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À ma mère
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« Et si on essayait d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple ? »
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Jacques Prévert
C’estlàquetoutacommencé…
Une plage de rêve, une douce chaleur, à Mombassa, au bord de l’océan Indien. Du lait de coco pour se désalté-rer, le bruit des vagues, et le silence des touristes qui se prélassent après leur périple au milieu d’une savane peu-plée des animaux de nos livres d’images, les gnous, les éléphants, les lions, les zèbres… Je revois encore les yeux écarquillés des enfants, mes fils et la fille de ma copine Isabelle. Ils vont et viennent dans l’eau, jouent à côté de ma serviette. Un visage penché au-dessus de moi me fait soudain de l’ombre, c’est mon aîné. J’espère un baiser. Tu penses ! Le constat fuse, impitoyable. – Maman, tu ne devrais pas te mettre au soleil, on voit toutes tes rides ! Toutes mes rides ? Maman encaisse. Adieu tigres, lions, savane ! Je me relève un peu sonnée. Je ris jaune, moi qui espé-rais juste me détendre, oublier la fatigue du safari-photo et l’agitation de mes enfants. Mon mari s’esclaffe, évidemment. Et voilà la première des inégalités : tout le monde s’en fiche des rides des hommes. Mieux, on dit qu’ils sont mûrs, alors que les femmes, elles, prennent un « coup de vieux ». Mes amis me regardent, ils n’osent pas réagir. Isabelle