France : une économie ralentie
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Sur fond de crise internationale, l’année 2008 est marquée en France par un ralentissement de l’activité. En 2008, le PIB progresse seulement de 0,4 % après 2,3 % en 2007. La consommation des ménages ralentit et les entreprises freinent leurs investissements. La contraction des échanges extérieurs pénalise également la croissance. Le marché de l’emploi subit les conséquences de ce retournement conjoncturel : les pertes d’emploi avoisinent 90 000 et le taux de chômage progresse, après deux années de baisse. Introduction Ralentissement de la consommation des ménages Entreprises : coup de frein aux investissements et déstockage Les échanges extérieurs pèsent sur l'activité Recul de l'emploi et hausse du chômage

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Langue Français

Extrait

6
Synthèse nationale
France : une économie ralentie
’année 2008 est marquée par La faiblesse des perspectives de produc- Après deux années de baisse, le chô-
un ralentissement de l’activité tion et de la demande incitent les entre- mage progresse. Le taux de chômage auL dans l’ensemble des économies prises à déstocker de façon massive en fin sens du BIT s’établit fin 2008 à 7,8 % de
avancées. En 2008, le produit intérieur d’année, pénalisant ainsi la croissance. la population active en France métropo-
brut (PIB) progresse seulement de 0,4 % litaine, contre 7,5 % un an auparavant.
Les échanges extérieurs
en France, après 2,3 % en 2007 et 2,2 %
D’après la note de conjoncture de l’Inseepèsent sur l’activitéen 2006. L’activité commence à ralentir de mars 2009
La baisse de la demande dans l’en-au printemps et décélère nettement en et les comptes nationaux en 2008
fin d’année, en particulier dans le secteur semble des économies avancées en-
■■■■ Christèle Rannou-Heimmanufacturier. Dans un contexte écono- traîne une contraction du commerce
Insee, Service études et diffusion
mique dégradé, la consommation des mondial. En 2008, les échanges exté-
rieurs de la France ralentissent fortement.ménages ralentit et les entreprises frei- « Subprimes » : de la crise
Le commerce extérieur réduit la crois-nent leurs investissements. financière à la crise économique
sance de l’économie française de 0,3
Ralentissement L’effondrement du marché des prêts immo-
point. Les exportations de biens et servi-
biliers aux emprunteurs les plus risqués est àde la consommation des ménages ces diminuent de 0,2 %, avec une chute
l’origine de la crise financière, survenue en
Les ménages ont modéré leurs achats : des exportations d’automobiles et de
2007 aux Etats-Unis. Cette crise des « sub-
leurs dépenses de consommation aug- biens d’équipement. Les importations
primes » s’est progressivement étendue à
mentent seulement de 1 % en 2008, alors progressent seulement de 0,8 % en 2008
l’ensemble des marchés financiers et a fini
qu’elles avaient toujours progressé de après 5,4 % en 2007. Le repli des impor-
par atteindre l’économie réelle à la fin de
plus de 2 % au cours des dix dernières an- tations est particulièrement marqué dans l’année 2008. Elle a provoqué une crise de
nées. Les achats de produits manufacturés le secteur manufacturier (- 0,1 % après confiance des agents économiques qui s’est
diminuent de 0,6 % et les dépenses en 7,4 % en 2007). traduite par des comportements plus frileux.
services décélèrent nettement (+ 1,3 % en L’accès au crédit est devenu plus coûteux etRecul de l’emploi
2008 contre 2,3 % en 2007). plus difficile, pénalisant ainsi les investisse-
et hausse du chômage
ments des ménages et des entreprises.La hausse du pouvoir d’achat des ména-
Le marché de l’emploi commence à se Dans ce contexte de baisse de la demande,ges ralentit en 2008, passant de 3,1 % en
dégrader dès le printemps 2008 en rai- la production et les échanges mondiaux se2007 à 0,6 % en 2008. Ce ralentissement
son du ralentissement de l’activité. La sont contractés, propageant ainsi la crise às’explique par la moindre croissance du
conjoncture, plutôt favorable du pre- l’ensemble de l’économie mondiale.revenu disponible des ménages et par
mier semestre, contraste avec celle dul’accélération des prix à la consomma- En 2008, la croissance a ralenti dans l’en-
second semestre où les pertes d’emploition. L’inflation, mesurée par l’indice des semble des économies avancées, mais les
avoisinent 110 000. effets de la crise devraient davantage seprix à la consommation, s’établit à 2,8 %
faire sentir en 2009 : les pays pourraienten 2008, après 2,1 % en 2007. Cette En 2008, l’emploi total baisse d’envi-
perdre de 3 à 7 points de croissance.ron 90 000 en France par rapport àhausse est imputable à la flambée des
2007. Les seuls effectifs salariés desprix du pétrole et des matières premières
Pour en savoir plus
alimentaires au premier semestre. secteurs principalement marchands
Consalès G. : « En 2008, la consommationdiminuent de 140 000, dont 73 000
Entreprises : coup de frein aux des ménages s’infléchit mais résiste »,dans l’industrie. L’intérim, dont le re-
investissements et déstockage Insee première, n° 1241, juin 2009.cours est important dans les secteurs
de l’industrie et de la construction,Les investissements des entreprises non Aviat A ., Houriez G., Mahieu R. : « Les
perd 139 000 emplois. Toutefois,financières sont freinés par une activité comptes de la Nation en 2008 - Un fort ra-
59 000 emplois sont créés dans les lentissement de l’activité », Insee première,économique en berne et un durcisse-
n° 1236, mai 2009.autres secteurs tertiaires marchands.ment des conditions d’octroi des cré-
dits. Ils progressent seulement de « Note de conjoncture de l’Insee de mars 2009 ».
2,6 % en 2008, après 8,7 % en 2007.
Définition www.insee.fr/fr/indicateur/analys_conj/
Les dépenses d’investissement en cons-
conj_article.htm
Produit intérieur brut (PIB) : agrégat repré-truction et en produits manufacturés
Rubrique « Comptes nationaux annuels »,sentant le résultat final de l’activité de pro-sont beaucoup plus touchées que cel-
site www .insee.frduction des unités productrices résidentes.les en services.
Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008France : une économie ralentie 7
Le PIB et les opérations sur biens et services Contributions à la croissance du PIB (en volume)
%
3,02006 2007 2008
Evolution en volume
2,5aux prix de l'année
précédente (en %)
Produit intérieur brut (PIB) 2,2 2,3 0,4 2,0
Importations 5,6 5,4 0,8
Total des emplois finals 2,9 3,0 0,5 1,5
Consommation effective des ménages, dont : 2,2 2,3 1,1
Dépenses de consommation des ménages 2,4 2,4 1,0
1,0
Dépenses de consommation individualisable 1,4 1,6 1,6
des administrations
0,5Consommation collective des administrations publiques 1,1 1,4 0,5
Formation brute de capital fixe (FBCF)*, dont : 4,1 6,5 0,6
Entreprises non financières 4,2 8,7 2,6 0,0
Ménages 6,4 5,5 -1,4
Administrations publiques -2,7 4,5 -4,4
-0,5
Variations de stocks (contribution à la croissance) 0,0 0,0 -0,3
Exportations 4,8 2,6 -0,2
-1,0
*FBCF : est constituée par les acquisitions moins les cessions d'actifs fixes réalisés par les 2004 2005 2006 2007 2008
producteurs résidents. Les actifs fixes sont les actifs corporels ou incorporels issus de
processus de production. Produit intérieur brut (PIB) Consommation
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000 Investissement Solde du commerce extérieur
Variationsdestocks
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000
Evolutions de la consommation, de l'inflation, du pouvoir d'achat et du taux d'épargne
(en %)
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Dépenses de consommation (en volume) 2,2 2,2 2,6 2,6 2,4 2,4 1,0
Prix de la dépense de consommation (inflation) 1,1 1,8 1,8 1,8 2,1 2,1 2,8
Pouvoir d'achat du revenu disponible brut 3,6 0,8 2,6 1,6 2,6 3,1 0,6
Taux d'épargne (en % du revenu disponible brut) 16,9 15,8 15,8 14,9 15,1 15,6 15,3
Taux d'épargne financière (en % du revenu disponible brut) 8,0 6,6 6,2 5,0 4,7 4,7 4,5
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000
Evolution de l'emploi en France
glissement annuels, taux d'évolution en %, CVS
Créations d'emploi
Evolution de l'emploisur la période
sur la période (en %)(en milliers)
er e er e1 2 1 2
2007 sem. sem. 2007 sem. sem.
Croissance du PIB dans les principaux pays industrialisés 2008 2008 2008 2008
moyennes annuelles en %
Salariés des secteurs 288 18 -159 1,8 0,1 -1,0
2006 2007 2008 marchands,
dont : Industrie -42 -28 -45 -1,1 -0,8 -1,2
Etats-Unis 2,8 2,0 1,1 Construction 59 16 -3 4,2 1,1 -0,2
Japon 2,0 2,3 -0,7 Tertiaire, essentiellement 271 30 -111 2,6 0,3 -1,0
Royaume-Uni 2,8 3,0 0,7 marchand
Zone euro 2,9 2,7 0,7 Salariés agricoles -12 0 0 -3,6 0,0 0,0
Allemagne 3,0 2,5 1,3 Salariés du tertiaire 44 -2 38 0,6 0,0 0,5
France 2,2 2,3 0,4 non marchand
Italie 2,0 1,6 -1,0 Non salariés 16 8 8 0,7 0,3 0,3
Espagne 3,9 3,7 1,2 Emploi total 335 24 -113 1,3 0,1 -0,4
Source : Eurostat, juin 2009 Source : Insee, estimations d'emploi
Insee Ile

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