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Le choix du système de chauffage dans les logements neufs Constats et propositions Octobre 2007 D’après une enquête conduite par Batim-Etudes auprès des maîtres d’ouvrages (particuliers et professionnels) www.energies-avenir.fr - 1 - ƒƒ Le choix du système de chauffage dans les logements neufs Sommaire Introduction : En matière de CO , demain se décide aujourd’hui… 2par Hervé Thelinge, Président d’Energies et Avenir 1. Le choix du mode de chauffage dans le logement neuf - Synthèse des principaux résultats de l’étude Energies et Avenir / Batim-Etudes 2. Le système de chauffage à eau chaude (descriptif et caractéristiques) 3. Les propositions d’Energies et Avenir - Favoriser des systèmes de chauffage évolutifs et performants dans la construction neuve ; - Réduire de 25 à 30 % les émissions de CO dans le parc existant en incitant à la 2modernisation des équipements et en généralisant leur maintenance ; - Disposer de moyens efficaces pour former et informer les publics concernés par le développement du chauffage durable. Annexe : présentation de l’Association Energies et Avenir Contact : Iris DAVAINE – 01 49 70 43 57 – contact@energies-avenir.org - 2 - En matière de CO , demain se décide aujourd’hui… 2 Sommes-nous en train de nous doter d’un parc immobilier incompatible avec nos objectifs de réduction des ...

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 Le choix du système de chauffage   dans les logements neufs      Constats et propositions    Octobre 2007      D’après une enquête conduite par Batim-Etudes auprès des maîtres d’ouvrages (particuliers et professionnels)
  www.energies-avenir.fr
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 Le choix du système de chauffage   dans les logements neufs
     Sommaire
 ƒ  Introduction : En matière de CO 2 , demain se décide aujourd’hui … par Hervé Thelinge, Président d’Energies et Avenir   1. Le choix du mode de chauffage dans le logement neuf - Synthèse des principaux résultats de l’étude Energies et Avenir / Batim-Etudes
2. Le système de chauffage à eau chaude (descriptif et caractéristiques)
3. Les propositions d’Energies et Avenir - Favoriser des systèmes de chauffage évolutifs et performants dans la construction neuve ;  - Réduire de 25 à 30 % les émissions de CO 2  dans le parc existant en incitant à la modernisation des équipements et en généralisant leur maintenance ;   Disposer de moyens efficaces pour former et informer les publics concernés par le -développement du chauffage durable.
ƒ  Annexe : présentation de l’Association Energies et Avenir  
 Contact : Iris DAVAINE – 01 49 70 43 57 – contact@energies-avenir.org
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En matière de CO 2 , demain se décide aujourd hui…  Sommes-nous en train de nous doter d’un parc immobilier incompatible avec nos objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre ?  Pour lutter contre le réchauffement climatique, le cap fixé par la France est de proposer une division par un Facteur 4 de ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. Pour atteindre ce Facteur 4 et pour diversifier son bouquet énergétique, la France doit donc réfléchir à sa première dépense énergétique : le chauffage des bâtiments résidentiels et tertiaires.  Chaque système de chauffage retenu dans le résidentiel tertiaire neuf sera celui des 20 à 25 prochaines années (au moins) et les choix réalisés aujourd’hui dans les nouveaux logements nous engagent pour le siècle à venir. Il est donc important de comprendre ce qui motive (ou décourage) celui qui prend la décision du système de chauffage. Ce maître d’ouvrage peut être le particulier qui fait construire sa maison, le promoteur privé de logements collectifs ou de maisons groupées, le promoteur public ou encore le constructeur de maison individuelle. C’est l’objet de l’enquête conduite par Batim-Etudes et présentée dans le chapitre qui suit.  Ces maîtres d’ouvrage ont aujourd’hui le choix principalement entre chauffage électrique direct, pompe à chaleur ou système de chauffage à eau chaude. Toutefois, il existe un décalage entre le souhait des maîtres d’ouvrage et leur décision finale. En effet, on assiste à un développement massif du chauffage électrique direct du fait de son faible coût d’installation. Ce système représente aujourd’hui 60 % des chauffages installés dans les constructions neuves alors qu’une majorité des personnes interrogées préférerait une solution utilisant les énergies renouvelables comme la géothermie ou le solaire.  Or, ce recours systématique à l’énergie électrique pour le chauffage est unique en Europe. S’il perdure, il aurait pour conséquence de multiplier par quatre la production d’électricité en 2050 1 et de limiter la diminution des gaz à effet de serre. Car l’électricité utilisée pour le chauffage est produite principalement à partir de centrales thermiques nécessaires pour répondre au pic de demande de l’hiver. Le chauffage à eau chaude est quant à lui multi-énergies et réversible. C’est un vecteur de développement des énergies renouvelables (bois énergie, solaire, agrocombustible) et des technologies de demain (micro-cogénération et pile à combustible notamment). Il dispose d’un potentiel d’amélioration énergétique sans équivalent et allie performance économique et confort.  Il est donc frappant de constater que particuliers et professionnels considèrent qu’un système de chauffage doit allier le confort, une facture minimum et des énergies renouvelables, mais qu’une large majorité retient finalement le système le moins coûteux à l’installation. La protection de l’environnement est dans les esprits et dans les règlementations des bâtiments, mais elle s’efface devant un problème de financement.  Selon nous, la baisse des émissions dues au chauffage passe avant tout par un rééquilibrage du bouquet énergétique grâce notamment aux incitations financières (comme le crédit d’impôts) et à des outils de financement adaptés. La mise en place d’un Observatoire des émissions de CO 2 par système de chauffage paraît également indispensable.  Dans le logement neuf comme dans l’ancien, nous proposons donc des mesures (voir chapitre 3) permettant de réconcilier les objectifs de réduction du CO 2  avec les impératifs économiques mais aussi les attentes de confort.   
                                                 1  Rapport de l’OPECST – « Changement climatique et transition énergétique » - Juillet 2006
 
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Hervé Thelinge Président d’Energies et Avenir
 
1. Le choix du mode de chauffage dans le logement neuf
Synthèse des principaux enseignements de l’enquête Batim-Etudes  
       Energies et Avenir a demandé à la société Batim-Etudes de conduire une enquête auprès des particuliers et des professionnels sur leurs attitudes en matière de choix énergétiques dans les logements neufs.  Batim-Etudes a interrogé un échantillon représentatif national de 400 particuliers ayant obtenu un permis de construire pour une maison neuve isolée au cours du premier semestre 2007. Ces derniers, par opposition aux acheteurs de logements neufs en immeubles collectifs ou en maison groupées, sont supposés être maîtres de leurs choix énergétiques.  Parallèlement, un échantillon de 160 professionnels (promoteurs privés et publics, constructeurs de maisons individuelles) ont également répondu à cette enquête.       
   
 
Méthodologie de l’étude :  ƒ  Etude auprès de particuliers faisant construire une maison individuelle. Cette étude a eu pour support l’interview d’un échantillon national représentatif de 400 particuliers ayant obtenu l’autorisation de construire une maison neuve isolée, au cours du 1 er trimestre 2007. L’échantillon a été constitué par tirage aléatoire après stratification par région. Les interviews ont eu lieu par téléphone au domicile des personnes interrogées dans le courant du mois de mai 2007.   Etude auprès des constructeurs de maisons individuelles. ƒ Cette étude a eu pour support l’interview d’un échantillon de 50 responsables techniques de sociétés de constructions de maisons individuelles – construisant plus de 20 maisons par an. Les interviews ont eu lieu dans le courant du mois de mai 2007.  ƒ  Etude auprès des promoteurs de logements collectifs et de maisons individuelles groupées. Cette étude a eu pour support l’interview d’un échantillon national représentatif de responsables techniques de promoteurs privés ou publics ayant obtenu, au cours du 1 er  trimestre 2007, au moins un permis de construire pour une opération de logements neufs.  Les interviews ont eu lieu par téléphone dans le courant du mois de mai 2007. Les résultats ont été redressés en accordant à chacune des 11 catégories un poids proportionnel à celui qui fut le sien en 2006 sur le marché de la construction neuve de logements collectifs et de maisons individuelles groupées (déclarés commencés).
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 1. Les articuliers : une maorité aimerait un sstème de chauffae écoloiue et économe à long terme… mais y renonce face au coût d installation  Une certaine frustration dans le choix final du particulier… Une majorité de particuliers (58 %) faisant construire leur maison individuelle déclarent n’avoir pas choisi le système de chauffage qu’ils auraient souhaité. Ainsi, plus de la moitié d’entre eux (51 %) équipent leur maison individuelle avec un système de chauffage électrique direct (convecteurs, planchers et panneaux rayonnants) alors que ce système n’est considéré idéal que par 15 % d’entre eux.  En revanche, 68 % préféreraient une solution utilisant la géothermie / pompe à chaleur air-eau ou le solaire, alors que ces deux solutions ne représentent que 2 installations sur 10, le solaire étant quasiment absent dans le système de chauffage (1 %) et symbolique dans la production d’eau chaude sanitaire (4 %).  
 Des critères financiers immédiats qui effacent les motivations environnementales et de long terme Dans près de 80% des cas, la raison du renoncement au système souhaité est financière. D’autres raisons étant très rarement évoquées (autres priorités – 3 %, configuration du terrain – 3 %, etc.). Plus généralement, la raison déterminante du choix final d’un système de chauffage reste le coût de l’installation, nettement devant le confort et le coût d’utilisation. A noter que les questions d’environnement ne sont considérées comme déterminantes dans la décision finale que par 9 % des particuliers et les crédits d’impôts et aides publiques par 3 %.  
 
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Pourtant, lorsqu’on évoque le chauffage que l’on aurait souhaité installer, hors contraintes financières ou techniques, les motivations sont bien différentes : la protection de l’environnement est citée en premier (60%) pratiquement à égalité avec le coût global (55%), c’est à dire celui qui prend en compte la rentabilité à long terme. Viennent ensuite la notion de confort (17 %), puis de manière plus anecdotique les notions de simplicité (7%) d’esthétique (3%) ou de modernité. L’économie réalisée à l’installation devient en outre le dernier critère.
 De même, alors qu’ils déclarent avoir finalement décidé sur le critère du coût d’installation, les particuliers indiquent que les deux premières qualités d’un chauffage performant sont le confort et une facture de chauffage minimum pour les deux tiers des particuliers et l’utilisation d’énergies renouvelables pour un tiers d’entre eux.  
 
 Le coût d installation en tant ue critère dominant avanta e nettement les s stèmes de chauffage peu évolutifs et ne favorise pas les énergies renouvelables  Les particuliers donnent majoritairement la priorité au système de chauffage (61 %) plutôt qu’à l’énergie (39 %) lorsqu’ils décident de l’équipement de leur maison individuelle . L’image de l’énergie entre d’ailleurs peu en ligne de compte dans le choix des particuliers, à l’exception des énergies renouvelables telles que la géothermie et le bois.  Cette approche avantage les systèmes de chauffage électrique direct (convecteurs, panneaux rayonnants) qui représentent l’équipement le plus retenu par les particuliers et sont choisis dans 72 % des cas selon le critère dominant du coût d’installation. Les autres critères deviennent négligeables, notamment le confort (11 %) ou la protection de l’environnement (2 %).  En revanche, les particuliers choisissant un système de chauffage à eau chaude (ou chauffage central) le font en priorité pour le confort, le faible coût d’utilisation et la protection de l’environnement selon qu’ils s’équipent de chaudière à gaz ou fioul (le confort étant le critère numéro 1) ou de chaudières à bois ou pompes à chaleur (le coût d’utilisation et la protection de l’environnement étant dans ces deux cas les deux premiers critères de choix).   
 
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 Enfin, pour la majorité des maisons non équipées avec des énergies renouvelables (62 %), la raison est essentiellement financière (47 % déclarent que « le coût est trop élevé »).     Des sources d information et des influences multi les ui aboutissent toutefois à un choix plutôt homogène  Les sources d’information des particuliers pour décider de leur système de chauffage sont multiples. Si les conseils du constructeur de maisons individuelles sont cités le plus souvent (31 % des personnes interrogées), ils sont suivis de près par ceux des amis, de la famille ou de relations (30 %), d’un fournisseur d’énergie (28 %), de la presse et d’Internet (21 %) ou encore d’un installateur de chauffage (19 %). On notera que les architectes/maîtres d’œuvre et les organismes spécialisés sont peu consultés (res ectivement 8 % et 6 % .
  Selon la décision finale, on remarque que l’influence du constructeur de la maison aboutit plus souvent au choix d’un système électrique (49 % des cas), celui de la famille ou des amis à celui d’un chauffage au gaz, au fioul ou au bois (40 à 45 %).
 
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  Le conseiller le plus influent reste toutefois le constructeur de la maison. Mais que ce soit lui ou le particulier lui-même qui rédige le descriptif technique, il y a peu de différence dans le système de chauffage final qui est électrique dans 8 cas sur 10.  
 
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  2. Les constructeurs de maisons individuelles : comme chez les particuliers, un décalage entre les souhaits, les qualités attendues et les décisions finales  Les constructeurs de maisons individuelles interrogés ont retenu trois fois sur quatre lors de leurs dernières réalisations un système de chauffage électrique direct (convecteurs, panneaux rayonnants, planchers rayonnants). Les systèmes à eau chaude (gaz, fioul, géothermie, bois) sont donc très minoritaires.   
 
   La raison de ce choix, comme pour les particuliers, est d’abord liée au faible coût d’installation cité comme critère majeur neuf fois sur dix. Le faible coût d’utilisation n’est cité que quatre fois sur dix et la protection de l’environnement deux fois sur dix.   Dans ce contexte, les mesures pour réduire la consommation énergétique des maisons sont essentiellement tournées vers le renforcement de l’isolation (les trois quarts des citations) et l’utilisation des énergies renouvelables est rarement citée (moins de 20 %) comme la mesure la plus efficace.  Pourtant, près de sept constructeurs de maisons individuelles sur dix citent la géothermie / pompe à chaleur air-eau comme le système idéal de chauffage. Et ils considèrent majoritairement que les principales qualités d’un système de chauffage sont le confort (pour deux constructeurs sur trois) et une facture de chauffage minimum (pour plus de la moitié d’entre eux).      
 
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  3. Les promoteurs publics et privés : des logiques économiques différentes mais des jugements assez proches sur le système idéal et ses qualités   Les promoteurs interviennent aussi bien pour des logements individuels que collectifs.  Les promoteurs privés installent majoritairement du chauffage électrique direct (dans 70 % des cas) alors que les promoteurs publics préfèrent du chauffage au gaz ou au fioul (presque 7 fois sur 10 également).  
 Ces choix sont très ancrés dans les pratiques professionnelles puisque 6 à 7 fois sur 10, aucune autre solution de chauffage n’a été étudiée.  Très logiquement, le coût d’installation prime pour les promoteurs privés (il est décisif dans 40 % des cas) alors que les critères de choix des promoteurs publics sont plus diversifiés et laissent bien entendu une place plus importante au coût d’utilisation et de consommation (deux à trois plus décisif dans le ublic ue dans le rivé .  
  
 
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  Mais ce qui est sans doute plus intéressant, c’est que ces acteurs professionnels aux logiques économiques différentes se rejoignent dans leur perception du chauffage idéal et de ses qualités.  Ainsi, que les promoteurs soient publics ou privés, l’installation de chauffage idéale utiliserait selon eux la géothermie / pompe à chaleur air-eau, le chauffage solaire ou le chauffage individuel au gaz ou au fioul (éventuellement avec des matériels récents comme les chaudières à condensation). Dans ce palmarès, les systèmes électriques directs sont cités en dernier.  
 De la même manière, les différents promoteurs se rejoignent sur les qualités d’un chauffage performant qui doit être confortable (61 %), permettre une facture minimum (49%) et utiliser les énergies renouvelables (30 %).     
 
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