Les industries chimiques de la région lyonnaise - article ; n°3 ; vol.27, pg 219-256
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Description

Revue de géographie de Lyon - Année 1952 - Volume 27 - Numéro 3 - Pages 219-256
La nature très variée des industries chimiques lyonnaises parait s'expliquer par des activités spécifiquement régionales, comme le travail textile, la tannerie, l'agriculture ou le simple ravitaillement d'une grande ville moderne.
Mais le divorce entre la production chimique et les besoins régionaux est prononcé depuis longtemps ; les liens qui rattachent encore ces industries à la région sont d'ordre technique : division du travail et valorisation des sous-produits, investissements immobiliers dont on ne peut plus envisager le transfert, recrutement plus facile du personnel.
La région lyonnaise se définirait donc par les relations commerciales existant entre les usines chimiques, dont aucune n'est techniquement autonome, et par la mise en place chronologique des principaux meneurs du jeu et de leurs installations industrielles.
Devant les difficultés d'une documentation précise et homogène sur la circulation actuelle des produits chimiques et les rapports entre les firmes, cette mise au point provisoire essaiera de définir une région lyonnaise d'industrie chimique en rappelant quelques faits de l'histoire économique de Lyon au XIXe et au XXe siècle.
Elle dégagera quelques-unes des origines de l'industrie chimique minérale, puis décrira plus en détail les débuts et l'échec des colorants organiques lyonnais : certains chefs d'industrie se révèlent, dans cette première période, de remarquables commerçants, soucieux d'une production différenciée et de débouchés sûrs.
Cette influence est encore très nette dans la grande industrie organique dont l'essor sera favorisé par l'équipement hydro-électrique des Alpes, par certaines découvertes sur les matières plastiques et les fibres artificielles et par la première guerre mondiale. Après des débuts difficiles, les produits organiques provoquent un véritable rush dont les grands vainqueurs ne sont pas toujours les anciennes entreprises minérales.
On essaiera d'expliquer la localisation des usines en évoquant les problèmes posés par le caractère urbain de quelques-unes d'entre elles.
38 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 178
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Michel Laferrère
Les industries chimiques de la région lyonnaise
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 27 n°3, 1952. pp. 219-256.
Résumé
La nature très variée des industries chimiques lyonnaises parait s'expliquer par des activités spécifiquement régionales, comme
le travail textile, la tannerie, l'agriculture ou le simple ravitaillement d'une grande ville moderne.
Mais le divorce entre la production chimique et les besoins régionaux est prononcé depuis longtemps ; les liens qui rattachent
encore ces industries à la région sont d'ordre technique : division du travail et valorisation des sous-produits, investissements
immobiliers dont on ne peut plus envisager le transfert, recrutement plus facile du personnel.
La région lyonnaise se définirait donc par les relations commerciales existant entre les usines chimiques, dont aucune n'est
techniquement autonome, et par la mise en place chronologique des principaux meneurs du jeu et de leurs installations
industrielles.
Devant les difficultés d'une documentation précise et homogène sur la circulation actuelle des produits chimiques et les rapports
entre les firmes, cette mise au point provisoire essaiera de définir une région lyonnaise d'industrie chimique en rappelant
quelques faits de l'histoire économique de Lyon au XIXe et au XXe siècle.
Elle dégagera quelques-unes des origines de l'industrie chimique minérale, puis décrira plus en détail les débuts et l'échec des
colorants organiques lyonnais : certains chefs d'industrie se révèlent, dans cette première période, de remarquables
commerçants, soucieux d'une production différenciée et de débouchés sûrs.
Cette influence est encore très nette dans la grande industrie organique dont l'essor sera favorisé par l'équipement hydro-
électrique des Alpes, par certaines découvertes sur les matières plastiques et les fibres artificielles et par la première guerre
mondiale. Après des débuts difficiles, les produits organiques provoquent un véritable rush dont les grands vainqueurs ne sont
pas toujours les anciennes entreprises minérales.
On essaiera d'expliquer la localisation des usines en évoquant les problèmes posés par le caractère urbain de quelques-unes
d'entre elles.
Citer ce document / Cite this document :
Laferrère Michel. Les industries chimiques de la région lyonnaise. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 27 n°3, 1952. pp. 219-
256.
doi : 10.3406/geoca.1952.1109
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1952_num_27_3_1109LES INDUSTRIES CHIMIQUES
DE LA RÉGION LYONNAISE
par Michel Laferrère
RESUME
La nature très variée des industries chimiques lyonnaises parait s'expli
quer par des activités spécifiquement régionales, comme le travail textile,
la tannerie, l'agriculture ou le simple ravitaillement d'une grande ville
moderne. '•';'■
Mais le divorce entre la production chimique et les besoins régionaux
est prononcé depuis longtemps ; les liens qui rattachent encore ces industries
à la région sont d'ordre technique : division du travail et valorisation des
sous-produits, investissements immobiliers dont on ne peut plus envisager
le transfert, recrutement plus facile du personnel.
La région lyonnaise se définirait donc par les relations commerciales
existant entre les usines chimiques, dont aucune n'est techniquement auto
nome, et par la mise en place chronologique des principaux meneurs du jeu
et de leurs installations industrielles.
Devant les difficultés d'une documentation précise et homogène sur la
circulation actuelle des produits chimiques et les rapports entre les firmes,
cette mise au point provisoire essaiera de définir une région lyonnaise d'in
dustrie chimique en rappelant quelques faits de l'histoire économique de
Lyon au XIXe et au XXe siècle.
Elle dégagera quelques-unes des origines de l'industrie chimique minér
ale, puis décrira plus en détail les débuts et l'échec des colorants organi
ques lyonnais : certains chefs d'industrie se révèlent, dans cette première
période, de remarquables commerçants, soucieux d'une production diffé
renciée et de débouchés sûrs.
Cette influence est encore très nette dans la grande industrie organique
dont l'essor sera favorisé par l'équipement hydro-électrique des Alpes, par
certaines découvertes sur les matières plastiques et les fibres artificielles
et par la première guerre mondiale. Après des débuts difficiles, les produits
organiques provoquent un véritable rush dont les grands vainqueurs ne
sont pas toujours les anciennes entreprises minérales.
On essaiera d'expliquer la localisation des usines en évoquant les pro
blèmes posés par le caractère urbain de quelques-unes d'entre elles. 220 MICHEL LAFERRÈRE
Le but de ce travail est de chercher les raisons d'une implantation
géographique déjà ancienne et vigoureuse qui pourraient justifier l'e
xpression de région lyonnaise d'industrie chimique et en permettre une défi
nition.
Sur la carte on ne peut que remarquer le groupement des industries
chimiques à Lyon et dans la région environnante : celles de Saint-Etienne,
Roanne, Tarare, Villefranche sont spécialisées dans la teinture, le blan
chiment, les apprêts, le textile artificiel et, pour une faible part, les dérivés
de l'ammoniaque ; le groupe alpin et savoyard fournit les matières pre
mières électrochimiques ; Oyonnax ne fait plus guère de nitro-cellulose,
mais reste un centre de transformation des matières plastiques; le paysage
des terrasses fruitières de la vallée du Rhône est quelquefois dominé par
les grandes cheminées des fabriques de colorants, de produits pour l'agri
culture, de sels de nylon ou par les installations plus anciennes des tanner
ies que l'on retrouve à Grenoble, Romans et Annonay. Lyon et les plaines
de sa grande banlieue représentent une vraie synthèse de toutes ces spécial
ités, enrichie de multiples usines de transformation où les manipulations
chimiques sont encore très complexes, comme la teinture ou les filatures
de fibres artificielles.
A l'exception des vallées alpines, l'industrie chimique occupe dans
chacun de ces groupes de 15 à 20% de la main d'œuvre ouvrière. Elle a
d'ailleurs complètement métamorphosé certains quartiers et des communes
rurales suburbaines comme Saint-Eons ou Décines.
Mais l'activité de ces différents groupes industriels peut-elle aider le
géographe à « fixer le domaine de la région économique lyonnaise » (1)
au même titre que le travail textile par exemple?
Le problème n'est pas nouveau (2). On a maintes fois souligné que ces
usines chimiques n'étaient que la projection industrielle d'un laboratoire,
sans grand rapport avec les ressources naturelles locales et le niveau
technique de la main d'œuvre environnante.
Cependant les activités que nous venons de présenter paraissent greffées
sur des éléments très caractéristiques de la géographie de Lyon et de sa
région, tels que le textile, le travail du cuir, l'agriculture, l'agglomération
(1) P. 185 in Le Lannou (Maurice), La géographie humaine, Paris, Flammarion, 1949,
in-8°, 254 p.
(2) Voir entre autres: Meunier (Louis), Les industries chimiques à Lyon, in Lyon en
1906, Ass. frse Av. Se, tome second, pp. 351-370 ; Blanchard (Raoul), L'électro-
métallurgie et Г électro-chimie dans les Alpes françaises, R.G.A. XVI-1928, pp. 561-624,
9 fig.; Baud (Paul), L'industrie chimique en France, étude historique et géographique,
Paris, Masson, 1932, in-8°., 418 p., 64 fig., Bibliogr.; Gibert (André), Les industries
chimiques de la région du Nord, cours inédit, Faculté Lettres Lille, 1933-1934 ;
Allix (André), Principes généraux de la géographie des industries chimiques, cours
polycopié, Inst. Géogr. Lyon, 1943-1944 ; Chardonnet (].), L'industrie chimique
des sous-produits de la houille en France à la veille de la guerre, Ann. Géogr.,
LIII-LIV 1945; Veyret-Verner (Germaine), L'industrie des Alpes Françaises, étude géo
graphique, Grenoble, Arthaud, 1948, in-8°, 374 p., 37 fig., XVI pi., Bibl. ; Chut (Clarisse),
L'industrie chimique dans la région lyonnaise, Diplôme d'études supérieures, Fac. Lettres
Lyon, 1950, 122 p. inédites; Ehlinger Madeleine, L'industrie chimique, ses applications
dans la région lyonnaise, Mémoire de l&

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