Chapitre "Revenus - Salaires" extrait du TELR 2008
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Au 31 décembre 2005, 270 200 personnes bénéficient de la Couverture Maladie Universelle Complémentaire en Languedoc-Roussillon, soit 10,8 % de la population

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Extrait

PRÉSENTATION
u 31 décembre 2005, 270200 personnes bénéficient de la Couverture
Maladie Universelle Complémentaire en Languedoc-Roussillon, soit 10,8 %Ade la population. Cette proportion ne s'élève qu'à 6,8 % au niveau national. la même date, 80400 allocataires du Languedoc-Roussillon bénéficient du dis-
positif Revenu Minimum d'Insertion (RMI). Ces deux indicateurs sont des signes
d'une forte précarité.
Par ailleurs, le Languedoc-Roussillon est une des régions les plus affectées par le
chômage. Ces handicaps, chômage et précarité, se traduisent inéluctablement par
un niveau assez faible et une structure particulière des revenus. C'est ainsi qu'en
Languedoc-Roussillon, le revenu disponible par habitant est inférieur de 10,8 % à
celui de la France métropolitaine et de 6,9 % à celui de l'ensemble des régions de
province. Sa structure est également différente: la part des prestations en espèces
est plus forte dans la région au détriment de celle des salaires, traitements bruts et
des impôts.
Sur la période 2001-2005, le revenu disponible brut des ménages a crû, en moyen-
ne, de 2,8 % par an en Languedoc-Roussillon, contre 3,0 % pour l'ensemble de la
Province. L'écart se creuse donc un peu avec les autres régions. La moitié de la
population vit encore dans un ménage qui déclare un revenu fiscal inférieur à
14 000 euros par unité de consommation (UC) en 2005. Ce revenu médian est infé-
rieur de 10,6 % à celui de la France métropolitaine et de 7,8 % à celui de l'ensemble
des régions de province.
La différence entre hauts et bas revenus est également grande en Languedoc-
Roussillon. Une personne sur dix vit dans un ménage qui déclare moins de 4400
euros par UC et, à l'opposé, une sur dix appartient à un ménage déclarant plus de
29000 euros par UC. Dans la région, le rapport inter-déciles, qui donne une indi-
cation sur les inégalités dans les revenus déclarés, s'élève à 6,8 contre 5,4 au
niveau national.
La plus forte présence de retraités en Languedoc-Roussillon engendre une part un
peu plus importante des pensions, retraites et rentes dans le revenu fiscal des
ménages languedociens (29,9 % contre 25,4 % pour la France de province). Ce
constat est plus marqué dans les départements des Pyrénées-Orientales et de
l'Aude où la part des pensions et rentes dans l'ensemble du revenu est supérieure
à la moyenne régionale. Parallèlement, la part des revenus d'activité dans le reve-
nu fiscal est, en Languedoc-Roussillon, plus faible que celle constatée pour l'en-
semble des régions de province. Ils représentent 64,9 % de l'ensemble des reve-
nus déclarés, contre 70,0 % dans les autres régions de province.
En 2005, la rémunération moyenne annuelle perçue par les salariés du Languedoc-
Roussillon s'élève à 15440 euros, soit prés de 1300 euros par mois. Le niveau de
salaire demeure inférieur de 6,8 % à celui de la province et de 13,4 % à l'ensemble
de la France métropolitaine, fortement tiré vers le haut par les salaires franciliens.
55© INSEE - TELR 2008PRÉSENTATION
La proportion plus importante d'employés, main d'œuvre souvent peu qualifiée et
assez faiblement rémunérée, explique ce niveau de salaire relativement bas.
L'écart s'explique aussi par une plus faible rémunération des cadres régionaux,
32500 euros contre 37500 euros en moyenne nationale. En neutralisant les effets
structurels, l'effet propre lié aux caractéristiques du marché du travail régional a un
impact défavorable sur le niveau du salaire moyen.
En Languedoc-Roussillon, la rémunération annuelle des femmes est inférieure de
24 % à celle des hommes. Le concept de salaire retenu ici ne tient pas compte du
nombre d'heures effectuées et de fait, accentue cette différence. Moins représen-
tées chez les cadres, les femmes sont nettement majoritaires dans les activités
telles que les services aux personnels et domestiques, le commerce de détail, sec-
teurs figurant parmi les moins rémunérateurs de la région. A qualification égale, les
femmes perçoivent une rémunération inférieure à celle des hommes et l'écart de
salaire est d'autant plus marqué que le niveau de qualification est élevé (26,3 %
chez les cadres).
Caractérisés par des taux d'encadrement plus élevés et des activités plus rémuné-
ratrices, les départements du Gard et de l'Hérault offrent les salaires les plus éle-
vés. Les écarts de salaire s'expliquent intégralement par les différences de structu-
re des emplois de chacun des départements régionaux, notamment en terme de
qualification.
Entre 2003 et 2005, les dépenses d'aide sociale versées par les conseils généraux
ont augmenté de 1,8 % par an en Languedoc-Roussillon. Mais, cette évolution est
contrastée selon les départements. Les dépenses ont baissé de 1,5 % par an en
Lozère alors qu'elles ont très légèrement augmenté dans l'Aude (+ 0,1%par an) et
fortement progressé dans le Gard (+ 2,5 % par an) et surtout dans les Pyrénées-
Orientales (+ 3,6 % par an). L'évolution dans l'Hérault s'élève, quant à elle, à
+ 1,4 % par an.
En 2005, le cumul des dépenses d'aide sociale des cinq conseils généraux de la
région s'élève à plus d'un milliard d'euros. Plus de 400 millions d'euros sont versés
pour la gestion du Revenu Minimum d'Insertion, plus de 220 millions d'euros pour
l'aide personnalisée à l'autonomie.
56 © INSEE - TELR 2008DÉFINITIONS
Déclaration annuelle de données sociales té les prestations reçues.
(DADS) : La déclaration annuelle des données Revenu minimum d'insertion (RMI): Le reve-
sociales (DADS) est une formalité déclarative nu minimum d'insertion (RMI), créé en 1988, a
que doit accomplir toute entreprise employant pour objectif de garantir un niveau minimum de
des salariés, en application de l'article R243-14 ressources et faciliter l'insertion ou la réinsertion
du code de la Sécurité sociale (Décret du de personnes disposant de faibles revenus. Le
24 mars 1972) et des articles 87.240 et 241 de RMI est versé à toute personne remplissant les
la loi 51-711 du 7 juin 1951 du code Général des conditions suivantes: résider en France, être
Impôts. âgé d'au moins 25 ans (sauf cas particuliers:
Dans ce document commun aux administrations femmes enceintes, etc.), disposer de res-
fiscales et sociales, les employeurs, y compris sources inférieures au montant du RMI et
les administrations et les établissements conclure un contrat d'insertion.
publics, fournissent annuellement et pour
chaque établissement, la masse des traite- Le RMI est une allocation dite " différentielle
ments qu'ils ont versés, les effectifs employés et ": l'intéressé touche la différence entre le mon-
une liste nominative de leurs salariés indiquant tant du RMI et ses ressources mensuelles. Les
pour chacun, le montant des rémunérations ressources prises en compte pour le calcul du
salariales perçues. RMI sont celles du demandeur mais aussi de
Le champ de l'exploitation des DADS par l'Insee son conjoint ou concubin et l'allocation dépend
couvre actuellement l'ensemble des également des personnes à sa charge.
employeurs et de leurs salariés, à l'exception
des agents des ministères, titulaires ou non, des Salaire moyen net de prélèvements: les
services domestiques (division 95 de la NAF salaires annuels et les effectifs sont connus
rév. 1) et des activités extra-territoriales (division grâce aux DADS. Le concept de salaire retenu
99 de la NAF rév. 1). Le champ de la publication correspond à un salaire perçu et mesuré au lieu
des résultats exclut en outre les apprentis, les de résidence, et sans aucune conversion en
stagiaires, les emplois aidés, les dirigeants équivalent temps complet ou équivalent année
salariés de leur entreprise ainsi que les agents travail. Les emplois retenus sont: les emplois
des collectivités territoriales. très stables, stables et assez stables. Les
salaires comprennent les primes et indemnitésEffet de structure: mesure l'impact, sur la
et sont nets de cotisations sociales et de lavariation du salaire moyen, des modifications de
contribution sociale généralisée.la répartition de la population employée selon
les postes de travail.
Couverture maladie universelle: entrée en
Effet propre: représente la part de l'écart entre vigueur le 1er janvier 2000. La CMU

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