La situation économique mondiale au printemps 2013 : un début d’éclaircie ?
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Le bout du tunnel n'est peut-être pas si loin. Ou plutôt “la dégradation de l'activité en zone euro pourrait s'estomper”, si l'on reprend la formule prudente de la direction du Trésor, qui veut croire à un début d'éclaircie sur l'économie mondiale au printemps 2013. L'activité aux États-Unis et en Allemagne pourrait profiter d'une reprise de la consommation des ménages.

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Publié le 15 avril 2013
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Langue Français

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n° 112
Avril 2013
Ce documentLa situation économique mondiale au
a été élaboré sous
la responsabilité deprintemps 2013 : un début d’éclaircie ?
la direction générale
du Trésor et ne reflète
pas nécessairement En fin d'année 2012, le commerce international et l'activité mondiale ont marqué le
la positionpas, en partie sous l'effet de facteurs temporaires. Aux États-Unis, la stabilité de du ministère
l'activité est provenue essentiellement de la baisse des dépenses militaires et de de l’Économie et
des Finances et dul'impact sur la production et les stocks de l'ouragan Sandy, qui ont contrebalancé le
ministère du
dynamisme des dépenses privées. Le recul de l'activité au Royaume-Uni a compensé Commerce Extérieur.
el'activité allante du 3 trimestre, qui avait bénéficié alors des Jeux Olympiques de
eLondres notamment. En zone euro, le recul de l'activité, plus marqué au 4 trimestre
equ'au 3 trimestre, a pu surprendre au regard de la dissipation progressive des
tensions financières sur la période. Il est toutefois également à mettre au passif d'effets
temporaires chez les principaux partenaires de la zone euro comme en son sein :
hausse de la taxation indirecte en Espagne et aux Pays-Bas et chute de la production
automobile en Allemagne.
 Pour le début de l'année 2013, les premières informations conjoncturelles
disponibles laissent attendre une amélioration de l'activité mondiale qui demeure
encore fragile. La confiance des agents est en hausse. Aux États-Unis, ces
améliorations proviennent de la résolution des principales questions budgétaires
(fiscal cliff) et, en zone euro, elles sont à mettre à l'actif de l'action combinée des
États membres et des institutions européennes, notamment de la Banque centrale
européenne.
 À l'horizon 2014, l'activité des économies avancées accélérerait progressivement, à un
rythme toujours inférieur à celui d'avant crise toutefois, et resterait caractérisée par
des disparités encore importantes. Ce redémarrage, conditionné à la poursuite de la
levée de l'incertitude, serait permis par un raffermissement des moteurs privés dans
certaines économies avancées, aux États-Unis au premier chef, et dans un contexte de
moindre consolidation budgétaire en zone euro. Les disparités de croissance
traduiraient la persistance de freins dans certains pays de la zone euro (processus de
désendettement des ménages, des entreprises et des administrations publiques et/ou
faiblesses structurelles), la situation plus avancée des États-Unis en matière de
désendettement des agents privés et de reprise du marché immobilier, et la politique
budgétaire encore expansionniste au Japon. Le dynamisme des économies
émergentes, notamment la Chine, soutiendrait le redémarrage des économies
avancées via le canal commercial.
Évolution du commerce et de l’activité mondiale L'évolution de la situation économique
en %est soumise à des aléas. Les moteurs Prévisions
15privés pourraient se montrer plus
dynamiques que prévu, notamment aux
10États-Unis et en Allemagne, en raison de
la situation relativement confortable des
entreprises dans ces deux économies. À 5
l'inverse, un regain durable de tensions
financières en zone euro prolongerait 0
l’incertitude et pourrait peser sur la
reprise. La situation économique
-5
mondiale est également sujette à
l’évolution des politiques économiques
-10
menées.
-15
99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14Sources : OCDE, FMI, prévisions DG Trésor.
PIB mondial (PPA) Commerce mondial1. Depuis l'été 2012, la dégradation de l'activité en zone euro s'est poursuivie malgré l'apaisement des tensions
financières mais elle pourrait s’estomper début 2013
1.1 En zone euro, les mesures prises par les prolongé cette détente pendant l'automne. Enfin, les
gouvernements et par la Banque centrale Conseils Européens des 18-19 octobre et 13-14 décembre
européenne (BCE) ont permis d'apaiser les ont permis d'avancer sur la mise en place rapide d'un
tensions financières… mécanisme de supervision bancaire unique, contribuant
En 2012, l'action combinée des gouvernements et de la BCE également à la poursuite de l'apaisement des tensions finan-
pour stabiliser la situation des pays vulnérables en zone cières.
euro, renforcer la gouvernance économique et budgétaire
Outre-Atlantique, la levée de l'incertitude liée au fiscal cliffet favoriser la croissance a permis une détente des tensions
aux États-Unis début 2013 a également contribué à rassurersouveraines à partir de l'été. Celle-ci a été initiée par les
les marchés. Au total, les tensions financières et l'incerti-annonces du Conseil Européen des 28-29 juin avec notam-
tude se sont ainsi sensiblement réduites depuis la mi-2012,ment l’annonce des travaux sur l’Union bancaire et le pacte
permettant une baisse généralisée des taux d'intérêt en zonepour la croissance et l'emploi, suivie des déclarations du
euro (cf. graphique 1), une diminution des incertitudesgouverneur de la BCE cet été et de l'annonce, à l'issue du
(cf.graphique 2) des deux côtés de l'Atlantique et unConseil des Gouverneurs de la BCE du 6 septembre, des
rebond des principales places boursières. L'améliorationmodalités d'un nouveau programme d'achat ferme de titres
des conditions de financement des États ne s'est toutefoissouverains sur le marché secondaire (Outright Monetary
pas traduite par une reprise du crédit en zone euro, dont lesTransactions), dont l'activation est conditionnée à un
encours continuent de reculer principalement sous l'effetprogramme d'assistance financière mais qui prévoit des
d'une demande toujours affaiblie.achats de titres illimités sur le marché secondaire. L'entrée
en vigueur du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) a
Graphique 1 : taux souverains en zone euro Graphique 2 : indicateurs d’incertitude : volatilité des marchés boursiers
En % En %
9 40
Derniers points : 19 mars 2013
8
35
7
306
5
25
4
203
2
15
1
Derniers points : 19 mars 2013
100 janv.-12 mars-12 mai-12 juil.-12 sept.-12 nov.-12 janv.-13 mars-132008 2009 2010 2011 2012 2013
Italie France Espagne Allemagne VIX (États-Unis) VSTOXX (Zone euro)
Source : DataInsight. Source :DataInsight.
1.2 … et de limiter la dégradation de l'activité pénalisée par le désendettement des agents privés et
nd publics, tandis que l'extérieur est resté le principal facteurAu 2 semestre 2012, l'activité en zone euro a reculé en
er de soutien, du fait de la faiblesse des importations maismoyenne de 0,4 % par trimestre (après –0,1 % au 1
aussi de la relative bonne tenue des exportations.semestre 2012, cf. tableau 1). Son profil trimestriel a été en
1partie imprimé par des facteurs temporaires , qui ont limité 1.3 Hors zone euro, les situations économiques sonte eson recul au 3 trimestre mais l'ont amplifié au 4 . Les particulièrement contrastées
disparités intra-zone se sont légèrement amoindries. L'acti- ndAu 2 semestre 2012, l'activité a crû modérément aux
vité a ainsi modérément reculé en France et en Allemagne, États-Unis (+0,4 % en moyenne après une croissance simi-
sous l'effet de la faiblesse des échanges commerciaux. Dans erlaire au 1 semestre). Elle a artificiellement rebondi au
les pays du Sud, la contraction de l'activité a été plus Royaume-Uni (+0,3 % après –0,2 %) mais elle s'est nette-
marquée, surtout au Portugal, mais aussi en Italie et en ment dégradée au Japon (–0,5 % après +0,6 %). Comme
Espagne. En Grèce, seule la croissance en glissement annuel pour la zone euro, l'activité chez les principaux partenaires
a été rendue publique et témoigne d'une activité de nouveau de l'UEM a connu des à-coups, ayant contribué à une dégra-
très dégradée. dation plus ou moins prononcée, hormis en Chine. Aux
eSur l'ensemble de l'année 2012, la contraction de l'activité États-Unis, après une croissance de 0,8 % au 3 trimestre,
een zone euro (–0,6 % après +1,4 % en 2011) masque des l'activité a stagné au 4 trimestre, pénalisée par des facteurs
situations très hétérogènes : croissance modérée en Alle- temporaires (contrecoup de la hausse des dépenses mili-
emagne (+0,9%), stabilité en France et réce

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