ETUDE GPEC
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LES RESSOURCES HUMAINES LES RESSOURCES HUMAINES DANS LES ENTREPRISES DE LA SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE DU BASSIN AUTOMOBILE DU BASSIN DIEPPOIS Rapport d’études Décembre 2007 FINANCE PAR LE FONDS SOCIAL EUROPEEN SOMMAIRE Introduction p.3 A) La sous-traitance automobile : état des lieux p.6 1) Données de cadrage régionales 2) La sous-traitance sur le bassin dieppois 3) Les problématiques des entreprises 4) Quel avenir pour la filière ? B) Les emplois dans les entreprises de la sous-traitance automobile p.13 1) Les métiers des sous-traitants de l’automobile 2) Des salariés jeunes 3) Métallurgie et emploi féminin 4) L’emploi des travailleurs handicapés (TH) 5) Les contrats C) Ressources humaines et évolution des compétences dans la sous-traitance automobile p.18 1) Les principales problématiques RH 2) L’évolution des compétences 3) Pratiques de recrutement et difficultés rencontrées 4) La GPEC dans la sous-traitance automobile D) Préconisations p.27 1) Campagne de communication et découvertes métiers 2) Une formation de fraiseurs-tourneurs 3) GPEC interentreprises Conclusion p.29 Annexes p.30 ______________________________________________________________________________ 2 Les Ressources Humaines dans les entreprises de la sous-traitance automobile - décembre 2007 FINANCE PAR LE FONDS SOCIAL EUROPEEN INTRODUCTION Parmi les missions qui sont confiées aux ...

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 LES RESSOURCES HUMAINES DANS LES ENTREPRISES DE LA SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE DU BASSIN DIEPPOIS Rapport d’études Décembre 2007   FINANCE PAR LE FONDS SOCIAL EUROPEEN 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
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 SOMMAIRE  Introduction  A) La sous-traitance automobile : état des lieux  1) Données de cadrage régionales 2) La sous-traitance sur le bassin dieppois 3) Les problématiques des entreprises 4) Quel avenir pour la filière ?  B) Les emplois dans les entreprises de la sous-traitance automobile  p.13  1) Les métiers des sous-traitants de l’automobile 2) Des salariés jeunes 3) Métallurgie et emploi féminin 4) L’emploi des travailleurs handicapés (TH) 5) Les contrats  C) Ressources humaines et évolution des compétences dans la sous-traitance automobile p.18  1) Les principales problématiques RH 2) L’évolution des compétences 3) Pratiques de recrutement et difficultés rencontrées 4) La GPEC dans la sous-traitance automobile   D) Préconisations  1) Campagne de communication et découvertes métiers 2) Une formation de fraiseurs-tourneurs 3) GPEC interentreprises   Conclusion  Annexes     2 ______________________________________________________________________________  Les Ressources Humaines dans les entreprises de la sous-traitance automobile - décembre 2007 FINANCE PAR LE FONDS SOCIAL EUROPEEN  
p.27
p.29 p.30 
INTRODUCTION 
     Parmi les missions qui sont confiées aux Maisons de l’Emploi dans le cadre du plan de cohésion sociale, la prospective figure en bonne place. M. Gérard Larcher, alors Ministre du Travail, soulignait le 20 juin 2006 lors de la Journée Nationale des Maisons de l’Emploi :  « Riches des expertises de ses différents intervenants, leurs cahiers des charges identifient ainsi un domaine d'intervention nouveau qui est celui de l'observation, de l'anticipation et de l'adaptation au territoire.  Centrées sur un bassin d'emploi précis, les maisons de l'emploi nous permettront d'anticiper les mutations et de lisser les transitions. En effet, c'est une opportunité formidable qui s'ouvre à nous : la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Si les maisons de l'emploi se saisissent de la question, il nous sera possible de préparer les mutations et l'évolution de la reconversion des sites en amont sans passer par les crises. »   La Maison de l’Emploi du bassin dieppois a donc souhaité démarrer une étude, co-financée par le Fonds Social Européen, et dont les objectifs étaient doubles :  - il s’agissait dans un premier temps de mieux connaître les pratiques en Ressources Humaines des TPE et PME-PMI de son territoire.  - dans un second temps, l’étude devait permettre la mise en place d’une convention inter-entreprises sur la GPEC sur le bassin dieppois dans un secteur donné.  Il est à noter que la Maison de l’Emploi met en avant une autre mission, dans le cadre de l’appui aux entreprises du territoire dans la gestion de leurs compétences et de leurs besoins en formation : le soutien aux métiers émergeants et aux secteurs professionnels en tension. Sans que ce soit le sujet de la présente étude, on verra que les conclusions de ce travail mettront en évidence des tensions sur certains métiers et des besoins en formation.   Le premier comité de pilotage de cette étude, le 21 mars 2007, réunissait de nombreux partenaires de la maison de l’emploi : la CCI de Dieppe, la Chambre de Métiers, l’AGEFOS-PME, l’ANPE, l’Assedic, les syndicats patronaux et salariés (CFE-CGC, CFDT, CGT, FO, CGPME), le GERDET (Groupement des Entrepreneurs des Régions de Dieppe-Eu-Le Tréport), la DDTEFP et le Conseil Régional. Cette première prise de contact a permis de déterminer le secteur professionnel étudié, étant entendu qu’il n’était pas envisageable de n’en pas cibler un ou de travailler sur un échantillon représentatif des entreprises locales. En effet, si une convention inter-entreprises devait être conclue, ce devait être entre des entreprises d’un secteur professionnel similaire ou suffisamment proche. Il en est de même par exemple pour la mise en place d’actions, telles que des formations, et concerner un volume suffisant d’entreprises ayant un même besoin et donc ayant parmi leur effectif des emplois-métiers et des compétences proches.  Le secteur privilégié a été celui de la sous-traitance automobile et en particulier les entreprises de la métallurgie au sens large. Ce secteur apparaît comme particulièrement représenté sur le territoire dieppois. Cependant, l’industrie automobile connaît des jours  3 ______________________________________________________________________________  Les Ressources Humaines dans les entreprises de la sous-traitance automobile - décembre 2007 FINANCE PAR LE FONDS SOCIAL EUROPEEN  
difficiles et menace potentiellement la situation socio-économique régionale et infra-régionale, ce qui n’est pas sans conséquences sur l’avenir de la sous-traitance et les emplois induits, en particulier pour un territoire tel que celui de l’agglomération de Dieppe.  Parallèlement à ce travail, la Maison de l’Emploi a été informée de la mise en place d’une étude par la DRIRE sur la sous-traitance automobile. Il s’agissait d’une étude régionale visant à interroger un échantillon de sous-traitants de la filière, dans les secteurs de la mécanique et travail des métaux, électronique, plasturgie et équipementiers. Le calendrier et la méthodologie d’enquête envisagés étant très proches, il a donc été décidé que nous nous associions à la DRIRE pour le recueil des données.  Sur la zone de Dieppe, une grille d’entretiens commune1 été bâtie, comportant un volet a destiné à la DRIRE (champs 1 à 6 et champ 11) et une partie centrée sur les Ressources Humaines, destinée à la présente enquête (champs 7 à 10).  Trente-et-un entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès de chefs d’entreprises entre juin et novembre 2007, la majorité d’entre eux s’étant déroulés en juin et juillet 2007. Ils ont été menés par Angéline Baugé et Alexandre Follot de la DRIRE, Beatriz Cormier de la CCI de Dieppe, et Christian Auzou, Magali Manzano et Christèle Rébillon de l’Afpa (Service d’Orientation Professionnelle de Dieppe et Direction Régionale). A noter qu’un des entretiens n’a pas été retranscrit (recueil d’informations auprès d’une entreprise qui ferme un site sur la zone d’emploi de Dieppe). Les premiers entretiens ont permis de tester la grille, élaborée par la DRIRE et l’Afpa et validée par le comité de pilotage. Des modifications marginales ont pu être apportées suite à ce premier test.  Le recueil d’informations par le biais d’entretiens nous permettait d’obtenir des résultats plus qualitatifs ; de même, un contact direct avec le chef d’entreprise visait à impliquer celui-ci dans des actions, tant de GPEC que de formation ou de mutualisation de moyens, en fonction des besoins qu’il pouvait exprimer.  Un directeur d’entreprise a d’ailleurs souligné son intérêt à rencontrer un intervenant extérieur, qui a pu lui apporter « des idées, des suggestions sur ses pratiques en Ressources Humaines, des solutions à (son) recrutement de cadres » et l’informer brièvement sur la formation et des subventions possibles. Les entretiens permettaient également de repérer d’éventuelles entreprises en difficultés afin de leur apporter des solutions dans leurs problématiques, par exemple de reprise d’entreprise ou de diversification des clients.  La rencontre avec les dirigeants devait permettre d’offrir aux directeurs un temps d’analyse sur leur activité en matière de ressources humaines, ainsi qu’un espace de projection sur le devenir de leurs salariés, des compétences de ceux-ci et par extension de l’entreprise.  La grille visait à recueillir les éléments suivants : - Meilleur repérage des entreprises du secteur. -Les emplois de l’entreprise et les caractéristiques des salariés.  - gestion des Ressources Humaines de l’entreprise et des modalités de La recrutement. -problématiques Ressources Humaines (gestion des emplois, des compétences, Les formation, recrutements). - par rapport à la GPEC. Sensibilisation                                                   1Annexe 1.  4 ______________________________________________________________________________  Les Ressources Humaines dans les entreprises de la sous-traitance automobile - décembre 2007 FINANCE PAR LE FONDS SOCIAL EUROPEEN  
Cette grille, relativement fermée, permet une exploitation plus aisée. Au-delà d’une interrogation sur leur connaissance générale sur la GPEC, des questions très précises sur leurs utilisation des outils GPEC nous a permis de découvrir que nombre d’entreprises, y compris des TPE, ont des pratiques de GPEC sans le savoir. De plus, ces questions fermées permettent d’obtenir des réponses moins évasives sur les pratiques de l’entreprise que des questions ouvertes. Nous avons pu le vérifier ; une première question ouverte était immédiatement suivie d’une question fermée. Les questions ouvertes apportaient des éléments peu exploitables, alors que les questions fermées apportaient des éléments très intéressants sur les pratiques réelles des établissements.  Nous tenons à signaler que nous nous sommes appuyés des questionnaires mis à disposition par le GERDET et la CCI pour bâtir notre propre grille : ceux-ci avaient été réalisés dans le cadre de deux études réalisées sur le territoire en 2002.  Un courrier signé du Président de la Maison de l’Emploi a été adressé à chacun des responsables des entreprises interrogées et a précédé une prise de rendez-vous par téléphone à la convenance du chef d’entreprise enquêté. Plusieurs relances ont dû effectuées afin d’obtenir les derniers rendez-vous. Un argumentaire téléphonique a été conçu : nous sommes en capacité à vous aider à surmonter vos difficultés par le biais de la GPEC. Ajouter les arguments que nous avons employés. Citer la DRIRE permettait d’obtenir un RV immédiat, sans avoir besoin de beaucoup détailler le contexte de la demande.  Trente-et-une entreprises ont participé à l’enquête2. Chaque entretien a duré environ une heure, voire une heure trente pour certains. Nous tenons à remercier vivement chacune des personnes qui ont accepté de participer à cette enquête. Le rapport a été rédigé par Christèle Rébillon de l’Afpa.              
                                                 2 Liste en annexe 2. ______________________________________________________________________________  5  Les Ressources Humaines dans les entreprises de la sous-traitance automobile - décembre 2007 FINANCE PAR LE FONDS SOCIAL EUROPEEN  
A) La sous-traitance automobile : état des lieux   1) Données de cadrage régionales  Premier secteur d’emplois privé de l’hexagone, la filière automobile emploie un salarié français sur dix, soit 2,5 millions de personnes3. De même, en 2004, la production automobile représentait 11% de la production française et 18% des recettes fiscales de l’Etat. Cependant, le marché européen est le marché de renouvellement le plus fortement concurrentiel au monde. Les constructeurs nationaux perdent des parts de marché, ce qui impacte fortement l’avenir des sous-traitants ; la réduction des coûts se poursuit, visant au final pour les constructeurs à s ‘équiper à l’extérieur de la France. Les constructeurs français se développent vers des marchés émergents, sur des petits et moyens véhicules, en diversifiant leurs gammes. D’ici peu, 20% des automobiles de marque française seront produites en Europe orientale pour être commercialisées partout en Europe, France comprise. A l’interface entre les constructeurs et l’amont de la filière, les sous-traitants de rang 2 doivent s’adapter à des exigences nouvelles en matière d’innovation, d’internationalisation et de logistique.  Le secteur automobile représente un enjeu d’autant plus important pour l’avenir de la région haute-normande qu’il est le premier employeur industriel régional avec près de 30.000 salariés, dont 13 000 emplois indirects, répartis dans plus d’une centaine d’entreprises4. Un actif sur neuf y travaille et son poids dans l’industrie régionale est 1,5 fois supérieure au poids de l’automobile dans l’industrie nationale5. Tous les métiers de l’automobile, de la conceptions aux essais et de l’assemblage à la distribution sont présents en Haute-Normandie : cette industrie diversifiée bénéficie d’un tissu dense d’équipementiers, de sous-traitants et de centre de compétences alliant recherche et innovation autour d’un grand constructeur, Renault (sites de Sandouville, Cléon, Dieppe, centre d’activités logistiques à Grand-Couronne, centre d’essai d’Aubevoye). Ces unités sont des firmes motrices, véritables « pôles de croissance » qui peuvent, « à travers (leur) politique de localisation, avoir un impact profond sur les espaces locaux et régionaux »6.  Grâce à ce tissu industriel, les 2/3 d’un véhicule peuvent être produits dans la région. Cependant, l’industrie automobile connaît des jours difficiles et menace potentiellement la situation socio-économique de la Haute-Normandie. En 2006, l’emploi recule de –3,6% et cette tendance se poursuit en 20077.  L’enquête de la DRIRE, à laquelle nous avons apporté notre contribution, avait pour objectif de faire un point sur la situation des sous-traitants : orientations stratégiques, positionnement dans la filière et diversification, innovation et GPEC. La majeure partie de ces sous-traitants ont un donneur d’ordre dans la région et sont implantées autour des usines d’assemblage des constructeurs. Cette proximité est doublée d’une dépendance commerciale, près de la moitié d’entre elles ne travaillant que pour la filière automobile, ce qui limite les marges de manœuvre en cas de retournement du marché. Nombre d’entre elles, en particulier sur la                                                  3 Rapport du Conseil Economique et Social, R. Gardin (2006), : une filièreL'automobile française majeure en mutation, Activités productives, recherche & technologie. 4 Source : INSEE (2000). 5 Haute-Normandie (2007), DRIRE aux faceLa sous-traitance automobile – les nouveaux enjeux mutations économiques annoncées.  6 Ayadalot (1980). 7Source : L’industrie en Haute-Normandie, www.industrie-hn.org. ______________________________________________________________________________  6  Les Ressources Humaines dans les entreprises de la sous-traitance automobile - décembre 2007 FINANCE PAR LE FONDS SOCIAL EUROPEEN  
zone de Dieppe, ont donc choisi de se désengager au maximum de la filière en diversifiant leurs clients, voire l’ont quittée totalement. 2) La sous-traitance sur le bassin dieppois  Afin de déterminer le champ que nous allions enquêter, nous nous sommes basés sur une étude menée par la Maison de l’Emploi de Belfort. Celle-ci a déterminé quatorze codes NAF englobant l’ensemble des entreprises du secteur, et répartis selon qu’ils soient à la production ou aux services.  Au 31/12/2007, 112 établissements étaient répertoriés dans ces codes NAF8. Globalement, le nombre d’entreprises demeure constant. Production Intitulé 2001 2002 2003 2004 2005 283C Chaudronnerie-tuyauterie 10 10 11 12 12 284A Forge, estampage, matriçage 2 2 2 3 2 285A Traitement et revêtement des métaux 6 6 6 6 6 286D Fabrication d'outillage mécanique 5 5 6 6 6 285D Mécanique générale 30 30 28 28 26 284B Découpage, emboutissage 9 9 9 10 10 Fabrication de pièces techniques en 252H matières plastiques 3 3 3 3 2 Sous total Production65 65 65 68 64 Services Intitulé 2001 2002 2003 2004 2005 222C Autre imprimerie (labeur) 5 6 6 6 6 Fabrication de moteurs, génératrices et transformateurs électriques de petite et 311A moyenne puissance 2 2 2 2 2 Fabrication d'instrumentation scientifique 332B et technique 1 1 1 1 2 Fabrication d'équipements de contrôle des 333Z processus industriels 2 2 2 2 2 453A Travaux d'installation électrique 20 21 21 22 22 723Z Traitement de données 2 1 2 2 3 742C Ingénierie, études techniques 15 14 13 15 11 Sous-total Services47 47 47 50 48 Total 112 112 112 118 112  En revanche, les effectifs salariés ont baissé de 6% en 5 ans. Production Intitulé 2001 2002 2003 2004 2005 283C Chaudronnerie-tuyauterie 153 136 154 163 177 284A Forge, estampage, matriçage 201 196 188 187 179 285A Traitement et revêtement des métaux 150 153 145 149 156 286D Fabrication d'outillage mécanique 129 124 195 181 17 9 285D Mécanique générale 548 507 412 415 321 284B Découpage, emboutissage 800 796 801 794 812 Fabrication de pièces techniques en 252H matières plastiques 50 42 40 40 38 Sous total Production2031 1954 1935 1929 1862 Services Intitulé 2001 2002 2003 2004 2005 222C Autre imprimerie (labeur) 60 51 51 48 49 Fabrication de moteurs, génératrices et transformateurs électriques de petite et 311A moyenne puissance 214 197 189 195 175 Fabrication d'instrumentation scientifique 332B et technique 11 11 11 9 10 Fabrication d'équipements de contrôle des 333Z processus industriels 109 121 125 112 124 453A Travaux d'installation électrique 235 279 295 292 28 5 723Z Traitement de données 6 4 10 10 8   études techniquesg ierie, 77 235 241 227 222 742C In én 8Sous-total Services857 898 922 893 728 Total 2888 2852 2857 2822 2590 ______________________________________________________________________________    Les Ressources Humaines dans les entreprises de la sous-traitance automobile - décembre 2007 FINANCE PAR LE FONDS SOCIAL EUROPEEN  
 La DRIRE et la CCI ont mis à notre disposition un listing de 70 établissements de 5 salariés et plus pour le territoire de la maison de l’emploi, dont 9 hors liste CREFOR. Nous avons retiré de ce fichier les entreprises injoignables (fermeture de l’établissement, fusion, rachat, …) et contacté les entreprises travaillant ou ayant travaillé dans les trois dernières années pour le secteur automobile. 319visites ont pu être effectuées.  Sur le plan quantitatif, l’objectif que nous nous étions fixé (50 visites) n’est pas atteint : cependant, les entreprises sous-traitantes de l’automobile sur le territoire ont toutes été jointes. Les entreprises qui estimaient n’avoir aucun lien avec le secteur n’ont pas été rencontrées. Le constat demeure : moins de la moitié des entreprises (5 salariés et plus) repérées travaillent réellement pour le secteur automobile. De même, on peut évaluer à 1500 le nombre de salariés qui dépendent du secteur automobile sur la zone de Dieppe.
                                                 9Nota : 31 entreprises ont été rencontrées. Cependant, l’enquête porte sur 30 entreprises, la dernière quittant la zone de Dieppe.  8 ______________________________________________________________________________  Les Ressources Humaines dans les entreprises de la sous-traitance automobile - décembre 2007 FINANCE PAR LE FONDS SOCIAL EUROPEEN  
Production Intitulé 283C Chaudronnerie-tuyauterie 284A Forge, estampage, matriçage 285A Traitement et revêtement des métaux 286D Fabrication d'outillage mécanique 285D Mécanique générale 284B Découpage, emboutissage Fabrication de pièces techniques en matières 252H plastiques
Sous total Production Services Intitulé 222C Autre imprimerie (labeur) Fabrication de moteurs, génératrices et transformateurs électriques de petite et 311A moyenne puissance Fabrication d'instrumentation scientifique et 332B technique Fabrication d'équipements de contrôle des 333Z processus industriels 453A Travaux d'installation électrique 723Z Traitement de données 742C Ingénierie, études techniques Sous-total Services Autres Intitulé 285C Décolletage 286A Fabrication de coutellerie 286C Fabrication d'outillage à main 291F Fabrication d'articles de robinetterie Fabrication de machines pour le travail du 295M caoutchouc ou des plastiques Fabrication de matériels électriques pour 316A moteurs et véhicules 341Z Construction de véhicules automobiles 343Z Fabrication d'équipements automobiles 743B Analyses, essais et inspections techniques Autres Sous-total Autres Total  
Nb ets 2005 12 2 6 6 26 10 2
64 Nb ets 2005 6 2 2 2 22 3 11 48 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 112
Nb ets listing DRIRE/CCI 6 1 4 3 13 3 1
31 Nb ets listing DRIRE/CCI 3 2 1 1 1 1 4 13 Nb ets listing DRIRE/CCI 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 11 55
Nb ets visités 3 0 4 2 7 1 0
17 Nb ets visités 0 2 0 1 0 0 2 5 Nb ets visités 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 9 31
 9 ______________________________________________________________________________  Les Ressources Humaines dans les entreprises de la sous-traitance automob e - décembre 2007 il FINANCE PAR LE FONDS SOCIAL EUROPEEN  
Néanmoins, plusieurs codes NAF retenus s’avèrent très éloignés, comme l’imprimerie, les travaux d’installation électrique ou le traitement de données. Les répondants n’avaient bien souvent aucune activité impactée par la filière. En revanche, on a ajouté d’autres codes NAF qui n’avaient pas été retenus dans l’étude de la Maison de l’Emploi de Belfort. A noter que certains établissements ont pu changer d’orientations et conserver un code NAF correspondant à des activités anciennes. De même, certains codes non pris en compte par la Maison de l’Emploi de Belfort entrent tout à fait dans le cadre de l’étude (fabrication d’équipements automobiles, fabrication de matériels électriques pour moteurs et véhicules…). Plusieurs entreprises enquêtées se son t désengagées de la filière automobile : 24 répondants sur 3110déclarent travailler dans la sous-traitance. De même, certaines n’ont Sous-traitant automobile Oui Non Total 3 0 3 3 1 4 0 2 2 6 1 7 1 0 1 13 4 17 Oui Non Total 1 1 1 1 0 1 2 0 2
Production 283C 285A 286D 285D 284B Sous total Production Services 311A 333Z 742C
Intitulé Chaudronnerie-tuyauterie Forge, estampage, matriçage Fabrication d'outillage mécanique Mécanique générale Découpage, emboutissage Intitulé Fabrication de moteurs, génératrices et transformateurs électriques de petite et moyenne puissance Fabrication d'équipements de contrôle des processus industriels Ingénierie, études techniques
Sous-total Services4 1 4 Autres Intitulé Oui Non Total 285C Décolletage 1 0 1 286A Fabrication de coutellerie 1 0 1 286C Fabrication d'outillage à main 1 0 1 291F Fabrication d'articles de robinetterie 0 1 1 Fabrication de machines pour le travail du 295M caoutchouc ou des plastiques 0 1 1 Fabrication de matériels électriques pour moteurs et 316A véhicules 1 0 1 341Z Construction de véhicules automobiles 1 0 1 343Z Fabrication d'équipements automobiles 1 0 1 743B Analyses, essais et inspections techniques 1 0 1 Sous-total Autres7 2 9 Total 24 7 31 pas forcément conscience de travailler pour la filière : sous-traitant de sous-traitant, elles n’ont aucun contact direct avec le constructeur ou un équipementier.   50% des établissements sont davantage spécialisés en production, et en particulier en usinage de précision.  
                                                 10 Nota : 31 entreprises ont été rencontrées. Cependant, l’enquête porte sur 30 entreprises, la dernière quittant la zone de Dieppe. ______________________________________________________________________________  10  Les Ressources Humaines dans les entreprises de la sous-traitance automobile - décembre 2007 FINANCE PAR LE FONDS SOCIAL EUROPEEN  
Type d'établissement Taille des établissements Production Services utres Total Moins de 10 salariés 6 2 1 9 De 10 à 20 salariés 4 2 1 7 De 20 à 50 salariés 3 0 4 7 De 50 à 200 salariés 2 0 3 5 200 et plus 1 0 1 2 Total 16 4 10 30   Part du CA par la sous-traitance automobile  tPraoituar nlca e moiatiuét odmeos birlée ponredparnétss,e lnat e souasu-  6 5  moins 50% de leur chiffre d’affaires.  Les 3/4 des répondants ont développé  des stratégies de diversification des3  clients : agro-alimentaire, BTP,  pharmacie, mécanique générale,  appareillage électrique, aéronautique,  agriculture, parfumerie… sont les1 à 25%  secteurs les plus fréquemment cités. à 50%8 26  51 à 75%  8 Plus de 75% Non   Quelques autres structures qui travaillent à 75% ou plus pour l’automobile souhaitent se diversifier ; cependant, certaines s’avèrent très spécialisées ou destinées au secteur (comme certains appareillages ou du traitement thermique par exemple).  Les délais de paiement (supérieurs à 90 jours) sont une des principales difficultés rencontrées par les sous-traitants. Le ralentissement de l’activité après le 11 septembre 2001 a également pu mettre en difficultés certaines petites structures, qui ont dès lors fait le choix de diversifier leurs clients et leurs produits. Le manque de visibilité sur leur carnet de commandes est moins souvent cité que les exigences de qualité du donneur d’ordre, exigences qui incitent certaines petites structures à se désengager.  « Nous avons une grosse pression à la qualité. Les pays de l’est et la Chine sont nos principaux concurrents. Leurs pièces sont de moins bonne qualité mais ils ont de la main d’œuvre pour trier manuellement les pièces défectueuses ou non. C’est impossible en France ».  « L’automobile est le passage obligatoire pour les entreprises de mécanique générale. Il est nécessaire d’avoir un service qualité mais les petites entreprises ne peuvent pas se le permettre. Il y a cependant un potentiel de marchés. Les petites unités sont condamnées».   Enfin, la perte de marchés au profit notamment de pays à bas coûts a souvent raison de leur détermination. Les prix sont tirés vers le bas, le prix des matières premières est incompressible, la qualité doit être maximale. A noter que certaines ne souhaitent pas se désengager totalement, afin de ne pas perdre le savoir-faire, espérant un retournement de situation à leur profit.  Réactives, très attentives à la qualité, ces structures possèdent de nombreux atouts. Elles mettent en avant le fait que l’automobile est une bonne école, poussant à la qualité, à l’apprentissage permanent et à la maîtrise des savoir-faire. Elles s’appuient sur ces atouts pour démarcher d’autres secteurs.  ______________________________________________________________________________  11  Les Ressources Humaines dans les entreprises de la sous-traitance automobile - décembre 2007 FINANCE PAR LE FONDS SOCIAL EUROPEEN  
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