Etude Audiens IDF 310310
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OBSERVATOIRE DE LA PRODUCTION AUDIOVISUELLE ET CINEMATOGRAPHIQUE EN ILE-DE-FRANCE Une étude réalisée par Olivier-René Veillon (directeur de la COMMISSION DU FILM D’ILE-DE-FRANCE) et Philippe Degardin (Directeur des études à AUDIENS) p. 1/17 31 Mars 2010 OBSERVATOIRE DE LA PRODUCTION AUDIOVISUELLE ET CINEMATOGRAPHIQUE EN ILE-DE-FRANCE PREAMBULE Cette étude est la cinquième édition de « l’Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique en Île-de-France » mis en place conjointement par Audiens et par la Commission du Film d’Ile-de-France en 2006. Son ambition est de mesurer précisément la structure et l’évolution de l’activité de la production cinématographique et audiovisuelle dans la Région Capitale afin de connaître la répartition des emplois du secteur et de bien apprécier les évolutions de celui-ci, notamment l’impact des politiques mises en œuvres pour en assurer le soutien, qu’elles soient nationales ou régionales, leurs effets se conjuguant dans la région qui pèse un poids majeur dans l’activité du pays. A la recherche d’informations fiables pour établir un indicateur constant à même d’évaluer précisément les évolutions du secteur, mission confiée par la Région à l’établissement public de coopération culturelle créé à son initiative, la Commission du Film d’Ile-de-France s’est rapprochée ...

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OBSERVATOIRE DE LA PRODUCTION AUDIOVISUELLE ET CINEMATOGRAPHIQUE EN ILE-DE-FRANCE  
   Une étude réalisée par  Olivier-René Veillon (directeur de la COMMISSION DU FILM D’ILE-DE-FRANCE)  et  Philippe Degardin (Directeur des études à AUDIENS)
 
p. 1    
    OBSERVATOIRE DE LA PRODUCTION AUDIOVISUELLE ET CINEMATOGRAPHIQUE EN ILE-DE-FRANCE   PREAMBULE   Cette étude est la cinquième édition de « l’Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique en Île-de-France » mis en place conjointement par Audiens et par la Commission du Film d’Ile-de-France en 2006. Son ambition est de mesurer précisément la structure et l’évolution de l’activité de la production cinématographique et audiovisuelle dans la Région Capitale afin de connaître la répartition des emplois du secteur et de bien apprécier les évolutions de celui-ci, notamment l’impact des politiques mises en œuvres pour en assurer le soutien, qu’elles soient nationales ou régionales, leurs effets se conjuguant dans la région qui pèse un poids majeur dans l’activité du pays.   A la recherche d’informations fiables pour établir un indicateur constant à même d’évaluer précisément les évolutions du secteur, mission confiée par la Région à l’établissement public de coopération culturelle créé à son initiative, la Commission du Film d’Ile-de-France s’est rapprochée d’Audiens qui, en raison de sa position privilégiée de gestionnaire des retraites complémentaires des métiers du spectacle, dispose d’une base statistique exceptionnelle, constituée par les entreprises cotisantes et par l’ensemble des déclarations faites à l’organisme par leurs salariés permanents ou intermittents.   Audiens est donc l’organisme le mieux placé en France pour assurer le suivi de la base de données nécessaire à la constitution de cet « Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique en Île-de-France» et du baromètre annuel de l’activité du secteur.   La Commission du Film d’Ile-de-France dispose, de son côté, de l’ensemble des informations liées au contexte et aux conditions d’exercice dans le secteur qui lui permettent d’analyser et de mettre en perspective les données recueillies. Elle rencontre et interroge régulièrement les entreprises du secteur sur leurs conditions d’exercice de l’activité et recueille les informations utiles sur l’impact des productions étrangères qu’elle accueille pour leurs tournages en Ile-de-France. Celles-ci s’adressent en amont à la Commission pour décider de l’opportunité d’un tournage en Ile-de-France. Une de ses missions principales est de faire qu’elles choisissent effectivement l’Ile-de-France dans un contexte de forte concurrence internationale. La Commission est donc bien placée pour connaître les tenants et aboutissants de cette activité.   Les données recueillies et analysées dans le présent document portent sur les années 2001 à 2008 pour l’ensemble, et en partie sur l’année 2009. En effet les données qui ont précédé la mise en place de l’étude ont été reconstituées afin de pouvoir disposer d’un ensemble cohérent susceptible de cerner les évolutions en cours sur toute la décennie.   METHODOLOGIE   Comme pour les éditions précédentes de l’étude, la démarche se fonde sur la constitution d’un univers cohérent, objet strictement circonscrit de la recherche, délimitant précisément les contours du p. 2    
 
secteur d’activité, à savoir la production cinématographique et audiovisuelle et l’ensemble des activités de service qui lui sont directement et spécifiquement liées.   Dans une démarche itérative entre le service des études d’Audiens et la Commission du Film d’Ile-de-France, l’univers a été constitué après analyse et vérification des éléments constituants les codes NAF afin d’intégrer tous ceux qui participent et contribuent à l’activité de production cinématographique et audiovisuelle.  Ont été exclues les activités de diffusion audiovisuelle et d’exploitation cinématographique, secteurs importants qui ne reflètent pas directement l’activité de production audiovisuelle et cinématographique-objet de cette étude.  Ont été intégrées toutes les activités de production proprement dites, sauf celles assurées par les personnels permanents des entreprises de diffusion, et notamment la production de films pour la télévision assurée par les producteurs indépendants, la production de longs et courts métrages cinématographiques, la production de films institutionnels et publicitaires et l’ensemble des prestations techniques spécifiquement dédiées au cinéma et à la télévision.  Toutes les activités de service directement ou indirectement liées au secteur (restauration, constructions et aménagements non spécifiques etc.) mais qui ne sont pas cotisantes à Audiens ne font pas partie du champ de l’étude. L’impact économique global de l’activité et son incidence sur l’emploi est donc très supérieur à celui mesuré ici. Pour les productions étrangères accueillies les coûts indirects liés aux transports et à l’hôtellerie peuvent représenter, par exemple, en fonction de l’importance des équipes, une part importante des budgets.   Une fois constitué l’univers des entreprises cotisantes à Audiens dans le secteur d’activité ainsi circonscrit, les données accessibles sont, jusqu’en 2009, celles des entreprises elles-mêmes, considérées globalement, et, jusqu’en 2008, le traitement de l’année 2009 n’étant pas complètement achevé, celles des salariés déclarés aux régimes de retraite complémentaires gérés par Audiens (Arrco et/ou Agirc), qu’ils soient permanents ou intermittents et la masse salariale correspondante.  Les chiffres fournis pour l’année 2008 ne sont donc pas une estimation mais les données complètes permettant de disposer d’une photographie précise de l’activité du secteur en termes d’emplois et d’impact économique.   Il faut noter que les nouveaux codes NAF (nomenclature 2008) attribués peuvent, pour quelques entreprises du secteur, différer des anciens. Ces reclassements ponctuels n’ont pas d’impact sensible sur les données globales et ne remettent pas en cause les tendances observées et la comparabilité, d’une année sur l’autre, des données recueillies. La principale modification introduite au 1 er janvier 2008 dans la nomenclature des codes NAF ne permet plus de distinguer la production de films pour la télévision de la production de programmes de télévision. Ces deux secteurs ont été regroupés en un seul : production de films et de programmes pour la télévision, ce qui est mieux conforme à la réalité de l’activité du secteur. L’ensemble de la séquence statistique a donc été reconstituée selon ce nouveau principe afin de garantir la comparabilité des données. Cela ne change pas la nature des informations recueillies et permet de lever une distinction qui s’avérait souvent arbitraire. En effet dans les sociétés de production les mêmes équipes peuvent être amenées à travailler sur des œuvres patrimoniales aussi bien que sur des programmes de flux.    
 
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   I/ Les entreprises du secteur de la production audiovisuelle et cinématographique (données établies sur la base des entreprises cotisantes auprès d’Audiens en retraite ARRCO et/ou AGIRC).  Ile de France                             !    
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Le seul domaine d’activité qui connaît pour la première fois une faible baisse du nombre de ses entreprises (-1%) est celui de la post-production qui subit de plein fouet l’accélération de la mutation numérique et l’effondrement de l’activité de la filière photo-chimique conduisant à la disparition d’entreprises historiques comme le laboratoire GTC. Toutefois avec un solde négatif de six entreprises seulement la résistance du secteur à la crise en 2009, en raison de sa capacité à intégrer des prestations numériques nouvelles, est un trait marquant. Le phénomène est plus sensible dans les autres régions avec dix entreprises en moins, par rapport au nombre stabilisé en 2007 et 2008 de 186 entreprises. Il faut toutefois nuancer cette analyse car les chiffres sur le nombre des entreprises ne dit rien sur leur situation ni sur leur éventuelles difficultés.   II/ Taux d’évolution du nombre d’entreprises 2001/2009.  
)*          )* )* )* !)* )* )* )* )* )* )*     !    +  ,     En 2009, si la consolidation du nombre d’entreprises est le phénomène le plus marquant, le phénomène est plus net en Ile-de-France avec un taux d’évolution plus faible que celui constaté dans les autres régions, à l’exception constatée plus haut du secteur de la post-production qui résiste mieux en Ile-de-France que dans les autres régions aux effets de la baisse des investissements dans la production nationale. Les difficultés actuelles, notamment de la production audiovisuelle, contribuent à concentrer encore davantage l’outil industriel en Ile-de-France.   III/ Nombre d’entreprises d’Ile-de-France en activité par secteur 2001/2009.  
 
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IV/ Effectifs déclarés et masse salariale associée.          L’exploitation des déclarations nominatives annuelles nous permet de connaître et de suivre les évolutions jusqu’à la fin de l’année 2008 des effectifs déclarés par entreprise et de la masse salariale associée à ces effectifs.  Les données en effectifs représentent le nombre de personnes déclarées par secteur et statut (permanent / intermittent). Une personne déclarée par plusieurs entreprises d’un même secteur et dans le même statut est comptabilisée une seule fois.  
 
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      !  " -+--+--+--+--+--+-     ./      !    !  !!  "      #   !         $       ! ! ! !       ! &   % '()         !    ! !       !   ! !!        !  "                        
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Après une année 2007 marquée par une très forte croissance de l’emploi, avec un rythme de croissance deux fois supérieur à celui des deux années précédentes, 2008 est globalement une année de consolidation. L’effectif global évolue peu et se maintient à un niveau élevé confortant le seuil atteint l’année précédente.   La séquence sur la décennie apparaît donc ainsi, après la crise des premières années, 2001, 2002 et 2003, le redressement de 2004, la croissance de 2005 poursuivie en 2006 et accélérée en 2007, 2008 est une année de consolidation.   La structure des effectifs poursuit cependant une évolution intéressante, très marquée en 2007, et toujours sensible en 2008 rééquilibrant à la marge le poids des emplois permanents par rapport aux emplois intermittents. Tout semble indiquer, que dans le contexte de la croissance de l’activité, qu’elle soit forte comme en 2007 ou moins marquée comme en 2008 le nombre d’intermittents a atteint un seuil, au-delà duquel l’activité a tendance à transformer ces emplois en emplois permanents. En 2008 l’emploi intermittent évolue donc très peu en Ile-de-France, avec seulement 210 déclarations nouvelles alors qu’il continue de croître dans les autres régions avec 1 627 nouvelles déclarations. L’explication de ce phénomène se trouve dans la forte capacité de l’Ile-de-France en 2008 à créer des emplois permanents et à poursuivre, dans un contexte de moindre croissance, l’évolution constatée en 2007. Ce sont ainsi plus de 1 000 emplois permanents (1 005) qui auront été créés en Ile-de-France soit cinq fois plus que d’emplois intermittents. C’est donc bien à un renforcement de l’appareil productif audiovisuel et cinématographique auquel on assiste dans la Région avec une structure d’emploi plus favorable à l’emploi permanent donc mieux à même de soutenir un développement inscrit dans la durée.   Il y a toutefois des différences sensibles entre les différents secteurs d’activité. A commencer par les conséquences de la baisse d’activité dans la production de programmes de télévision, liées aux incertitudes pesant sur France Télévisions avec le changement de modèle économique induit par l’arrêt de la publicité en soirée et par la chute des revenus publicitaires des chaînes commerciales. La baisse des investissements en production des chaînes de télévision a eu des conséquences directes sur l’emploi, plus forte pour l’emploi intermittent que pour l’emploi permanent. L’emploi intermittent est en effet, compte tenu de son volume, une variable d’ajustement directement touchée en cas de baisse d’activité. Il y a donc dans ce domaine près de 1 500 (1 419) déclarations d’emplois intermittents en moins en Ile-de-France. Mais la baisse concerne seulement 234 emplois permanents.   Les autres secteurs font plus que compenser, en particulier pour l’emploi permanent, la baisse d’activité de la production télévisuelle, avec notamment la bonne tenue en 2008 de la production cinématographique et, de manière plus surprenante, en cette année de crise économique globale de la production de films institutionnels et publicitaires. Ce phénomène s’explique par la présence dans cet univers de nombreuses sociétés de production éxécutive intervenant sur le marché de la production publicitaire, audiovisuelle et cinématographique étrangère, dans des proportions très variables et dont le niveau d’activité, profitant de la croissance mondiale avec l’arrivée de nouveaux entrants dans la production internationale présente en Ile-de-France, est restée soutenu. Le secteur a ainsi créé plus de 600 emplois permanents (633) et eu recours à près d’un millier de nouveaux intermittents (932). Ce secteur, mal connu puisqu’il n’entre pas dans les statistiques de la production française établis par le CNC à partir des œuvres cinématographiques et audiovisuelles ayant reçu l’agrément, apparaît donc comme un secteur clé pour le développement de l’activité en Ile-de-France, notamment dans les périodes de reflux de la production française, comme c’est le cas en 2008 pour la production télévisuelle. La production cinématographique proprement dite, essentiellement française crée de son p. 9    
 
côté 454 emplois permanents et a recours à près de 1 500 intermittents (1 429) compensant la perte d’emplois intermittents de la production audiovisuelle.    Dans les autres régions le phénomène est moins marqué, l’emploi intermittent restant en croissance y compris pour la production de films de télévision, secteur où la baisse n’affecte que faiblement l’emploi permanent (14 emplois perdus). Les autres régions continuent également à créer des emplois permanents en 2008 avec 280 emplois nouveaux. Mais, contrairement à l’Île-de-France, le nombre de nouveaux emplois intermittents est nettement supérieur avec 1627 emplois intermittents.   Il faut souligner dans le domaine de la post-production le maintien de la croissance des emplois tant permanents, avec 152 déclarations nouvelles, qu’intermittents avec 791 déclarations, alors même que le nombre d’entreprises actives dans le secteur est en légère baisse (cf. supra). Le phénomène se vérifie également dans les autres régions. La consolidation du secteur n’a donc pas encore en 2008 d’impact négatif sur l’emploi, ce qui ne sera très probablement pas le cas en 2009.   Les évolutions sont donc contrastées entre l’Ile-de-France et les autres régions. L Ile-de-France continue à transformer ses emplois intermittents en emplois permanents avec une évolution beaucoup plus forte de ces derniers, alors que dans les autres régions l’activité ne progresse qu’avec le recours principal aux intermittents. A noter cependant que les autres régions maintiennent, sans doute grâce à leurs dispositifs de soutien, très orientés vers les téléfilms, leur activité de production audiovisuelle, alors que l’Ile-de-France est seule à subir la baisse d’activité dans ce domaine.   Le maintien en 2008 d’un solide niveau d’activité et d’emploi, malgré la baisse sensible des investissements dans la production télévisuelle est donc dû à deux facteurs principaux : la forte présence des productions internationales, dans leur grande diversité et le dynamisme de la production cinématographique française. La place prépondérante qu’occupe l’Ile-de-France dans le développement de celle-ci avec l’impact fortement localisant de son fonds de soutien et des dispositifs d’accueil de tournage mis en place par la Commission du Film assure une forte polarisation de l’activité dans la Région capitale. On retrouve dans la liste des films générant le plus grand nombre de déclarations des films soutenus par la Région Ile-de-France et ayant donné lieu à un travail ambitieux et générateur d’emplois tant en matière de décors que d’acteurs de complément : « Mic-macs à tire larigot » de Jean-Pierre Jeunet, « Le Code a changé » de Danièle Thomson, « Le Concert » de Radu Mihaileanu et « Les Herbes Folles » d’Alain Resnais. On y retrouve évidemment les plus gros budgets du cinéma français cette année là, en commençant par « Océans » de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud, « Coco » de Gad Elmaleh, « OSS 117 » de Michel Hazavanicus et « Le Petit Nicolas » de Laurent Tirard ainsi que les films de la société de production qui assure, de très loin, la première contribution à l’emploi dans le cinéma en Ile-de-France, la seule mini-major du cinéma français, Europacorp. La société de Luc Besson se distingue avec « Transporteur 3 » d’Olivier Megaton, « Banlieue 13 Ultimatum » de Patrick Alessandrin et « From Paris with Love » de Pierre Morel. Il faut noter à cet égard que deux des productions majeures d’Europacorp, « Artur et la vengeance de Maltazar » et le dernier opus de la série qui sont pour le CNC des productions 2008 ne rentrent pas dans les dix premiers films en termes d’emploi en 2008. Ce devrait être le cas en 2009 où l’essentiel des travaux se situe. Cela laisse augurer pour les chiffres de 2009 une moindre baisse d’activité que celle inscrite dans les chiffres déjà connus de la production cinéma dont les investissements 2009 sont en baisse de 26%.     
 
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Les synergies déjà constatées les années précédentes entre les différents dispositifs de financement, notamment depuis la mise en place du crédit d’impôt national et la montée en puissance du fonds de soutien de la Région (14 M d’euros en 2008) jouent à plein au bénéfice de l’Ile-de-France, mais le trait le plus marquant est, comme l’indique la croissance de l’activité des sociétés de production éxécutive, appréhendée dans la catégorie, « production de films institutionnels et publicitaires ». En effet l’année 2008, malgré la forte concurrence internationale et en l’absence du crédit d’impôt international, adopté le 30 décembre 2008 pour la loi de finance 2009, est une bonne année pour l’accueil de productions étrangères en Ile-de-France.   La Région Ile-de-France est intrinsèquement attractive en raison de ses décors en premier lieu, et de l’ensemble de ses compétences artistiques et techniques qui en font une destination qui garantit la meilleure réponse aux demandes les plus exigeantes. En 2008, sans crédit d’impôt les productions des majors hollywoodiennes étaient présentes, parce que rien ne remplace la tour Eiffel pour « GI Joe, the rise of cobra » ou les quais de la Seine et le marché de la rue Mouffetard pour « Julie and Julia » de Norah Ephron, ou le Paris du tournant du siècle, celui de l’art nouveau, des hôtels particuliers d’Hector Guimard, comme l’Hôtel Mezzara de la rue La Fontaine décor principal du « Chéri » de Stephen Frears. A noter que ce dernier film, production indépendante d’initiative britannique, co-produit avec la France et pré-financée en partie aux Etats-Unis, a bénéficié du soutien de la Région Ile-de-France. Mais au-delà de la présence de ces productions aux budgets solides affichant une ambition artistique supposant une réponse spécifique en termes de décors, rendue possible par la politique d’accueil adéquate mise en place dans l’ensemble des sites patrimoniaux de la Région, le développement de l’activité et sa croissance sont passés par l’arrivée déjà initiée en 2007 qui avait vu le tournage du premier film indonésien et du premier film coréen à Paris, de cinématographies du monde dans toute sa diversité, qui toutes veulent mettre en scène les décors iconiques de la région. La région Île-de-France a accueilli à nouveau des films indiens, dont le mal nommé « London Dreams » de Vipul Sha dont le tournage s‘est réparti entre Londres et Paris, un premier film thaïlandais « Dear Galileo » de Nithiwat Tarathorn et une grosse production russe « Kromov » d’Andreï Razkenov.           De ce point de vue le meilleur atout pour le développement de l’activité dans la Région, au-delà de la présence des majors hollywoodiennes qui vont bénéficier à plein du crédit d’impôt international en 2009 et plus encore en 2010, tient dans la mise en place de politiques d’accueil différenciées et adaptées permettant à chaque cinématographie dans le monde de réaliser en Ile-de-France certaines de ses productions les plus ambitieuses.                 
 
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