Les dynamiques économiques et sociales à l oeuvre dans les territoires
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Entre 1993 et 2001, la croissance de l'emploi dans des secteurs comme les services aux entreprises, le commerce, l'industrie, la santé et l'action sociale, le transport et les services aux particuliers a bénéficié aux zones d'emploi favorisées par leur structure d'activité. D'autres territoires ont compensé par leur dynamisme propre les handicaps du positionnement de leur système productif. En matière sociale, les disparités territoriales ont eu tendance à se réduire.

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Langue Français

Extrait

N. 11 FEVRIER 2004
Les dynamiques économiques
et sociales à l’œuvre
dans les territoires
La volonté de l’ensemble des acteurs
publics de réduire les disparités
économiques et sociales et d’assurerEntre 1993 et 2001, la croissance de l’emploi
une meilleure cohésion entre les
territoires se lit notamment dans lesdans des secteurs comme les services aux contrats de plan État - Région et à
travers la contribution des fonds
structurels européens au financemententreprises, le commerce, l’industrie, la santé
de projets locaux favorables au
développement. L’évaluation de ceset l’action sociale, le transport et les services
politiques publiques contractuelles est
délicate, car l’impact des financements
européens se mêle à ce qui se seraitaux particuliers a bénéficié aux zones
quand même passé en leur absence.
Ainsi, il n’est pas aisé de démêler lesd’emploi favorisées par leur structure
effets liés aux politiques publiques de
ceux intrinsèques aux évolutions
économiques et sociales en cours.d’activité. D’autres territoires ont compensé
Toutefois, à mi-parcours des contrats
de plan et des programmes européenspar leur dynamisme propre les handicaps du
de politique régionale, des éclairages
sont fournis par l’analyse de l’évolution
positionnement de leur système productif. En d’indicateurs économiques et sociaux
entre deux périodes successives : du
31 décembre 1993 au 31 décembrematière sociale, les disparités territoriales
1997 et du 31 décembre 1997 au
31 décembre 2001.
ont eu tendance à se réduire.
LA CROISSANCE DE L’EMPLOI
SALARIÉ EST MANIFESTE ENTRE
1993 ET 2001
Ce document s’inscrit dans le cadre des travaux réalisés pour la révision à mi-parcours
des programmes européens de politique régionale objectif 1 et objectif 2 qui couvrent la
Entre fin 1993 et fin 2001, le marché dupériode 2000-2006. Il s’agit d’une actualisation du travail conjoint réalisé et publié en
1999 par la DR de l’Insee et le SGAR. Ce diagnostic socio-économique des zones travail régional a gagné plus de
d’emploi de la région a servi d’appui pour la rédaction des diagnostics 145 000 emplois salariés dans le
socio-économiques des documents uniques de programmation objectif 1 et objectif 2.
secteur marchand non agricole, soit
une augmentation de plus de 17%.
Cette évolution partout positive est
d’ampleur variable d’une zone d’emploi
INSEE NORD-PAS-DE-CALAIS - 130 AVENUE DU PRÉSIDENT J.F. KENNEDY - 59034 LILLE CEDEX - TÉL. : 03 20 62 86 29 - TÉLÉCOPIE : 03 20 62 86 00à l’autre, qu’elle soit appréhendée en L’ÉVOLUTION DE L’EMPLOI EST l’éducation (24%), 16 500 dans les
variation relative, ou en volume de LIÉE À DES DYNAMIQUES services aux particuliers (+42%),
façon à tenir compte du poids des COMPLEXES 12 700 dans les activités de transport
territoires en termes d’emploi. Ainsi par (+35%).
exemple, l’augmentation de 26% en Les différences d’évolution de
Montreuillois correspond à un gain de l’emploi d’une zone d’emploi à l’autre
4 300 emplois, tandis que 4 400 emplois s’expliquent en partie par la nature des
supplémentaires en Sambre-Avesnois activités économiques présentes sur le Ainsi, le dynamisme des zones
correspondent à une croissance de territoire. Entre fin 1993 et fin 2001, les d’emploi est d’abord lié à la nature de
l’emploi de 12% (cf. tableau 1). pertes d’emploi dans le secteur l’appareil productif local : parce que
marchand de la région, comme partout l’industrie perd des emplois de façon
ailleurs, proviennent massivement de structurelle, l’évolution de l’emploi
l’industrie des biens de consommation pourrait être moins favorable qu’ailleurs
Le nombre d’emplois a augmenté plus (une baisse de 29% correspondant à sur des territoires à forte composante
rapidement entre 1997 et 2001 qu’entre 12 100 emplois salariés) et de l’industrie industrielle. Il convient donc de démêler
1993 et 1997. C’est vrai pour presque des biens intermédiaires (-9% la partie dite « structurelle » de
toutes les zones d’emploi, dans des équivalant à 12 000 emplois). En l’évolution de l’emploi, c’est-à-dire celle
proportions toutefois variables d’un revanche, d’autres secteurs comme liée à la structure d’activité présente sur
territoire à l’autre (cf. tableau 1). Seule l’industrie automobile et le tertiaire le territoire, de la partie liée à la
la Sambre-Avesnois connaît une créent des emplois sur la même capacité propre du territoire à
augmentation limitée de l’emploi, voire période : environ 5 600 emplois dans renouveler l’emploi ou à le maintenir,
un tassement en 2000 et 2001. l’automobile (soit une progression de voire à en perdre moins qu’ailleurs.
+24%), plus de 70 000 dans les L’analyse présentée ici, repose donc
services aux entreprises (+82%), plus sur l’étude de ces deux composantes
de 26 000 dans le commerce (+16% sur de l’évolution de l’emploi, pour chacune
la période), 19 000 dans les secteurs de des zones d’emploi (cf. graphique 1).
la santé, de l’action sociale et de
Tableau 1 : Évolution de l'emploi salarié du secteur marchand entre le 31/12/1993 et le 31/12/2001
Nombre Nombre Nombre
Évolution du nombre Évolution du nombred’emplois d’emplois d’emplois
Zones d’emploi d’emplois salariés sur la d’emplois salariés sur lasalariés* au salariés* au salariés* au
période 1994-1997 (en %) période 1998-2001 (en %)31/12/1993 31/12/1997 31/12/2001
Roubaix-Tourcoing 107 600 108 700 +1,1 119 100 +9,6
Lille 208 800 219 800 +5,3 248 500 +13,1
Dunkerque 58 100 59 800 +2,9 64 600 + 8,0
Flandre-Lys 20 000 21 600 +7,8 24 200 +12,3
Douaisis 41 200 44 400 +7,6 47 800 +7,8
Valenciennois 61 300 67 900 +10,7 79 700 +17,3
Cambrésis 31 900 32 800 + 2,7 35 300 + 7,8
Sambre-Avesnois 36 700 39 000 + 6,4 41 100 + 5,4
Artois-Ternois 44 300 48 000 + 8,4 53 600 +11,7
Lens-Hénin 59 200 62 900 + 6,2 70 900 +12,7
Béthune-Bruay 50 500 52 700 + 4,3 59 500 +12,9
Saint-Omer 27 400 29 000 + 5,9 31 300 + 7,7
Calaisis 27 600 31 800 + 15,2 36 300 +14,1
Boulonnais 31 200 31 700 +1,7 34 900 +10,0
Berck-Montreuil 16 600 18 300 +10,3 20 900 +14,2
Région Nord-Pas-de-Calais 822 400 868 400 +5,6 967 800 +11,4
* chiffres arrondis à la centaine
Le champ Unedic
Les données concernant l’emploi proviennent de la source Unedic, c’est-à-dire du régime d’assurance chômage obligatoire pour tout établissement du
secteur privé employant au moins un salarié en vertu d’un contrat de travail écrit ou verbal, quelle que soit sa branche d’activité.
Ne figurent donc pas dans les statistiques :
- Ies salariés de l’État et des collectivités locales ;
- Ies des établissements publics à caractère administratif (ex : Banque de France) ;
- Ie personnel des ambassades, consulats étrangers et organismes internationaux ;
- Ies salariés des secteurs agricoles et para-agricoles ;
- Ies au service des particuliers (employés de maison) cotisant auprès de l’URSAFF et de l’IRCEM ;
- les salariés des entreprises publiques à caractère industriel et commercial dépendant de l’État ;
- les des régies départementales ou communales ;
- les salariés des sociétés d’économie mixte dans lesquelles les collectivités locales ont une participation majoritaire ;
- les fonctionnaires de l’État en détachement dans le secteur privé ;
- les intermittents du spectacle.
Source : Emploi salarié du champ UnedicFlandre-Lys et Béthune-Bruay compensent sociale, du commerce de gros et l’emploi dans le commerce de détail et
une structure d’activité plutôt intermédiaires et des services aux les réparations, les industries agricoles
défavorable à l’emploi par un entreprises. et alimentaires et la construction.
dynamisme propre relativement élevé.
Lens-Hénin et le Boulonnais ont une
La dynamique d’emploi en Flandre-Lys structure d’activité relativement moins
est liée à une baisse d’emploi moins Dans la zone d’emploi de Béthune-Bruay, créatrice d’emplois en seconde
importante qu’ailleurs dans des des activités résistent mieux aux pertes pé

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