La lecture à portée de main
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Publié par | motorevue |
Publié le | 21 juin 2012 |
Nombre de lectures | 6 |
Langue | Français |
Extrait
La « rookie rule » est quelque chose qui m'est cher, et pas seulement parce que j'en ai été l'initiateur. Pour mémoire, j'ai proposé cette idée lors de la réunion de Bologne, fin 2008, au moment où la crise économique débutait et où il nous fallait trouver des solutions pour réduire les coûts. Aider les équipes privées, en leur permettant de récupérer de jeunes pilotes prometteurs, fut l'une des idées retenues. C'est cette fameuse rookie rule qui nous a permis d'engager Ben Spies et de faire une belle saison 2009. C'est cette même règle qui permet, cette année, à l'équipe de LCR de se mettre en valeur avec Stefan Bradl, en attirant des sponsors autour d'un projet attrayant. Une équipe satellite n'aura jamais la possibilité d'être championne du monde. Gagner une course tient, pour elle aussi, de la mission impossible. Au mieux, elle peut espérer un podium de temps à autre. Pouvoir compter dans ses rangs une star en devenir est forcément quelque chose d'intéressant pour un sponsor, en termes de retombées médiatiques. Mais cette rookie rule est aujourd'hui remise en question, parce que Marquez se retrouve au centre du débat. Il faut être pragmatique, le contexte a changé. Aujourd'hui, il n'y a plus que six motos d'usine et six motos satellites. L'an prochain, si l'on en croit les équipes Pramac et Cardion, il devrait même n'y avoir plus de quatre motos satellites. Marquez et son équipe veulent une Honda, mais ni Cecchinello ni Gresini n'ont envie de laisser leur place. À partir de là, la rookie rule risque bien de disparaître...