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Journal Association FSI - USJ 2007
Les déterminants de la consommation des médicaments psychotropes chez les personnes âgées vivant à domicile dans la région de Zahlé
Introduction
 Lespersonnes âgées de (PA) 65 ans et plus vivant à domicile sont des grandes consommatrices de médicaments notamment de médicaments psychotropes (Ankri, Collin, Pérodeau, & Beaufils, 2003; Cohen, & Collin, 1997; Voyer, & Martin, 2003). Au Québec, Préville et ses collaborateurs (2002), ont estimé qu’au cours de l’année suivant l’enquête Santé Québec, 35,3% des PA ont consommé des anxiolytiques, sédatifs ou hypnotiques et 10 % ont consommé des antidépresseurs. En France, l’étude menée par Fourrier et ses collaborateurs (2001), a objectivé la consommation de psychotropes, durant les deux semaines précédant l’enquête, chez 37,6% des participants. Au Liban, 9,6% de la population générale a consommé des benzodiazépines; parmi les personnes âgées de 65 ans et plus, 42,4% en ont consommé (Haddad, 1998). En 2004, 17% des anxiolytiques, 25.24% des hypnotiques, 15.53% des antidépresseurs, 11.57% et 12.4% des neuroleptiques et des régulateurs de l’humeur ont été prescrits aux personnes âgées de 65 ans et plus. A Zahlé, des entrevues effectuées avec des médecins généralistes au cours de l’été 2003, ont montré que les PA zahléotes sont aussi des grandes consommatrices de psychotropes. Les responsables des centres de santé de Zahlé ont exprimé, de leur part, leur inquiétude face aux demandes accrues de médicaments psychotropes faites par les PA et sont intéressés à connaître les causes qui sont à l’origine de cette consommation.
 Laconsommation des psychotropes chez les PA de 65 ans et plus, vivant à domicile est un phénomène qui se caractérise par sa chronicité vu qu’elle dépasse largement le temps recommandé médicalement, soit deux semaines à un mois (Ankri et al, 2003; Collin, 2001; Ouellet, & Beaulieu, 1999;
Pérodeau et al, 2001). Elle est considérée comme un problème de santé publique en raison des effets adverses qu’elle occasionne (Collin, 2001). Ceux-ci incluent le déclin cognitif, la confusion, l’hypotension, les effets cardiovasculaires, le syndrome parkinsonien, l’anorexie, la perte de poids, l’hyponatrémie, les chutes occasionnant des fractures, des pertes d’autonomie et des entrées en institution et l’augmentation du risque des accidents de la voie publique (Hemmelgarn, Suissa, Huang, Boivin, & Pinard, 1997; Lebert, 2001). A ces effets adverses s’ajoutent les risques de dépendance voire de toxicomanie (Collin, 2001).  Bienque les médicaments psychotropes relèvent d’un cadre théorique de prescription bien défini, leur consommation chez les PA s’effectue souvent en dehors de tout diagnostic psychiatrique (Ankri et al, 2003; Voyer et al, 2004). D’après les études recensées, les déterminants de la consommation des médicaments psychotropes chez les PA, ayant fait le sujet d’un consensus, sont le genre, le nombre d’enfants, la perception de l’état de santé générale, le nombre des visites médicales et la présence de problèmes de santé physique chroniques. En effet, l’étude réalisée aux Etats-Unis par Dealberto et ses collaborateurs (1997), a montré que l’appartenance au genre féminin multiplie par 1,4 le risque de consommer des psychotropes. Cette association entre le genre féminin et la consommation de psychotropes s’explique par le fait que les femmes, qui vivent plus longtemps que les hommes, sont plus vulnérables aux effets du vieillissement, ont plus de problèmes de santé, subissent plus de deuil et de pertes de toutes sortes et se retrouvent plus souvent seules et isolées (Jorm et al, 2000; Milette, 1999). L’étude d’Allard et ses collaborateurs (1996) a relevé de son côté que le nombre d’enfants est associé indirectement à la consommation de médicaments psychotropes chez les aînés: La PA était d’autant plus satisfaite de la qualité de ses
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