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Milieux d'affaires de l'Outre-Mer français et Grande Dépression des années 1930 Samir Saul
French Colonial History, Volume 10, 2009, pp. 209-243 (Article)
Published by Michigan State University Press
For additional information about this article http://muse.jhu.edu/journals/fch/summary/v010/10.saul.html
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Milieux d’affaires de l’Outre-Mer français et Grande Dépression des années 1930
SAMIR SAUL
Faced with the collapse of international trade and the price of commodities as a result of the Depression, the chambers of commerce of French overseas territories met on four occasions during the 1930s to air their concerns and address requests to authorities. Their congresses provide an ideal and little-known vantage point to observe the stresses and strains of the imperial economy in troubled times. Colonial interests did not necessarily coincide with those of the mother country. The tightening of protectionism in response to the economic crisis was primarily a way of relieving metropolitan interests, sometimes at the expense of overseas French producers and merchants. Two categories of demands emerge from the congresses. The first aimed to reinforce the imperial relationship in order to assist colonial exporters, while the second implicitly questioned the very foundations of an imperial economy, a surprising anticipation of post-1945 developments.
Tar ls pouchmeom cdue umol vud noisserpmoc ae rcndmol ia letfferdnoem-ed tnes cours des matier srpmeier,spaomcc ae  dsgnemref alorp erut-gressive des dbouchs trangers, les milieux d’affaires ultramarins ragissent
Samir Saul (Doctorat d’État, Paris) is Associate Professor of French History at the Universit de Montral. He specializes in t he international relations of France since the latter part of the nineteenth century, with a focus on the economic angle. His rese arch and publications concentrate on France’s relations with the Middle East and Africa. He is the author ofLa France et l’Égypte de 1882 à 1914: Intérêts économiques et implications politiques(Paris: Comit pour l’histoire conomique et financire de la France, 1997) and has published articles in the major historical journals in France. French Colonial History2009, pp. 209–243. issn 1539-3402. © 2009 French Colonial Historical Society. All rights reserved., Vol. 10,
209
210
Samir Saul
pour mieux faire valoir leurs revendications auprs des pouvoirs publics. Quatre congrs des Chambres de commerce de la France d’Outre-Mer se runissent en 1931, 1934, 1937 et 1939 pour discuter des problmes relatifs aux rapports conomiques entre la Mtropole et ses possessions ultramarines (colonies, pro-tectorats et pays sous mandat). Ces congrs constituent des forums pour rendre compte des difficults prouves et exprimer les vœux qui seraient adresss aux ministres et services concerns. La perte de marchs trangers et le protectionnisme ambiant, voire les ten-dances  l’autarcie, augmentent la part impriale dans les changes extrieurs de la France et rappellent son importance pour l’conomie franaise. Tandis que les exportations vers l’tranger flchissent, le montant des exportations vers les possessions d’Outre-Mer est suprieur en 1934  celui de 1913. Le tiers des exportations franaises en 1934 se destine au domaine colonial, contre 13 en 1913. Le march ultramarin en vient  reprsenter la moiti du dbouch tranger. Le portrait dans le volet importations est identique: augmentation par rapport  1913, alourdissement de la part ultramarine de 9 en 1913  24 en 1934. La France mtropolitaine a perdu des millions de clients sur ses anciens marchs, et les barrires douanires rendent illusoire l’ide de les rcuprer. Elle entend trouver dans son Empire des dbouchs de substitution. Mais, tout en subissant l’effondrement des cours des matires premires et des produits tropicaux, la France d’Outre-Mer a, elle aussi, perdu des marchs trangers. Elle attend de la Mtropole qu’elle la soulage de ses marchandises qui ne trouvent plus preneur. La prsente tude met l’accent sur un aspect nglig de la crise conomique,  savoir la perception des milieux d’affaires des dpendances franaises d’Outre-Mer. Leurs revendications et dolances constituent  la fois un rvlateur de l’tat de l’conomie impriale et un plaidoyer intress. On y observe par le menu le fonctionnement et les dysfonctionnements de l’conomie de la « France totale »,1 la Dpression servant de miroir grossissant. Inconnus de l’historiographie, les quatre congrs sont pourtant une tribune  laquelle s’expriment des acteurs de premier plan de la relation impriale en temps de crise. Cette tude tire les congrs « coloniaux » de l’oubli. Ses objectifs sont de deux ordres. Il convient d’abord de relever les demandes exprimes d’un congrs  l’autre. Leur rptition ou non est un indicateur du degr d’coute dont jouissent les milieux d’affaires ultramarins auprs de pouvoirs publics sollicits simultanment par les intrts mtropolitains. Par ailleurs, en
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