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La Dordogne en bref
n° 7 - octobre 2009 Geneviève PÉDEZERT
La Dordogne compte plus de 400 000 habitants au 1er janvier 2007, dont 30 % ont 60 ans ou plus,
ce qui en fait le département où la population est la plus âgée de l’Aquitaine. Son territoire est
largement consacré à l’agriculture et l’élevage et il est réputé, entre autres, pour sa production de
vins, de tabac, de noix ou de foies gras. Ses industries sont plutôt traditionnelles, avec une
prédominance du secteur agroalimentaire.
Grâce à la richesse et la diversité de son patrimoine, l’attrait touristique de la Dordogne ne se
dément pas.
Les salaires sont en moyenne moins élevés en raison d’une économie très présentielle et une sous-
représentation des cadres. Le niveau de vie médian est inférieur à celui de la région.
Géographie, infrastructures et chiffres clés
La Dordogne en bref 1/4 © INSEE 2009 Le département de la Dordogne s’étend au nord-est de l’Aquitaine sur 9 000 km2, soit 22 % du territoire
régional. C’est le troisième département de la France par sa superficie après la Gironde et les Landes. À l’écart
de l’arc atlantique, la Dordogne est restée longtemps sous-équipée en infrastructures routières par rapport aux
autres départements aquitains. Les communications nord-sud demeurent difficiles avec des projets concernant
la RN21. L’ouverture complète de l’A89 a permis de faciliter l’accès vers l’Atlantique et le Massif central.
Quelque 560 communes maillent son territoire et dépendent de 4 arrondissements : Bergerac, Nontron,
Périgueux et Sarlat-la-Canéda.
Chiffres clés
unités : nombre et %
Dordogne Aquitaine
erPopulation au 1 janvier 2007 (1) 405 500 3 146 500
dont (%)
moins de 20 ans 20,6 22,7
60 ans ou plus 30,1 24,6
Évolution annuelle moyenne entre 1999 et 2007 (%) 0,5 1,0
due au solde naturel - 0,3 0,1
due au solde migratoire apparent 0,8 0,9
Emploi total au 31/12/2007 (2) 143 992 (p) 1 234 293 (p)
Emploi salarié au 31/12/2007 121 446 (p) 1 096 841 (p)
dont (%)
Agriculture 2,7 3,2
Industrie 15,3 13,7
Construction 8,2 6,9
Commerce 15,1 14,7
Services 58,7 61,5
Évolution annuelle moyenne de l'emploi salarié entre 1999 et 2007 (%) 0,7 1,3
Nombre d'établissements au 31/12/2007 (3) 28 077 215 369
Nombre de DEFM catégorie A au 31/12/2008 (4) 13 890 113 210
Évolution des DEFM catégorie A entre le 31/12/2007 et le 31/12/2008 (%) 11,7 10,2
eTaux de chômage au 2 trimestre 2009 (%) 9,2 (p) 8,7 (p)
Bénéficiaires du RMI pour 10 000 habitants au 31/12/2008 (5) 136 153
(p) données provisoires
Source : (1) Insee-Estimations de population, (2) Insee-Estimations d'emploi, (3) Insee-Clap (champ : établissements
actifs au 31 décembre, hors agriculture, intérim et défense), (4) Insee - Pôle emploi - Dares, (5) CAF - MSA
Une population vieillissante
erAu 1 janvier 2007, la Dordogne compte 405 500 habitants et représente 13 % de la population aquitaine. La
2 2densité de population de la Dordogne est faible (45 hab/km ), comparée à celle de l’Aquitaine (76 hab/km ) et
2la métropole hors Île-de-France (94 hab/km ). L’âge moyen est estimé à 44,4 ans en 2006 contre 43,4 ans en
1999, soit le plus élevé de l’Aquitaine. En effet, 30,1 % de la population est âgée de 60 ans ou plus pour
20,6 % de moins de 20 ans.
La Dordogne en bref 2/4 © INSEE 2009 Pyramide des âges de la Dordogne au 01/01/2007
Entre 1999 et 2007, la population s’est accrue de 0,5 % par an en moyenne, grâce à un excédent migratoire
qui compense le fort déficit naturel. La Dordogne présente le plus faible taux de natalité de la région, soit
9,3 naissances pour mille habitants et le taux de mortalité le plus élevé, 12,1 décès pour mille habitants en
2006.
Une économie très présentielle
Le produit intérieur brut de la Dordogne s’élève à 7,6 milliards d’euros courants en 2005, ce qui la classe au
e62 rang des départements de métropole. Le secteur des services contribue pour 72 % à cette richesse,
l’industrie 14 %, la construction 9 % et l’agriculture 5 %. L’économie de la Dordogne est présentielle, c’est-à-
dire que ses activités sont majoritairement tournées vers la satisfaction des personnes présentes, qu'elles
soient résidentes ou touristes. En outre, elle l’est plus que dans le reste de la région : en termes d’emplois,
près des trois quarts des effectifs salariés œuvrent dans la sphère présentielle contre moins de 70 %. Par
ailleurs, les salaires versés sont en moyenne moins élevés que dans les autres départements aquitains. Ils
traduisent une sous-représentation des cadres : 4 % contre 6,4 % au niveau régional.
Au 31 décembre 2007, la Dordogne compte 144 000 emplois, soit 11,8 % de l’effectif régional. Parmi eux
121 500 sont des emplois salariés. La majeure partie de l’emploi salarié relève du secteur des services (59 %),
l’industrie et le commerce en capte 15 % chacun, la construction 8 %. L’agriculture occupe à peine 3 % des
salariés, mais son poids passe à 7,4 % dans l’emploi total salarié et non salarié.
Prédominance des industries traditionnelles
Début 2008, l’industrie occupe 15 % de l’emploi salarié départemental. Quatre secteurs dominent : les
industries agroalimentaires (IAA) avec un quart de l’emploi industriel, le bois-papier (13 %), la chimie (11 %)
et les équipements mécaniques (10 %). La fabrication de fromages, de biscuits, de pâtisserie, la production de
viandes ou la préparation industrielle de produits à base de viande demeurent les activités majeures des IAA.
Fromarsac, Martine Spécialités, Lu France, Sobeval ou encore Euralis Gastronomie en sont les principaux
établissements. Dans le secteur du bois-papier, les papeteries de Condat constituent le plus gros établissement
industriel de la Dordogne avec plus de 700 salariés. Polyrey, usine de panneaux décoratifs, Bergerac NC
fabrique de nitrocelluloses ou la Socat (société d’outillage et de caoutchouc pour applications techniques)
figurent parmi les premiers employeurs du secteur “chimie-caoutchouc-plastiques”. En termes d’emploi salarié,
la société KSB arrive en tête dans les industries des équipements mécaniques.
Les effectifs des industries traditionnelles de l’habillement et du cuir continuent de décliner : ils ne comptent
plus que pour 6 % de l’emploi industriel alors que cette proportion était encore de 15 % en 1995.
La Dordogne en bref 3/4 © INSEE 2009 Des productions agricoles renommées
La Dordogne est un département à vocation agricole : 355 500 hectares, soit 39 % de son territoire et 23 % de
la SAU régionale, sont consacrés à la culture et à l’élevage en 2008. Quelque 8 300 exploitations mettent en
œuvre ses terres agricoles. Comme partout, leur nombre a fortement diminué depuis le dernier recensement
agricole : - 4,7 %, en moyenne annuelle entre 2000 et 2007, contre - 2,5 % de 1988 à 2000. Les exploitations
de petites tailles sont les plus touchées par cette baisse. Une majeure partie de leurs terres est absorbée par
des exploitations plus grandes d’où un fort accroissement de celles d’au moins 50 hectares : 28 % des
exploitations en 2007 contre 18 % en 2000.
Les céréales recouvrent 88 000 hectares dont 40 % attribués au maïs et un tiers au blé tendre. Le tournesol est
cultivé sur 70 % des superficies développées en oléagineux. Le vignoble (15 000 ha), situé essentiellement
dans le Bergeracois, produit des vins renommés tels le Monbazillac en vin blanc liquoreux et le Pécharmant en
vin rouge.
eLa Dordogne est aussi reconnue pour ses productions de tabac (2 rang pour la variété Burley), de fraises, de
noix, de châtaignes ou encore de truffes, pour lesquelles elle se place parmi les premiers départements
producteurs. Elle est réputée pour ses foies gras et réalise notamment 40 % de la production régionale de foie
gras d’oie. De nombreux produits