Biaggi raccroche

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• Publié par: motorevue
• Publié le: 15 novembre 2012
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• Langue: Français

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Biaggi raccroche

AINSI MAX RACCROCHE. Peu disertdepuis la conquête de son deuxième titre de champion du monde Superbike, le 7 octobre dernier à Magny-Cours, Biaggi laissait planer le doute sur son avenir. Après s'être approprié le titre avec seulement un demi-point d'avance sur Tom Sykes, le Romain pouvait avoir le sentiment d'un cadeau des dieux. Peut-être l'ultime signe qu'à un moment donné il fallait savoir lâcher prise, remiser le cuir et rendre le guidon. C'est lors d'une conférence de presse donnée sur le circuit italien de Vallelunga qu'il a mis officiellement un terme à sa carrière de pilote. « Ce ne fut pas une décision facile, et la nuit dernière fut la plus longue de toute ma vie », a-t-il déclaré après avoir annoncé sa décision. « Plus rien ne sera jamais comme avant, mais je suis serein parce que c'est une décision que j'ai voulu prendre, on ne m'a pas forcé la main.» Sa carrière avait justement démarré sur le tracé du nord de Rome, où le jeune fana de football s'est découvert une passion pour la moto. Après avoir fait ses armes en championnat d'Europe, Massimilio se retrouve propulsé en Grands Prix 250 au sein de l'équipe Aprilia dès 1992. Après un bref passage chez Honda en 1993, Max retourne à ses premières amours. S'ensuit une série de quatre titres mondiaux de suite en 250, le dernier... au guidon d'une Honda. Il remporte dans la foulée, sur le circuit de Suzuka, le premier GP 500 de sa carrière au printemps 1998. Treize victoires, mais sans titre mondial, marqueront ses huit saisons dans la catégorie reine. Après une année sabbatique en 2006, il débarque en Superbike. De Suzuki en 2007, en passant par Ducati en 2008, il atterrit chez Aprilia, un retour à la maison au sein de laquelle avait débuté sa carrière internationale. Il y décroche son premier titre mondial en 2010. Après une saison délicate en 2011, il décroche dans la douleur son second titre en Superbike cette année. « Ma vie durant ces 20 dernières années a été dictée par ce monde un peu tordu, rempli de joie et de moments difficiles, de hauts et de bas. Mais ce qui a vraiment fait la différence fut la passion, qui m'a poussé à donner le meilleur de moi-même, tout le temps. » Toujours théâtral, parfois à l'extrême, souvent agaçant et un rien mégalo, Max n'a jamais laissé personne indifférent. Capable de se mettre à dos des adversaires comme Mick Doohan et Valentino Rossi, avec lequel ils en vinrent aux mains en se rendant sur le podium d'un Grand Prix à Barcelone en 2001, le Romain portait à merveille son surnom d'Imperator. En annonçant sa retraite, Biaggi a une fois de plus souligné son attachement à la marque Aprilia, avec laquelle il aura conquis cinq de ses six titres mondiaux et confirmé que son avenir serait étroitement lié à la firme italienne dans des conditions restant à définir. Au final, l'histoire retiendra du gamin de Rome qu'il fut l'un des plus fins, des plus passionnés, des plus fantasques et des plus acharnés pilotes de sa génération.