Pérennité des entreprises créées en 1998 : les moyens et l expérience favorisent la longévité
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Pérennité des entreprises créées en 1998 : les moyens et l'expérience favorisent la longévité

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En Bourgogne, des 1 400 entreprises créées au 1er semestre 1998, un peu moins de mille ont soufflé leur troisième bougie, soit un taux de survie de 69 %, 6 points plus élevé que la moyenne métropolitaine. Les caractéristiques du projet d'entreprise sont plus déterminantes que le profil du créateur : le volume des moyens mis en oeuvre est un facteur-clé de réussite. L'expérience du créateur joue aussi un rôle positif. En 3 ans, les entreprises pérennes ont créé 450 emplois supplémentaires.

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Langue Français

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INSEE N°106-Novembre2003-2,20eurosBOURGOGNE
Pérennité des entreprises créées en 1998 :
les moyens et l’expérience favorisent la longévité
er
En Bourgogne, des 1 400 entreprises créées au 1 semestre 1998, un peu moins de mille
ont soufflé leur troisième bougie, soit un taux de survie de 69 %, 6 points plus élevé
que la moyenne métropolitaine. Les caractéristiques du projet d’entreprise sont plus
déterminantes que le profil du créateur : le volume des moyens mis en oeuvre est un facteur-clé
de réussite. L’expérience du créateur joue aussi un rôle positif.
En 3 ans, les entreprises pérennes ont créé 450 emplois supplémentaires.
er Bourgogne : des créations d’entreprises moins fréquentes mais plus durablesu cours du 1 semestre 1998,A1 407 entreprises (hors filiale) ont
vu le jour en Bourgogne. Sur ces entre- Taux de création Taux de survie
annuel moyen à 3 ansprises, 977 sont toujours actives 3 ans
1998-2001 (en %) (en %)
après, soit 69 %. La première année
d’existence est la plus délicate : 13 % Auvergne 9,0 73,5
des entreprises n’en atteignent pas le Pays de la Loire 10,9 71,5
terme. Mais les seconde et troisième Limousin 8,6 70,8
années sont à peine moins difficiles, Centre 9,6 69,8
puisqu’elles en voient disparaître 18 %. Franche-Comté 9,7 69,6
Avec 69 % de pérennité à 3 ans, Alsace 10,4 69,6
e
la Bourgogne se classe au 7 rang des
Bourgogne 9,0 69,4
régions métropolitaines : son taux de
Basse-Normandie 10,2 69,4
réussite est supérieur de près de
Bretagne 10,7 69,0
6 points à la moyenne métropolitaine.
Poitou-Charentes 10,2 68,9
Mais ce bon classement s’accompagne
Picardie 9,9 68,4d’un moindre dynamisme dans la créa-
Haute-Normandie 10,1 68,0tion d’entreprise. Avec 4 900 créations
Lorraine 10,5 67,3par an entre 1998 et 2001 pour un parc
Aquitaine 11,7 67,2d’environ 54 000 entreprises sur la
Midi-Pyrénées 11,2 66,9même période, soit un taux de création
e Corse 13,8 66,7de 9 %, la Bourgogne se classe 20
Champagne-Ardenne 9,5 66,7des 22 régions métropolitaines. Pour le
Rhône-Alpes 10,9 65,7renouvellement du tissu économique
et la longévité de ces jeunes entrepri- Nord - Pas-de-Calais 10,2 64,0
ses, elle est proche des régions Languedoc-Roussillon 15,2 59,8
Centre, Franche-Comté et Limousin. Île-de-France 11,4 58,4
A l’opposé, les régions Languedoc-Rous- Provence-Alpes-Côte d'Azur 13,5 57,3
sillon et Provence-Alpes-Côte d’Azur ont France métropolitaine 11,2 63,7
des taux de création élevés, mais des
Source : INSEE - Enquête SINE 1998, vagues 1998 et 2001 et Sirène.
taux de pérennité plus faibles.
DéfinitionsPar ailleurs, les entreprises de 1998
sont proportionnellement plus nom- Taux de création annuel moyen 1998-2001 : rapport entre le nombre annuel moyen d'entre-
prises créées ou reprises au cours des années 1998 à 2001 au stock annuel moyen d’entreprisesbreuses à être toujours actives trois
existantes sur la période.ans après leur création que celles
Taux de survie à 3 ans : rapport entre le nombre d’entreprises créées ou reprises au premiercréées en 1994 (panel précédent de
semestre 1998 et qui ont atteint leur troisième anniversaire à l’ensemble des entreprises créées
l’enquête). Leur nombre de départ est
ou reprises au premier semestre 1998.INSEE BOURGOGNE N°106-Novembre2003-2,20euros
moins important (1 865 entreprises celles du créateur, ce sont les carac- services ont à peu près les mêmes
er
nouvelles au 1 semestre 1994) et elles téristiques du projet d’entreprise qui chances de réussite, celles de l’indus-
ont bénéficié d’une conjoncture écono- comptent. La clé de longévité se trouve trie ou de la construction ont 1,8 fois
mique plus favorable avec notamment d’abord dans les moyens consacrés plus de chance d’être actives trois ans
une croissance économique soutenue au lancement du projet. Le montant du après leur création que les autres.
en 2000. capital de départ est un premier indi- En termes de survie, reprendre une
Sur 100 entreprises créées en Bour- cateur. entreprise existante est également plus
gogne en 1998, 30 sont des reprises, A profil identique (même secteur sûr que de la créer de toutes pièces et
41 s’inscrivent dans le secteur des ser- d'activité, mêmes moyens financiers, les sociétés résistent mieux que les
vices contre 33 dans le commerce et même âge du créateur...), les entre- entreprises individuelles : dans chacun
seulement 25 dans l’industrie ou la prises dans lesquelles ont été investis des cas, les chances de réussir sont
construction. Plus des deux tiers sont plus de 76 225€ (7 % des jeunes entre- multipliées par 1,5 environ. Enfin, en
des entreprises individuelles. Concer- prises) ont 4,3 fois plus de chances de Bourgogne, si la création d’entreprise
nant le profil des créateurs, 31 % sont rester active 3 ans après leur création est plus dynamique en milieu urbain
des femmes, 26 % ont moins de 30 ans, que celles dont le capital de départ est qu’en milieu rural, à l’inverse, les entre-
30 % sont d’anciens employés et 48 % inférieur à 15 245 €. Mais les entre- prises implantées dans l’espace à domi-
étaient sans emploi ou inactifs juste prises au capital de départ plus élevé nante rurale ont de plus grandes chances
avant la création. (supérieur à 15 245€) ont eu plus de survie que celles de l’urbain.
souvent recours à l’emprunt bancaire
que les autres entreprises (au capitalLongévité plus grande L’expérience joue
inférieur à 15 245€) : 72 % contre 28 %.
un rôle favorableavec un projet solide Le secteur d’activité est aussi un
facteur déterminant dans la pérennité
Pourquoi un créateur a-t-il réussi à de l’entreprise. Si, à profil identique, Le profil du créateur joue lui aussi sur
pérenniser son entreprise ? Plus que les entreprises du commerce et des le succès de l’entreprise. L’expérience
Des moyens financiers élevés assurent une meilleure longévité
Critères entreprise Chances de survie Critères créateur Chances de survie
Moyens financiers Age
Inférieur à 15 245€ 1,0 Moins de 30 ans 0,7
Entre 15 245 et 76 225€ 1,8 De 30 à 39 ans 1,0
Supérieur à 76 225€ 4,3 De 40 à 49 ans 1,6
50 ans et plus 1,0
Secteur d’activité
Industrie-construction 1,8 Activité antérieure à la création
Commerce 1,0 En activité 1,0
Services 1,0 Sans activité ou chômeur 0,6
Type de création Diplôme le plus élevé
Reprise 1,7 Peu ou pas de diplôme 0,7
Création pure 1,0 Diplôme professionnel 1,0
Diplôme général 1,0
Forme juridique
Expériences antérieures à la créationEntreprise individuelle 1,0
Dans la même activitéSociété 1,5
ou une activité proche 1,4
Activité totalement différente 1,0Implantation dans l'espace à dominante
Compétences multiples 1,0Urbaine 1,0
Rurale 1,5
Source : INSEE - Enquête SINE 1998, vagues 1998 et 2001.
Note de lecture : L’interaction des différents facteurs sur la durée de vie des entreprises rend difficile la mesure de l’influence de chacun d’entre eux.
Une approche a été mise en œuvre à l’aide d’un modèle de régression logistique (LOGIT), pour mesurer l’effet de telle ou telle variable sur la survie
de l'entreprise en contrôlant celui des autres variables. Pour chaque caractéristique, la chance de survie est étudiée par rapport à une situation de
référence (en italique dans le tableau). Ainsi, “le créateur de référence” est âgé de 30 à 39 ans, il a créé son entreprise dans le secteur du commerce, etc.
Plus le coefficient est élevé (supérieur à 1), plus la probabilité est forte que l’entreprise atteigne son troisième anniversaire ; plus il est faible (inférieur à 1),
plus la probabilité est faible qu'elle atteigne son troisième anniversaire. Une valeur de 1 signifie que la modalité n’a pas d’influence ou une influence
non significative par rapport à la situation de référence.
© INSEE Bourgogne - 2003 - Pérennité des entreprises créées en 1998 2INSEE BOURGOGNE N°106-Novembre2003-2,20euros
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