Les voies de communications dans l Amérique centrale - article ; n°111 ; vol.20, pg 260-272
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Description

Annales de Géographie - Année 1911 - Volume 20 - Numéro 111 - Pages 260-272
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1911
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Maurice de Périgny
Les voies de communications dans l'Amérique centrale
In: Annales de Géographie. 1911, t. 20, n°111. pp. 260-272.
Citer ce document / Cite this document :
de Périgny Maurice. Les voies de communications dans l'Amérique centrale. In: Annales de Géographie. 1911, t. 20, n°111. pp.
260-272.
doi : 10.3406/geo.1911.7344
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1911_num_20_111_7344GÉOGRAPHIE RÉGIONALE. 260
LES VOIES DE COMMUNICATION DANS
L'AMÉRIQUE CENTRALE
Costa-Rica. — Depuis quelques mois, le dernier tronçon du
chemin de 1er Al Paci/ico, entre San José et Punta Arenas, est eniin
ouvert au trafic. La République de Costa-Rica se voit, après une
longue attente, dotée d'une ligne interocéanique.
Le premier contrat pour la construction d'un chemin de fer entre
le port de Limon et Alajuela fut passé le 18 août 1871. Mais le con
tractant ne put faire face à ses obligations, et le gouvernement dut
se charger des travaux; c'est ainsi que furent construites les deux
premières sections : d'une part, celle ď Alajuela à Cartago, longue
de 48 km.; de l'autre, celle de Limon à Siquirres, mesurant 61 km.
Il y eut ensuite un arrêt jusqu'en 188 -í, date à laquelle le président
de la grande compagnie fruitière américaine, la United Fruit Co.,
passa un contrat pour compléter cette ligne de chemin de fer entre
Limon et Alajuela; elle mesure ainsi 188 km. De nombreux em
branchements furent autorisés par le Gouvernement de Costa-Rica
pour les besoins des différentes « tineas » de bananes que l'on mettait
en exploitation dans toute la région de la Comarca de Limon, dans
les terrains humides le long de l'Atlantique. On évalue à 334 km. la
totalité du réseau ferré El Ferrocarril de Cosla-Ricn, qui n'aurait pas
coûté moins de 50 millions de fr. (21 millions de colons). L'industrie
des bananes se développant avec rapidité dans ces terrains propices
à leur culture, divers contrats ont été passés successivement pour la
construction d'une voie ferrée entre Limon et Boca del Rio Banano,
Limon et Zent, Matina et le Rio Banano. La Northern Railway Co.
acquit ces contrats et construisit, en outre, des embranchements
pour le service des haciendas, portant le total de ses lignes à 225 km.
La ligne de chemin de fer qui relie Limon à San José est longue
de 166 km., et le trajet se fait en six heures. C'est, un des plus beaux
parcours que l'on puisse faire; il est comparable à celui du chemin
de fer de Ceylan. On longe quelque temps la mer; puis on pénètre
dans la forêt, et c'est alors toute la splendeur de la végétation tropi
cale, le taillis épais et vivace des Palmiers de toutes sortes, des
plantes aux feuilles larges et variées, nuancées de rouge et de jaune.
On traverse ensuite la région des Bananiers, plantés régulièrement
par longues files parallèles. Près des stations, de petites maisons de
bois apparaissent, bâties sur pilotis, carrées, avec un toit couvert de VOIES DE COMMUNICATION DANS AM RIQUE CENTRALE 261
feuilles de tôle et une plate-forme sur laquelle se prélassent des
nègres riant de leur large rire stupide Toute cette région leur appar
tient on ne voit guère eux et on entend parler anglais et
quel anglais On passe Matina située sur la rivière Matina jadis
centre important pour la culture du cacao fondé en 1639 et de suite
relié Cartago par une route de 150 kra de longueur En 1737 on
comptait 273 000 arbres
La voie ensuite engage dans la vallée du Reventaz qui prend
naissance au Sud de Cartago longe le torrent bouillonnant aux bords
escarpés couverts arbres auxquels accrochent les guirlandes de
Lianes On quitte bientôt le niveau du fleuve et on élève rapide
ment le chemin de fer passe sur de minces viaducs au-dessus de
gorges profondes au fond desquelles on voit en se penchant les
restes des premiers ponts de fer arrachés par le torrent Ce sont des
courbes vertigineuses flanc de coteau au-dessus du fleuve qui
apparaît comme une ligne blanche dans le fond de la vallée sauvage
entre les arbres touffus de la forêt On devine toute la vie intense du
sous-bois la multitude Oiseaux une merveilleuse beauté dont on
connaîtrait paraît-il 725 espëc.es Les Palmiers ont complètement
disparu de temps autre prés des maisons isolées on aper oit les
taches vertes un groupe de Bananiers Irazu apparaît la tête
couronnée de nuages air devient frais et remarquablement pur
nous sommes sur le haut plateau Le décor changé ce sont main
tenant de verdoyants pâturages rappelant ceux du Jura Voici Cartago
ancienne capitale aux belles rues spacieuses où coule une jolie
eau limpide soit au milieu soit sur les deux côtés La ville dort
paisiblement au pied du volcan grandiose qui lui donna souvent de
terribles réveils On monte 600 m. El Alto pour des
cendre sur San José la capitale actuelle 1135 m. au delà de
laquelle surgissent majestueux couverts de verdure au som
met les puissants volcans du Poas et de Barba
Quant au chemin de fer Al Pacifico qui vient être terminé il fut
pendant longtemps la seule voie accès la capitale pour les mar
chandises amenées Europe par les grands voiliers doublant le cap
Horn Transportées Esparta elles étaient déchargées puis acheminées
dos de mules ou dans des chariots traînés par des ufs
Santo Domingo terminus de autre tron on partant de San José
est en effet le 25 mars 1879 un décret autorisait la cons
truction du chemin de fer Al Pacifico Le projet devait relier San José
avec le port de Punta Arenas en passant par Esparta En vertu de ce
décret le Gouvernement fit construire la section entre Punta Arenas
et Esparta sur une longueur de 21 km. pour 4500000 fr environ
Malheureusement des influences politiques firent abandonner ce
premier projet et au lieu de Punta Arenas on choisit comme point 262 OGRAPHIE GIONALE
terminus de la ligne le petit port de Tivives Le août 1897 un
contrat fut passé et est en vertu de ce contrat que furent construits
les 69 kilomètres qui séparent San José et Orotina autrefois Santo
Domingo de San Mateo et qui coûtèrent 16 millions defr Maisie pays
ce moment subit une crise etle Gouvernement dut résilier le contrat
Le 22 novembre 1905 le Congrès reprenait le projet abandonné et
accordait au pouvoir exécutif la faculté de continuer les travaux
entre Orotina et Esparta Le Gouvernement entreprit donc ces
et construisit en partant Orotina 15 km. au prix de 500 000 fr Le
mauvais temps la rareté de la main-d uvre les difficultés naturelles
vaincre vinrent une fois de plus arrêter les travaux en cours
et retarder exécution de ce chemin de fer un intérêt vital pour
le pays Il restait alors un espace environ 20 km. pour joindre les
deux tron ons En juillet 1907 Don Cleto Gonzalez Viquez obtenait du
Congrès la nomination une commission ingénieurs pour étudier
et déterminer la meilleure voie de jonction entre les deux portions
de ligne déjà construites La reconnaissance du terrain dura quatre
mois de décembre 1907 avril 1908 idée première de réunir
Cascajal près Orotina et Esparta fut abandonnée cause des
grandes difficultés topographiques que présentait ce parcours et il
fut décidé de relier cette station de Cascajal la station de Roble sur
la ligne de Punta Arenas Esparta peu de distance de Punta Arenas
Au lieu de 14.00 de tunnel on en avait plus que 500 Pour
Esparta ne perdît pas les bénéfices directs du chemin de fer on
devait reconstruire mais une fa on économique la ligne déjà
existante entre cette ville et Roble et dont le mauvais état les frais
de réfection avaient pu faire hésiter la maintenir
Ainsi tracée la ligne comprenait comme travaux art une coupe
importante un pont une arche de 45 m. sur la rivière Jésus
Maria le tunnel Cambalache environ 300 de long une corniche
taillée dans le roc près de lamer le tunnel Garballo environ 250
de long enfin le pont sur le Rio Barranca de trois arches de 45
chaque La configuration topographique du pays avec ses montagnes
élevées séparées par des gorges profondes rendait établissement
une voie ferrée très difficile Les pluies périodiques et torrentielles
causent de terribles ravages amènent des éboulements qui arrêtent
tout trafic direct pendant plusieurs jours
Le réseau total de Costa-Rica peut évaluer hui 695 km
environ qui ont coûté entre 90 et 100 millions de fr Il est malheu
reusement insuffisant pour le

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