 160 J. SARRAMEA
LES VACANCES DES MONTILIENS
Méthode de recherche et valeur de l'échantillon
Les enquêtes
En janvier 1978, un questionnaire a été distribué en milieu scolaire. Les
réponses de 210 familles ont été recueillies. Des classes variées, choisies de
façon à toucher le plus large éventail de lieux de résidence et de catégories
sociales y ont répondu. Après des questions sur les régions d'origine et la
profession des parents, le nombre d'enfants à charge, il était demandé de
préciser les endroits de séjours, la durée des vacances, les modes d'héberge
ment pour chaque période de congés (Eté, Noël, Février, Pâques). Cela per
met d'analyser le comportement d'environ 950 personnes, soit 3 % du groupe
humain pris en considération.
Les caractéristiques de l'échantillon
— Taux d'activité : ce procédé d'enquêtes ne permet guère de toucher
la population inactive âgée (seulement 11 % de ménages retraités ou « sans
profession ») ainsi que les personnes seules et les couples n'ayant pas d'enfant
en cours de scolarité au lycée. Sur l'ensemble des ménages, 36 % voient les
deux parents au travail ; les emplois féminins étant pour l'essentiel répartis
entre les employées, les enseignantes et les commerçantes. Les familles de
l'échantillon proviennent de tous les types de quartiers et d'habitats urbains
et ruraux des communes drômoises limitrophes de Montélimar.
— Les catégories socio-professionnelles : 12 % des chefs de famille sont
fonctionnaires (dont les trois quarts d'enseignants), 5 % militaires ou gen
darmes, 9 % commerçants, 16 % employés, 4 % agriculteurs, 12 % « agents
techniques et contremaîtres », 17 % ouvriers spécialisés et artisans du bât
iment et 14 % « ingénieurs, cadres supérieurs et représentants des professions
libérales ». Sur le plan démographique, la moyenne d'enfants par famille en
ayant s'établit à 2,6, les moyennes records appartenant aux ouvriers et aux
militaires, les chiffres les plus faibles se trouvant auprès des fonctionnaires
(respectivement 2,7 et 2).
— L'origine de la population : il est caractéristique de constater combien
elle est variée. Deux méthodes d'appréhension ont été utilisées. Le recense
ment des lieux de naissance des pères et des mères donne les résultats suivants :
Drôme 29 % (dont Montélimar 7 %), Ardèche 11,6 %, Afrique du Nord
10 % (Algérie essentiellement), reste de la région Rhône-Alpes 5,7 % (avec
une légère prédominance des Alpes du Nord sur les départements du Rhône,
de la Loire et de l'Ain), région Provence-Côte d'Azur 4,5 % (dont la moitié
du Vaucluse), région Languedoc-Roussillon 4,5 %, région Lorraine 3,6 %,
région parisienne 3,5 %, Italie 2,6 %, Espagne 2,6 %, Sud-Ouest 2,3 %,
Auvergne 2 %, Bourgogne 1,8 %, Nord-Pas-de-Calais 1,8 %, Alsace 1,5 %
et 1 % pour les régions suivantes : Franche-Comté, Normandie, Bretagne, DÉPLACEMENTS DE POPULATION A MONTÉLIMAR 161
Centre-Pays de la Loire et Corse ; les régions les moins représentées sont la
Picardie, la Champagne, Poitou-Charente et les Dom-Tom.
Ainsi, 55 % de la population adulte est originaire du Sud-Est de la
France (région Grand Delta). Ces premières constatations supposent une
forte mobilité de la population, ce que l'étude des périodes d'arrivée à Monté-
limar et les régions de provenance des familles confirme aisément.
Pour l'ensemble de l'échantillon : 43 % des familles étaient installées
avant 1962, 21 % sont venues entre 1962 et 1968, 24 % de 1969 à 1975 et
12 % sont arrivées depuis cette date. 131 familles ont précisé l'endroit de leur
domicile précédent ; la répartition géographique des provenances donne 13 %
pour le reste de la Drôme, 13 % pour l'Ardèche, 11,5 % pour le reste de
Rhône-Alpes, 14,5 % pour la région Provence-Côte d'Azur, 9 % pour
l'Alsace-Lorraine, 8,5 % la parisienne, 4,5 % pour l'Afrique du
Nord, 3 % pour le Nord, le Sud-Ouest, Languedoc-Roussillon, les autres
régions étant très faiblement représentées. La conclusion est la même qu'à
propos des lieux de naissance des adultes.
Ainsi, la position à mi-chemin entre Lyon et la Méditerranée imprime
nettement son sceau sur les horizons géographiques des origines des Mon-
tiliens. Il sera intéressant, au cours du dépouillement du questionnaire, de
remarquer s'il existe des concordances entre les lieux de séjours estivaux et
l'origine géographique des familles.
Les départs en vacances des montiliens
Résultats glo