Un quart des salariés de Provence-Alpes-Côte d Azur gagne moins de 830 euros par mois
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Un quart des salariés de Provence-Alpes-Côte d'Azur gagne moins de 830 euros par mois

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Dans tous les départements de Provence-Alpes-Côte d'Azur, la pauvreté est plus forte qu'au niveau national. Différentes formes de pauvreté coexistent dans la région, qu'il s'agisse d'une pauvreté touchant davantage les jeunes et les familles monoparentales ou d'une pauvreté ciblant les personnes âgées. Le travail ne protège pas toujours de la pauvreté. En effet, les travailleurs pauvres et leur famille représentent près de la moitié des personnes pauvres de la région. Par ailleurs, un quart des salariés de Provence-Alpes-Côte d'Azur touche un salaire inférieur à 830 euros par mois (seuil de bas salaire) contre un salarié sur cinq en France métropolitaine. Généralement associé à une activité à temps partiel ou à une durée d'emploi réduite sur l'année, le risque d'être à bas salaire s'avère très élevé chez les jeunes et les salariés en contrat à durée déterminée. Sommaire Forte, moyenne ou ciblée, la pauvreté concerne tous les départements de la région Pour 320 000 habitants de notre région, le travail ne protège pas de la pauvreté Près d'un jeune salarié sur deux perçoit un bas salaire Surreprésentation des femmes et des intérimaires parmi les bas salaires sur le pourtour de l'étang de Berre Surreprésentation des hommes et des CDD dans les zones à forte composante touristique Surreprésentation des jeunes et des CDI dans les zones à forte composante urbaine Surreprésentation des ouvriers dans les zones à forte composante agricole et agroalimentaire Surreprésentation des temps partiels dans les zones à forte composante présentielle Forte, moyenne ou ciblée, la pauvreté concerne tous les départements de la région Pour 320 000 habitants de notre région, le travail ne protège pas de la pauvreté Près d'un jeune salarié sur deux perçoit un bas salaire Surreprésentation des femmes et des intérimaires parmi les bas salaires sur le pourtour de l'étang de Berre Surreprésentation des hommes et des CDD dans les zones à forte composante touristique Surreprésentation des jeunes et des CDI dans les zones à forte composante urbaine Surreprésentation des ouvriers dans les zones à forte composante agricole et agroalimentaire Surreprésentation des temps partiels dans les zones à forte composante présentielle

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Langue Français

Extrait

SUD INSEE
N° 137 - décembre 2009 l'essentiel
Un quart des salariés de
Provence-Alpes-Côte d’Azur gagne
moins de 830 euros par mois
et par unité de consommation. Paca seDans tous les départements de
situeauquatrièmerangdesrégionsmé-
Provence-Alpes-Côte d’Azur, la
tropolitaines par l’importance de son
pauvreté est plus forte qu’au niveau taux de pauvreté derrière la Corse, le
Languedoc-Roussillon et le Nord-Pas-national. Différentes formes de pau-
de-Calais.Eneffectif,c’estlarégionqui
vreté coexistent dans la région, qu’il concentre le plus de ménages pauvres
après l’Île-de-France.s’agisse d’une pauvreté touchant
davantage les jeunes et les familles
Forte, moyenne ou ciblée,monoparentales ou d’une pauvreté
la pauvreté concerne tous
ciblant les personnes âgées. Le tra-
lesdépartementsdelarégion
vail ne protège pas toujours de la
pauvreté. En effet, les travailleurs Touslesdépartementsdelarégionontun
taux de pauvreté supérieur à la moyennepauvres et leur famille représentent
nationale mais des disparités existent.
prèsdelamoitiédes personnes
pauvres de la région. Par ailleurs, un Les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse et
les Alpes-de-Haute-Provence font partiequart des salariés de Provence-
desdépartementsfrançais"àfortepauvre-
Alpes-Côte d'Azur touche un sa- té".Ilsrejoignentainsilesautresdéparte-
ments du pourtour méditerranéen, lalaire inférieur à 830 euros par mois
Corse et les départements du nord de la
(seuil de bas salaire) contre un sala- France. Dans ces départements, le risque
rié sur cinq en France métropoli- depauvretéesttrèsfortenmilieuurbainet
lesménagespauvresontunniveaudevietaine. Généralement associé à une
particulièrement faible. Les jeunes et les
activité à temps partiel ou à une familles monoparentales sont très expo-
sés:prèsd’unenfantdemoinsdesixansdurée d'emploi réduite sur l'année,
surquatreappartientàunménagepauvre,
le risque d'être à bas salaire s'avère contreunsurcinqenmoyenneenFrance
très élevé chez les jeunes et les sala- métropolitaine.
Dans la région, le département des Bou-riés en contrat à durée déterminée.
ches-du-Rhône est celui où les familles
monoparentales sont les plus pauvres:
En 2006, 15,5 % des habitants de 35%d’entreellesontunniveaudeviein-
Provence-Alpes-Côte d’Azur vivent férieurauseuildepauvreté,soit2,5points
sousleseuildepauvreté,contre13,2 % de plus que la moyenne régionale et cinq
auniveaunational.Ces718 000person- pointsdeplusqueleniveaunational.Aux
nesperçoiventmoinsde880€parmois ménages pauvres s'ajoutent de nombreux
© Insee - Région Paca 2009SUD INSEE
N° 137 - décembre 2009
l'essentiel
Typologie départementale de la pauvretéménagesmodestes,dontleniveaudevie
Une typologie de la pauvreté menée sur l’ensemblese situe juste au-dessus du seuil de pau-
de la France métropolitaine a permis de distinguer six
vreté. Enfin, ces départements se carac- groupes de départements. Dans la région Provence-
térisent par de fortes inégalités de Alpes-Côte d'Azur, trois types de pauvreté sont repré-
sentés : forte, moyenne et ciblée. Au niveau national,revenus,malgréunepartdeménagesai-
trois autres groupes se dessinent :
sésrelativementfaible.
- les départements très inégalitaires (localisés à Paris
et dans sa banlieue Ouest). La pauvreté y est faible,
sauf pour les jeunes, mais très intense. La part desComme certains départements du
personnes à haut niveau de vie est très élevée.centredelaFrance,ledépartementdes
- les départements à pauvreté faible (Alsace, Rhône-
Hautes-Alpes se caractérise par une Alpes et Bassin Parisien), notamment chez les per-
pauvreté"ciblée",quiconcernedavan- sonnes seules, les familles monoparentales, les per- âgées et en milieu urbain.tage les personnes âgées et les person-
- les départements des "classes moyennes"
nes seules et se concentre au sein de
(essentiellement situés sur la côte atlantique). La
l’espace rural. Les inégalités de reve- pauvreté y est faible et peu intense ; les inégalités
également.nus y sont assez faibles. Cette analyse
mérite cependant d’être nuancée : les
ménages ruraux sont en effet plus
conjoints et les enfants, ce sont en tout Les bas salaires constituent donc une
souvent propriétaires de leur logement
320000 personnes qui sont concernées, populationbienpluslargequecelledes
qu’en zone urbaine et les dépenses de
soitprèsdelamoitiédespersonnespau- travailleurs pauvres. En effet, nombreloyer y sont en général moins lourdes.
vresdelarégion. d'entreeuxviventdansdesménagesauOr, le revenu mesuré ici ne tient pas
sein desquels travaille une autre per-compte de cette différence.
Cette situation peut regrouper deux sonne. Près de la moitié des personnes
phénomènes non exclusifs l’un de à bas salaire sont des jeunes âgés de
Enfin, les Alpes-Maritimes et le Var,
l’autre : des revenus annuels du travail moins de trente ans. Pour ces derniers,
comme les départements de l’est de la
tropfaibles,dûsauxtempspartielsouà le taux de bas salaire s’établit à 44 %.France, font partie des départements à
de courtes périodes d’emploi, ou une Les femmes sont plus touchées que lespauvreté "moyenne". Leur profil est
famille nombreuse dont un seul des hommes : elles sont 29 % à percevoirproche du profil métropolitain, tant du
membres perçoit des revenus d’activi- un bas salaire, contre 20 % chez lespointdevueduniveauetdel’intensitéde
té. 47 % des travailleuses pauvres sont hommes. Les catégories socioprofes-
lapauvretéquedesinégalitésderevenus.
ainsi à temps partiel, contre 9 % chez sionnelles les plus concernées sont les
leurs homologues masculins. La faible employés et les ouvriers.
qualification est par ailleurs un facteur
déterminant de la pauvreté laborieuse. Avoirunbassalaireestsouventassocié
EnPaca,commeenFrance,seuls13 % à une activité à temps partiel: c'est le
destravailleurspauvresontundiplôme cas pour près de la moitié des salariés à
supérieur au bac, contre 30 % pour bas salaire. Une fois sur deux égale-
l'ensemble des salariés. ment,celarimeavecuntempsdetravail
court sur l'année (inférieur à six mois).
Dans ce cas, le salaire horaire peut être
Près d’un jeune salarié supérieur à 1,2 Smic. Les salariés en
sur deux perçoit un bas CDD sont particulièrement concernés :
Pour 320 000 habitants salaire sixfoissurdix,leurrémunérationestin-
de notre région, le travail férieureauseuildebassalaire.Lessec-
ne protège pas de la pauvreté En France, davantage que le facteur teurs d’activité les plus exposés sont
taille du ménage, le facteur bas salaire successivement l’agriculture, les servi-
Seulementuntiersdesménagespauvres estprépondérantdanslefaitdetomber cesauxparticuliersetunepartiedesser-
deProvence-Alpes-Côted’Azurvitprin- ou non dans la pauvreté. En effet, près vices aux entreprises. Enfin, le risque
cipalementdeprestationssociales.Deux destroisquartsdestravailleurspauvres d’avoir un bas salaire diminue avec la
tiersontpourressourceprincipaledesre- perçoivent un salaire inférieur au seuil taille de l’établissement.
venus d’activité (salaire, chômage, re- debassalaire(826 €parmoisen2007,
traite, etc.). L’exercice d’une activité soit 0,8 Smic). Dans notre région, sur Si ces caractéristiques se retrouvent
professionnelle ne permet donc pas tou- les1 668 500personnesquiontoccupé danstoutesleszonesd’emploidenotre
joursd’échapperàlapauvreté.En2006, unemploisalariéen2007,405300ont région, il existe des spécificités d’une
ondénombredanslarégion130000tra- perçuunsalairenetmensuelmoyenin- zone à l’autre. Une analyse territoriale
vailleurs pauvres, c'est-à-dire des per- férieur au seuil de bas salaire, soit dessalariésàbassalairefaitapparaître
sonnes qui travaillent et appartiennent à 24,3 % contre 20,8 % en moyenne en cinq groupes de zones d’emploi qui se
un ménage pauvre. En y ajoutant les France métropolitaine. différencient par des surreprésentations
© Insee - Régi

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