Cherbourg sous l empereur Napoléon III : notice historique sur ...
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Cherbourg sous l'empereur Napoléon III : notice historique sur ...

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SA CRÉATION COMME PORT MILITAIRE. — SES TRAVAUX D'AMÉLIORATION.
— SON ACHÈVEMENT.
Inauguration de l'avant-port en 1813. — Inauguration du chemin de fer et de l'arrière-bassin en 1858.
Nous vivons à une époque où, pour accomplir les travaux les plus gigantesques, l'homme ne s'effraie ni des
obstacles ni des sacrifices. — Jamais on n'eut plus qu'aujourd'hui l'amour des grandes choses, même aux temps
anciens si chaleureusement vantés par les classiques. — Où trouver, par exemple, dans l'histoire quelque chose
de comparable aux merveilles d'embellissements utiles que Paris offre à nos yeux. — Grâce à la glorieuse
initiative de son souverain, qui enfante et accomplit chaque jour de nouveaux projets, la France a repris parmi les
nations le rang et la prépondérance que lui avaient ravis les luttes politiques et l'apathie des gouvernements
antérieurs. Cette grandeur et cette prospérité, elle les doit donc à la puissante activité du chef qu'elle a choisi. —
C'est en s'inspirant de la pensée de l'Empereur que d'habiles administrateurs ont élevé Paris à ce degré de
splendeur qui fait l'admiration et l'envie de l'Europe ; c'est au développement de cette pensée féconde que nous
devrons de voir bientôt les départements grouper autour de la capitale, comme autant de satellites autour de leur
astre, leurs villes riches et florissantes. Lyon, Marseille, Bordeaux, St-Nazaire, Caen, Toulon, Bayonne ont
commencé d'importants travaux. Le Havre, cette ville que l'empereur Napoléon I
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appelait
l'un des faubourgs de
Paris,
a également conçu de vastes projets. L'esprit d'abandon,
[p. 4]
d'insouciance, de mollesse qui régnait autrefois dans l'administration des villes a complétement disparu. Une
louable émulation s'est emparée de tous, et si Dieu veut qu'aucun événement ne vienne troubler l'état de paix
dont nous jouissons, il est permis d'entrevoir pour la France une ère prochaine de gloire et de prospérité.
Placé en première ligne sur le théâtre de tant d'entreprises s'accomplissant à la fois, il est un port qui, par la
nature des travaux qui s'y exécutent, attire spécialement l'attention. Ce port c'est Cherbourg. — Depuis Louis
XIV[
1
], qui le premier entreprit d'y fonder un établissement maritime, jusqu'à nos jours, tous les gouvernements se
sont occupés de ce point important dans la Manche comme position militaire. Mais Cherbourg ne serait peut-être
autre chose, aujourd'hui, qu'une rade fermée si le premier consul n'avait, en 1803, avec cette activité énergique
qu'il déployait sur le champ de bataille, conçu et ordonné la création dans la rade d'un avant-port et d'un bassin
capables de contenir douze vaisseaux, autant de frégates et trois formes de construction. L'arrêté du 15 germinal
an XI prévoyait également l'édification d'un arrière-bassin pouvant contenir vingt-cinq vaisseaux de ligne. — C'est
cet arrière-bassin que l'empereur Napoléon III vient de faire achever et qui doit être prochainement immergé en
sa présence.
A quelque endroit qu'il se place, le voyageur qui visite Cherbourg se trouve en présence de souvenirs
impérissables laissés par le premier empire. L'immense digue qui permet à une flotte nombreuse l'accès d'une
rade sûre, ayant près d'une lieue carrée, fut commencée par Louis XVI. — Abandonnés à plusieurs reprises ou
du moins effectués avec une lenteur désespérante, par suite des différents systèmes adoptés pour leur
exécution, les travaux n'avaient pas atteint le degré d'avancement qu'on était en droit d'attendre, eu égard à
l'énorme dépense qu'ils avaient occasionnée (près de 32 millions), lorsque survinrent les événements de 1793 qui
les suspendirent complétement. — Sept années plus tard, le premier Consul prenait connaissance des divers
projets relatifs à la digue et décidait sa continuation immédiate. D'un coup d'oeil il avait compris tout le parti qu'on
pouvait tirer de Cherbourg considéré au point de vue militaire. Les avantages de cette rade, qui commandait toute
la Manche, dont l'entrée et la sortie
[p. 5]
étaient également favorables par tous les aires de vent, — qui pouvait devenir un centre d'opérations navales, —
qui comptait encore la marée en sa faveur, l'avaient profondément impressionné. Les travaux recommencèrent
donc avec une ardeur inouïe ; tous les bâtiments qu'on put trouver furent affectés au transport des matériaux, et
leur nombre n'ayant pas paru suffisant, le Gouvernement n'hésita pas à ordonner la mise en chantier de la
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