Commerce du bricolage : l informatique fédère les entreprises dans les réseaux
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Description

Dans le secteur du bricolage, les réseaux de commercialisation spécialisés détiennent 70 % du marché. Ils ont fortement développé les échanges de données informatisés (EDI), en leur sein ou avec l'extérieur ; 85 % des centrales de ces réseaux possèdent les équipements appropriés. L'informatique facilite la communication avec les fournisseurs (passages de commandes, avis de livraison, facturations...). Elle est aussi un auxiliaire précieux pour appréhender le comportement des consommateurs et coordonner un réseau de points de vente. Le principal obstacle à la mise en place de ces échanges est le coût d'un système informatique alors que le matériel ne cesse d'évoluer. Néanmoins, une très large majorité des entreprises n'utilisant pas les EDI aujourd'hui pense le faire d'ici 2001.

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Nombre de lectures 18
Langue Français

Extrait

N° 638 MARS 1999
Prix : 15 F (2,29 $)
Commerce du bricolage
L’informatique fédère les entreprises
dans les réseaux
Olivier Chardon, division Commerce, Insee
Les grandes surfaces alimentaires et lesans le secteur du bricolage, les
grands magasins présentent aussi d’impor
réseaux de commercialisation tants rayons de quincaillerie. Ils totalisentDspécialisés détiennent 70 % du 15 % du chiffre d’affaires du bricolage. Ils se
cantonnent bien souvent à des produits ditsmarché. Ils ont fortement développé les
de grande consommation (outillage à main,
échanges de données informatisés (EDI), électroportatif, quincaillerie, peintures et
en leur sein ou avec l’extérieur ; 85 % descolles...). Le commerce spécialisé hors ré
seau, dit « isolé », ne conserve que 12 % ducentrales de ces réseaux possèdent les
marché. Il est constitué en majorité de ma
équipements appropriés. L’informatique 2gasins de moins de 400 m (quincailleries).
facilite la communication avec les four La vente par correspondance, la vente sur
marché, la vente à domicile et le commercenisseurs (passages de commandes, avis
de détail en revêtement murs et sols se par
de livraison, facturations...). Elle est aussitagent les 3 % restant du marché.
un auxiliaire précieux pour appréhender
Les centrales des réseaux tissentle comportement des consommateurs et
leurs toiles informatiquescoordonner un réseau de points de vente.
Le principal obstacle à la mise en place de Les bricoleurs constituent une clientèle aux
motivations et aux attentes variées. Le com ces échanges est le coût d’un système
merce du bricolage exige une remontée ra
informatique alors que le matériel ne pide de leurs demandes et une chaîne
cesse d’évoluer. Néanmoins, une très d’approvisionnement performante : la
large majorité des entreprises n’utilisant
pas les EDI aujourd’hui pense le faire d’ici
2001.
Les réseaux spécialisés dominent
le marché du bricolage
Les consommateurs achètent leurs tourne
vis comme leurs yaourts : dans des maga
sins de grande surface. Le bricoleur a
délaissé la quincaillerie pour s’approvision
ner dans des commerces spécialisés de
grande taille : les « GSB », grandes surfa
2ces de bricolage d’au moins 400 . Certai m
2nes dépassent même les 10 000 m . La
plupart des GSB sont organisées en réseau
(cf. Pour comprendre ces résultats ) : elles
contrôlent 56 % du marché (graphique 1).
D’autres réseaux de commercialisation re
groupent des « libre service de négoce » :
* Comprend les quincailleries (7 %), les grandes surfaces du bricolageaccessibles aux particuliers, ils ont été dé
(2 %) et les négoces avec libre service (3 %) hors d’un réseau de
veloppés par des grossistes en articles de distribution.
** Comprend les grandes surfaces alimentaires et les grands maga bricolage et matériaux. Les réseaux de GSB
sins.et de libre service de négoce concentrent
Source : enquête Commercialisation d’articles de bricolage, enquête
70 % du marché ; ils sont une trentaine. annuelle d’entreprise, 1996, Insee
?
INSEE
PREMIEREgamme de produits est vaste et les ré communication avec leurs partenaires Les centrales de réseau font
férences très nombreuses. L’organi commerciaux. Ainsi, elles échangent le lien entre l’amont et l’aval
sation en réseau des GSB et des très fortement avec leurs fournisseurs
négociants permet de maîtriser ces (73 %) et les points de vente indépen
contraintes. Elle s’appuie, entre au dants du réseau (67 %) ( graphique 2).
tres, sur les échanges de données in L’informatique renforce leur position
formatisés (EDI) entre les principaux stratégique au cœur de la filière.
acteurs : fournis- seurs, centrales et Les réseaux de libre service de né-
points de vente. goce pratiquent moins les échanges
Les centrales sont à la tête des ré- informatisés que les réseaux de GSB.
seaux de commercialisation spéciali Seules 55 % de leurs centrales en ont
sés dans le bricolage. Elles animent etl’usage. Le commerce de détail n’étant
coordonnent les points de vente. La pas l’activité première des négociants,
plupart du temps, ceux ci portent une ces réseaux sont peut être encore trop
N.B. : les réseaux sont pondérés par leur chiffre d’affaires.enseigne de renommée nationale. récents pour avoir trouvé des solu
Source : enquête Commercialisation d’articles de brico Dans les réseaux de GSB, 62 % des tions informatiques satisfaisantes.
lage, Insee
ventes sont réalisés dans les maga Les GSB hors réseau possèdent rare
sins qui appartiennent à la centrale. Lement des connections informatiques :
reste du chiffre d’affaires est assuré seules 8 % d’entre elles ont des
matique à l’autre ; outre un gain de
par des grandes surfaces de bricolageéchanges informatisés avec leur four
temps, ils renforcent la sécurité des
indépendantes, liées au réseau par nisseurs (tableau 1).
transactions en diminuant les erreurs
des contrats de franchise ou d’affilia Côté fournisseurs, le recours aux EDI
de frappe. Pour les points de vente in
tion (tableau 1). Ces magasins indé dépend de leurs activités. Il s’éche
dépendants, les centrales servent en
pendants sont de plus petite taille maislonne de 45 % de passages de com
premier lieu de relais de communica
ils représentent les deux tiers du nom mandes informatisés pour les
tion avec les fournisseurs. Elles re
bre des points de vente. fournisseurs spécialisés dans l’électri
cueillent et gèrent les commandes et
À l’opposé, dans les réseaux de libre cité à 4 % pour les fournisseurs en ma
les avis de livraison ; elles suivent
service, les deux tiers du chiffre d’af tériaux de construction.
aussi le niveau des stocks dans les
faires sont réalisés par des points de
magasins (à 69 %). Les centrales uti
vente indépendants. Ces négociants De la commande jusqu’à
lisent également l’informatique pour
en matériaux sont à l’affût de nou l’organisation des linéaires communiquer à leurs points de vente
veaux débouchés et vendent désor
indépendants des recommandations
mais au détail des articles de Avec les fournisseurs, les centrales
de prix de vente indicatifs (à 69 %).
bricolage. échangent essentiellement des don
Enfin, les centrales et leurs points de
Les réseaux de commercialisation se nées facilitant les transactions com
vente effectuent des échanges infor
doublent de réseaux informatiques. merciales (graphique 3). Ainsi, 91 %
matisés de données sur les clients
Les centrales sont les premières con d’entre elles utilisent des EDI pour
(44 %), sur les ventes (26 %) ou sur
cernées par les échanges de données passer des commandes et 80 % peu
l’organisation des linéaires (26 %).
informatisés (EDI) qu’elles pratiquent vent recevoir par ce biais des avis de
L’EDI est alors un outil très réactif pour
pour 85 % d’entre elles. Quand elles livraison ou des facturations. L’infor
élaborer des campagnes de promo-
possèdent elles mêmes des maga matique permet de gagner du temps
tions ou lancer des opérations de fidé
sins, un réseau interne les relie pres par rapport aux transactions sur sup
lisation. Cette voie est néamoins
que toujours aux différents points de port papier et elle évite les litiges con
encore peu explorée.
vente. L’informatique est alors un outil sécutifs à des transactions orales. Elle
de gestion qui facilite la circulation facilite de plus l’archivage et la mise à
Les centrales contrôlentd’informations au sein de ces grands disposition des informations. Enfin,
l’accès aux informationsensembles. Mais les EDI permettent ces échanges informatisés limitent les
surtout aux centrales d’améliorer la phases de saisie d’un système infor du réseau
Au sein des réseaux, l’organisation
des échanges informatisés est trèsLes échanges de données informatisés vont de pair avec l’adhésion
centralisée. Ainsi, 55 % des grandesà un réseau pour les grandes surfaces de bricolage
surfaces de bricolage indépendantes
En %
en réseau déclarent que leur système
Gra

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