Les salaires dans les entreprises en 1998 - Nouveau recul des prélèvements à la source
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Dans les entreprises (privées et publiques), le salaire mensuel moyen en 1998 pour un travail à temps complet s'élève à 13 660 francs par mois en brut et à 10 900 francs net de prélèvements à la source (cotisations sociales, CSG et CRDS). Pour un travail à temps complet, la moitié des salaires nets sont inférieurs à 8 800 francs et un quart à 6 900 francs. Entre 1997 et 1998, bénéficiant du ralentissement de l'inflation, le pouvoir d'achat du salaire brut moyen progresse de 1,1 %. Grâce à la baisse des prélèvements à la source, la progression est plus forte pour le salaire net moyen (+1,8 %). Contrairement aux années précédentes, la structure de l'emploi salarié, n'a guère été modifiée par des changements de qualification. Les évolutions moyennes des salaires sont donc identiques aux évolutions à structure constante. Il n'y a pas eu de coup de pouce important pour le salaire minimum, mais la forte réévaluation de juillet 1997 se répercute en 1998 sur la moyenne annuelle : le gain de pouvoir d'achat du SMIC net est de 3,1 %.

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Langue Français

Extrait

N° 687- DÉCEMBRE 1999
Prix : 15 F (2,29€)
Les salaires dans les entreprises en 1998
Nouveau recul des prélèvements à la source
Géraldine Seroussi, Division salaires et revenus d’activité, Insee
ans les entreprises (privées et francs en brut. Ceci correspond à 130 790
publiques), le salaire mensuel pour le salaire net de prélèvements àDmoyen en 1998 pour un travail à la source (cotisations sociales, contribution
sociale généralisée -CSG- et autemps complet s’élève à 13 660 francs par
remboursement de la dette sociale -CRDS-).mois en brut et à 10 900 francs net de pré-
En francs courants, la hausse du salaire brutlèvements à la source (cotisations socia-
moyen a été de 1,8%. Parallèlement, les préles, CSG et CRDS). Pour un travail à -
lèvements à la source à la charge des salatemps complet, la moitié des salaires nets -
riés ont nettement reculé cette année. Ainsi,sont inférieurs à 8 880 francs et un quart à
l’évolution du salaire net moyen a été de5 810 francs. Entre 1997 et 1998, bénéficiant
2,5%. En francs constants, c’est-à-dire dé-du ralentissement de l’inflation, le pou-
duction faite de la hausse des prix (+0,7% envoir d’achat du salaire brut moyen pro-
moyenne annuelle pour 1998), le pouvoirgresse de 1,1%. Grâce à la baisse des
d’achat du salaire brut moyen a progressé deprélèvements à la source, la progression
1,1% entre 1997 et 1998 (tableau 1) et celuiest plus forte pour le salaire net moyen
du salaire net moyen de 1,8 % (tableau 2).(+ 1,8%). Contrairement aux années précé-
Le brut évolue sous l’effet dedentes, la structure de l’emploi salarié n’a
plusieurs causes, certaines plus directementguère été modifiée par des changements de
liées au prix du travail fourni (salaire de base,qualification. Les évolutions moyennes
primes), d’autres au volume de l’activité desdes salaires sont donc identiques aux
temps complets du fait des fluctuationsévolutions à structure constante. Il n’y a
conjoncturelles de leur durée de travail (heu-pas eu de coup de pouce important pour le
res supplémentaires, chômage partiel). Enfin,salaire minimum, mais la forte réévaluation
de façon plus structurelle, interviennent ausside juillet 1997 se répercute en 1998 sur la
les modifications de la répartition des emplois.moyenne annuelle : le gain de pouvoir
Entre 1997 et 1998, le pouvoir d’achat du salaired’achat du SMIC net est de 3,1%.
brut à structure constante s’est accru de 1,2%,
soit une progression supérieure à celle de 1997
En 1998, le salaire annuel moyen aux sala et qui contraste avec la faible hausse de 1995 et-
riés à temps complet du secteur privé et des la baisse de 1996 (graphique 1).
entreprises publiques s’est élevé à 163 940 Entre 1997 et 1998, la structure de l’emploi
Evolution en francs constants des salaires bruts pour les emplois à temps complet
En %
21993 1994 1995 1996 1997 1998
Hors fluctuations de la durée du travail
Salaire brut à structure constante 0,2 0,5 0,1 -0,2 0,7 1,2
dont : incidence des primes -0,1 0,3 0,1 -0,4 -0,2 0,0
1Incidence des effets de structure 0,8 0,6 0,3 0,3 0,5 0,0
Salaire brut moyen 1,0 1,1 0,4 0,1 1,2 1,2
Y compris fluctuations de la durée du travail
Incidence des heures supplémentaires -0,2 0,0 0,1 0,0 0,0 -0,2 du chômage partiel -0,2 0,1 0,1 -0,0 0,1 0,1
Salaire brut moyen 0,6 1,2 0,6 0,1 1,3 1,1
pour mémoire : indice des prix 2,1 1,7 1,7 2,0 1,2 0,7
Champ : salariés à temps complet du secteur privé hors personnel des services domestiques et des secteurs “éducation, santé et
action sociale”
1. Voir “Pour comprendre ces résultats”
2. Résultats provisoires, susceptibles de révision
Source : DADS et Actualisation des DADS 1997 à partir de l’évolution des salaires de base des enquêtes Acémo (Ministère
de l’Emploi et de la Solidarité), enquête annuelle Acémo de 1998
INSEE
PREMIEREa été très peu modifiée. Confirmant le présentent en moyenne 20,2% du sa- L’éventail des salaires a été peu
mouvement amorcé en 1997, l’amélio laire brut en 1998 contre 20,7%- modifié en 1998
ration sensible du marché du travail et l’année précédente. Cette baisse pro-
la politique d’abaissement du coût du vient essentiellement du remplacement de En 1998, les cadres ont touché un sa-
travail non qualifié ont permis d’arrêter 4,75 points de cotisations de sécurité laire moyen net de prélèvements de
l’érosion de la part des moins qualifiés sociale par 4,1 points de CSG déduc 247 930 francs, soit 20 660 francs par-
dans l’emploi des salariés. Parallèle tible, ce qui accentue le mouvement mois, c’est 2,5 fois plus que les ouvriers-
ment, la croissance de la part des amorcé en 1997. Ces modifications ont ou les employés. Ce rapport est assez
cadres a ralenti. Ainsi, en 1998, eu un impact positif de 1,1 point sur stable depuis quinze ans, bien que de-
contrairement aux années précéden l’évolution du salaire net moyen. Cet puis 1994 le salaire net des cadres-
tes, il n’y a pas eu d’effet de l’élévation impact a néanmoins été atténué, évolue un peu moins vite que celui des
de la qualification sur le salaire (gra comme en 1997, par la poursuite de la ouvriers ou des employés (tableau 3).-
phique 2). La hausse du brut hausse des cotisations de retraite L’année 1998 a peu corrigé ces disparités.
moyen en 1998 résulte donc unique complémentaire : + 0,25 point pour les Toutefois, sous l’effet de la revalorisation-
ment de l’augmentation du salaire à non-cadres et pour les cadres au-des du salaire minimum, les ouvriers ont béné- -
structure constante (voir “ Pour com sous du plafond et + 0,625 point pour les ficié en 1998 d’une hausse de 2,7% du-
prendre ces résultats ”). cadres au-dessus du plafond. pouvoir d’achat de leur salaire net (hors
Au total, et en moyenne sur l’année fluctuations conjoncturelles du volume
1998, les changements intervenus en de travail). Parallèlement, cette haussePas d’effet des fluctuations de
matière de prélèvements à la source a été de 2,2% pour les employés et dela durée du travail
ont contribué pour 0,7 point à la 0,9% pour les cadres.
L’évolution du salaire à structure constante hausse du salaire net des salariés à Les différences de salaire entre profes-
intègre celle du salaire de base et l’inci temps complet. Le pouvoir d’achat du sions sont à l’origine d’une part impor- -
dence des fluctuations des primes. salaire moyen net de prélèvements de tante de la dispersion des salaires. En
La part des primes dans le salaire annuel ne ces salariés a crû en 1998 de 1,8% 1998, 10% des salariés à temps complet
paraît pas avoir enregistré de baisse signifi après une augmentation de 1,5% en ont gagné moins de 69 710 francs annuels-
cative, contrairement aux deux années 1997. nets (1er décile), soit moins de 5 810 francs
précédentes. Par ailleurs, l’impact des fluctua nets par mois. A l’autre bout de l’échelle,-
tions de la durée du travail sur l’évolution Un très léger coup de pouce Evolution des salaires à structure
des salaires bruts versés aux salariés au sur le salaire minimum constante
cours de l’année 1998 est globalement
En %neutre. La croissance économique a en Le salaire minimum a été relevé de
2
effet permis de moins recourir au chô 2,0% au 1er juillet 1998, avec un-
Nets de prélèvements à la source1,5mage partiel. De même, en liaison avec le coup de pouce de 0,26 point. Ce-
développement de l’emploi, la part des pendant, l’importance du coup de 1 Bruts
heures supplémentaires dans l’évolu pouce donné en juillet 1997 (2,26-
0,5tion des salaires paraît avoir légèrement points) a encore un impact en
diminué. moyenne annuelle sur l’année 1998 : 0
en francs constants, le SMIC brut a
-0,5donc progressé de 2,3% entre 1997Les prélèvements à la source
et 1998. Avec la baisse des prélève- -1continuent de reculer
ments à la source, le pouvoir
-1,5
En 1998, les prélèvements salariaux à d’achat du salaire minimum net a 1993 1994 1995 1996 1997 1998
Source : DADS et Actualisation des DADS 1997, Inseela source ont de nouveau reculé : ils re progressé de 3,1%.-
Effet de structure de 1988 à 1998Evolution en francs consta

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