Le Néolithique de la Collection Vernet et de la Station de Borne (Haute-Loire) - article ; n°3 ; vol.16, pg 281-293
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Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1977 - Volume 16 - Numéro 3 - Pages 281-293
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

A. Crémillieux
M. Aulanier
A. Vidil
Le Néolithique de la Collection Vernet et de la Station de Borne
(Haute-Loire)
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 16, fascicule 3-4, 1977. pp. 281-293.
Citer ce document / Cite this document :
Crémillieux A., Aulanier M., Vidil A. Le Néolithique de la Collection Vernet et de la Station de Borne (Haute-Loire). In: Revue
archéologique du Centre de la France. Tome 16, fascicule 3-4, 1977. pp. 281-293.
doi : 10.3406/racf.1977.2102
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1977_num_16_3_21021977 - n" 63-64 R.A.C.
LE NÉOLITHIQUE DE LA COLLECTION VERNET
ET DE LA STATION DE BORNE (Haute-Loire)
INDUSTRIE LITHIQUE
par A. Cremillieux et M. Aulanier
Si les vestiges lithiques de l'époque Néolithique sont
abondants en Haute-Loire (silex et haches polies), rares
sont les séries statistiquement valables dont l'étude peut
apporter des enseignements sur chaque groupe d'outils. Les
séries de la Collection VERNET et de BORNE répondent à
cette condition et sont analysées dans cette note. La compar
aison avec un niveau néolithique en stratigraphie (Couché
Cardiale des Arène Candide) permet de les situer dans un
complexe industriel. Par l'application de la typologie ana
lytique et l'élaboration de structures (élémentaires puis
fondamentales), il est possible de faire apparaître les équi
libres internes et les mouvements évolutifs, spécifiques aux
deux ensembles étudiés :
Les groupes Pointes à Dos, Dos et Troncatures, Bitron-
catures et surtout le groupe Foliacé, sont les groupes qui
évoluent. Les groupes Burins, Grattoirs, Racloirs, Pointes
et Denticulés sont stables.
I. LA COLLECTION VERNET
En 1968, notre collègue A. Chabret signalait l'existence d'une
importante série de silex taillés à La Coste, commune de Saint-Etienne-
Lardeyrol. Ce n'est qu'à l'automne 1970 que nous eûmes la possibilité
de voir cette collection, amassée avec une patience et une minutie
dignes de tous les éloges, par M. Vernet, agriculteur et amateur de
curiosités. Après la mort de M. Vernet, il nous fallait attendre fin 1972
pour devoir à l'amabilité de Al. et Mme Derail l'occasion d'étudier cette
collection et de la localiser. Sur ce dernier point, il s'est avéré que
l'aire des ramassages de M. Vernet n'est pas très étendue... (mais leur
durée approche peut-être le demi-siècle).
A - Lames et éclats.
Pour un total de 5 404 pièces (poids : 18 kg environ) nous avons
dressé le tableau n° 1, après avoir retranché 62 objets polis : Haches,
Coins, Galets «sciés», etc. Quelques-uns de ces sont portés
sur la Figure 1.
— 281 — Figure N° 5 : traces 1. — de Coll. « sciage Vernet. » N° Objets 6 : polis disque (haches, perforé en coins, céramique. etc.) :
Figure 2. — Coll. Vernet. Pièces de grandes dimensions :
1 à 3 : racloirs ; 4 à 6 : grattoirs ; 7 à 9 : nucleus. 26
Figure 3. — N°" Coll. 14 à Vernet. 21 : troncatures N" 1 à 6 foliacés ; Not 22 ; à N" 26 7 : à becs. 13 : abrupts
— 283 — tableau révèle une première physionomie de l'industrie : débi- Ce
tage très peu laminaire (Indice Laminaire : 3,8), et 54 % des objets
sont des éclats compris entre 1 et 2 cm. De plus, les grandes pièces
supérieures à 5 cm sont peu nombreuses : 11 lames et 37 éclats (Figure 2).
Le tableau n° II porte cette fois sur les dimensions de l'outillage.
A ce niveau, on constate que l'indice laminaire passe à 12,2, ce qui
est encore peu par comparaison, par exemple, aux 67,2 % d'outils réali
sés sur des éclats compris entre 1 et 3 cm.
Ces considérations autorisent à exclure des affinités avec le Chas-
séen. En effet, les lames ou lamelles sont bien plus nombreuses dans les
gisements attribués au type Cortaillod-Chassey, que ce soit aux Rivaux
(Le Puy-en-Velay) ou dans le Chasséen de Provence (Toutes-Aures,
Manosque), pour ne citer que ces exemples.
Par contre, le Chalcolithique méridional au sens large est, le plus
souvent sur éclats : Le Bois Sauvage - Vaucluse (M. Livache. A paraître),
Puech Ferrier - Gard, etc. Ceci n'est évidemment qu'une approximation.
B - Matériau.
Seule une étude minéralogique rendrait compte de l'ensemble de
la collection et pourrait s'avérer riche d'enseignements eu égard à
l'abondance de l'échantillon.
Il apparaît, au premier examen, que, comme à Borne, l'origine du
matériau est diverse : peu de silex noir des bancs calcaires du Bassin
du Puy, un peu plus de silex blond translucide ou brun caramel, peut-
être originaire des dépôts sannoisiens locaux. Il est remarquable que,
d'une part, les chailles sont très peu utilisées, ce qui marque une nette
rupture avec le Mésolithique (Longetraye ou la Baume-Loire III), et
d'autre part que la résinite de Saint-Pierre-Eynac, distante de quelques
kilomètres, a été utilisée assez copieusement, sans toutefois donner des
outils remarquables.
C - Analyse typologique.
Nous utiliserons la typologie analytique de G. Laplace qui permet
par une description rapide et pratique des objets d'aboutir à l'exposé des
phénomènes importants, propre à satisfaire une visée classificatoire.
C'est dans ce but qu'elle a fait l'objet d'un exposé au « Colloque National
sur les Banques de Données Archéologiques ».
Chaque type, défini par la morphologie et la technique (type pri
maire), est affecté d'un nombre qui le désigne et dont le premier chiffre
indique la classe. Exemple :
B 23
Groupe (Burin).
Classe (Burin sur retouche).
Type (Pan transversal, retouche latérale).
Le tableau de l'industrie au niveau des classes permet d'enregistrer
un certain nombre de données.
Burins : Dans ce groupe peu important (IB : 3,1), la classe des burins
sur retouche domine.
Grattoirs : Ce groupe compte 80 pièces et revêt une certaine impor
tance et quelques particularités, ce qui peut justifier l'exposé en détail :
(Fig. 2, n° 4 à 6).
— 284 — 10
i3CM
2
1
0
Figure 4. — Série «Borne». NOi 1 à 14 : foliacés.
— 285 — Sur un total de 80 grattoirs (IG : 12), les grattoirs frontaux (Gl)
représentent 66 % avec prédominance des grattoirs à retouche latérale,
éclat ou lame (G 12) sur les grattoirs frontaux simples (G 11) et enfin les
grattoirs circulaires (G 13). Les grattoirs carénés viennent ensuite (G 3)
et enfin les grattoirs à museau (G 2) où les museaux dégagés (G 22) domi
nent les museaux ogivaux (G 21). Deux grattoirs seulement sont sur lame
(Fig. 2, n° 6) et 12 sont à « épine».
Racloirs : Groupe le plus important (IR : 19,8). Racloirs marginaux
et profonds s'équilibrent à peu près (Fig. 2, n° 1 à 3).
Pointes : C'est l'indice le plus faible de la série : 0,7.
Denticulés : L'indice des Denticulés est de 15,3. Les Denticulés pro
fonds forment la presque totalité de l'ensemble. Les encoches simples
sont les plus nombreuses (73), puis les racloirs denticulés (20), puis les
« épines » (3) et enfin une seule pointe denticulée.
Foliacés : Indice 5,1. Les foliacés unifaces sont au nombre de 17
(5 troncatures, 2 bilatérales, 1 ogivale, 9 bifaces). (Fig. 3, n° 1 à 4). Les
foliacés complexes (géométriques) sont au nombre de 5 (Fig. 3, n° 5),
enfin il y a 12 racloirs foliacés (Fig. 3, n° 6).
Abrupts : Indice 7,9 (Fig. 3, n° 7 à 13). Les Abrupts, marginaux
l'emportent au nombre de 27, les abrupts profonds continus : 18, les
profonds encoches : 6, les profonds denticulés : 2.
Troncatures : Indice 8,5. (Fig. 3, n° 14 à 21). Il y a 7 troncatures
marginales et 50 profondes. Parmi ces dernières : 31 normales, 14 obli
ques, 5 anglées. 12 troncatures portent une épine.
Becs : Indice 6,6. (Fig. 3, n° 22 à 26). 38 becs sur troncature et 2 sur
ponte à dos. Le bec n° 23, fig. 3 est un microburin repris.
Pointes à dos : Indice 4,3. Les pointes à dos marginal ne sont pas
représentées. Les pointes à dos profonds sont au nombre de 17 : 6 part
ielles sécantes, 5 partielles tangentes, 4 à dos total, 2 à dos angle. Une
seule pointe à dos et cran, 11 pointes à dos et piquant trièdre.
Lames à dos : Elles sont peu nombreuses. Indice : 2,2. 4 lamelles à
dos mar

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