Les entreprises des Technologies de l Information et de la Communication :  un secteur innovant à développer
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Le boom de la net-économie se traduit par une utilisation croissante des TIC par les ménages et les entreprises. L'Auvergne est un peu en retrait, tant en nombre d'établissements qu'en termes d'emplois dans ce secteur.

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Langue Français

Extrait

Les entreprises des Technologies
de l’Information et de la Communication
Un secteur innovant à développer
Le spectaculaire boom de la net-économie se traduit à la
fois par une utilisation croissante des TIC par les ménages
et les entreprises et par la forte augmentation du nombre
d’établissements et d’emplois.
L’Auvergne demeure toutefois en retrait par rapport au
niveau national en termes d’accroissement du nombre
d’établissements et des emplois. Cette situation pourrait
évoluer grâce aux efforts réalisés pour améliorer la
couverture territoriale de l’Internet haut-débit et du
téléphone portable. Marylène GAUVIN,
Farid BOUAGAL
L’Auvergne présente un retard dans l’utili- plus modernes. Les raisons du retard cons-
sation de l’informatique professionnelle. taté relèvent aussi pour partie du manque
Par ailleurs, elle compte un faible nombre d’intérêt commercial pour les zones rurales à
d’établissements dédiés aux activités TIC. faible densité de population et d’entreprises.
De plus la couverture par le haut-débit n’est Fin 2002, les résultats d’une enquête réa-
pas généralisée sur tout le territoire. lisée en partenariat entre l’Insee et la CRCIA
La couverture ADSL, technologie de montrent que la moitié des établissements
connexion permanente la plus répandue, auvergnats était connectée au réseau Inter-
concerne une commune auvergnate sur net, avec une avance dans l’industrie (83 %)
cinq et est assurée par le seul opérateur par rapport aux services (60 %). La taille de
historique sur le haut débit. l’établissement apparaît comme un facteur
Ce sous-équipement apparent n’est pas déterminant dans la présence de cet équipe-
uniquement le fait du relief ; en effet des zo- ment. Selon une étude du Ministère de
nes montagneuses comme les Alpes et en l’Économie, au niveau national, à la même
particulier ses stations de sports d’hiver, date, 95 % des entreprises industrielles
disposent des outils de communication les étaient connectées à l’Internet.Part des établissements TIC en 2003
Domaines d’activité des TIC
pour chaque zone géographique
Le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC), dont les
contours ont été définis par l’OCDE, comprend les activités économiques qui con-
tribuent à la visualisation, au traitement, au stockage et à la transmission de l’infor-
mation par des moyens électroniques.
Il peut se subdiviser en trois domaines : électronique, informatique et téléphonie.
Le champ des TIC comprend aussi bien la fabrication des outils TIC que les activi-
tés de commercialisation et de services associées.
Les technologies de l’information et de la communication ne sont pas toutes des
technologies récentes. Mais leur généralisation, leur développement à grande
échelle induits par l’arrivée de la technologie numérique en ont fait un enjeu fort du
développement économique.
En 2003, l’Auvergne compte un peu moinsUn secteur encore
de 800 établissements exerçant leur activi-sous-représenté té principale dans l’un des trois sous-sec-
teurs des TIC, soit 1,3 % de l’ensemble desen Auvergne
établissements du champ « Industrie Com-
En effet, au niveau France métropolitaine, ilmerce Services ». Un peu plus de 8 000 sa-
représente 1,9 % de l’ensemble des établis-lariés travaillent pour ce secteur ce qui
sements et 4,7 % des effectifs salariés.représente 3 % des effectifs salariés auver-
Cela met en évidence une faible spéciali-gnats.
sation de l’économie régionale dans le do-Le poids du secteur des TIC en Auvergne
maine des technologies de l’information etreste inférieur à la moyenne nationale.
de la communication.
De plus, comparée aux autres régions fran-
Part de l’Auvergne par rapport çaises, en 2003, l’Auvergne ne devance
à la France métropolitaine (secteur TIC) en 2003 que trois régions pour la part des effectifs
du secteur TIC dans l’ensemble du champ
ICS. Il s’agit de la Champagne-Ardenne, de
Établissements Salariés
la Picardie et de la Corse.
Effectif Auvergne/FM Effectif Auvergne/FM L’informatique représente plus des deux
tiers des établissements des TIC en Au-Électronique 96 1,8 % 2 096 1,3 %
vergne et emploie presque un tiers des sa-
Informatique 540 0,9 % 2 612 0,6 %
lariés de ce secteur.
Téléphonie 155 1,9 % 3 456 1,2 % La téléphonie compte un peu moins d’un
Ensemble TIC 791 1,1 % 8 164 0,9 % cinquième des établissements mais
emploie 42 % des salariés. Et, avec 12 %Ensemble ICS 59 628 2,1 % 267 774 1,9 %
des établissements, l’électronique occupe
Source : INSEE - Sirene 2003
un quart d’entre eux.
Ralentissement Le secteur des TIC a connu un certain dyna- En outre, les effectifs de l’électronique ont
misme depuis 1995 (+ 39 % d’établissements) subi de plein fouet la fermeture de plusieursde la croissance
comparable à la croissance provinciale établissements au cours de l’année 1995,
du secteur (+ 41 %). Cependant, les répercussions sur le souvent en raison de délocalisation vers
nombre d’emplois salariés auvergnats n’ont d’autres régions. On peut citer la sociétédepuis 2001
été que modérées sur la période (+ 1,3 %). Elsag-Bailey installée à Clermont-Ferrand
L’informatique est la principale bénéficiaire et l’établissement SILEC situé depuis de
avec un doublement de ses effectifs. L’élec- longues années à Riom qui ont déménagé
tronique, comme la téléphonie, ont perdu des en région parisienne au cours de cette
salariés (respectivement - 19,4 % et - 17 % même année.Évolution de l’emploi salarié
pour chacun des sous-secteurs entre 1995 et 2003) malgré la progression du Ces deux dernières années, l’ensemble du
entre 1995 et 2003 nombre d’établissements. secteur a subi un ralentissement de sa
croissance économique. Ainsi, le nombre
d’établissements a progressé plus modéré-
Évolution 1995-2003 Électronique Informatique Téléphonie TIC
ment sur la France métropolitaine, tandis
Auvergne - 19,4 % + 100,8 % - 17,0 % + 1,3 % qu’en Auvergne il est resté stable entre
Province + 17,2 % + 54,2 % - 23,8 % + 6,4 % 2002 et 2003. Dans le même temps, les ef-
+ 5,8 % + 60,0 % - 19,2 % + 13,1 %France métro. fectifs salariés stagnaient tant au niveau
Source: INSEE - Sirene 2003 national que régional.
- 2 -Cet essoufflement fait suite à l’éclatement
de la bulle spéculative des valeurs de
haute-technologie. On ne doit pas pour au-
tant conclure à des perspectives difficiles
Évolution des emplois dans le secteur. En effet, une embellie éco-
salariés des secteurs TIC nomique se dessine depuis quelques mois
Auvergne et France métro. aux États-Unis sous l’impulsion des activi-
de 1995 à 2003 tés TIC. Elle pourrait être un « signe avant
coureur » d’une évolution positive dans les
économies de la zone euro et, in fine, pour
l’économie auvergnate, à condition que la
région se dote des infrastructures moder-
nes nécessaires à l’implantation de nouvel-
les entreprises.
un emploi. C’est le cas pour près de neuf in-Des salariés peu qualifiés génieurs sur dix issus de l’ISIMA.
La répartition entre catégorieLa structure des effectifs salariés
socioprofessionnelle varie clairement selondes secteurs TIC en Auvergne
les sous-secteurs en Auvergne.
diffère de celles de la province
L’informatique est celui où les cadres et
et de la France métropolitaine. professions supérieures sont les plus repré-
sentés (29,3 %), très loin cependant de laElle illustre une sous-qualification des em-
part observée sur l’ensemble des régionsplois encore plus nette que sur l’ensemble
de province (40,4 %).des activités régionales. Fin 2001, les ca-
La part des professions intermédiaires estdres et professions supérieures représen-
plus importante dans la téléphonie : 45,8 %,tent 8,6 % des emplois salariés auvergnats
(42,6 % pour la province).tous secteurs confondus (contre respecti-
L’électronique se singularise par un poidsvement 11,1 % en province et 15,1 % en
plus élevé de la catégorie socioprofession-France métropolitaine).
ne

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