Etude E&D ADULM DV remarques
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Travail conçu et réalisé par : Directeur de publication : Responsable de l’édition : Rédaction : Nicolaye LAMY Traitement des données : Nicolaye LAMY Mise en page : Jean-François BREITENBACH Reprographie : Juin 2010 2 Préambule Dans le cadre des travaux du Schéma de cohérence territoriale (SCOT), l’Agence développe trois éclairages complémentaires sur l’économie métropolitaine : - Une analyse synthétique des secteurs économiques importants par les effectifs employés - Une analyse des secteurs économiques selon leur rôle plus ou moins entraînant sur le reste de l’économie - Une analyse de neuf filières d’activités : sept définies par l’INSEE (commerce-distribution, logistique, biologie-santé, textile-habillement, agro-alimentaire, imprimerie-activité graphique, industrie culturelle), deux définies par l’Agence (services aux entreprises et banque-assurance). L’ensemble de ces travaux sont réalisés par l’Agence, la chambre de commerce et d’industrie Grand Lille (Entreprises & Développement) et Industries &Services Iéseg. Le présent document reprend l’intégralité de la contribution de la Chambre de Commerce et d’Industrie Grand Lille (Entreprises &Développement) sur les moteurs économiques de la métropole lilloise. 2 Sommaire Introduction Partie I. Eléments de cadrage : le contexte régional 1. Quelle est la contribution de chaque secteur à la croissance régionale ? ...

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   Travail conçu et réalisé par :  Directeur de publication :  Responsable de l’édition :  Rédaction : Nicolaye LAMY  Traitement des données : Nicolaye LAMY  Mise en page : Jean-François BREITENBACH  Reprographie :  Juin 2010
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 Préambule   Dans le cadre des travaux du Schéma de cohérence territoriale (SCOT), l’Agence développe trois éclairages complémentaires sur l’économie métropolitaine : - Une analyse synthétique des secteurs économiques importants par les effectifs employés - Une analyse des secteurs économiques selon leur rôle plus ou moins entraînant sur le reste de l’économie - Une analyse de neuf filières d’activités : sept définies par l’INSEE (commerce-distribution, logistique, biologie-santé, textile-habillement, agro-alimentaire, imprimerie-activité graphique, industrie culturelle), deux définies par l’Agence (services aux entreprises et banque-assurance). L’ensemble de ces travaux sont réalisés par l’Agence, la chambre de commerce et d’industrie Grand Lille (Entreprises & Développement) et Industries &Services Iéseg.  Le présent document reprend l’intégralité de la contribution de la Chambre de Commerce et d’Industrie Grand Lille (Entreprises &Développement) sur les moteurs économiques de la métropole lilloise.            
 
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Sommaire
  Introduction   Partie I. Eléments de cadrage : le contexte régional  1. Quelle est la contribution de chaque secteur à la croissance régionale ?  2. Repenser la spécialisation régionale ?  Les régions les plus dynamiques ont une industrie compétitive  Les régions les plus dynamiques ont un secteur des services performant  Les régions les plus dynamiques ont un secteur de la construction en croissance  3. Repenser la spécialisation régionale ?  4. Quels moteurs pour la région Nord-Pas de Calais ?  Le moteur entraînant  Le moteur secondaire  Le moteur transformateur  Le moteur induit  La typologie des moteurs de la région   Partie II. Les spécificités de la métropole lilloise  1. Essai de définition de la métropole  2. L’évolution de l’emploi salarié dans la métropole lilloise  3. La métropole lilloise et ses moteurs : quelle réalité ?  4. Potentiels et points de vigilance  Potentiels Points de vigilance    Partie III. Une métropole attractive et compétitive  1. situation des moteurs dans les trois métropoles étudiéesSynthèse de la 2. Lille, une métropole à dominante entrainante 3. Focus sur les moteurs transformateurs
 
 
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4. Focus sur les moteurs induits   Conclusion/Préconisations   Annexes   Bibliographie   Glossaire   Méthodologie  
 
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 Introduction   Les moteurs de l’économie régionale sont le fruit d’une théorie de François Perroux (1961) reposant sur sa définition de pôle de croissance. Selon lui,un pôle de croissance désigne un centre économique moteur qui exerce des effets d’entrainement sur son environnementCela peut être une entreprise, une branche, un secteur, une métropole, une. région, une nation…  Cette lecture économique n’est pas neutre pour les aménageurs publics. Ces dernières décennies, la politique géographique des pouvoirs publics était encline à favoriser indistinctement les territoires. Récemment, l’objectif des collectivités territoriales et de l’Etat à évolué. Désormais, il s’agit de faire émerger des zones d’excellence à travers une politique de pôles, qu’ils soient de compétitivité ou d’excellence. La concentration géographique des activités est privilégiée à son éclatement, mettant fin à l’égalité économique spatiale. De cette manière les spécialisations deviennent géographiquement délimitées à l’image des sept pôles de compétitivité qui maillent le territoire du Nord-Pas de Calais. Dès lors, les territoires ayant des potentialités reconnues sont plébiscités par les acteurs publics, ce qui sous-entend que la croissance1 est économiquede facto déséquilibrée2 territorial.tnemeEn un mot, seules les zones géographiques possédant des secteurs d’activité dynamiques vont connaître une croissance et un développement économique explicite. Aussi, de manière non intuitive, les inégalités de l’espace économique sont porteuses de croissance et de développement grâce à un effet dentrainement3qui va au-delà des zones les plus prospères.Par conséquent, tout l’enjeu est de repérer les secteurs porteurs de la croissance et du développement économique futurs du Nord-Pas de Calais, mais aussi de la métropole lilloise4.  Les effets d’entrainement ou effets externes5 par un moteur économique permis sont de trois sortes (figure 1) : 1.  :Effet de création de richesse partagé le centre économique de référence, appelé centre économique entrainant, par ses commandes fait croître un centre économique secondaire. 2.  le  :centre économique de référence fournit à d’autres centresEffet d’innovation économiques en lien avec lui, des services nouveaux de qualité supérieure ou moins coûteux du fait de sa capacité à innover. 3.  : le Effet de compétitivitécentre économique de référence, grâce à une meilleure productivité, augmente son offre à destination des centres avec lesquels il est en relation. Par le jeu de l’offre et de la demande, il contribue à diminuer leurs coûts et à augmenter leurs marges.                                                  1 Barro (1990) expliquent les phénomènes etla croissance endogène de Romer (1994), LucasLes théories de de différentiel de croissance. Pour Romer, le capital technologique est une variable explicative des écarts de croissance ; de même, pour Lucas, c’est le capital humain qui l’expliquerait, tandis que pour Barro, il s’agirait des infrastructures publiques. 2déséquilibrée, se reporter à la page 45.Pour une définition de croissance 3Pour une définition, se reporter à la page 45. 4à cette question dans le débat sur le De manière à illustrer ces propos, nous trouvons un prolongement positionnement et les orientations des fonds structurels européens: faut-il plutôt privilégier les secteurs en sureffectifs, ou bien privilégier les secteurs efficients économiquement ? 5Une définition d’effet externe est proposée p. 45.
 
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 Figure 1 – Schéma d’interactions économiques sur unterritoire  Centre économique « client » Effet innovation
Echane monétair 
Centre économique de référence « moteur »
Echane monétair 
Centre économique sous-traitant Centre économique « client » Effet création de richesse partagéeEffet compétitivité
 La finalité de ces échanges interentreprises est d’accroître le revenu disponible sur un territoire grâce à un effet multiplicateur de richesses ressenti par l’ensemble des acteurs gravitant autour du centre économique de référence.  Prenons un exemple pour imager ces propos. Depuis sa création, le pôle de compétitivité Nutrition-Santé-Longévité (NSL) a investi plus de 147 millions d’euros sur près de 66 projets. Supposons que la totalité serve à financer des projets régionaux et que le taux d’épargne des entreprises recevant les fonds soit proche de celui des entreprises françaises : 13%. Sous ces conditions, la création de richesses espérée serait de l’ordre de 1 130 millions d’euros. NSL, à travers ses échanges avec son environnement, serait un centre moteur qui alimenterait monétairement le circuit économique de la métropole lilloise et de la région. Bien évidemment ces chiffres ne sont pas réalistes car le circuit économique est par essence ouvert et non fermé.  Les effets positifs en provenance d’un centre moteur (appelés externalités positives6 par les économistes) peuvent tout aussi être négatifs. S’il peut diffuser de la croissance à son environnement, il peut, a contrario, être l’élément déclencheur d’une crise économique. Le Nord-Pas de Calais regorge d’exemples de centres moteurs qui ont détérioré la santé économique de territoires. La disparition de l’industrie extractive dans le bassin minier ou le délitement du textile sur Roubaix-Tourcoing en témoigne.  Le rôle d’un « moteur » est de tracter la croissance et le développement d’un territoire. L’implication sous-jacente sur l’attractivité et la compétitivité ne sont dès lors pas neutres. Toutefois une question se pose :quels sont les moteurs susceptibles de tirer l’économie de la région Nord-Pas de Calais et de la métropole lilloise ?  
                                                 6Pour une définition, se reporter à la page 45.
 
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 Partie I. Eléments de cadrage : le contexte régional   Terre de tous les paradoxes, le Nord-Pas de Calais abrite des réussites retentissantes telles que : Lille 2004, des entreprises d’envergure internationale comme Bonduelle, La Redoute ; mais aussi des échecs, comme un taux de chômage record en France métropolitaine.  En matière économique, le territoire, les hommes et les entreprises forment un triptyque qui prédispose soit à l’effervescence soit au déclin économique. Les changements économiques, politiques et sociaux à l’œuvre modifient l’activité économique de la région. Dès lors, compte tenu de son histoire, de ses habitants, de sa situation géographique et de ses entreprises, le Nord-Pas de Calais connait-il une nouvelle mutation de son économie ?   1. Quelle est la contribution de chaque secteur à la croissance régionale ?  Une première approche est d’agréger la valeur ajoutée en NES 147. Cette méthode permet d’entrevoir de manière globale, quels secteurs contribuent le plus à la richesse régionale.  Dans l’ensemble des régions des pays développés, dits industrialisés, la tertiarisation de l’économie est palpable. Le Nord-Pas de Calais n’échappe pas à cette règle. Ce constat n’est pas d’une grande nouveauté, pourtant, il a le mérite de communiquer sur un a priori qui fait de la région une terre essentiellement industrielle.  Quelques chiffres (Graphique 1) tendent à prouver ce phénomène qui s’est accéléré depuis une dizaine d’années. Sur une période allant de 1990 à 2007, la valeur ajoutée de quatre secteurs (agriculture, industrie, construction, services) n’a pas évolué de manière semblable : 1. Services : +102% (+106 en France de province) 2. Construction : +67% (+103 en France de province) 3. Industrie : +18% (+34 en France de province) 4. Agriculture : +15% (+8 en France de province)  La dimension prise par les services est d’autant plus importante qu’ils représentent 74% de la valeur ajoutée régionale en 2007, contre 65% en 1990. A contrario, la part de l’industrie chute de manière perceptible, puisqu’elle ne contribue plus qu’aujourd’hui à hauteur de 18% à la création de richesses contre 26% dix-sept ans plus tôt. La part dans la création de valeur ajoutée de l’agriculture et de la construction n’a que peu varié durant cet intervalle de temps. Ainsi, l’agriculture est passée de 3 à 2% et la construction est restée inchangée à 6%.  
                                                 7 Données fournies par l’INSEE. 
 
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- Graphique 1 -Evolution de la valeur ajoutée sectorielle entre 1990-2007 (en %)
Services
Agriculture 120 90 60 30 0
Industrie
Construction Nord-Pas de Calais France de province  Source : INSEE, calculs E&D  La comparaison avec des régions comme Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et Rhône-Alpes laisse présager un retard grandissant sur l’ensemble des quatre secteurs (Tableau 1). En effet, lorsque la valeur ajoutée de PACA progresse de 59% dans l’industrie, le Nord-Pas de Calais n’affiche qu’une hausse de 18%. Le constat est identique dans les services, la performance de la région est inférieur à Rhône-Alpes de 7,5 points de pourcentage.  En réalité, la vitalité économique française a muté vers les régions des façades maritimes atlantiques et méditerranéennes, sans oublier la région Rhône-Alpes. Quant aux régions de l’Est et du Nord-Est, la reconversion n’est pas encore achevée, ce qui tend à expliquer cette croissance plus ténue.  - Tableau 1-Evolution de la valeur ajoutée des secteurs d’activité entre 1990-2007 (en %)  Agriculture Industrie Construction Services Alsace 18,3 23,7 77,9 89,7 Nord-Pas de 15 17,6 66,6 102,2 Calais Pays de la Loire 8,1 58 130,1 130,4 -PACA 19,7 59,2 77,6 106,8 Rhône-Alpes 16,4 35,5 99 109,7 France de 7,5 33,6 103 105,6 province Source : INSEE, Calculs E&D  Hormis l’agriculture, les trois autres secteurs affichent globalement une croissance moins rapide que dans le reste du pays. Ainsi, l’industrie produit de la richesse, mais de manière plus modérée, sans doute par effet de gamme. L’absence d’industrie aéronautique ou militaire fortement technologique en est l’illustration. A l’inverse, les services croissent à un rythme assez soutenu, ce qui permet d’affirmer que l’économie du Nord-Pas de Calais se « tertiarise ». Néanmoins, l’histoire économique de la région explique l’écart de
 
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croissance sur ce secteur relativement à d’autres régions comme Pays de la Loire ou Rhône-Alpes. En effet, du fait de la culture ouvrière et industrielle, et d’une qualification moyenne des personnes moins élevée, les services ont mis plus de temps à émerger quailleurs.    Parallèlement, un constat s’impose : les régions qui croissent le plus vite sont celles dont l’industrie, les services et la construction font de même, comme le suggère le graphique 2. Ainsi, la croissance économique ne repose pas que sur le seul secteur des services. L’industrie, voire la construction sont autant des relais de croissance. Ces trois secteurs sont des indicateurs de l’attractivité via la construction et de la compétitivité à travers les services et l’industrie. C’est ne donc pas un hasard, si les régions les plus dynamiques sont aussi celles où l’accroissement démographique est élevé, à l’image de PACA, Pays de la Loire ou Rhône-Alpes. - Graphique 2 -Taux de croissance annuel moyen des secteurs d'activités en valeur entre 1990-2007 selon les régions (en %) 6 5 4 3 2 1 0 -1
Agriculture Industrie (avec énergie) Construction Services Total  Source : INSEE, calculs E&D  2. La nécessaire complémentarité entre industrie, services et construction  La corrélation entre la croissance simultanée des secteurs de l’industrie, des services et de la construction et la tendance de l’activité économique globale est relativement forte. Pays de la Loire, PACA et Rhône-Alpes corroborent cette réalité.   Les régions les plus dynamiques ont une industrie compétitive   L’Alsace et le Nord-Pas de Calais, ont une typologie industrielle spécialisée dans des segments de basse ou de moyenne valeur ajoutée, directement soumise à la concurrence étrangère, tels que la métallurgie, le textile traditionnel. A l’inverse, les régions Pays de la Loire et PACA se sont spécialisées dans des activités comme l’électronique ou les éco-industries (recyclage des déchets, énergie thermique, énergie photovoltaïque, etc.). La montée en gamme des productions industrielles est propice à encourager la recherche et l’innovation, le développement des investissements en capital physique, la montée en puissance des qualifications et l’accroissement de la productivité. Cet ensemble de facteurs répond à un souci de spécialisation nécessaire dans un contexte
 
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de concurrence interrégionale. L’objectif étant de satisfaire à une double compétitivité, prix et hors prix, contribuant à l’attractivité économique et sociale.  Comme le figure le graphique 3, la corrélation entre la croissance économique et la croissance de la valeur ajoutée de l’industrie existe en Pays de Loire, PACA et à un degré moindre en Rhône-Alpes. En un mot, plus une région possède une industrie créatrice de richesses, plus la croissance régionale en est impactée. Ceci explique en partie la faiblesse de la croissance du Nord-Pas de Calais.  
- Graphique 3 -Relation entre croissance régionale et industrie entre 1990 et 2007 (en %) 4,50Pays de la Loire Rhône-Alpes 3,50AlAcesaPCA France de province 2,50Nord-Pas de Calais 1,50 y = 0,5244x + 2,7239 R2= 0,8445 0,50 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 Taux de croissance annuel moyen de l'industrie  Source : INSEE, calculs E&D   Les régions les plus dynamiques ont un secteur des services performant  La remarque faite pour l’industrie s’applique également pour le secteur des services. La croissance de ce secteur d’activité accompagne la croissance globale comme le montre le graphique 4. En effet, Pays de la Loire et Rhône-Alpes ont bénéficié de la croissance de la valeur ajoutée dans les services, contrairement au Nord-Pas de Calais, qui semblerait ne pas avoir jouit d’un effet d’entrainement suffisamment important pour faire croître la croissance globale de son économie. Comme pour l’industrie, une explication du positionnement des services dans la chaine des valeurs permet de révéler une spécialisation dans des activités relativement peu créatrices de richesses, tels que les services opérationnels.  Le paradoxe veut que les régions des pays industriels tirent leur croissance économique des services. Néanmoins, les activités de service à forte valeur ajoutée tels que l’informatique, le conseil, les télécommunications, la publicité, la recherche et Développement, etc., permettent à l’industrie de se positionner sur des marchés de niches ou de se différencier de la concurrence. Dès lors, la scission classique industrie-services devient obsolète tant ces activités sont complémentaires dans les économies modernes. La démarche de structuration des pôles répond à cette attente des acteurs économiques en quête de complémentarités efficaces.
 
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