Evolution de l emploi non salarié en Haute-Normandie : Un emploi non salarié sur cinq a disparu en neuf ans
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Evolution de l'emploi non salarié en Haute-Normandie : Un emploi non salarié sur cinq a disparu en neuf ans

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Les agriculteurs, artisans et commerçants sont moins nombreux en 1999 qu'en 1990, à la différence des professions libérales et des professions intermédiaires indépendantes. Le "vieillissement" des actifs non salariés touche tous les métiers à l'exception des agriculteurs. Au sein de cette population d'actifs non salariés (indépendants, employeurs et aides familiaux selon la nomenclature officielle des catégories socioprofessionnelles), dans chaque activité, les indépendants laissent progressivement la place aux petits employeurs, et les moins qualifiés aux plus qualifiés. Lire l'article pages 1 à 3

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Langue Français

Extrait

N° 13 - Mars 2002
Lettre
statistique
et
économique
de Haute-Normandie
ÉVOLUTION DE L’EMPLOI NON SALARIÉ EN HAUTE-NORMANDIEATTENTION, STATISTIQUES !
De 1990 à 1999, l’âge des membres des Un emploi non salarié
professions libérales a fortement augmen-
té, alors que celui des agriculteurs a sur cinq a disparu en neuf ans
diminué.
Un homme de bon sens comprendra qu’en
Martial MAILLARD
9 ans une catégorie sociale ait pris de l’âge,
mais il lui semblera moins évident qu’elle sines du nord et de l’est du bassin pari-Les agriculteurs, artisans et
ait rajeuni de 6 ans ! sien. Elle est néanmoins inférieure à lacommerçants sont moins
Pour le statisticien (qui peut être aussi, moyenne nationale (11,8%). En neuf ans,
nombreux en 1999 qu’en 1990, à
parfois, homme de bon sens), le paradoxe l’emploi non salarié a reculé un peu plus
la différence des professionsn’existe pas. Si l’âge moyen d’une catégorie en Haute-Normandie (-20,4%) qu’au
socioprofessionnelle diminue, c’est soit libérales et des niveau national (-16,5%). L’ampleur de
parce que les plus âgés ont disparu (par intermédiaires indépendantes. Le cette diminution est similaire à celle de
départ ou par décès), soit parce que des “vieillissement” des actifs non régions proches (Picardie,
jeunes sont arrivés en masse, soit un mé-
Nord-Pas-de-Calais, Centre, Chamsalariés touche tous les métiers à -
lange des deux. S’agissant des agriculteurs,
pagne-Ardenne) mais reste inférieure àl’exception des agriculteurs. Auon a assisté à de nombreux départs de per-
celle de la Basse-Normandie, région où
sein de cette population d’actifssonnes âgées et à quelques arrivées de
elle est la plus marquée.
personnes jeunes. non salariés (indépendants,
L’évolution du nombre d’actifs non sa-En ce qui concerne les professions libéra- employeurs et aides familiaux
lariés a cependant été différente selon
les, dont la moyenne d’âge était plutôt
selon la nomenclature officielle les statuts. Parmi les trois statuts d’actifs
basse en 1990, on a vu peu de départs de
des catégories non salariés (indépendant, employeur,travailleurs âgés ; les deux mouvements
socioprofessionnelles), dans aide familial), seuls ceux d’indépendantqui ont joué sont donc le «vieillissement
et d’employeur se rapportent à l’exploita-naturel» des individus (+9 ans) et, dans chaque activité, les indépendants
tion d’une entreprise. En effet, le rôle desl’autre sens, l’arrivée de travailleurs jeunes. laissent progressivement la place
aides familiaux se limite à collaborer auC’est dans les prochaines années que par- aux petits employeurs, et les
sein d’une structure dirigée par un actiftiront des travailleurs plus âgés.
moins qualifiés aux plus qualifiés.
De la même manière, si on constate que le lui-même comptabilisé comme indépen-
niveau de formation des agriculteurs a for- dant ou comme employeur. De ce fait, le
u recensement de population detement augmenté entre 1990 et 1999, ce champ des indépendants et employeursA1999, la Haute-Normandien’est pas parce que les agriculteurs ont sera retenu ici pour analyser les caracté-
compte 64 000 emplois non salariés, soitrepris leurs études ; c’est simplement parce ristiques socioéconomiques des actifs
que les anciens - peu diplômés - sont 9,6% de l’emploi total. Cette proportion non salariés.
partis, et que les nouveaux, qui sont peu est comparable à celles des régions voi- Les indépendants ont subi une forte
nombreux, sont bien plus diplômés. érosion de leurs effec-
VARIATION DE L’EMPLOI NON SALARIÉ DE 1990 À 1999Seul un statisticien peut affirmer sans plai- tifs : de 39 800 en 1990,
santer qu’«en 9 ans, les agriculteurs ont ra-
Alsace leur nombre n’est plus
jeuni de 6 ans». Ile-de-France
que de 29 000 en 1999
Provence-Alpes-Côte d’Azur
Jean LEMATTRE Rhône-Alpes (-27,1%). Parallèlement,
Chef du service des études et de la diffusion Languedoc-Roussillon
le nombre d’employeurs
Corse
Franche-Comté a connu une croissance
France métropolitaine
notable (+21,8%), soit
Lorraine
Aquitaine près de 5 300 person-
Midi-Pyrénées
nes. Dans le mêmeChampagne-ArdenneS O MM A IRE
Picardie temps, les aides fami-
Nord-Pas-de-Calais
liaux se raréfient. Ils neCentre
EMPLOI
Pays de la Loire sont plus que 6 000
ÉVOLUTION DE L’EMPLOI NON SALARIÉ
Haute-Normandie
EN HAUTE-NORMANDIE contre 16 900 neuf ansBourgogne
Un emploi non salarié
Auvergne auparavant (-64,5%). Sisur cinq a disparu en neuf ans . . . . . . . . . . . . . . 1
Poitou-Charentes
les effectifs des indépen-Bretagne
Limousin dants et des aides fami-
ANALYSES CONJONCTURELLES Basse-Normandie
liaux ont décru au même
PREMIER BILAN ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 2001 -30 -25 -20 -15 -10 -5 0
EN HAUTE-NORMANDIE rythme en Haute-Nor-
Une activité sans éclat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Source : INSEE - Recensements de la population 1990 et 1999 Unité : %
EMPLOILES ACTIFS NON SALARIÉS (1) SELON L’ÂGE ET LA CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLELES STATUTS D’ACTIFS
NON SALARIES
800
Les indépendants exercent leur activité seuls
1990
ou éventuellement aidés par un membre de
600
AGRICULTEURSleur famille (aide familial). Les employeurs
exercent leur activité avec la collaboration
400
des salariés qu’ils emploient, et éventuelle-
ment d’un aide familial. Les aides familiaux 1999
200
assistent, sans être salariés, un membre de
leur famille qui est lui-même établi à son
0
compte (indépendant ou employeur). 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75
800
1990 1999mandie qu’en France métropolitaine, la
600
croissance du nombre d’employeurs a été
moins dynamique dans la région (+21,8% 400
ARTISANS
contre +36,3%).
200
0
LES PETITES STRUCTURES 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75
DISPARAISSENT AU PROFIT D’UNITÉS
800
PLUS IMPORTANTES
1990
600
En 1999, la Haute-Normandie
1999
compte 16 600 artisans (-5,5% par rap- 400COMMERÇANTS
port à 1990), 15 600 commerçants
200(-10,5%) et 10 800 agriculteurs (-31,2%).
Dans ces activités, les petites structures
0
connaissent les évolutions les plus défa 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75-
vorables. Le nombre de petites exploita-
400
tions agricoles a diminué de 62,6%, tan-
1990 1999
PROFESSIONSdis qu’il s’est accru de 4,7% pour les
200
LIBÉRALES
exploitations au-delà de ce seuil. Ainsi,
les premières représentent 30% de l’en 0- 75
semble en 1999 contre 54% en 1990. La
disparition progressive des petites ex-
Source : INSEE - Recensements de la population 1990 et 1999 Unité : actif non salarié
(1) hors emplois familiauxploitations, souvent tenues par les plus
âgés, explique le fort rajeunissement des
et compte maintenant 2 700 unités ; celui tions avec salariés progressaient deagriculteurs, dont l’âge médian (1), de 46
ans en 1999, s’est réduit de six ans sur la des prestataires de services, avec 4 000 35,2%. Le mouvement est de même na-
établissements aujourd’hui, a augmenté ture dans le commerce : les grandes surpériode. -
d’un tiers. faces à dominante alimentaire ou spéLa diminution du nombre de commer --
L’artisanat perd lui aussi du terrain, cialisées continuent à se substituer auçants est concentrée sur les petites
principalement dans le bâtiment qui a commerce indépendant.structures qui emploient deux salariés au
plus. Un petit commerce sur trois et un perdu 14,6% de ses effectifs non salariés Les autres catégories socioprofes-
et compte 5 800 entrepreneurs. L’artisa sionnelles non salariées se développentpetit café ou café-tabac sur quatre a dis- -
nat alimentaire chute globalement de et constituent un quart des indépendantsparu en neuf ans. La région en compte
8,3%, surtout à cause de la disparition et employeurs. Le développement desrespectivement 5 600 et 1 000 en 1999.
d’un boucher ou d’un charcutier sur préoccupations li&

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