L'industrie du transport (Note de synthèse Panorama 2010)

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L'industrie du transport (Note de synthèse Panorama 2010)

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• Publié par: yxumimih
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Extrait

Après la déferlante de la crise financière de fin 2008, le secteur du transport est probablement l’un de ceux qui ont été le plus profondément touchés par la crise économique mondiale qui a suivi. Faillites, résultats en chute libre, chômage technique et réduction de personnel : le coup a été très dur pour ce secteur. Un an après, dressons l’état des lieux du transport de marchandises et de l’industrie automobile, où après une année morose, une nouvelle dynamique prend forme : un nouveau panorama, de nouveaux acteurs et de nouvelles technologies.

45 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Source : Commissariat général au développement durable – Service de l’observation des statistiques

Fig. 1 - Transport de fret national et international (base 100 = T1 en 2003) 115 Ensemble 105 National

95

85 75

Le transport de marchandises

Cette mauvaise passe est aussi la résultante de plusieurs effets. Tout d’abord, la hausse des prix des carburants avait déjà mis à mal ce secteur pendant la première partie de l’année 2008 avec pour effet un doublement

le point sur

65

55

International

L’industrie du transport

Les opérateurs de transport font donc face à la réces- sion dans un contexte de concurrence exacerbée tirant les prix vers le bas alors que leurs coûts augmentent.

des dépôts de bilan entre 2007 et 2008. L’horizon proche n’est pas très dégagé non plus avec, sur la période 2010-2012, un alourdissement prévu de la fiscalité pour les entreprises de transport avec d’une part, la mise en œuvre des certificats de COet l’application de la taxe 2 carbone et d’autre part, une écotaxe qui vise à favoriser un report des marchandises vers le rail, et qui s’appli- quera à partir de 2011 aux véhicules selon la distance parcourue et le nombre d’essieux sur les axes routiers français hors autoroutes.

Direct reflet de la santé d’une économie, le transport de marchandises ne traverse pas la meilleure période que l’on puisse imaginer. Le transport routier de marchan- dises, qui emploie 350000 personnes en France répar- ties parmi 35 000 entreprises, a vu son volume d’activité chuter de façon dramatique depuis le milieu de l’année 2008.

Dans ce contexte, beaucoup d’entreprises souffrent et les faillites se multiplient: le transport est un des sec- teurs les plus touchés avec l’immobilier, ce qui se traduit par une hausse de 60% des défaillances dans le trans- port routier par rapport aux années de précrise. Il n’est pas étonnant de constater que ce sont les entre- prises de moins de dix salariés qui sont les plus durement touchées.

Une des conséquences de cette situation est la chute des investissements dans l’achat de nouveaux véhicules : au premier trimestre 2009, les nouvelles immatriculations se sont effondrées (– 25,4%) et le marché des poids lourds d’occasion poursuit sa chute (– 9% après –1,6 % au quatrième trimestre 2008), entraînant une chute d’ac- tivité des constructeurs de poids lourds comme Renault Trucks. La fin d’année promet d’être également morose puisque l’Observatoire du véhicule industriel (OVI) de BNP Paribas table sur un marché de 32 800 véhicules sur l’en- semble de l’année, en baisse de plus de 40 % par rapport