Les évolutions financières et la dette publique en 1997
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En 1997, le financement de l'activité économique a été assuré selon des modalités proches de celles des dernières années : croissance modérée de l'endettement intérieur total recouvrant une reprise modeste du crédit et une collecte toujours importante sur les marchés monétaire et obligataire. Les sociétés ont largement autofinancé leurs investissements et ont continué de se désendetter tout en procédant à d'importantes acquisitions d'actions et participations, notamment à l'étranger. La remontée du taux d'épargne financière des ménages leur a permis de maintenir un taux de placement élevé. Cette épargne est toujours orientée vers l'assurance-vie mais également vers les produits bancaires à taux réglementés. La dette publique au sens de Maastricht est passée de 55,7 % du Produit intérieur brut en 1996 à 58,1 % en 1997.

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Langue Français

Extrait

N° 580 AVRIL 1998
Prix : 15 F
Les évolutions financières
et la dette publique en 1997
Philippe de Rougemont, Banque de France
n 1997, le financement de l’activité Une reprise modeste des crédits
économique a été assuré selon des
L’année 1997 a été marquée par une repriseEmodalités proches de celles des modeste des crédits, +1,7 % ( tableau 1 ) après
dernières années : croissance modérée de la rechute de 1996 ( 2,4 %) qui résultait du rem
boursement par la Caisse d’amortissement del’endettement intérieur total recouvrant
la dette sociale (Cades) du crédit de 137 mil
une reprise modeste du crédit et une
liards de francs (Mds. F) de la Caisse des
collecte toujours importante sur les dépôts et consignations au régime général de la
marchés monétaire et obligataire. sécurité sociale. L’encours de crédits accordés
aux seuls sociétés et ménages (85 % desLes sociétés ont largement autofinancé
encours) se redresse après le fléchissement de
leurs investissements et ont continué de
1996 (+1,1 % en 1997 contre 0,5 % en 1996).
se désendetter tout en procédant à d’im En 1997, les entreprises ont poursuivi leur dés
portantes acquisitions d’actions et partici endettement : le ratio dettes bancaires et non
bancaires/valeur ajoutée a continué de baisser,pations, notamment à l’étranger. La
pour s’inscrire à 101 % après un point haut de
remontée du taux d’épargne financière
115 % atteint en 1992 graphique 1 ( ). À la diffé
des ménages leur a permis de maintenir rence de l’année précédente, les sociétés non
un taux de placement élevé. Cette épargnefinancières n’ont pas privilégié les finance
ments de marché. Les crédits à long terme ontest toujours orientée vers l’assurance vie
diminué dans un contexte d’atonie de l’investis
mais également vers les produits bancai
sement ( 0,2 % en valeur en 1997). Pour la cin
res à taux réglementés. quième année consécutive, les sociétés non
La dette publique au sens de Maastricht financières ont affiché une capacité de finance
ment (120 Mds. F). Leur taux d’autofinance est passée de 55,7 % du Produit intérieur
ment s’est inscrit à 118,3 %. En revanche,
brut en 1996 à 58,1 % en 1997.
moins actives sur le marché monétaire, elles
ont accru leurs utilisations de crédits à court
L’endettement intérieur total a progressé de terme.
3,5 % en 1997 contre 3,1 % en 1996 ( tableau 1 ). Après quatre années d’atonie, les crédits aux
Il représente l’ensemble des financements ménages ont crû en 1997 (+ 2,7 %) pour la
obtenus par voie d’endettement par les agents seconde année consécutive. Les concours à
non financiers résidents (crédits et titres des l’habitat sont restés bien orientés. En outre, les
marchés monétaires et obligataires tant inter crédits de trésorerie des ménages se sont sen
nes qu’internationaux). En dépit d’une reprise siblement accrus. Au total, le ratio des dettes
du crédit, son évolution reste toujours principa bancaires des ménages rapportées à leur reve
lement soutenue par les émissions de titres des nu disponible est stable à plus de 48 % en 1997,
administrations publiques. après un maximum de 55 % en 1990.
Évolution des crédits à l’économie et de l’endettement intérieur total
En % (glissement)
1992 1993 1994 1995 1996 1997
Crédits aux sociétés 3,0 -6,6 -2,9 0,5 4,2 0,3
Crédits aux ménages 0,6 -0,3 0,6 0,6 3,2 2,7
Crédits aux autres agents : administrations
publiques, assurances, etc. 11,4 14,2 -4,5 11,9 -10,7 5,1
3,1 -1,6 -1,8 2,2 2,4 1,7Total des crédits à l’économie
6,0 2,9 4,2 4,9 3,1 3,5Endettement intérieur total
Source : statistiques monétaires mensuelles, Banque de France, SASM
˚
INSEE
PREMIERELe flux de crédits aux administrations ments de crédits (105 Mds.) et les Orga Endettement des sociétés
s’est fortement redressé (+54 Mds. nismes de placement collectif en valeurs (hors actions) et endettement
contre 85 Mds. en 1996). mobilières (OPCVM, 41 Mds.). Les bancaire des ménages
sociétés ont allégé leur portefeuille obli
gataire qu’elles avaient largement étofféUne forte demande
en 1996 ( 36 Mds. contre + 71 Mds.). sur le marché obligataire
L’arrivée à échéance de l’emprunt d’État
La collecte sur le marché obligataire réa 6 % 1993 (Balladur) a également accen
lisée par les résidents est restée en 1997tué le désinvestissement des ménages
l’apanage des administrations publiques en titres obligataires, 116 Mds. ( tableau 3 ) :
(tableau 2) : l’État, avec 137 Mds. F le produit du remboursement de cet
d’émissions, nettes de remboursements, emprunt, qui présentait des caractéristi
chiffre en sensible recul du fait de la tom ques très spécifiques, n’a pas été réem
bée de l’encours résiduel (91 Mds.) de ployé en obligations.
l’emprunt 6 % 1993 dit « Balladur », et la L’équilibre du marché obligataire conduit
Cades, qui émet 30 Mds. d’obligations. à une offre nette (flux de dettes moins flux
Source : Banque de France, SESOFLes flux nets d’émission des établisse de créances) par le reste du monde de
ments de crédit se sont inscrits à 42 Mds., 132 Mds. (après 329 Mds.). Réagissant à
du fait du remboursement des nombreu la forte chute de l’écart de taux long Flux d’actions, d’obligations
ses obligations émises à la fin des France Allemagne, devenu légèrement et d’OPCVM*
années quatre-vingt. Les sociétés ont négatif en 1996 pour la première fois En milliards de francs
émis 17 Mds., en recul par rapport à depuis 30 ans, les investisseurs rési 1996 1997
1996, en raison de remboursements dents ont acquis des obligations étrangè
Émissions d’actions
importants par les grandes entreprises res (178 Mds.) notamment celles de la
Résidents 286 296
nationales. zone probable de l’Euro, de plus en plus
dont : Établissements de crédit
Les sociétés d’assurances, qui ont conti perçues comme substituables aux obli et assurances 25 42
nué de bénéficier d’importantes souscrip gations françaises. En revanche, les non Sociétés et quasi sociétés 261 254
tions au titre de l’assurance vie, ont été résidents, qui avaient considérablement Reste du monde 75 121
les principaux acheteurs d’obligations en réduit leur portefeuille les trois années 361 417Total
1997 (305 Mds.) devant les établisse précédentes jusqu’à prendre parfois des
Acquisitions nettes d’actions
Résidents 261 291
dont : Établissements de crédit 82 22
COMPTES RÉSUMÉS POUR CERTAINS AGENTS
OPCVM et assurances 28 85
Ménages. Le taux d’épargne financière dépôts à terme) et 175 Mds. de PEL et PEP.
Administrations publiques 8 57
des ménages a rebondi à 7,9 % contre 6,7 % Les flux de crédits se sont redressés à
Ménages 9 8en 1996. La capacité de financement du sec +133 Mds. La demande nette (flux de créan
teur s’est inscrite à 449 Mds. F. Le flux de ces moins flux de dettes) des établissements Sociétés et quasi sociétés 165 241
crédits obtenus a légèrement fléchi à de crédit sur le marché des titres est restée 100 126Reste du monde
+78 Mds. (contre +91 Mds.). élevée à 335 Mds. (contre 506 en 1996) :
Les ménages ont affecté ces ressources 146 Mds. d’obligations, 167 Mds. de TCN, Émissions nettes d’obliga
principalement à l’accroissement de leurs pla 34 Mds. d’OPCVM et 12 Mds. d’actions et de tions et d’euro obligations
cements intermédiés par les banques, à hau participations. Résidents 275 148
teur de 274 Mds. et à des souscriptions de Enfin, la position du secteur bancaire vis à
dont : Établissements de crédit 83 42contrats d’assurance vie pour 455 Mds. En vis des correspondants étrangers s’est amé
Administrations publiques 329 166revanche, ils ont vendu 219 Mds de titres : liorée de 39 Mds. F contre une dégradation
95 Mds. d’OPCVM essentiellement monétai de 226 Mds. en 1996. Sociét&

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