Fiche 3: Lyon - Un fleuve métropolitain aux multiples facettes ...

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Fiche 3: Lyon - Un fleuve métropolitain aux multiples facettes ...

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• Publié par: ilucytub
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Extrait

Un fleuve métropolitain aux multiples fa

¬Les relations ville-fleuve

La passerelle Saint-georges, sur la Saône (photo MdFR)

Villes et fleuves étaient alors étroi- tement imbriqués, au cœur d’une relation d’interdépendance parfois néfaste : si les cours d’eau contri- buaient à la prospérité économique, une seule crue pouvait parfois suffire à dévaster les habitations en bordure des rives.

Aussi les villes rhodaniennes ont-el- les cherché à se protéger des capri- ces du Rhône tout en préservant les bienfaits du fleuve. La construction de digues permit, dès le XVIIIe siè- cle, d’assurer la protection des ri- verains, suivie au siècle suivant de l’aménagement de quais. Progressi- vement, cette série d’aménagements marqua la fin de l’affleurement du cours d’eau au pied des habitations, et l’animation des villes s’écarta peu à peu des bords du Rhône. Une telle coupure sera entérinée par l’agonie

De l’Antiquité jusqu’au tournant du XXe siè- cle, fleuve et rivières de la vallée du Rhône faisaient partie intégrante du quotidien des riverains. Au cœur des villes, la voie d’eau était omniprésente, que ce soit au plan écono- mique (transport, commerces, et nombre de mé- tiers associés : armateurs, dockers, cordiers, charpentiers…) ou pour les besoins au jour le jour : production de farine grâce aux moulins installés sur l’eau, pêche, blanchissage du lin- ge par les lavandières, jeux collectifs (joutes nautiques), baignade, promenade..

de la navigation (au profit du chemin de fer dans un premier temps) et l’émergence de nouveaux modes de vie. En effet, l’accès au confort do- mestique - tel que l’eau courante -, la tertiarisation de l’économie, la gé- néralisation du transport automobile et la construction d’axes routiers le long des fleuves mettra fin aux petits métiers et éloignera les populations des rives.

Depuis quelques années pourtant, de nouvelles fonctions se dessinent pour les espaces fluviaux. Les villes, après avoir - au cours de la seconde moitié du XXe siècle - pris appui sur la voie d’eau au regard de ses po- tentialités routières, retrouvent le « goût » d’un fleuve culturel et festif. Celui-ci reprend peu à peu place au cœur de la cité, tel un décor urbain,

un nouvel espace de loisirs, de tou- risme ou de vie culturelle : des ac- tions de mise en valeur des berges et des immeubles en surplomb sont lancées, des opérations commercia- les et culturelles redonnent vie aux rives, des activités nautiques inves- tissent le lit du fleuve.