En Ile-de-France, quatre entreprises sur dix se créent à Paris
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En 2003, le dynamisme des services aux entreprises a permis de créer 66 000 entreprises en Ile-de-France, plus qu'en 1997. 4 d'entre elles sur 10 sont localisées à Paris. Au 1er semestre 2002, les créations pures ont généré 48 000 emplois, dont 27 000 salariés. Agés en moyenne de 39 ans et diplômés du supérieur pour 37 % d'entre eux (28 % en province), les créateurs franciliens démarrent plus d'une fois sur deux leur projet avec moins de 8 000 € et moins de 10 clients. A peine un sur cinq fait appel aux aides à la création.

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Langue Français

Extrait

INSEE
ILE DE FRANCE
vec 66 000 nouvelles entreprises en 2003, l’Ile-de-France
représente près du quart des créations en France métropoli-A taine, devant les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur (12 %)
et Rhône-Alpes (10 %). La région francilienne a créé au cours de cette
année plus d’entreprises qu’en 1997, sans retrouver pour autant le picEn 2003,
atteint en 1994, année de reprise économique (Figure 1). En dix ans, les
le dynamisme
créations en Ile-de-France comme en province ont connu des évolu-
des services aux tions contrastées : entre 1994 et 1998, leur nombre a fortement dimi-
entreprises a permis nué, avant de progresser à nouveau en 1999 et 2000. C’est en 2002, avec
de créer 66 000 60 000 unités, que l’Ile-de-France a atteint son niveau le plus bas de la
entreprises en décennie. Puis, la tendance s’inverse, et les créations sont en augmenta-
Ile-de-France, plus tion de 8,7 % en 2003 par rapport à 2002. Tous les types de créations
ont profité de cette hausse. La plus forte poussée a concerné les créa-qu’en 1997. 4 d’entre
tions pures (+ 10 % sur un an, 52 000 entreprises créées ex nihilo) quielles sur 10 sont
représentent désormais huit créations sur dix (voir Sources et défini-localisées à Paris.
er tions). Les nouvelles mesures d’aides à la création, et notamment la loiAu 1 semestre 2002,
d’initiative économique (voir encadré, page 3), ont probablement incitéles créations pures ont
de nouveaux créateurs à franchir le pas.
généré 48 000 emplois,
dont 27 000 salariés.
Agés en moyenne de
uatre créations sur dix à Paris39 ans et diplômés du Q
supérieur pour 37 %
d’entre eux (28 % en
Paris (41 %), les Hauts-de-Seine (12 %) et la Seine-Saint-Denis (11 %)province), les créateurs
concentrent deux tiers des entreprises créées, tous types confondusfranciliens démarrent
(Figure 2). Malgré une hausse sensible en 2003, le nombre de créations
plus d’une fois sur
ne retrouve pas son niveau de 1994 dans la plupart des départements
deux leur projet avec franciliens. La capitale et la Seine-Saint-Denis s’en sortent cependant
moins de 8 000€ et mieux : le nombre de créations est équivalent en 1994 et en 2003, en rai-
moins de 10 clients. son d’un important dynamisme des créations pures. Seul Paris a franchi
A peine un sur cinq en 2000 le record de 1994 (Figure 1), mais ne bénéficie pas, entre 2002 et
fait appel aux aides 2003, d’une reprise équivalente aux autres départements franciliens
(+ 4,9 % contre + 8,7 % au niveau régional).à la création.
MENSUEL N° 2 3 8 - JUIN 2004 - 2,2 €
àlapage
EntreprisesFigure 1 - Evolution des créations d'entreprises en Ile-de-France ynamisme des services aux entreprisesDet en province (base 100 en 1994)
81 % des entreprises nouvelles se sont créées dans le tertiaire105
où la baisse des créations depuis 1994 (- 4,3 %) a été moins
forte que dans l’industrie (- 37 %).
100
Les créateurs privilégient les services aux entreprises (30 %)
95
qui connaissent une évolution favorable depuis 1994, particu-
lièrement dans la capitale où ils représentent dans la région
90 une création sur deux dans ce secteur. Malgré une nette reprise
en 2003 (+ 13,5 %), le commerce ne génère plus que 24 % des
85 créations contre 30 % en 1994 . Les services aux particuliers
en regroupent 14 %. Enfin, la construction reste un secteur
dynamique (13 % des nouvelles entreprises) principalement à80
Paris, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d’Oise.
75
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
ources et définitionsSIle-de-France Petite couronne Province
Paris Grande couronne
Cette étude a été réalisée à partir du fichier Sirene d’une part, et de l’en-
quête Sine (Système d’Information sur les Nouvelles Entreprises) d’autre
part. Elle se limite au champ I.C.S. (Industrie, Commerce, Services), dontSource :Insee, Sirene - champ ICS (Industrie, Commerce, Services), hors activités financières
sont notamment exclues les activités financières.
Le fichier Sirene permet le comptage des différents types de créations d’en-
treprise : les créations pures, les reprises d’entreprises existantes et les
euf entreprises nouvelles réactivations (cas d’une personne physique qui avait cessé son activité etN
qui la reprend).pour cent existantes
La création est dite pure (ou ex nihilo) si l’activité exercée ne constitue pas la
En comptant près de neuf entreprises nouvelles pour cent poursuite d’une activité de même type exercée antérieurement au même
endroit par une autre entreprise. Le taux de création pure, mesurant la pro-déjà existantes en 2003, le taux de création pure reste élevé en
pension à créer desises nouvelles pour un tissu productif donné, re-Ile-de-France qui se place ainsi juste derrière le Languedoc-
présente le nombre de créations ex nihilo rapporté au stock d’entreprises.
Roussillon (9,5 %) et PACA (9 %). Les régions voisines de
l’Ile-de-France ont des taux inférieursà7%. Le dispositif Sine est un système permanent d’observation des jeunes en-
treprises. Il repose sur trois enquêtes directes par voie postale : la première
intervient dès les premiers mois de la création, les deux autres aux troi-La Seine-Saint-Denis est toujours le département le plus
sième et cinquième années d’existence. Les données exploitées ici concer-
erdynamique : le taux de création pure y atteint 11 % (Figure 2). nent les créations pures d’entreprises du 1 semestre 2002.
Depuis 1994 (et à l’exception de 1999), ce ratio n’est jamais
La sous-population des jeunes diplômés créateurs fait l’objet d’un suivi parti-descendu en dessous de 10 %. Ce département a notamment
culier : ce sont des créateurs diplômés de l’enseignement supérieur, ayant au
bénéficié entre 1994 et 2000 de l’impact de la coupe du monde erplus 31 ans révolus pour les d du 1 cycle, 34 ans pour les autres.
de football.
Figure 2 - Les créations d'entreprises entre 1994 et 2003
Part des créations pures
Créations Taux de créations pures* (%)dans les créations (%)
1994 2002 2003 1994 2002 2003 1994 2002 2003
Paris 27 170 25 690 26 950 79,1 81,7 82,3 10,7 8,4 8,7
Hauts-de-Seine 8 180 7 070 7 780 77,3 79,0 80,1 9,8 7,8 8,6
Val-de-Marne 6 250 4 790 5 440 70,2 72,8 76,3 9,7 7,7 9,1
Seine-Saint-Denis 7 490 6 810 7 460 70,8 75,5 76,7 11,1 10,0 11,0
Petite couronne 21 920 18 670 20 680 73,8 76,9 77,9 10,2 8,4 9,5
Seine-et-Marne 5 070 3 950 4 420 71,8 69,2 73,1 9,6 7,0 8,2
Yvelines 5 870 4 660 5 310 78,4 77,0 77,9 10,2 7,2 8,3
Essonne 4 920 3 770 4 150 74,8 75,9 76,5 10,4 7,6 8,4
Val-d'Oise 4 640 3 890 4 410 72,7 75,4 76,0 10,0 8,2 9,4
Grande couronne 20 500 16 270 18 290 74,6 74,5 76,0 10,1 7,5 8,6
Ile-de-France 69 590 60 630 65 920 75,9 78,1 79,2 10,3 8,1 8,9
Province 212 000 195 600 213 000 57,4 61,3 63,6 8,5 6,7 7,5
*le taux de créations pures est le nombre de créations pures rapporté au stock d'entreprises.
Source : Insee, SirenePrès de 37 % des créateurs franciliens ont un diplôme supé-es mesures d’aide à la création d’entrepriseL
rieur au baccalauréat (28 % en province) : la moitié exercent
La loi d’initiative économique (ou loi Dutreil), adoptée en juillet 2003, vise leur activité dans le secteur des services aux entreprises. Par
à renforcer les conditions de démarrage des entreprises, au travers notam- ailleurs, comme partout en France métropolitaine, un entre-
ment d’un allégement de leur fiscalité et d’un accompagnement social de
preneur sur six n’est pas diplômé. Parmi eux, un quart travailleleurs dirigeants. Parmi les mesures, on peut noter la suppression du mini-
mum pour la constitution du capital social d’une SARL, l’exonération des dans la construction et trois sur dix dans le commerce.
cotisations sociales pendant une année, l’extension du dispositif EDEN aux
demandeurs d’emploi de plus de 50 ans, ou encore la possibilité de conser- C’est à Paris que les créateurs sont les plus qualifiés : 44 % sontver un emploi salarié pendant un an ou de bénéficier d’un congé.
diplômés du supérieur et seulement 13 % sont titulaires d’un
L’ACCRE (Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprises) diplôme de type BEP ou CAP (23 % dans le reste de la région).
consiste en une exonération de charges sociales pe

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