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www.insee.fr/lorraine
ème
4 trimestre 2009 :°
une reprise qui s’amorce218N
dans un contexte très incertainMai 2010
Au quatrième trimestre 2009, la consommation
des ménages contribue pour beaucoup à l’accélération
de la croissance. La sortie de crise est confirmée, mais 2009
restera marquée par l’une des récessions les plus profondes
de l’après-guerre.
La dégradation de l’emploi se poursuit, mais à un rythme très inférieur
PIB français : à celui du premier semestre 2009. Début 2010, les perspectives
+ 0,5 %
d’activité, française et européenne, risquent d’être entravées par
Emploi salarié lorrain : la crise des finances publiques de certains pays de la zone euro.
+ 0,1%
En Lorraine, au quatrième trimestre 2009, l’emploi salarié
Chômage lorrain :
se redresse légèrement, grâce notamment à la forte
10,3 %
progression de l’emploi intérimaire. Mais le déclin structurel
de l’emploi industriel a été accentué par la crise économique. Le taux
de chômage franchit la barre des 10%. Les exportations sont en recul
Avertissement
de 10,1% par rapport au quatrième trimestre 2008. Point positif,
La chaîne de traitement des données de l’em-
le succès du statut d’auto-entrepreneur renforce la dynamiqueploi fournies par les URSSAF fait actuellement
l’objet d’une révision. En conséquence, ce pré- de création d’entreprise.
sent numéro de conjoncture ne comporte que
les premières estimations chiffrées relatives à
Emploi salarié : retour à la stabilité
l’emploi salarié régional. Elles sont provisoires
Emploi salarié, indice base 100 fin du dernier trimestre 2002et donc susceptibles d’être modifiées. 106
104 France
102
100
98
96
Lorraine
94
2002 2003 2005 2006 2007 2008 20092004
Champ : ensemble des secteurs marchands (intérim compris).
Source : Insee, estimations d'emploi
VConjoncture nationale et internationale :
des perspectives de reprise mais faible et menacée
Au dernier trimestre 2009, le PIB français progresse fortement, sous
l’effet d’une accélération de la consommation des ménages. CetteAllemagne
dernière relance également les importations, le commerce extérieur
contribuant négativement à la croissance. En 2009, la France a enre-Au quatrième trimestre 2009,
le PIB allemand s’est stabilisé gistré une des plus importantes récessions depuis la fin de la se-
par rapport au trimestre pré-
conde guerre mondiale, toutefois parmi les plus faibles en Europe. Lacédent. Mais il s’est contracté
de 5% par rapport à l’année dégradation du marché du travail pousse à la hausse le taux d’é-
précédente, en raison princi-
pargne des ménages français. Au premier semestre 2010, l’emploipalement du recul de la
consommation privée et des continuerait de se dégrader mais dans des proportions moindres. La
investissements.
croissance resterait bien orientée, dans un contexte intérieur et sur-Le chômage touche 7,8% de
la population active. L’emploi tout européen marqué par la crise des dettes souveraines.
salarié a baissé de 0,3% sur
un an, soit une perte de plus
u quatrième trimestre 2009, le PIB mentent de plus de 10%. Dans un contextede 93 000 emplois. Afrançais accélère (+0,5%), après international encore fragile, l’économie fran-
En décembre 2009, les taux
deux trimestres de croissance molle. Les çaise bénéficie peu du redressement dude chômage des Länder de
ménages français, de par leurs dépenses commerce mondial, les exportations aug-Sarre (7,5%) et de Rhé-
nanie-Palatinat (5,7%) sont in- de consommation, contribuent au redres- mentant légèrement. Le déficit commercial
férieurs à la moyenne sement de l’économie. La fin annoncée français s’aggrave, la contribution des
allemande. de la prime à la casse a incité les ména- échanges extérieurs à la croissance est né-
En Sarre, la perte d’emploi ges à anticiper leurs achats de véhicules gative ce trimestre.
salarié sur un an représente automobiles, les dépenses dans ce sec- L’investissement total est en recul de
0,6%, soit 2 300 postes. La teur faisant un bond de près de 10%. 1,1%. Malgré l’anticipation d’un rebondRhénanie-Palatinat résiste
du marché de l’immobilier, les dépensesmieux avec une baisse de Relance des importations
en logement diminuent à nouveau, de0,1% sur la même période
(800 emplois). La bonne tenue des dépenses des ména- 1,5%. Dans les entreprises, l’investisse-
ges relance également les importations ment n’est pas encore de mise, les sur-
(+2,6%). La prime à la casse ne bénéficiant capacités de production engendrées par
pas qu’aux seuls constructeurs français, les la crise ne sont pas encore totalement
importations de véhicules étrangers aug- résorbées.
Accélération de la croissance en fin d'année 2009
%
PIB (en %)
1,0
Dépenses de consommation (en point)
FBCF (en point)
Sources internationales :
Commerce extérieur (en point)
0,5- Note de conjoncture
de l’Insee
0- Service des études
et de la statistique
du ministère
-0,5
de la région wallonne
- Service central
-1,0
de la statistique
et des études économiques
du Luxembourg -1,5
- Statistisches Landesamt
Saarland
-2,0
2007 2008 2009
- Statistisches Landesamt
Rheinland-Pfalz
- Bulletin luxembourgeois
Source : Insee - comptes nationaux trimestrielsde l’emploi
2agricole, 80 000 postes disparaitraient,2009 : récession majeure
contre 260 000 au premier semestre
Sur l’ensemble de l’année 2009, le PIB s’est Belgique2009. La dégradation du marché du tra-
contracté de 2,5%, le pays faisant face à
vail tendrait donc à s’atténuer sans que
l’une des plus importantes récessions de- Au quatrième trimestre 2009, lene soient encore perceptibles des si-
puis la fin du second conflit mondial. Les produit intérieur brut belgegnes de reprise. Ainsi, le chômage, qui
exportations ont reculé de plus de 10%, et continue sa croissance (+0,3%)a augmenté rapidement et fortement en
l’investissement des entreprises s’est con- entamée le trimestre précé-
2009, croîtrait encore mais à un rythme
dent.tracté de près de 8%. Dans ce contexte de
plus modéré. À la fin du premier se-
crise, l’économie française s’est montrée En Belgique, le taux de chô-mestre 2010, le chômage toucherait
mage croîtetatteint8,2%enplus résistante que d’autres, l’économie al-
9,8% de la population active, contre
décembre 2009. Le nombre delemande s’étant contractée de plus de 5%.
9,6% en fin d’année 2009. demandeurs d’emploi a aug-En France, les ménages ont largement
menté de 11,4% sur un an, ce
contribué, par le maintien d’un niveau élevé Amélioration fragile qui représente près de 59 000
de consommation, à amortir le choc réces- chômeurs supplémentaires.
L’activité économique au premier se-sif de la crise. Le plan de relance gouver-
Au quatrième trimestre, l’emploi
mestre 2010 s’annonce bien orientée,nemental, ciblé sur les entreprises, est
salarié belge diminue de 0,3%,
néanmoins un cran en deçà de cellevenu compléter le dispositif de soutien à l’é- soit 14 300 postes de moins
enregistrée fin 2009. Ainsi, le PIB fran-conomie. qu’au trimestre précédent.
çais n’a progressé que de 0,1% au pre-
mier trimestre 2010, soit encore un tonMontée de l’épargne de précaution
en dessous d’attentes pourtant modes-
Ce soutien n’a pas enrayé la montée du
tes, et la croissance est attendue à
chômage, passant en un an de 8,6% de
0,3% seulement, au deuxième tri-
la population active à 9,6%. En 2009, Luxembourgmestre. Ce ralentissement résulterait
dans le secteur marchand, plus de
de l’évolution faible du pouvoir d’achat
350 000 emplois ont été détruits. Sans in-
et de la findelaprimeàlacasse.Des Après un fort redressement aufluence notable sur la consommation, la
facteurs extérieurs expliquent égale- troisième trimestre, le produit in-dégradation de l’emploi a occasionné un
ment cette frag