Mariages asiatiques en Afrique
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Mariages asiatiques en Afrique

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Langue Français

Extrait

T
O
P
I
C
Mai 2009
Mariages asiatiques en Afrique
Les mariages
entres
entreprises
asiatiques et
africaines se
poursuivent.
Les Etats
asiatiques
réaffirment leur
engagement
africain…
…à coup de
sommets et de
belles
résolutions.
Et si le prochain géant des télécommunications mobiles venait du Sud ?
Après des mois de négociations, l’opération entre les deux principaux opérateurs
mobiles Bharti Airtel et MTN Group, respectivement indien et sud-africain, est sur
le point de se concrétiser. Bharti Airtel devrait racheter 49% du groupe sud-africain,
qui prendrait en retour une participation de 36% du capital de son homologue
indien. Le tout pour une valeur de 23 Md.USD. La nouvelle entité créée
regrouperait plus de 200 millions d’abonnés en Asie et en Afrique, pour un chiffre
d’affaires annuel de 20 Md. USD.
Si les négociations aboutissent, on assisterait alors à la deuxième plus
grande opération réalisée entre une entreprise sud-africaine et une entreprise
asiatique. Déjà, en mars 2008, la banque chinoise ICBC avait pris une participation
de 20% dans la Standard Bank pour un montant de 5,7 Md.USD, bénéficiant au
passage de l’important réseau panafricain de la banque sud-africaine.
Depuis quelques années, la montée en puissance des Asiatiques en Afrique
est impressionnante. Au début des années 2000, leur part du commerce extérieur
africain était de 13%. En 2008 elle était de 20%, dont plus de la moitié pour la
Chine, devenue le premier fournisseur de l’Afrique. Le continent attire également
20% du total des investissements directs (IDE) indiens et 10% des IDE chinois.
La politique africaine est à présent inscrite dans l’agenda politique des
pays asiatiques. Les sommets à la gloire de la coopération avec l’Afrique fleurissent
en Asie ! La Chine a réuni en novembre 2006 un sommet Chine-Afrique avec un
record de 48 chefs d’Etat, au cours duquel la Chine a formulé plusieurs objectifs et
promesses : l’augmentation du commerce bilatéral (l’objectif de 100 Md.USD pour
2010 a d’ores et déjà été atteint), la création d’un fond de développement Chine-
Afrique doté de 5 Md.USD (aujourd’hui, 400 M.USD ont été investis via ce fond
dans des projets dirigés par des entreprises chinoises en Afrique, notamment dans le
secteur des infrastructures, de l’énergie et de l’agriculture), l’attribution de prêts
préférentiels aux pays africains et l’annulation de la dette de certains pays.
Le Japon a tenu en mai 2008 sa 4
e
conférence internationale de Tokyo sur
le développement de l’Afrique (TICAD), où 52 pays africains étaient représentés.
Le Japon a également annoncé qu’il doublerait son aide publique au développement
(APD) à l’Afrique d’ici 2012 ; de 580 M.€ entre 2003 et 2007 à 1,2 Md.€ en 2012.
Séoul a organisé la 2
e
Conférence ministérielle pour la coopération économique
avec l’Afrique (KOAFEC) en octobre 2008. Au cours de ce sommet, un plan
d’action pour la période 2009-2010 a été ratifié, ciblant des secteurs prioritaires
comme les transports, les télécommunications, l’énergie et le développement
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