Deux jeunes entreprises franciliennes     sur trois passent le cap des trois ans
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En 2009, malgré la crise, 63 % des entreprises franciliennes survivaient après trois ans d’activité, contre 67 % en province. Le profil du créateur ainsi que les caractéristiques du projet, dont le département d’implantation et le secteur d'activité, influent sur la survie de l’entreprise. Le commerce et la construction sont les secteurs les plus fragiles, notamment du fait de la concurrence des entreprises déjà installées. Introduction Deux tiers des entreprises survivent trois ans après leur création Les entreprises de la construction et les commerces sont les plus fragiles Des moyens financiers importants au démarrage favorisent la pérennité de l'entreprise Les entreprises créées par des jeunes ont plus de mal à survivre Les entreprises tournées vers l'international résistent mieux Des situations territoriales contrastées Fort renouvellement des entreprises en Seine-Saint-Denis A Paris, les agences immobilières survivent mieux que les commerces Meilleure survie des entreprises dans les Yvelines

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Extrait

ILE-DE-FRANCE à la page
N° 361 - Juillet 2011
Deux jeunes entreprises franciliennes
sur trois passent le cap des trois ans
En 2009, malgré la crise, 63 % des entreprises franciliennes survivaient après trois ans
d’activité, contre 67 % en province. Le profil du créateur ainsi que les caractéristiques
du projet, dont le département d’implantation et le secteur d'activité, influent sur la survie
de l’entreprise. Le commerce et la construction sont les secteurs les plus fragiles,
notamment du fait de la concurrence des entreprises déjà installées.
Martine Delassus et David Vicart, CRCI Paris - Ile-de-France
Lisa Barutel et Carine Camors, IAU Ile-de-France
Jean-Wilfrid Berthelot et Olivier Satger, Insee Ile-de-France
u cours du premier semestre tion des nouvelles entreprises de 2006 Deux tiers des entreprises
2006, 27 400 entreprises ont a été rapidement confrontée à un envi-
survivent trois ansA été créées en Ile-de-France. Le ronnement économique difficile. L’éco-
après leur créationrenouvellement du tissu productif y est nomie française a montré les premiers
plus dynamique qu’en province. En ef- signes de dégradation dès le milieu de
Les chances de survie des entreprisesfet, une création sur quatre a eu lieu en l’année 2008 et a basculé dans une ré-
dépendent fortement de leur secteurIle-de-France alors que la région capi- cession sévère à la fin de cette même
tale concentrait une entreprise sur cinq année. d’activité. L’économie francilienne est
er
au 1 janvier 2006.
Les jeunes entreprises franciliennes de construction sont les plus fragiles
L’accompagnement de ces entreprises Taux de pérennité à trois ans des entreprises créées au cours du premier semestre 2006
selon le secteur d'activité (en %)est une des préoccupations majeures des
acteurs publics régionaux. En particulier,
80un grand nombre de dispositifs tels que Enseignement, santé humaine et action sociale
83
70Nacre ou PM’up sont destinés aux jeu- Activités spécialisées, scientifiques et techniques, etc.
71
nes entrepreneurs (➩■ Les dispositifs
69Activités immobilières, financières et d’assurance
64d’accompagnement post création en Ile-
68Information et communication
67de-France).
67Autres activités de services
65
59Industrie manufacturière, industries extractives et autresLes premières années d’une entreprise 69
Commerce de gros et de détail, transports, 56sont généralement les plus critiques
63hébergement et restauration
pour sa survie et son développement, en 53
Construction 67
particulier la troisième année, au cours
020 40 60 80
de laquelle les exonérations de charges Province Ile-de-France
sociales et les droits aux allocations chô- Champ : créations pures.
mage s’arrêtent. Par ailleurs, la généra- Source : Insee, Sine 2006, interrogations 2006 et 2009
EconomieLes dispositifs d’accompagnement post création en Ile-de-France davantage tournée vers les services spé-
cialisés où les entreprises sont les plus
L’accompagnement des nouvelles entreprises intervient dès leur création et pendant les trois à pérennes. Malgré cet avantage, les nou-
cinq premières années qui sont les plus critiques. Les principales difficultés qu'elles rencontrent
velles entreprises survivent moins en
concernent les débouchés ou la concurrence (deux créateurs sur cinq) et les problèmes financiers
Ile-de-France qu’en province : en 2009,
(un créateur sur cinq).
trois ans après leur création, seulement
De nombreux acteurs interviennent pour les accompagner : APCE (Agence pour la création 63 % sont toujours actives contre 67 %
d’entreprises), BGE (ensemBle pour aGir et Entreprendre), Chambres consulaires, experts- en province.
comptables, gestionnaires de pépinières... Ces acteurs travaillent le plus souvent en réseau.
Les entreprises résistent bien dans les
L'accompagnement permet à ces jeunes entreprises de renforcer leurs compétences dans
« activités spécialisées, scientifiques et
divers domaines : développement commercial, techniques de vente et de négociation, gestion
techniques ». En effet, trois ans après leur
financière, droit, communication, intelligence économique, management.
création, sept entreprises sur dix sont en-
Des aides financières ou fiscales complètent ce dispositif. Elles sont le plus souvent ciblées : TPE, core en activité en Ile-de-France ✎❶.
entreprises innovantes, entreprises de l’économie sociale et solidaire... Ce secteur comprend principalement le
conseil pour les affaires, les cabinetsLes financeurs sont le Conseil régional, la Caisse des Dépôts, Oséo ou l'Union européenne avec
d’avocats et les activités d’ingénierie etles fonds européens FSE (Fonds Social Européen) et FEDER (Fonds Européen de DEveloppement
représente 25 % des créations en Ile-de-Régional).
France contre 14 % en province. Dans
Les principaux dispositifs post création en Ile-de-France ce secteur, comme dans ceux de l’« en-
seignement, santé, action sociale », quiLe dispositif Nacre « Nouvel accompagnement pour la création et la reprise d'entreprise »
comprend notamment les infirmiers et less’adresse aux demandeurs d’emploi, aux jeunes, aux bénéficiaires des minima sociaux ou aux
sages-femmes, et de l’« information etcréateurs d’entreprise en ZUS.
communication », les chances de survie
Nacre aide le créateur à franchir trois étapes clés : la finalisation du projet de création d’entreprise,
sont proches de celles de la province.
son financement et son développement (appui individuel aux entreprises de moins de deux ans et
auto-entrepreneurs). Dans les activités immobilières, finan-
cières et assurances, les entreprises sur-La Caisse des Dépôts en est le gestionnaire. Le financement est assuré par la Direccte
Ile-de-France et la direction régionale de la Caisse des Dépôts. vivent davantage en Ile-de-France qu’en
province (69 % contre 64 %) : elles
PM’up est un dispositif créé et financé par le Conseil régional, il accompagne, pendant trois ans,
concentrent respectivement 9 % et 3 %
des PME franciliennes pour mettre en œuvre un plan de développement compatible avec le plan
des créations.
d'animation des filières et des territoires prioritaires de l’Ile-de-France. Ce dispositif permet aux
PME retenues de devenir leaders sur leur marché et d’anticiper les évolutions d’un environnement
Les entreprisestechnologique, concurrentiel ou géographique en pleine mutation. Il associe des conseils d’experts
en phase de projet et des aides financières. Depuis 2008, 365 entreprises ont reçu 50 millions de la construction
d’euros au total.
et les commerces
Un exemple : l’accompagnement post création proposé par les Chambres de commerce sont les plus fragiles
et d’industrie de Paris - Ile-de-France
Dans les secteurs de la construction et
Les CCI de Paris - Ile-de-France sont partenaires des dispositifs Nacre et PM’up et en partie
du commerce, les nouvelles entreprisesgestionnaires pour ce dernier. Elles ont suivi en post création 1 400 entreprises en 2010 : 500
survivent beaucoup moins bien enindividuellement, notamment en phase 3 de Nacre, et 900 collectivement. Ces entreprises béné-
Ile-de-France qu’en province.ficient des conseils d’experts partenaires des CCI (Oséo, Ubifrance, banques, investisseurs,
experts-comptables, avocats...).
Dans la construction, le taux de survie
Les CCI de Paris - Ile-de-France aident aussi les créateurs via des clubs et des réseaux d’entreprises, francilien est inférieur de 15 points à ce-
le plus souvent en partenariat avec les acteurs locaux. lui observé en province. L’emploi dans
ce secteur a relativement peu diminuéLes clubs d’entreprises rassemblent plus de 700 créateurs ou repreneurs. Une dizaine de clubs
en Ile-de-France pendant la crise, entresont gérés par les CCI en Ile-de-France. Ils développent les compétences et les échanges entre
2007 et 2009 : - 1,1 % contre - 3,7 % enchefs d’entreprise.
province et ce ralentissement a davan-
Les réseaux d’entreprises Plato permettent à des PME locales et des cadres de grands groupes
tage touché les petits établissements. Les
d’échanger sur leurs expériences et de coopérer. Depuis 2001, 600 entreprises franciliennes
nouvelles entreprises de la construction
participent à l’un des 12 réseaux Plato g

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