La conjoncture francilienne en juillet 2003
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La conjoncture francilienne en juillet 2003

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Malgré des prévisions d'embellie de la conjoncture internationale, la croissance française et francilienne devrait rester faible en 2003, notamment à cause de la forte valeur de l'euro. Au cours des derniers mois, l'activité dans la région s'est dégradée dans plusieurs secteurs. la situation sur le marché du travail est plus difficile en Ile-de-France qu'en province. Le taux de chômage francilien, 9,1 % fin mars, est désormais très proche du taux moyen de province, ce qui ne s'était jamais produit.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 36
Langue Français

Extrait

La conjoncture francilienne
en juillet 2003
arquée par l’attentisme en ce début d’année, la conjonctu-
re internationale pourrait connaître au cours du deuxièmeM semestre une réanimation des échanges mondiaux du fait
d’une éventuelle amélioration aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
Mais, en raison de la forte appréciation de la devise européenne, l’impact
sur l’économie européenne serait très peu sensible et ne pourrait pas
compenser la faiblesse de la demande intérieure dans cette zone, (Insee).
conomie française : en phase de consolidationMalgré des E
prévisions d’embellie Dans cet environnement international peu porteur, la croissance de
de la conjoncture l’économie nationale, après un fléchissement au dernier trimestre
internationale, 2002 (-0,1 % d’évolution du PIB), est cependant redevenue légère-
er ment positive au 1 trimestre 2003 (+0,3 %). Cette résistance pro-la croissance française
vient toujours essentiellement de la consommation des ménages quiet francilienne devrait
s’est accrue de 0,6 % au 1er trimestre. Signes nouveaux depuisrester faible en 2003, deux ans, deux autres éléments ont joué favorablement : les investis-
notamment à cause sements des entreprises se sont accrus de 0,5 % et les stocks ont
de la forte valeur apporté une légère contribution positive de 0,2 %.
de l’euro. Au cours
Cependant, on s’attend à un deuxième trimestre faible, en raisondes derniers mois,
d’une modération de la consommation des ménages dont le pouvoirl’activité dans la région d'achat se ralentirait après l’impact des réductions d’impôts de 2002
s’est dégradée dans et avec l’accroissement attendu du chômage. Ainsi, la consommation
plusieurs secteurs. cesserait de jouer le rôle moteur qui singularisait la croissance fran-
La situation sur çaise. La confiance des ménages ne s’est ainsi toujours pas rétablie en
juin après avoir recommencé à s’affaiblir depuis le début de l’année. le marché du travail
est plus difficile De même, l’indicateur du climat des affaires chez les industriels a
en Ile-de-France qu’en continué de chuter en juin, en retombant à son niveau de fin 2001.
province. Le taux L’indice de la production industrielle, qui a décroché depuis fin 2001,
de chômage francilien, est resté quasiment stagnant jusqu’à maintenant (avril 2003). Ainsi,
l’économie française poursuivrait encore au cours de l’année 2003 sa9,1 % fin mars, est
phase de consolidation pendant laquelle les entreprises se consacre-désormais très proche
ront à restaurer leurs bilans financiers.du taux moyen de
province, ce qui ne Malgré tout, les signes de reprise sont encore ténus. Quelques éléments
s’était jamais produit. restent favorables : le maintien par les industriels de leurs prévisions
MENSUEL N° 225 - JUILLET 2003 - 2,2 €
Conjonctured’investissement, une certaine détente attendue des conditions
La précédente phase économique mondiale s’est caractérisée par un triple phé-de crédit et un comportement de stockage moins restrictif.
nomène : Avec un rythme un peu plus soutenu attendu au second
- Une sur-valorisation boursière : elle est terminée aujourd’hui.semestre (+0,3 % ; +0,4 %), la croissance resterait cepen-
- Un surinvestissement dans les technologies de l’information et de la communi-dant faible sur l’ensemble de l’année (+0,8 %), et le chô-
cation : sa résorption n’est pas encore totalement achevée.
mage devrait continuer à s’accroître. (Insee). - Un surendettement des entreprises : celles-ci continuent actuellement à se dés-
endetter.
ndustrie : conjoncture dégradée Actuellement, nous sommes dans une phase de consolidation des comptes desI
entreprises qui n’est pas achevée.
En Ile-de-France, la conjoncture industrielle continue de se
J.L. Biacabe, Centre d’observation économique (COE)dégrader en mai 2003, période délicate en raison des jours
fériés, congés divers et mouvements sociaux. Selon les
entrepreneurs, la production récente ne s’améliore pas et les
se replier. Les intentions de commandes pour les prochainsperspectives ne sont guère optimistes. Les carnets de comman-
mois fléchissent encore, (Insee).des se détériorent fortement, tandis que les stocks varient peu.
réations d’entreprises en hausse L’activité s’est ralentie dans les biens intermédiaires et les Cbiens de consommation. Les carnets se dégarnissent dans les
Au premier trimestre 2003, le nombre d’entreprises créées enbiens d’équipement. Dans le secteur de l’automobile, la bais-
Ile-de-France progresse de 2,5 %. Sur un an, il augmente dese se poursuit. Les carnets de commandes se réduisent. Les
7,0 % (Figure 2). Deux secteurs restent particulièrementperspectives pour les trois prochains mois n’indiquent pas de
dynamiques. Le secteur « commerce et réparation » quireprise (Figure 1), (Insee).
connaît une reprise avec une croissance de 12,7 % en un an et
celui des « hôtels, cafés, restaurants » où les créations ont pro-En léger retrait en mai 2003 dans l’ensemble des filières, l’ac-
gressé de 8,8 %. Dans les « services aux entreprises », le nom-tivité industrielle a davantage reculé dans les TIC. Toutefois,
bre de créations est également plus élevé qu’il y a un an, maiselle a été stable sur un an. La demande globale a diminué,
le niveau reste très en-dessous du niveau atteint en 2000.aussi bien en comparaison du mois précédent que de l’an
passé. La baisse a été légèrement plus accentuée sur le marché
Dans la « construction », les créations d’entreprises semblentintérieur, en raison d’une contraction de la consommation des
également enregistrer un certain regain depuis un an avec uneménages, notamment dans l’automobile.
croissance de 7,4 %.
Néanmoins, si les perspectives d’une reprise de la croissance
En revanche, dans l’ « industrie », malgré des évolutions fluc-restent floues, les chefs d’entreprise feraient preuve d’un moin-
tuantes, les créations s’inscrivent toujours sur une tendancedre pessimisme pour les prochains mois, (Banque de France).
lourde à la baisse.
ervices marchands : évolutions contrastéesS Au premier trimestre 2003, le nombre de défaillances d'en-
treprises publiées dans le Bulletin Officiel des AnnoncesLes services marchands présentent en mai des évolutions très
Civiles et Commerciales est en augmentation, ceci depuis mi-hétérogènes selon les branches. L’hôtellerie, l’ingénierie tech-
2001, (Insee).nique, le travail temporaire et les agences et conseils en publi-
cité enregistreraient une amélioration. En revanche, les
ctivité touristique de nouveau en retraittransports routiers, la réparation automobile, l’ingénierie infor- A
matique, le conseil pour les affaires et la gestion connaîtraient
Mise à mal après les attentats du 11 septembre 2001, l’acti-une diminution de leur chiffre d’affaires, (Banque de France).
vité touristique s’était redressée dans le courant de l’année
2002, sans retrouver cependant son niveau antérieur. DurantSelon les grossistes, l’activité dans le commerce de gros est tou-
les quatre premiers mois de 2003, avec en même temps unejours aussi faible. Les détaillants estiment quant à eux que le
mauvaise conjoncture économique internationale, un eurovolume de leurs ventes sur les deux derniers mois continue de
Figure 2 - Créations d'entreprises (CVS)Figure 1 - Opinion des industriels
60 20 000
50
18 00040
30
16 000
20
10 14 000
0
-10 12 000
-20
10 000-30
-40 8 000
-50
-60 6 000
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 20031996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Production passée Carnets de commande Stocks Ensemble des créations Créations pures
Source : Insee - Sirene, champ industrie, commerce, servicesSource : Insee - Enquête mensuelle dans l'industrieFigure 3 - Taux d'occupation des hôtels de 0 à 4 étoiles-luxe fort par rapport au dollar, le conflit en Irak et l’épidémie de
SRAS, les arrivées de touristes en Ile-de-France ont de nou-
veau diminué, qu’ils soient français ou étrangers. La clientèle 90
haut de gamme notamment semble moins présente. Au mois 85
d’avril, le taux d’occupation des hôtels de la région est de 80
66,5 %, en

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents