Conjoncture fin 2004 et début 2005 : une reprise hésitante
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Conjoncture fin 2004 et début 2005 : une reprise hésitante

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

La fin de l'année 2004 et le début 2005 sont marqués par la poursuite de la reprise. Celle-ci est d'une ampleur incertaine. Les industriels limousins restent majoritairement optimistes, mais à un niveau moindre que leurs homologues français. Les créations d'emploi, en Limousin, n'ont démarré qu'au quatrième trimestre 2004 et concernent un nombre limité de secteurs. Elles n'ont pas encore contribué à faire diminuer le taux de chômage.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
Langue Français

Extrait

Conjoncture
fin 2004
et début 2005 :
une reprise hésitante
La fin de l'année 2004
L'année 2004 aura connu une Début 2005, les indicateurs et les derniè-
et le début 2005 sont forte croissance mondiale res enquêtes, quoique reflétant une situa-
marqués par la poursuite (+4,5 %) grâce au dynamisme de tion encore favorable, montrent des signes
l'économie américaine et des de ralentissement. Malgré une baisse en fé-de la reprise. Celle-ci est
pays en fort développement vrier et mars, les dépenses de consomma-d'une ampleur incertaine.
(Inde, Chine). La zone euro en a tion des ménages en produits manufactu-
bénéficié, puisque son PIB a cru rés augmentent de 1,3 % sur l'ensemble du
de 1,8 %. La France s'est démar- premier trimestre 2005, tandis que la pro-
Les industriels quée de ses voisins avec une duction industrielle reste tout juste stable.
limousins restent croissance plus soutenue, supé- Interrogés en avril, les industriels confirment
rieure à 2 %, malgré une la faiblesse de leurs investissements aumajoritairement optimistes,
« pause » au troisième tri-mais à un niveau moindre
mestre. Mais, contrairementque leurs homologues La consommation des ménages,
aux pays limitrophes, ses ex-
moteur de la croissancefrançais. portations ont peu bénéficié 1,20
de cette reprise mondiale. 1,00
C'est surtout la demande
0,80
Les créations d'em- intérieure qui a tiré la crois-
0,60
sance française tout au longploi, en Limousin, 0,40
de l'année. Puisant dansn'ont démarré qu'au qua- 0,20
leur épargne afin de finan-
0,00trième trimestre 2004 et cer leurs dépenses de con-
-0,20concernent un nombre sommation et d'investisse-
-0,40limité de secteurs. Elles ment, les ménages français
-0,60ont également tiré profit enn'ont pas encore contribué 1 23 4 1 23 4 1 23 4 1
fin d'année de mesures de 2002 2003 2004 2005à faire diminuer le taux de
PIB trimestriel français en volume aux prix de 2000soutien : donations, déblo-
(glissement trimestriel en %) Source : Inseechômage.
cage de l'épargne salariale.cours de 2004, qui sont restés à un niveau sin (-4,0 % Optimisme fragile des chefs d'entreprise
faible. Les industriels anticipent même un pour le Limou-
30
ralentissement de leurs investissements au sin). Ce sont majorité d'opinions
25
pour une production future en augmentationpremier semestre 2005. surtout les ex-
20
De fait, les comptes nationaux trimestriels, portations de
15
publiés le 20 mai, font état d'une hausse produits de France10
modeste du PIB de 0,2 % au premier tri- l'industrie
5
mestre 2005. Les dépenses des ménages automobile
0ralentissent (+0,7 % après +1,1 % au der- qui ont pro-
Limousin-5nier trimestre de l'année 2004) et les ex- gressé
majorité d'opinions-10portations marquent le pas (-0,1 % après (+23,5 % au pour une production future en diminution
-15+0,9 %). second semes- 12341234123412341234
2000 2001 2002 2003 2004tre), suivis par
Avis des industriels sur leur production à venir - solde des réponsesles biens de
Source : InseeConsommation des ménages, consomma-
exportations : tion et les
biens intermédiaires. Produits qu'au début de 2004.situations contrastées
agricoles et biens d’équipement En dépit du tassement de fin d'an-
Au niveau national, la consommation des reculent encore. née, les résultats de l'activité in-
ménages a connu des ratés au troisième tri- Les importations, quant à elles, dustrielle sont donc encoura-
mestre avant de repartir en fin d’année. En reculent de 1,5 % au second se- geants depuis un an, mais ils dé-
région, on observe, pour les immatricula- mestre, notamment celles de pendent plus que jamais du con-
tions de voitures neuves, un même rebond biens d'équipement, ce qui con- texte international. Dans ces con-
au dernier trimestre : +9,9 % par rapport au firmerait l'atonie de l'investisse- ditions, l'investissement ne sem-
trimestre précédent. ment notée par ailleurs. ble pas très dynamique. D’après
S'agissant de l'investissement en logements, la Direction Régionale de l'Équi-
les ménages ont également continué à pement, environ 675 000 mètres
Production etacheter des logements ou à dépenser pour carrés de locaux professionnels
investissementleur entretien. Le nombre de mises en chan- ont été autorisés à la construction
tier n'a cessé de croître en 2004 - ainsi qu’au en Limousin en un an, soit unedans l’expectative
premier trimestre 2005 - en raison de con- diminution de 5 % par rapport à
ditions d'emprunt toujours avantageuses et Selon les entreprises industrielles l’année précédente. Plus précisé-
d'incitations fiscales à l'investissement lo- interrogées, la demande globale ment, en dix ans, jamais les sur-
catif. semble s'être infléchie au cours faces autorisées en bâtiments in-
Les exportations ont augmenté de 3,9 % au du quatrième trimestre et de fa- dustriels n'ont été aussi faibles.
second semestre 2004 par rapport au pre- çon plus marquée en Limousin. Dans le secteur du bâtiment, les
mier, en données corrigées des variations Pour le début 2005, les entrepre- entrepreneurs qui considèrent leur
saisonnières. Toutefois, le ralentissement neurs continuent d’envisager carnet de commande peu garni
des économies allemande et italienne s'est majoritairement une augmenta- sont majoritaires début 2005. Ce-
répercuté sur les résultats du quatrième tri- tion de la demande, même s'ils pendant, à la même date, ils sont
mestre, aussi bien en France qu'en Limou- sont moins nombreux à le faire encore une forte majorité à pré-
L'emploi frémit en Limousin Fin des destructions d'emploi dans l'industrie ?
120 130
France 125 Services
115
120
Bâtiment
115
110 Limousin
110
Commerce
105 105
Industrie
100
100
95
95 90
4123412341234123412341234123441234123412341234123412341234
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Emploi salarié marchand non agricole hors intérim et grandes entreprises Évolution de l'emploi salarié en Limousin par grands secteurs
ème èmenationales (indice d'évolution base 100 au 4 trimestre de 1997 - données cvs) (base 100 au 4 trimestre de 1997 - données cvs)
Source : Insee - UrssafSource : Insee - Urssaf
INSEE Limousin - juin 2005chit en fin d'année. En France, le second
Le chômage ne parvient pas à baisser semestre affiche même une perte d'emploi
13,0 (-0,1 %) dans le commerce. Le quatrième
trimestre renoue avec la croissance des ef-12,0
fectifs (particulièrement en Limousin avec
11,0
+0,2 %). Cette tendance devrait se confir-
10,0 mer au cours des six premiers mois de 2005.
France
9,0 L'emploi dans les services marchands (hors
8,0 intérim) a progressé en 2004 : +0,9 % en
Limousin France et +2 % en Limousin. Cependant,7,0
un ralentissement s'est fait sentir en fin d'an-
6,0
née. L'emploi a montré quelques faibles-
5,0 ses dans les transports - en baisse au second123 41234123412341234123 4123412 341
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 semestre au niveau national - ainsi que dans
Taux de chômage Source : Insee les services aux entreprises (hors intérim).
Les services restent tout de même créateurs
née s’achève sur une quasi-stabi- d'emplois, grâce notamment aux servicesvoir une activité future à la
lité de l’emploi par rapport au aux particuliers.hausse.
dernier trimestre 2003. L'emploi tertiaire non marchand a légère-
Au dernier trimestre, la perte ment augmenté l'an passé (+0,1 %) enCroissance
d’emploi dans l’industrie est stop- France. Cette hausse est imputable aux sec-pauvre en emplois
pée. Dans la région comme en teurs de l'éducation et de la santé privées,
France, l'industrie agro-alimen- a contrario la fonction publique d'État a vuLa croissance économique de
taire retrouve le chemin des créa- ses effectifs diminuer.2004 n'a pas permis à l'emploi
tions d'emplois en fin d'année, Au total, l'emploi a légèrement progressésalarié des secteurs concurrentiels
après trois premiers trimestres par- en 2004, grâce à un bon second semestre.non agricoles de progresser
ticulièrement difficiles. Il en est La faible progression de l'emploi salariésignificativement. La reprise de
de même pour l'industrie auto- ainsi que la hausse de l'emploi tertiaire nonl'emploi qui devait faire écho à
mobile. marchand ont plus que compensé la baissecelle de l'activité apparaît plus
D'autre part, l'activité d

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents