Les comptes de la Nation en 1997
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En 1997, le Produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 2,2 % en volume par rapport à 1996, soit une accélération par rapport à l'année précédente (1,2 %). Ce mouvement de reprise avait démarré au second semestre de 1996 et s'est généralisé en 1997, alors que l'inflation est historiquement faible. La demande extérieure, portée par une forte croissance aux États-Unis et au Royaume-Uni, a joué un rôle prépondérant dans cette reprise. Tandis que les taux d'intérêt se maintenaient à un niveau bas, l'appréciation du dollar et de la livre au premier semestre ont également stimulé les exportations françaises. La croissance de l'activité en 1997 s'est d'abord appuyée sur l'industrie manufacturière pour se diffuser ensuite aux autres secteurs. De son côté, la demande intérieure n'a que faiblement augmenté. Après les forts achats d'automobiles liés aux primes accordées les années précédentes, la croissance de la consommation des ménages (+ 0,7 %) a nettement ralenti (+ 1,9 % en 1996). La nette amélioration du pouvoir d'achat des ménages s'est traduite par une augmentation du taux d'épargne. Cependant, les achats des ménages ont repris en cours d'année. Les investissements des entreprises sont restés atones en moyenne annuelle, mais ont accéléré au cours du second semestre. Le déficit des administrations publiques s'est réduit : le déficit public au sens de Maastricht est passé de 4,1 % du PIB en 1996 à 3,0 % en 1997.

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Langue Français

Extrait

N° 579 AVRIL 1998
PRIX : 15 F
Les comptes de la Nation en 1997
Virginie Madelin, division Synthèse générale des comptes, Insee
en moyenne annuelle. Une reprise de la demanden 1997, le Produit intérieur brut (PIB)
intérieure, consommation et investissement,
a augmenté de 2,2 % en volume par
s’est amorcée au second semestre.Erapport à 1996, soit une accélération
par à l’année précédente ( 1,2 %). Ce Une demande extérieure
mouvement de reprise avait démarré au très dynamique
second semestre de 1996 et s’est générali
L’excédent du commerce extérieur de marchan
sé en 1997, alors qu l’inflation est histori e
dises de la France a de nouveau vivement pro
quement faible. La demande extérieure, gressé en 1997. Le solde a atteint le niveau
record de 149,7 milliards de francs en donnéesportée par une forte croissance aux États
CAF/FAB après 65,7 milliards en 1996. Cette
Unis et au Royaume Uni, a joué un rôle
progression s’inscrit dans un contexte de crois
prépondérant dans cette reprise. Tandis sance rapide des flux : en volume, les exporta
tions (+13,0 %) ont augmenté beaucoup plusque les taux d’intérêt se maintenaient à un
rapidement que les importations (+7,9 %).
niveau bas, l’appréciation du dollar et de la
Après un raffermissement sensible au second
livre au premier semestre ont également sti semestre de 1996, la demande étrangère
adressée à la France a été soutenue en 1997mulé les exportations françaises. La crois
grâce à la croissance exceptionnelle de l’activi
sance de l’activité en 1997 s’est d’abord
té nord américaine, conjuguée à une reprise de
appuyée surl’industrie manufacturière pour l’activité en Europe. La maîtrise de l’inflation et
la dépréciation du franc par rapport au dollar, àse diffuser ensuite aux autres secteurs.
la livre et à la lire, ont permis aux exportateursDe son côté, la demande intérieure n’a que
français de réaliser des gains de compétitivité.
faiblement augmenté. Après les forts achats La forte progression des exportations est impu
table à celles de l’automobile (+ 14,2 %), do d’automobiles liés aux primes accord ées les
pées par la vigueur de la demande européenne.années précédentes, la croissance de la
Cette dernière a été en particulier soutenue par
consommation des ménages (+ 0,7 %) a net des primes gouvernementales en Italie et en
Espagne. Les exportations de biens d’équipe tement ralenti (+ 1,9 % en 1996). La nette
ment professionnel (+ 19,2 %) et de biens inter amélioration du pouvoir d’achat des ména
médiaires (+ 10,3 %) ont elles aussi été
ges s’est traduite par une augmentation du dynamiques, grâce aux performances des sec
teurs de la construction aéronautique et du ma-taux d’épargne. Cependant, les achats des
tériel électronique professionnel. La repriseménages ont repris en cours d’année. Les
investissements des entreprises sont res Évolution du PIB en moyenne annuelle
tés atones en moyenne annuelle, mais ont
accéléré au cours du second semestre.
Le déficit des administrations publiques
s’est réduit : le déficit public au sens de
Maastricht est passé de 4,1 % du PIB en
1996 à 3,0 % en 1997.
En 1997, le Produit intérieur brut (PIB) a aug
menté de 2,2 % en volume (1), dans un contexte
de décélération des prix graphique( ). La crois
sance a surtout été tirée par les exportations
(tableau 1). La consommation des ménages a Les volumes sont exprimés aux prix de l’année précédente.
ralenti alors que l’investissement restait stable Source : comptes de la Nation 1997, Insee
1. Tous les volumes sont ici exprimés aux prix de l’année précédente. Les volumes des comptes nationaux annuels
peuvent aussi être mesurés aux prix de 1980, comme dans les comptes nationaux trimestriels. La croissance du PIB
aux prix de 1980 est alors un peu plus élevée : 2,3 % ; seul ce dernier chiffre est à comparer à la première estimation
de la croissance 1997 (2,4 %), qui avait été donnée lors de la publication des comptes nationaux trimestriels du
quatrième trimestre 1997.
INSEE
PREMIEREintérieure progressive de l’activité s’est bué pour 0,1 point à la croissance, les prix En volume, l’investissement des ména
également accompagnée d’un raffermis à la production étant stables. Ce sont lesges est resté en deçà de son niveau de
sement des importations de biens manu variations de stocks utilisateurs et notamment1996 malgré des taux d’intérêt bas et des
facturés, de matériels de transport et de celles de biens intermédiaires qui ont le mesures fiscales incitatives comme le
services. plus fortement contribué à la croissance. prêt à taux zéro. Le secteur a encore pâti
La facture énergétique a augmenté, pas de la révision à la baisse des mises en
sant de 77 milliards de francs en 1996 à chantiers de logements HLM.
Forte reprise dans l’industrie
85,8 milliards en 1997. La forte hausse Stimulées par la demande en provenance
des prix moyens (exprimés en francs) du manufacturière de l’industrie manufacturière, les activi
gaz et des produits pétroliers importés, tés de services aux entreprises ont nette
Tirée par la demande extérieure, la pro
au premier semestre surtout, explique ment accéléré tout au long de l’année.
duction manufacturière a crû de 5,0 % encette évolution. Les services aux ménages n’ont pas
1997, dans un contexte d’atonie des prixLe solde des échanges de services s’est bénéficié d’un tel élan, la demande des
à la production. Seule la production de
sensiblement accru, notamment grâce ménages étant restée peu dynamique.
textiles et de cuirs et chaussures a en aux voyages : le solde touristique qui a
core reculé, mais moins que les années
augmenté de 12,2 milliards de francs
précédentes du fait du redressement de Progression des résultats
pour se situer à 66,2 milliards en 1997, a
la demande des ménages dans ces pro bénéficié de l’appréciation du dollar et de d’exploitation des sociétés
duits. La vigueur des exportations de véhi
la livre sterling, ainsi que de la reprise de
cules automobiles (+ 14,2 % en volume) Après la stabilisation observée en 1996,
l’activité en Europe.
a plus que compensé la faiblesse de la les résultats d’exploitation des sociétés
demande intérieure, de sorte que la pro non financières se sont nettement amé
La consommation en retrait gression de la production de la branche liorés (tableau 2). La reprise de 1997
automobile a été prononcée (+ 9 % en s’est effectuée dans un contexte de faiblede la croissance
volume). croissance des prix tant à la production
L’augmentation sensible du pouvoir La production de gaz naturel ( 2,5 % en qu’à l’achat. Le taux de marge des entre
d’achat du revenu disponible des ména volume) et celle d’électricité ( 0,8 %) ont prises (excédent brut d’exploitation rap
ges (2,2 %) dans un contexte d’inflation reculé après une année 1996 de forte porté à la valeur ajoutée) s’est établi à
historiquement faible, a profité à l’épargne croissance en raison notamment de la 32,3 % après 31,7 % en 1996.
plutôt qu’à la consommation. Cette der clémence du climat. En 1997, la valeur ajoutée dégagée par
nière a augmenté de 0,7 % en moyenne Déjà soutenue en 1996, la croissance ces entreprises a progressé un peu plus
annuelle ; elle accélère cependant au se des services de transports a encore été vite (+ 3,4 %) que les salaires, phéno
cond semestre. Le repli de la consomma-très dynamique en 1997. Le transport de mène habituel en période de reprise de
tion est sensible dans le secteur de marchandises par route ou par rail a con l’activité. La croissance de la masse
l’automobile ( 8,0 % en volume) malgré tinué de progresser. L’élargissement des salariale (3,0 %) tient, d’une part, à l’aug
des baisses de prix, à cause de l’arrêt services proposés aux voyageurs dans mentation des effectifs salariés (0,6 point
en octobre 1996 des mesures de soutienles transports

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