Pourquoi ne pas oser? - Le mentoring donne des ailes aux femmes ...

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Pourquoi ne pas oser? - Le mentoring donne des ailes aux femmes ...

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• Publié par: abodybyh
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| LES RENDEZVOUS DU MANAGER| | | EMPLOI

CARRIÈRE Pourquoi ne pas oser? Nous tendons à admirer ceux qui réalisent un parcours exceptionnel, dans le sport, l’art, la science, l’aventure ou une filière spécifique. Ces personnes ont osé.

DANIEL HELD Consultant en RH, Directeur Qualintra SA et PI management [e-mail]

Nous sommesnombreux à rêver d’un parcours brillant, exception nel, différent. Combien parmi nous osent braver leurs peurs, la pression sociale et un certain conformisme? Les enjeux n’ont encore jamais été aussi clairs qu’aujourd’hui: d’un côté, s’en gager dans une carrière promet teuse, rémunératrice et en apparence sûre. De l’autre, le désir de se réaliser personnelle ment, de trouver un sens et un équilibre de vie. Tant que cette problématique est présentée de la sorte, elle ne trouvera pas de solution satisfai sante et les malaises voire les crises en cours de carrière ne peuvent que se multiplier et s’amplifier. Il devient en effet de plus en plus difficile de trouver un environnement de travail qui nous permette d’être vraiment en adéquation avec nousmême. Les exigences et la pression sont trop fortes pour cela. Il devient aussi de plus en plus diffi cile d’abandonner une situation pour réaliser un rêve. Avec le risque aussi que tout ceci ne s’effondre au prochain retourne ment de conjoncture. Les tensions que nous ressentons ne peuvent donc qu’augmenter. Oser sa carrière n’est pas quelque chose que nous appre nons à l’école. Ce n’est pas davantage une démarche qui s’improvise ou se fait à la légère. Alors, comment s’y prendre?

Pour commencer, il est essentiel de pouvoir reconnaître et accep ter ce que l’on ressent, pour comprendre ce qui fait qu’on se sent heureux parfois dans son travail, dans ses réalisations, avec d’autres, ce qui fait aussi que parfois on se sent mal, stressé ou frustré. Accepter et exprimer son ressenti consti

nos cycles deviennent de plus en plus courts. Il est donc plus important de dépasser cette manière de voir les choses en comprenant d’abord la nature du problème, en décodant les processus en jeu et en dévelop pant un réel projet qui nous permettra d’intégrer les contraires: la réalisation de ce

Il devient de plus en plus difficile d’abandonner une situation pour réaliser un rêve.

tue donc la première phase de la démarche.Derrière chaque ressenti, nous trouvons des facteurs externes (ex. un chef, une réorganisation, un conflit…) qui entrent en résonance avec nos croyances, nos attentes et notre personnalité. La tendance naturelle est de rendre l’environ nement responsable de nos diffi cultés. Ou alors de culpabiliser. Dépasser l’impasse Poser le problème de cette manière nous amène à entrevoir des solutions radicales mais irréalistes: changer profondé ment notre personnalité pour nous adapter à notre environne ment et ne plus en subir les conséquences; ou changer d’en vironnement pour le faire coller à notre personnalité. En tant que tel, il n’y a pas de solution à ce dilemme. Nous adapter représente un effort de plus en plus grand. Adapter l’environnement permet de repartir pour un cycle, mais le risque que cet environnement nous rattrape est grand et que

que nous voulons vraiment, en apprenant à le mettre en oeuvre de manière acceptable et posi tive pour notre entourage. Formuler son projet La première étape consiste donc à transformer ses rêves, ses talents, ses préférences en un réel projet professionnel et personnel. Et nous recomman dons vivement de réaliser cette étape dès les premiers signes de malaise, donc bien en amont d’une crise (ex. licenciement, maladie, déprime, démotivation profonde…). Parce que cela va permettre de mobiliser notre énergie et d’être prêt au moment voulu. Parce que cela nous donne aussi ce qui pourrait nous manquer dans l’urgence: le temps. Tant que notre projet n’est pas formulé, il restera toujours un doute quant à la position à adop ter. Nous ne saurons pas si c’est vraiment ce que nous voulons. Ce n’est qu’en travaillant le sujet, en lui donnant corps que nous pouvons sentir l’énergie qui se

dégage en nous. Si ce projet sonne juste pour nous, s’il correspond vraiment à ce que nous avons envie de réaliser et si nous pouvons concrètement entrevoir comment il pourrait fonctionner, nous savons que nous pouvons réussir et notre entourage le sentira aussi. Nous aurons alors surmonté l’étape la plus difficile. Si au contraire, les doutes persistent, l’énergie ne sera pas suffisante pour réussir. Il faut alors avoir le courage d’abandonner ce projet pour un autre plutôt que d’aller à un échec assuré. Cette démarche est certainement la plus impor tante pour réussir pleinement sa vie. Très peu de gens pourtant la parcourent. Estce parce qu’il faut investir un peu de temps et d’argent? Devenir acteur de son destin Nous pensons que c’est plutôt parce que le confort, la pression sociale, la peur et le confor misme tendent à prendre le dessus. Il faut en effet du courage pour se lancer dans une démarche personnelle, destinée à devenir acteur de son destin plutôt que celui de subir les événements, ses succès et échecs, son bienêtre ou sa maladie. Oser, ce n’est pas se lancer aveuglément dans l’aventure. C’est se donner le droit d’élabo rer et de construire notre projet personnel pour vivre et affirmer ce que nous sommes vraiment. Pour pouvoir choisir la vie que nous voulons vivre, en sachant nous libérer de nos chaînes et nous donner les moyens de réussir ce qui pour nous sera le ■ vrai succès de notre vie.

MOUVEMENTS DE TÊTES

GARY DUGAN A ÉTÉ NOMMÉ CHIEF INVESTMENT OFFICER AU SEIN DU GROUPE MERRILL LYNCH.Il occupera dès le mois d’août prochain le poste de CIO de la division Global Private Client pour l’Europe, le MoyenOrient et l’Afrique. Il est actuelle ment managing director et head of research and invest ment strategy chez Barclays Wealth.

BLAISE MATTHEY VA SUCCÉDER À MICHEL BARDE À LA DIRECTION DE LA FÉDÉRATION DES ENTREPRISES ROMANDES. Il est entré au service de la FER en 1988. Après y avoir occupé plusieurs fonctions au secrétariat patronal, il a été appelé en 1994 au sein du groupe de direction en tant que directeur général adjoint. Quant à Michel Barde, il aura passé 25 ans à la direction de la fédération patronale.

PATRICK ODIER 52 ANS, DEVIENDRA ASSOCIÉ SÉNIOR DE LODH À FIN 2008.Il sera ainsi numéro un de la banque privée. Thierry Lombard, 61 ans et Pierre Darier, 59 ans, cèderont leurs postes d’associés séniors. Ils se consacreront au déve loppement commercial de l’établissement et à l’investis sement. Partenaire associé de Lombard Odier Darier Hentsch & Cie, Patrick Odier est entré au sein de la banque en 1982. Il a complété sa formation à Zurich, New York et Montréal, avant de devenir associé en 1986.

LOREDANA SABBAGHCOLETTI A ÉTÉ NOMMÉE DIRECTRICE DU MARKETING ET DE LA COMMUNICATION DE NEW ACCESS SA.Avant de rejoindre la société éditrice de logiciels bancaires, en 2005, elle a notamment travaillé au siège européen de DCA, Digital Communication Associates, et chez Unisys. Chez New Access, elle est entrée comme Sales Manager pour l’industrie.

ME NIS jus nseil utre  au rale

RÉSEAU Le mentoring donne des ailes aux femmes entrepreneurs L’association Pacte aide les femmes qui ont un projet professionnel ou entrepreneurial. L’exemple de Catherine Aviolat d’EcoPlus.

LLE MÈNE aujourd’hui E une intense activité de networking. Catherine Aviolat enchaîne les petitsdéjeu ners PME, a rejoint un groupe de femmes entrepreneurs animé par Ariane Rochat, responsable de la promotion économique LausanneRégion. «Je suis surprise du chemin parcouru en moins d’un an, j’étais prête à abandonner mon projet. Sans l’aide de Pacte, c’est ce qui se serait très certainement produit. Je n’avais pas de réseau et je ne venais pas d’un milieu d’entrepreneurs. Personne parmi mes amis et ma famille n’avait jamais dirigé une entreprise et ne pouvait m’aider ni me conseiller dans mes démarches», expliquetelle. En 2005, à la fin de ses études en géologie et après un post grade en environnement à

l’EPFL, Catherine Aviolat fonde avec un camarade de volée une entreprise destinée à créer leur propre emploi. EcoPlus est active dans le domaine du conseil et de la labellisation environne mentale pour les PME. Mais peu après, son partenaire trouve un job à plein temps. Catherine Aviolat se retrouve seule aux commandes et débute la chasse aux mandats. Les entreprises semblent demandeuses. Très ouvertes, elles reçoivent la jeune femme rapidement et facilement. Curieusement, elles ne lui confient aucun mandat. «Je ne savais pas me présenter ni me vendre, expliquetelle. En fait, Catherine Aviolat ignorait quel était le produit qu’elle vendait. Pourtant, au cours de ses études, elle met au point un tableau de bord environnemental testé auprès des Montres Rolex

à Genève. Cet outil de veille permet de piloter des indica teurs stratégiques: déchets, eaux usées, qualité de l’air, santé, mobilité des employés. Malgré cette référence, Eco plus n’obtient pas un seul mandat en un an d’existence. C’est la providence qui sauvera la jeune femme. Cela s’est passé en avion. «La pilote savait que j’avais créé une entreprise mais que cela n’allait pas fort», confie Catherine Aviolat, qui pour financer ses études a travaillé pendant quatre ans et demi comme hôtesse de l’air pour une compagnie d’aviation privée. La pilote lui conseille de contacter Pacte, une association de soutien aux femmes qui souhai tent faire carrière ou créer leur propre affaire. «L’encouragement est très fort, et cela fait un bien fou au niveau du mental et du

moral», confie Catherine Aviolat, qui, pour la modeste somme de 1320 francs, va suivre pendant un an des cours et des ateliers de développement personnel, de positionnement de soi et de l’entreprise. Ce qui comble son manque de formation commerciale. Un suivi durant un an Pacte lui permet aussi de jeter les bases d’un premier réseau professionnel, outil essentiel pour l’entrepreneur en herbe, dont elle était totalement dépourvue. L’association lui offre également d’être suivie par une menta pendant un an. Il s’agit souvent d’une femme qui a créé sa propre entreprise et qui partage bénévolement son savoirfaire et son expérience avec une néophyte. «La menta, c’est une ressource précieuse

qui permet d’anticiper les obsta cles et de gagner du temps», commente Catherine Aviolat qui rencontre sa marraine chaque quinzaine depuis huit mois. «Elle m’a aidée à mettre sur pied une plaquette de présentation de mes activités et à définir mes produits. Côté pratique, elle m’a appris à rédiger des contrats de mandat.» La menta met aussi en contact sa protégée avec le réseau Geni lem, qui soutient les créateurs de startup, et notamment son stamm. Ce groupe permet aux entrepreneurs de se présenter en 15 secondes. Pour Catherine Aviolat, ce challenge débouche sur un premier mandat. Celuici prendra la forme d’un séminaire à l’intention des entreprises le 26 juin prochain auprès de la société Ecodroitconseil. Son thème: le développement dura

ble: un outil de management stratégique pour des économies durables. Depuis, un réseau romand d’indépendants lui a confié sa démarche environne mentale. Aujourd’hui, Ecoplus propose également le label Eco PME aux petites et moyennes entreprises qui ne souhaitent pas se lancer dans une certifica tion ISO14001, très lourde. «Les PME souhaitent se lancer dans une approche environne mentale, mais souvent, elles ne peuvent pas se payer un expert à plein temps, reprend Catherine Aviolat. EcoPME, plus léger, permet d’adapter la gestion des déchets aux normes du manage ment environnemental. C’est aussi un outil de communication des entreprises envers leurs clients.» ■

GIUSEPPE MELILLO