Optimiser son matériel agricole VP 1176

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Optimiser son matériel agricole VP 1176

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• Publié par: omepufuh
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T uqinhcee

Optimiser son matériel agricole. Du matériel Comment améliorer qualité de travail et Avec leur capacité d’organisation, les CUMA représentent le modèle qui permet de concilier performance de matériel, moindre coût et qualité de vie. Que ce soit des tracteurs, des moissonneuses ou des outils spécifiques, les problématiques d’organisation font face aux mêmes contraintes de surfaces dans des fenêtres de météo de plus en plus réduites. Les CUMA sont donc organisées, selon les chantiers, de façon à apporter une réactivité dans la prestation des chantiers. Comment les CUMA réussissent-elles à récolter 740 ha en l’espace de 10 jours, à effectuer 700 ha de semis de blé en l’espace de quelques jours, ou bien réali - ser 172 ha de prétailleuse en quelques jours. Ces questions de débits de chantier sont pourtant la clef de la réussite économique, dans une période où les charges de mécanisation représentent la source d’économie la plus évidente. Nous pouvons voir qu’il n’existe pas de modèle unique, qu’il y a autant de types d’organisation que de groupes différents. S’organiser autour de la moissonneuse batteuse DES CHANTIERS L’INTER-CUMA : de diminution des coûts d’uti- «Pourson autour d’un assolement raisonné viers certains adhérents, la quasi to- PLUS REPOSANT… POUR DOUBLER talité du revenu de leur exploitationen commun. lisation. LES SURFACES RÉCOLTÉES liée à cette récolte. Etre respon- est«On gère l’activité moisson chez adhérents de ces CUMA l’ont Les Les deux responsables «moisson» tous les adhérents comme si c’était bien compris. «Les adhérents savent sable moisson ce n’est pas toujours de la CUMA de Begué à Miradoux, La CUMA de Castet Arrouy, pion- notre exploitation». Contrairement à où la machine tourne et ils anticipent un rôle facile ; il faut arriver à jon- à l’initiative de la création du grou- nière en la matière, travaille depuis d’autres CUMA, chaque adhérent ne les changements de chantier en ve- gler. On n’a pas le droit à l’erreur». pe moisson, s’estiment très satis- 10 ans déjà en inter-cuma avec un moissonne pas «sa parcelle». Cinq nant au champ prendre la relève». La CUMA de Bégué a fait le choix faits des campagnes effectuées avec groupe des Pyrénées Atlantiques. La adhérents assurent la conduite de la Objectif supplémentaire : vider en de la souplesse et de la réactivité. Ils la CUMA «en six campagnes, on a moissonneuse récolte un peu plus de machine à la CUMA de Bégué contre marche. Effectivement, dans les cas ne font pas de réunion en amont, mais pas rentré une seule mauvaise ré- 700 ha dans le Gers puis, une fois la deux salariés d’un groupement d’em- où cela est possible, les tracteurs avec déterminent leur planning au jour le colte». récolte du tournesol terminée, la ma- ployeur à Castet Arrouy. Ils démar- remorque permettent à la machine jour en fonction des maturités, des Que ce soit les uns ou les autres, chine part dans les Pyrénées Atlan- rent à 9 h jusqu’à 1 h du matin de ne pas perdre de temps lors des cultures prioritaires et du bon sens. non-stop en se relayant entre midi et vidanges. Par exemple, si à 17 h nous avons le deux et le soir. choix entre une parcelle de 15 ha et L’adhérent de la parcelle assure,LA GESTIONune de 3 a quant à lui, la conduite des bennesDES PRIORITÉS : ,0hou n 3 ed ellm eD.ah0e,êm nnre sodrpoino s é a  - ritarcela p avec un camion polybennes pourUNE AFFAIRE DE BON SENS !nous préférerons moissonner de nuit Castet Arrouy ou avec des tracteurs chez un adhérent qui stocke chez lui plus bennes à Bégué. A la CUMA de Castet Arrouy, ils que de dépendre de bennes de co- «Quand la moissonneuse arrive organisent une première réunion à la opératives. chez un adhérent, il faut que tout soit mi-juin pour définir les surfaces à Autre cas de figure : quand la pluie prêt, la machine ne doit pas s’arrê- récolter par adhérent et par culture. est annoncée, ils iront en priorité chez ter». En effet, avec un débit de 4 ha Fin juin, ils font une seconde réunion les adhérents qui n’ont pas encore /h, deux heures de pause par jour sur pour analyser l’évolution des matu- moissonnés pour conserver une équi- une campagne de 10 jours représen- rités et prévoir les premières par- té entre adhérents. tent 80 ha en moins de moissonnés ; celles à récolter. Les priorités de c’est un, voir deux adhérents de mois- récolte sont ensuite définies en fonc- Cette organisation de chantiers fait sonnés en moins sur la période. Ces tions des cultures et de l’ordre d’ap- des émules et d’autres groupes cher- «petites pauses» qui paraissent né- pel des adhérents. Un responsable chent aujourd’hui à rationaliser leur gligeables, sont, en réalité, une fois récolte est désigné : il assure le lien chantier de battage sur le même mo- mises bout à bout, de véritables le- entre les adhérents et les chauffeurs. dèle. Partager le tracteur pour réduire pour rien au monde, ils ne feraient tiques où elle va récolter 400 ha de le prix de revient marche arrière. «Avant on mettait maïs. plus de dix jours à moissonner et on Avec ce système d’inter-cuma, ce  L s frais liés à la traction peuve conduisait tout le temps. Mainte-sont 1100 ha récoltés par an. Ce sys- repr e ésenter 50% des charges de m n é t - nant on peut consacrer ce temps à tème, complété par une stratégie de autre chose, c’est le confort à l’état rentabilité de chantier, leur permet  canisation des exploitations soit près pur!».de facturer entre 45 et 50 €/ha (fuel de L   e 2 s 0  c 0  o e n u s r t o r s u   c / t h e a u . rs proposent chaque et chauffeur compris). Unique exigence : annsulp  r e e d s r u e l n p d   a n   e     l  tes déerseuctra dnerttiep iud ses a a m n - tpuisur as po JUSQU’À 45 HA PAR JOURchine vers le 25 septembre, la coupe  s- céréale reste dans le Gers, chaque s i a o n n c n e e s  l. proches de 400 cv en conven- Avec une coupe de 7,5 m, un mo- Cuma étant propriétaire de l’équipe-  t  Il d nc indispensable avant d’in- teur de 360 cv, un autoguidage GPS, ment de récolte.  est o une vitesse de 6 km/h et une trémie  vestir de déterminer quels sont les de 10 000 litres, la CUMA de Bé-UN SEUL OBJECTIF : ratuxva r à d sleér assiup e t le son oins s bes es raéileuslteq  gué, comme celle de Castet Arrouy,RE«RESILIBATN nce. sa voisine, moissonne en moyenneLES CHANTIERS» A l’image des moissonneuses, des 45ha/jour. Ce débit de chantier est e g n r t o r u e  p d es  s  é r c é h g a i n o g n e s  n c t  é l r e é u a r l s e   s t   r p a a c i t ll e e u   r e s t obtenu au prix d’une organisation Les adhérents de la CUMA de Bé-  e sans faille et d’une communicationgué, comme ceux de Castet Arrouy, de C s ’   e r s é t g  l i e o   n c s a   s  m d a e ï   s l . a CUMAd’Agues performante. ont choisi de gérer l’activité mois-  y Mortes à Taybosc et de Peyrecave à La Romieu qui échangent leurs trac- teurs de forte puissance. En effet, ces groupes sont partis d’un constat : l’utilisation annuelle de ces tracteurs est insuffisante car les besoins de puissance au prin- temps sont de plus en plus réduits.  direct et transport. L’objectif de ces deux tracteurs est Le poids de ces gros tracteurs est un La solution est donc venue de l’in- d’atteindre un prix de revient de facteur limitant à cette période et les ter-cuma, suite à une annonce d’une 13 euros /heure (hors gasoil et main techniques culturales simplifiées di- CUMA des Pyrénées Atlantiques : d’oeuvre) avec un système d’auto- minuent l’utilisation d’outils gour-  «cherche un tracteur de 150 cv pourguidage GPS. Pour atteindre cet ob- mands en puissance type herse 230 h aux mois de mars, avril, mai». jectif, les tracteurs doivent effectuer rotative. De plus, les nouveaux se- Ce type de partenariat permet de fai- près de 1 000 heures par an dont 550 moirs monograines requièrent des re face aux pointes de travaux (se- dans le Gers et 450 dans les Pyré- préparations plus sommaires. mis de maïs) dans les Pyrénées nées Atlantiques. A Taybosc, sur six exploitations  Atlantiques pour 250 h en moyenne. Pour ce faire, la CUMA va se do- (environ 470 ha de SAU en tout) ils Le prix de revient représente 10 eu- ter d’un système de réservation du ont un tracteur de tête de 160 cv en ros de l’heure (hors main d’oeuvre matériel par internet où chaque ad- plus de leurs tracteurs personnels de et carburant). hérent pourra planifier ses besoins. 100 cv en moyenne. Le «gros» fait  A la Romieu, ce sont deux tracteurs Cette organisation permettra de fa- au maximum 450 h par an dans le de 200 cv qui effectuent les prépara- ciliter la gestion d’une cinquantaine Gers, essentiellement pour le labour, tions des semis de maïs dans les Py- de matériels et près de 1 200 ha de décompactage, déchaumage, semis rénées Atlantiques. SAU.

16  mars 2010 - 12Volonté Paysanne du Gers n° 1176

T eniquech

qui dort c’est du matériel qui coûte ! qualité de vie tout en réduisant les coûts ?

S’organiser autour d’une prétailleuse Des groupes sont déjà organisés autour de machine à vendanger, mais l’utilisation de certains matériels spécifiques se révèle insuffisante. A l’initiative de la CUMA de Cap Dessus dans le canton de Cazaubon, une inter-cuma locale est née au- tour d’une prétailleuse partagée avec les CUMA du Moulin, Côteaux du Midour et Côteaux de Saint Ro- ch. Cet outil avec système de vision artificielle est attelé à un tracteur de la CUMA de Cap Dessus et tour- ne une demi/journée chez chaque adhérent. Une personne centralise l’organi- sation avec, au préalable, une ré- union début novembre et chaque adhérent conduit la machine. thodes de chaque vigneron. Cette inter-cuma locale démontre L’objectif d’une telle organisation  L’inter-cuma couvre 172 ha et per- bien l’intérêt de rationaliser l’achat est d’atteindre un équilibre de quali-  met un prix de revient de 44 euros d’un matériel de ce type pour preu- té de travail et de coût, le prétaillage  de l’hectare tracteur compris (hors ve : le renouvellement est prévu l’an- de la vigne étant spécifique aux mé-  gasoil et main-d’oeuvre). née prochaine.

L’inter-cuma : deux systèmes juridiquement différents Premier cas :la CUMA ADeuxième cas :les CUMA A achète le matériel et la CUMA et B possèdent un pourcentage B adhère à la CUMA A pour un respectif du matériel ; il y a donc engagement de volume d’acti- une politique tarifaire différen- vité et une durée déterminée. te mais avec un engagement lié Au niveau des coûts, c’est un aux décisions de l’autre CU- tarif unique. MA. Ce système suppose toutefois Il est nécessaire de prévoir un règlement intérieur très sé- dans le règlement les conditions rieux. de sortie de la copropriété. Matériel Nombre d’unités réalisées Tarif pratiqué au sein de la cuma Tracteur <160 cv €/h700h 10 Tracteur de 200 cv €/h1000h 18 Moissonneuse Batteuse1200 ha €/ha 35

Prix sans main d’oeuvre et sans gasoil (prix minimum constaté dans le cadre d’inter cuma) Pour tout renseignement complémen- taire, contacter la Chambre d’Agricul- ture du Gers, Fédération des CUMA du Gers au 05.62.61.79.20.

Volonté Paysanne du Gers n° 1176 - 12 mars 2010 17