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• Publié par: olurosot
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’estchaud!

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Bulletin d’information dédié aux gens œuvrant en arts graphiques. Version française • Volume 1 • Numéro 6 • Août 2001

également se greffer à celles déjà présentées. Afin de ne pas retarder sa mise en route, nous avons opté pour rendre immédiatement disponible la version anglaise. La section française sera activée dès que la traduction actuellement en cours sera complétée. Nous vous invitons à parcourir les différentes sections ainsi qu’à nous faire part de vos commentaires par courrier électronique à l’adresse suivante : [e-mail].

Guerre (guère) de cerveaux

Les déménagements du premier juillet! Ouache! Au-delà de devoir transporter meubles et boîtes, il est impératif d’avertir les différents services auxquels nous sommes abonnés de notre changement d’adresse. Voilà l’oc- casion rêvée de s’apercevoir de notre incroyable fragilité face aux ordinateurs de ces chères institutions puisqu’il finit toujours par se produire une grossière omission, une terrible erreur, une négligence épouvantable. Nous voilà donc obligé d’appeler un préposé au service à la clientèle pour tenter d’obtenir justice face à une surfacturation, à un changement imprévu de configuration de nos services, à des intérêts perçus en trop ou donnés en moins, etc !

Lorsque ces cas surviennent, nous entrons dans un processus ou l’hégémonie de la machine sur l’humain a de quoi, sinon apeurer, du moins faire réfléchir. Le préposé, coincé entre un ordinateur qui refuse de corriger l’erreur et le client qui croit que cette personne pourra faire entendre raison à sa bécane à bits, ne sert en fait que de parure. Le vrai rôle du préposé consiste malheureusement à ne donner qu’un semblant d’apparence humaine au borné ter- minal. Cette personne n’a souvent aucun rôle actif à jouer. Elle n’a aucun pouvoir, aucune latitude, aucune marge de manœuvre. L’ordinateur est programmé pour régner et les humains qu’il est censé servir deviennent ses vassaux. Le client, homo sapiens (homme pensant), doté d’un cerveau, qui s’adresse à un autre humain doté d’un cerveau similaire, ne peut comprendre l’entêtement du préposé à l’autre bout du fil. Personne n’avait prévenu ce consom- mateur qu’en s’adressant au service à la clientèle, il parlerait à un ordinateur par l’entremise de son interprète et non à une vraie personne capable d’utiliser son cerveau à bon escient.

Si l’ordinateur supplante l’homme lorsqu’il est question de vitesse de calcul, sur d’autres aspects, l’appareil est capable des pires abominations car il ne tient compte que des éléments qui lui ont été programmés. On abdique devant l’idiote machine, sachant qu’elle ne peut nous « comprendre ». Elle argumente de toute la puissance de son crétinisme, alors que nous la défions armés uniquement de faits indéniables et de gros bon sens. Mais quoi faire ? Ces données ne font pas partie de son programme. Quant au préposé, il ne nous sera d’aucun secours puisqu’il s’est vu interdire d’apporter son cerveau au bureau. Une prothèse cérébrale de silicium l’a remplacé. Le progrès, dites- vous ? L’ordinateur peut effectuer certaines tâches mieux qu’un humain. Dans d’autres cas, il peut l’assister effi- cacement. Il peut aussi carrément le nuire. Tout dépend de la tâche à accomplir ainsi que de sa programmation qui a été effectuée par… des humains. Sa mécanique restitue les résultats selon les intrants et les programmes infor- matiques inscrits en mémoire. Quand l’ordinateur se comporte comme s’il avait un cœur de pierre, il ne faudrait pas le lapider pour autant, car le vrai coupable ne mange pas d’Alpha Bits. Non, le vrai coupable parle, mange et respire comme nous... et ce n’est pas son préposé. Jetons plutôt un petit coup d’oeil du côté des programmeurs et de ceux qui ont préparé les devis informatiques. Qui a tout intérêt à remplacer les décisions humaines par des

Marc-André Ladouceur