Les salaires dans les entreprises en 1999 : les salaires horaires augmentent plus vite que les salaires mensuels
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les salaires dans les entreprises en 1999 : les salaires horaires augmentent plus vite que les salaires mensuels

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

En 1999, dans les entreprises du secteur privé et semi-public, le salaire mensuel moyen pour un travail à temps complet s'élevait à 13 730 francs par mois en brut et à 10 930 francs net de tous prélèvements à la source. La mise en place progressive de la loi sur la réduction du temps de travail est à l'origine d'un accroissement des salaires bruts horaires entre 1998 et 1999 plus important que celui des salaires mensuels (2,3% en francs constants contre 1,7%). Les salaires horaires des salariés à temps partiel sont moins élevés que ceux des salariés à temps complet(68,2 francs en brut, contre 83,7 francs) en raison d'une plus faible proportion de cadres et de professions intermédiaires. En revanche, ils ont progressé plus rapidement (2,5%, contre 2,3%). Compte tenu de la hausse des prix à la consommation de 0,5% en moyenne annuelle en 1999, le gain de pouvoir d'achat du SMIC net a été de 0,8%, après un accroissement de 3,1% en 1998.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 84
Langue Français

Extrait

N° 778 - MAI 2001
Prix : 15 F (2,29 €)
Les salaires dans les entreprises en 1999
Les salaires horaires augmentent plus vite
que les salaires mensuels
Eric Cléron, Division « Exploitation des fichiers administratifs sur l’emploi et les
revenus » et Géraldine Seroussi, Division «Salaires et revenus d’activité», Insee
n 1999, dans les entreprises du En francs courants, la hausse du salaire brut
moyen a été de 2,2%. Parallèlement, en raisonsecteur privé et semi-public, le sa-
d’une légère augmentation des prélèvements àElaire mensuel moyen pour un tra-
la source à la charge des salariés, l’évolution
vail à temps complet s’élevait à 13 730 du salaire net moyen a été de 2,1%. En francs
francs par mois en brut et à 10 930 francs constants, c’est-à-dire déduction faite de la
hausse des prix (0,5% en moyenne annuellenet de tous prélèvements à la source. La
en 1999), l’évolution du salaire brut moyen a
mise en place progressive de la loi sur la
été de 1,7% entre 1998 et 1999 (tableau 1)etle
réduction du temps de travail est à l’ori- pouvoir d’achat du salaire net moyen a pro-
gine d’un accroissement des salaires gressé de 1,6% (tableau 2).
Le salaire brut moyen évolue sous l’effet debruts horaires, entre 1998 et 1999, plus im-
plusieurs causes, certaines directement liées
portant que celui des salaires mensuels
au prix du travail fourni (salaire de base, pri-
(2,3% en francs constants, contre 1,7%). mes), d’autres au volume de l’activité du fait
Les salaires horaires des salariés à temps des fluctuations conjoncturelles de la durée de
travail (heures supplémentaires, chômage par-partiel sont moins élevés que ceux des sa-
tiel). Intervient également un effet de structure
lariés à temps complet (68,2 francs en brut
(Pour comprendre ces résultats) qui résulte de
contre 83,7 francs) en raison d’une plus la déformation de la répartition des emplois.
faible proportion de cadres et de profes-
sions intermédiaires. En revanche, ils ont
La structure des emplois des
progressé plus rapidement (2,5%, contre
salariés à temps complet s’est
2,3%). Compte tenu de la hausse des prix à modifiée
la consommation de 0,5% en moyenne an-
La seule augmentation de la part des cadres etnuelle en 1999, le gain de pouvoir d’achat
des professions intermédiaires parmi les sala-
du SMIC net a été de 0,8%, après un ac-
riés à temps complet (respectivement 15,1% et
croissement de 3,1% en 1998. 24,5% en 1999, après 14,8% et 24,2% en
Evolution en francs constants des salaires moyens bruts pour les emplois à temps complet
en %
1994 1995 1996 1997 1998 1999
Hors heures supplémentaires et chômage partiel
Salaire moyen brut à structure constante 1,4 0,2 0,6 0,1 0,0 1,1
dont : incidence des primes 0,3 0,1 -0,4 -0,2 0,0 -0,3
Incidence des effets de structure (1) 0,6 0,3 0,3 0,5 0,3 0,6
Salaire moyen brut 2,0 0,5 0,9 0,6 0,3 1,7
Y compris heures supplémentaires et chômage partiel
Incidence des heures supplémentaires 0,0 0,1 0,0 0,0 -0,2 0,0
Incidence du chômage partiel 0,1 0,1 -0,0 0,1 0,1 0,0
Salaire moyen brut 2,1 0,7 0,9 0,7 0,2 1,7
Pour mémoire : indice des prix 1,7 1,7 2,0 1,2 0,7 0,5
(1) Voir "Pour comprendre ces résultats".
Champ : Salariés à temps complet du secteur privé et semi-public.
Sources : DADS, Insee ; enquêtes annuelles Acemo, Ministère de l'Emploi et de la Solidarité
INSEE
PREMIERE1998), au détriment de celle des ouvriers d’heures rémunérées (liées aux varia-Les primes diminuent
et des employés (37,3% et 23,1% en tions des heures supplémentaires et des
1999, après 37,7% et 23,4% en 1998) a jours de chômage partiel) n’ont pas euL’évolution du salaire intègre celle du
accru le salaire moyen de 0,6 point entre d’impact sur l’évolution des salairessalaire de base et l’incidence des varia-
1998 et 1999 (tableau 3). Cet effet de mensuels. En effet, la croissance écono-tions des primes. La part des primes
structure est deux fois plus important mique a permis de stabiliser le recoursdans le salaire annuel a diminué en
que celui de l’année précédente (gra- au chômage partiel et la diminution du1999 (-0,3 point), comme on avait déjà
phique 1). Une fois corrigée de l’effet de temps de travail ayant généré despu le constater en 1996 et 1997. En
structure lié à une plus grande qualifica- emplois, la part des heures supplémen-1999, c’est surtout les primes de con-
tion des emplois, l’augmentation du taires dans l’évolution des salaires netrainte de postes qui ont été réduites,
salaire moyen « à structure constante » s’est pas accrue.avec la mise en place de la loi sur la
est de 1,1% pour le salaire brut et de réduction du temps de travail. Les fluc-
1,0% pour le salaire net (graphique 2). tuations conjoncturelles du nombre
Les salaires horaires
augmentent
Evolution en francs constants des salaires moyens nets de prélèvements
En raison de la mise en place de la pre-pour les emplois à temps complet
mière loi Aubry sur la réduction du tempsen %
de travail, les salaires horaires se sont1994 1995 1996 1997 1998 1999
davantage accrus que les salaires men-
Incidence des prélèvements à la source -1,2 -0,3 -1,3 0,2 0,7 -0,1
suels (tableau 4). Pour les salariés à
Hors heures supplémentaires et chômage partiel
temps complet, le salaire horaire net deSalaire moyen net de prélèvements à structure constante 0,2 -0,1 -0,7 0,3 0,7 1,0
prélèvements a augmenté, en francsdont : incidence des primes 0,3 0,1 -0,4 -0,2 0,0 -0,3
Incidence des effets de structure (1) 0,6 0,3 0,3 0,5 0,3 0,6 constants, de 2,1% et celui des femmes
Salaire moyen net de prélèvements 0,8 0,2 -0,4 0,8 1,0 1,6 (2,4%) plus que celui des hommes
Y compris heures supplémentaires et chômage partiel (2,2%). L’accroissement est plus impor-
Incidence des heures supplémentaires 0,0 0,1 0,0 0,0 -0,2 0,0 tant (2,3%) pour les salariés à temps
Incidence du chômage partiel 0,1 0,1 -0,0 0,1 0,1 0,0
partiel. Par ailleurs, comme pour le 0,9 0,4 -0,4 0,9 0,9 1,6
salaire mensuel, le salaire horaire des
Pour mémoire : indice des prix 1,7 1,7 2,0 1,2 0,7 0,5
cadres a davantage progressé (2,4%)
1. Voir Pour comprendre ces résultats. que celui des ouvriers (1,4%).
Champ : Salariés à temps complet du secteur privé et semi-public.
Sources : DADS, Insee ; enquêtes annuelles Acemo, Ministère de l'Emploi et de la Solidarité
Les prélèvements à la source
Evolution des salaires moyens et de la répartition des effectifs s’accroissent légèrement
par sexe et catégorie socioprofessionnelle des salariés à temps complet
En 1999, les prélèvements salariaux à la
Salaires annuels Répartition
Salaires annuels source se sont légèrement accrus
moyens nets de des effectifs
moyens bruts1 (20,4%, après 20,3% en 1998). Cetteprélèvements en année-travail
en francs courants
en francs courants en % hausse provient du relèvement des taux
de cotisations aux caisses de retraite1998 1999 1998 1999 1998 1999
complémentaire (hausse dégressive
Ensemble 128 400 131160 100,0 100,0 161 160 164 760
selon les différentes tranches de salaires
Cadres 243 960 251160 14,8 15,1 305 400 315 240
Professions intermédiaires 139 560 140 880 24,2 24,5 175 680 177 120
Employés 97 080 97 800 23,4 23,1 122 160 123 120 Effet de structure de 1989 à 1999
Ouvriers 95 400 96 720 37,7 37,3 119 640 121 440
Impact sur les salaires moyens de la
Hommes 137 760 140 640 100,0 100,0 172 440 176 280
modification de la structure des em-
Cadres 258 480 266 400 17,1 17,4 323 400 333 960 plois à temps complet
Professions intermédiaires 147 240 148 680 23,3 23,3 184 680 186 480
%
Employés 104 520 104 760 11,4 11,3 130 080 130 560
0,8Ouvriers 98 160 99 360 48,2 47,9 123 000 124 680
Femmes 109 920 112 320 100,0 100,0 138 840 141 960
0,6
Cadres 195 120 201 480 10,1 10,5 245 400 253 920
Professions intermédiaires 126 000 127 320 25,9 26,7 159 480 161 040
0,4
Employés 93 480 94 440 47,1 46,3 118 320 119 520
Ouvriers 79 920 81 000 16,9 16,4 100 920 102 480
0,2
SMIC 64 000 64 830 80 770 82 070
0
1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
1. Voir Pour comprendre ces résultats.
Source : DADS, InseeChamp : Salariés à temps complet du secteur privé et semi-public.
Source : DADS, Insee
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (1) 41 17 50 50
INSEE
PREMIEREet 0,25 point pour les salaires inférieurs reste, lui aussi, relativement constant, 206 850 francs (tableau 5). Ainsi, en
à un plafond ). Cette modification a eu un bien que le salair

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents