Contexte national et international : Une récession profonde en 2009
2 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Contexte national et international : Une récession profonde en 2009

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
2 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Contexte national et International Une récession profonde en 2009 En France, un plan de relance a L’effcacité de ces plans de relance Le Produit Intérieur Brut été construit sur le fnancement est pénalisée par la faiblesse de l’in-mondial a baissé de 0,6% d’infrastructures et le soutien de la vestissement. Les capacités produc- en 2009. La récession a consommation (prime à la casse, tives restent sous utilisées dans les prime de solidarité active,…). économies avancées.surtout touché les États- Prix En Chine, un plan massif de 586 La demande mondiale Unis et la zone Euro. Les milliards de dollars (12% du PIB) a de pétrole est restée in- de l’énergie plans de relance mis en été lancé dès novembre 2008. Les férieure à la demande modérésplans de relan-place dès 2008 ont sou- habituelle pendant toute Des plans ces conduits en l’année 2009, à des niveaux proches tenu la consommation et Asie émergente de 19 millions de barils par jour. Les de relance l’investissement. En Fran- ont contribué prix du pétrole ont remonté au cours vigoureux ce, la récession a entrainé à la reprise des du 1er trimestre 2009 après la chute exportations dans les économies constatée fn 2008. Toutefois, mal -une reprise du chômage avancées. gré une forte pression spéculative, dans un contexte de faible Plusieurs stratégies de sortie de les prix sont restés inférieurs à 80 $ investissement. Les pers- crise ont été élaborées pour 2010. le baril de Brent.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 8
Langue Français

Extrait

Contexte national et International
Une récession profonde en 2009
En France, un plan de relance a L’effcacité de ces plans de relance Le Produit Intérieur Brut
été construit sur le fnancement est pénalisée par la faiblesse de l’in-mondial a baissé de 0,6% d’infrastructures et le soutien de la vestissement. Les capacités produc-
en 2009. La récession a consommation (prime à la casse, tives restent sous utilisées dans les
prime de solidarité active,…). économies avancées.surtout touché les États-
Prix En Chine, un plan massif de 586 La demande mondiale Unis et la zone Euro. Les
milliards de dollars (12% du PIB) a de pétrole est restée in- de l’énergie plans de relance mis en été lancé dès novembre 2008. Les férieure à la demande modérésplans de relan-place dès 2008 ont sou- habituelle pendant toute
Des plans ces conduits en l’année 2009, à des niveaux proches tenu la consommation et
Asie émergente de 19 millions de barils par jour. Les de relance l’investissement. En Fran- ont contribué prix du pétrole ont remonté au cours vigoureux ce, la récession a entrainé à la reprise des du 1er trimestre 2009 après la chute
exportations dans les économies constatée fn 2008. Toutefois, mal -une reprise du chômage
avancées. gré une forte pression spéculative, dans un contexte de faible Plusieurs stratégies de sortie de les prix sont restés inférieurs à 80 $
investissement. Les pers- crise ont été élaborées pour 2010. le baril de Brent. Les prévisions pour
Les États-Unis continuent de sou- 2010 placent le baril à 75 $ dans un pectives de reprise pour
tenir la relance par des crédits marché à nouveau équilibré.2010 sont limitées pour
d’impôts, par la prolongation des L’infation en France a été quasi nulle,
la France mais plus favo- allocations chômage et par des la baisse de l’énergie ayant contribué
subventions à l’assurance mala-rables pour l’Amérique par effet d’entraînement à la baisse
die. Au Royaume-Uni et en Espa- de l’infation sous-jacente. En 2010, latine et la Caraïbe.
gne, les gouvernements tentent de l’infation devrait rester stable : les
n 2009, l’économie mondiale a redresser les fnances publiques produits frais devraient repartir à la Eété touchée par une profonde ré- par une hausse des impôts et la fn hausse en France, consécutivement
cession, malgré une timide reprise de progressive des mesures de sou- à un hiver très rigoureux ; les pro-
l’activité en fn d’année. La récession tien à la consommation comme la duits manufacturés continueraient
a surtout concerné les économies prime à la casse par exemple. de baisser.
avancées (-3,2% de PIB). La zone euro
a été impactée diversement selon les
pays. Les économies basées sur le
commerce extérieur ont subi le recul
du commerce mondial qui a connu Début 009 : trou d’air dans le commerce mondial
un coup de frein brutal dès le second
semestre 2008 (voir encadré). Évolution annualisée du commerce mondial calculée
sur les 3 mois précédents
En %
Coup de frein sur le commerce mondial fn 008
Les échanges commerciaux ont reculé de plus de 10 % sur
l’ensemble de l’année en 2009, aussi bien pour les pays
avancés que pour les pays émergents et en développement.
Le coup d’arrêt brutal enregistré au dernier trimestre 2008,
s’est prolongé au premier semestre 2009. Le dynamisme
des économies émergentes, et de la Chine en particulier, a
entrainé une reprise du commerce mondial au second se-
mestre. Le recul enregistré entre octobre 2008 et juin 2009
a été particulièrement fort en valeur du fait de stratégies de
réduction des stocks de biens de consommation et d’équi-
pement dans les économies avancées.
Source : Fonds Monétaire International

N° 73 - Martinique - Juin 2010Contexte national et International
Au quatrième ges à anticiper l’achat de voitures. L’in- La région Amérique L’Amérique Le chômage
trimestre 2009, vestissement des ménages, en recul latine et Caraïbe a re-
latine et augmente 10% de la po- de 9 %, pâtit de la crise du secteur lativement bien sur-
pulation active immobilier. monté la récession les Caraïbes en France
est au chôma- Dans les entreprises, le taux de marge mondiale en 2009 résistentge soit une hausse de +1,8 point sur a nettement baissé en raison d’une (-1,8%) et attend une
un an (+525 000 personnes). La crise a hausse du salaire réel, accentuée par reprise vigoureuse pour 2010 (+4%).
détruit 600 000 emplois. L’industrie a un repli de la productivité, l’emploi Les perspectives sont particulièrement
été particulièrement touchée, rattrapée s’ajustant avec retard à la contraction bonnes pour le Brésil, où la demande
au second semestre par la construc- de l’activité. En 2009, les entreprises intérieure conjuguée à une infation
tion. En 2010, le chômage continuerait ont diminué de 8 % leurs investisse- maitrisée (4,9%) ont permis de limiter
d’augmenter mais plus modérément. ments (-13 % pour les produits ma- la baisse du PIB en 2009 (-0,2%). Les
Un million de chômeurs arriveront en nufacturés). La diminution des stocks perspectives de reprise de la demande
fn de droits en 2010. a fortement pesé sur la croissance en mondiale génèreraient une forte crois-
En 2009, le PIB a diminué en France 2009 mais leur reconstitution entamée sance en 2010. Par ailleurs, de forts
de 2,6 %. La consommation des mé- a contribué fortement (+ 0,9 point de investissements publics et privés ont
nages est restée atone sur les trois pre- PIB) à l’accélération de la croissance soutenu la croissance au Suriname et
miers trimestres. Elle n’a progressé que au dernier trimestre. Les conditions de en République Dominicaine. Le recul
de 0,6 % sur l’année grâce à un dernier fnancement bancaire pour les entre - du trafc du canal de Panama (-3% en
trimestre soutenu par l’aubaine de la prises se sont assouplies en fn d’an - 2009) a été largement compensé par
prime à la casse, poussant les ména- née. une hausse des péages.
La crise épargne les pays émergents Toutefois, des diffcultés subsistent.
Dans toutes les économies de la ré-Croissance du PIB en 2008 et 2009, projections pour 2010 et 2011
gion, la crise des pays avancés a en-
En % trainé un recul notable des transferts
de fonds des émigrés.
Les économies importatrices de pro-
duits de base à forte composante tou-
ristique telles que Antigua et Barbuda,
Sainte-Lucie ou Barbade sont péna-
lisées par le recul de la demande de
tourisme de l’Europe et de l’Amérique
du Nord. Le Venezuela et à un degré
moindre Trinidad et Tobago ont pâti de
la baisse du prix des hydrocarbures.
Haïti avait connu une croissance de
bon aloi en 2009 sans toutefois parve-
nir à progresser sur le plan de la pau-
vreté. Le tremblement de terre du 12
janvier 2010 a anéanti l’économie du
pays. Le plan de soutien international
développé pour la reconstruction de-
vrait produire ses effets sur l’économie
en 2011.
(1) Costa-Rica, Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Panama Hervé LE GRAND(2) Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Bélize, Dominique, République Dominicaine, Grenade,
Guyana, Haïti, Jamaïque, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Surinam,
Trinité-et-Tobago
Sources : FMI, World Economic Outlook, avril 2010 sauf (*) Insee (données provisoires),
Comptes nationaux
Pour en savoir plus
Fonds Monétaire International - World Economic Outlook (WEO), avril 2010,
Insee : note de conjoncture, «Une demande sans tonus en Europe», mars 2010,
Les comptes de la nation en 2009, Insee Première n°1294, mai 2010
N° 73 - Martinique - Juin 2010

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents