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IHEST Institut des Hautes Études pour la Science et la Technologie
Carnets du voyage détudes au Japon
P r o m o t i o n G é r a r d M é g i e
Cycle national 2007-2008
CarnetsduvoyagedétudesauJapon
ICycle national 2007-2008
L’IHEST remercie l’Ambassade de France, tout particulièrement le Service pour la science et la technologie (voir page 2), le conseiller et ses collaborateurs, pour l’organisation de cette visite d’études ainsi que les représentants de l’Ambassade et des ressortissants français qui sont venus à la rencontre de l’IHEST. L’IHEST tient à remercier également les institutions japonaises : laJapan Science and Technology Agency(JST), l’université de Tokyo, leNational Institute of Advanced Industrial Science and Technology(AIST), leHigh Energy Accelerator Research Organization(KEK), leNational Institute for Environmental Studies(NIES), le mentNew Energy and Industrial Technology Develop Organization(Nedo), et aussi la Mairie de Tokyo et leMatsushita Electric Works National Center (groupe Panasonic) pour leur accueil. Il remercie également l’ensemble des intervenants aux rencontres organisées à l’Institut franco-japonais. Nos remerciements aux représentants des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et des Affaires étrangères, ainsi qu’aux conseillers de l’IHEST, en particulier Paul Maitre, pour leur aide à la préparation de ce déplacement.
1
Carnets du voyage d’études au JaponICycle national 2007-2008
Confronter les auditeurs à une autre dynamique du changement
Le voyage d’études final de la promotion 2007-2008 de l’IHEST s’est déroulé au Japon. Ces carnets rassemblent les étonnements suscités par les visites, les rencontres et les débats qui ont jalonné ce périple. Répartis par groupes de quatre ou cinq, les auditeurs ont particulièrement approfondi dix sujets que l’Institut leur avait proposés comme grille d’analyse du séjour. Lors de l’ouverture du cycle national, en novembre 2007, Bertrand Collomb, président de l’IHEST, rappelait, en commentant le fil conducteur de l’annéeSciences, sociétés et changement, que toutes les sociétés ne réagissent pas de la même manière au changement. Certaines y sont ouvertes, d’autres beaucoup moins. Cela dépend non seulement des bases culturelles, mais aussi de l’expérience et de l’apprentissage. Il soulignait le paradoxe de la société japonaise qui n’aime pas le changement, mais entretient avec les sciences et les technologies, par nature changeantes, une relation décontractée, positive et créatrice. Après avoir esquissé la spécificité et l’intérêt du projet japonais, fondé sur la recherche et l’échange de fonctions avec d’autres pays, il invitait les auditeurs de l’IHEST à y réfléchir lors de ce voyage d’études. Durant l’année et préalablement à ce déplacement, l’IHEST a abordé, avec des intervenants français et internationaux, plusieurs aspects du changement : l’évolution des sciences elles-mêmes, avec des sessions consacrées au changement climatique et aux neurosciences ; celle des relations entre science et société avec, en particulier, l’impact du développement d’une économie de la connaissance, la place de l’éducation, la gouvernance ; le changement de l’organisation des systèmes recherche-enseignement-innova tion ; la place des actions locales dans un contexte global… Au sein de l’Union européenne, trois visites d’études, en Belgique et en Grande-Bretagne, ont permis aux auditeurs de prendre la mesure de quelques convergences et divergences d’approches en réponse à la stratégie de Lisbonne. Il était donc opportun de se tourner vers le Japon, deuxième puissance économique au monde, pour le voyage d’études final de la promotion et de s’interroger sur le modèle du changement qu’il représente. Depuis l’ère Meiji, en effet, ce pays a fondé sa puissance sur la technique et a intimement lié l’apprentissage des technologies les plus modernes aux valeurs traditionnelles. Ce voyage s’est inscrit dans le cadre de la commémoration du 150eanniversaire des relations franco-japonaises. Il a été préparé en étroite collaboration avec le service scientifique et technique de l’Ambassade de France au Japon, qui en est vivement remercié. Une rencontre préalable avec le ministre conseiller de l’ambassadeur du Japon en France s’est déroulée à l’initiative de l’IHEST à Paris. Afin de fournir aux auditeurs des clés pour mieux appréhender la société japonaise et le contexte dans lequel s’inscrivent ces politiques, l’IHEST a fait appel à un spécialiste du Japon, Jean-Marie Bouissou, directeur de recherche au CERI, à l’Institut d’études politiques à Paris, qui a accompagné le voyage. Ses interventions ont été précieuses. Une note de veille de l’ADIT et des lectures, en particulier les ouvrages de Jean-Marie Bouissou et de Jean-François Sabouret, offerts par le CNRS, ont été fournies aux auditeurs. Une interprète japonaise a accompagné la promotion.
2
Carnets du voyage d’études au JaponICycle national 2007-2008
L’IHEST a souhaité faire rencontrer aux auditeurs des responsables nippons et des résidents français au Japon afin qu’ils prennent connaissance et débattent avec eux de l’organisation de la recherche et de l’enseignement supérieur, ainsi que du bilan des réformes de la recherche privée, des relations entre le secteur public et le secteur privé, des transferts de technologies, de l’évaluation du système de recherche. Des thématiques particulières, liées à des priorités nationales, ont été abordées : les technologies destinées à améliorer le bien-être dans une société confrontée au vieillissement de sa population ; le développement durable et la problématique environnementale ; la maîtrise des risques, notamment sismiques. Bien entendu, des choix ont été faits. Ainsi les politiques spatiale, nucléaire, de santé et de la recherche biomédicale… n’ont pas fait l’objet de rencontres, pour des raisons de durée du séjour. De retour, il apparaît que la vertu pédagogique d’un voyage au Japon est indéniable. Ces carnets en témoignent. Les auditeurs, et les organisateurs, ont pris conscience du statut spécifique de la connaissance dans une société dont la culture et la religion sont profondément différentes des nôtres. Á partir de notre vision rationnelle du monde, nous avons pris la mesure d’une perception plus évolutive, cyclique, dont les conséquences sur la dynamique d’un pays à l’égard de la science et de la technique sont frappantes. La science y est une affaire d’État, c’est une œuvre nationale. Le rapport “Japan Vision 2050” témoigne de cette stratégie. Nous avons pu apprécier concrètement la dynamique des changements induits par le Japon dans son système d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation en regard des évolutions de notre pays. Ainsi, le président de l’université de Tokyo a-t-il apporté un témoignage marquant sur le changement du rôle de l’université et la prise en compte pionnière de l’enjeu national du développement durable, le conduisant à réformer la recherche et l’enseignement, à décloisonner les activités sur des travaux transversaux et à associer plus étroitement scientifiques, politiques et public sur des scénarios. D’autres situations frappantes sont commentées par les auditeurs dans ces carnets. La mobilisation collective sur la recherche et l’innovation repose sur des processus de consensus culturels que nous ne connaissons pas en France, mais qui convergent au final avec ceux qui existent en Europe du Nord sous d’autres formes. La culture scientifique est très développée au Japon. Elle y est aussi technique ! Les entreprises, les centres de recherche exposent leurs inventions et innovations sur les lieux-mêmes de leur activité, complétant ainsi l’action des musées des sciences. Cependant, les difficultés que rencontre le Japon ont été évoquées par nos interlocuteurs : vieillissement de la société, système éducatif, désintérêt des jeunes pour les sciences, place des femmes… Les mangas, vecteur majeur d’expression de la culture japonaise, laissent apparaître la montée d’un désamour de la société japonaise avec la science et la technique. L’époque d’Astroboy semble terminée… Lui succèdent les enjeux d’un monde globalisé, la nécessité de vivre dans un monde fini, durable, où la nature coexiste avec la science et dans lequel le Japon entend apporter une contribution scientifique et technologique majeure, fondée sur son expérience spécifique, et mobiliser sa jeunesse. Tel est un message discuté avec Jean-Marie Bouissou et dont différents aspects sont évoqués ci-après. La collaboration scientifique du Japon avec la France est d’ores et déjà très importante, et la situation géopolitique actuelle du Japon le conduit à souhaiter la développer encore plus, ainsi qu’avec l’Europe. Après avoir aussi rencontré des entreprises, des jeunes chercheurs français installés au Japon, la promotion est repartie avec l’idée que c’était certainement une voie à développer. L’IHEST remercie tous les interlocuteurs rencontrés durant ce voyage ; sans leur disponibilité et leur accueil, rien n’aurait pu se faire.
3
Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, Directrice de l’IHEST
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