Plus de recours aux médecins spécialistes en Ile-de-France
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Si les Franciliens se sentent en meilleure santé que les provinciaux, c'est parce que la population d'Ile-de-France est plus jeune et socialement favorisée. Les Franciliens consultent moins souvent les généralistes et plus souvent les spécialistes, notamment les pédiatres et les gynécologues. Ces comportements sont à relier à l'offre médicale régionale : plus de spécialistes, d'hôpitaux et de centre de santé.

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Langue Français

Extrait

INSEE
ILEDEFRANCE
n 2003, 75 % des Franciliens jugent leur état de santé général
bonoutrèsboncontre72 % enprovince;seuls 4 % s’estimentE en mauvaise santé. Toutefois, en Ile-de-France comme ailleurs,
l’étatdesantéressentisedégradeavecl’âge(Figure1)etils’amélioreavec
la catégorie sociale et le niveau d’études des individus. Les personnes
sansemploi(ycomprislesfemmesaufoyer)sedéclarentmoinsbienpor-
tantes que le reste de la population.A âge, catégorie sociale et niveau de
Si les Franciliens diplôme comparables, la différence entre l’Ile-de-France et la province
se sentent s’estompe: seuls les cadres retraitésfranciliens se déclarenten meilleure
en meilleure santé santé qu’ailleurs.
que les provinciaux,
c’est parce que Laproportiondepersonnesayantdéclaréêtreatteintesd’unemaladiere-
la population connue longue et coûteuse par la sécurité sociale est la même en
Ile-de-Francequedansl’ensembledupays,soitplusd’unindividusurdixd’Ile-de-France est plus
(Voir Définitions). Cependant, une personne sur trois déclare souffrirjeune et socialement
d’unemaladiechronique,soitmoinsqu’enprovince(38%).Untiersdesfavorisée.
adultesesttouchépardesproblèmesdesurpoids,contre42%dansl’en-Les Franciliens
semble des autres régions. L’obésité affecte 9 % des adultes et 5 % desconsultent
enfantsenIle-de-France.Cesindividuscourentunrisqueaccrudedéve-
moins souvent
lopper des problèmes de santé.
les généralistes
et plus souvent
les spécialistes, avantage de consultationsDnotamment
chez le spécialiste
les pédiatres
et les gynécologues.
S’ils se déclarent mieux portants qu’en province, les Franciliens ont, de
Ces comportements
fait, moins souvent recours au médecin : 4,6 fois par an en moyenne
sont à relier à l’offre contre 5,7 fois pour la province (Figure 2). Cependant, ils consultent
médicale régionale : nettement moins qu’ailleurs le généraliste pour se tourner davantage
plus de spécialistes, verslesmédecinsspécialistes.Cesderniersassurentunpeumoinsdela
d’hôpitaux moitiédesconsultationsdanslarégioncontreletiersdanslerestedela
et de centres de santé. France.
MENSUEL N° 247 - FEVRIER 2005 - 2,2€
àlapage
SociétéFigure 1 - L'état de santé ressenti par les individus tat de santé ressenti : différences entreEse dégrade avec l'âge
hommes et femmes
% des personnes se déclarant en bonne santé
100
90 Dans l’enquête Santé, des éléments subjectifs et objectifs permettent d’éva-
luer l’état de santé des individus. Parmi les questions subjectives qui leur80
étaient proposées, les étaient amenés à évaluer leur état de santé70
global en lui attribuant un qualificatif de « très mauvais » à « très bon » mais
60
également à estimer s’ils souffraient ou non d’une maladie chronique. D’au-
50 tres données, plus objectives, étaient renseignées par les individus, telles
40 l’affection par une maladie de longue durée ou le poids et la taille qui
30 permettent de mettre en évidence un éventuel surpoids.
20
Les hommes s’estiment généralement en meilleure santé que les femmes,10
même à âge égal. La plupart des études sur le sujet confirment ces différen-0
25-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65-74 ans 75 ans ou ces de perception entre les hommes et les femmes. Ces dernières seraient15-24 ans
plus plus conscientes et plus attentives à leur état de santé et le ressentiraient
Ile-de-France Province comme moins bon que les hommes.
Source : Insee, enquête Santé 2002-2003
Ile-de-France qu’en province. Ceci est lié en partie à la
Ces différences de comportement entre Franciliens et pro- présenced’uneoffrehospitalièreconséquenteetd’unnombre
vinciaux s’observent, toutes choses égales par ailleurs (quels relativement important de centres de santé dans la région.
que soient l'âge,leniveaudediplôme et la catégorie sociale
des individus). Au contraire, les consultations àdomicilesontmoins fréquentes
enIle-de-France. Les pratiquesdes médecinsetpatientsfran-
Le recours plus important des Franciliens aux médecins ciliens,plusprochesgéographiquementdansunerégionurba-
spécialistes est à rapprocher de l’offre médicale disponible en nisée, expliqueraient ces différences.
Ile-de-France. Elle est inégalement répartie sur le territoire
francilien, mais elle reste plus abondante que dans les autres
Figure 3 - Une offre médicale globalement plus abondanterégions pour la majorité des spécialitésmédicales (Figure 3).
en Ile-de-France
Ainsi,enIle-de-France,oncompte1,4foisplusdespécialis-
(rapport Ile-de-France/France métropolitaine)
tesquesurl’ensembledelaFrancemétropolitaine.Ayantda-
Libéraux Hospitaliers Totalvantage le choix, les Franciliens optent donc plus facilement
pourunspécialistedudomainequilesconcernequepourun Ensemble des médecins, dont : 1,17 1,38 1,26
généraliste. Ainsi, le recours au pédiatre est-il plus fréquent Généralistes 0,99 1,44 1,13
dans la région. Spécialistes 1,41 1,35 1,38
- Pédiatrie 1,67 1,64 1,66
LesFranciliensontmoinssouventrecoursqu’enprovinceaux
- Gynécologie 1,76 1,36 1,46
professions paramédicales. En particulier, ils font trois fois
- Dermato-vénérologie 1,50 1,89 1,56
moinsappel àuneinfirmière(Figure4).Celaestliéàlapénurie
- O.R.L 1,50 1,61 1,53
actuelle en infirmières libérales dans la région. A l’opposé, ils
- Cardiologie 1,38 1,32 1,36
consultent presque deux fois plus souvent un psychanalyste,
- Rhumatologie 1,29 1,68 1,40
psychothérapeute ou psychologue.
- Psychiatrie 1,84 1,43 1,63
- Ophtalmologie 1,38 2,19 1,50 Supérieur à 1,4
eu de visites à domicile Chirurgiens dentistes 1,20 1,85 1,25 De 1à1,4P
Professions paramédicales 0,90 0,99 0,97 Inférieur à 1
Lestroisquartsdesconsultationsontlieuaucabinetduméde- - Infirmiers diplômés d'Etat 0,60 1,01 0,95
cinalorsque6%sedéroulent àdomicile.Lesautresconsulta- - Masseurs kinésithérapeutes 1,13 1,07 1,12
tionssedéroulentenstructurescollectives: àl’hôpital(12%),
Lecture : on compte 1,66 fois plus de pédiatres par habitant en Ile-de-France que pour laou dans un centre de santé (6 %). Les consultations dans ces
France métropolitaine.
structures collectives sont nettement plus nombreuses en Source : Drass, répertoire ADELI
Figure 2 - Les Franciliens ont moins souvent recours au médecin
Hommes Femmes Ensemble
Nombre annuel de recours par personne
Ile-de-France Province Ile-de-France Province Ile-de-France Province
Médecins, dont : 3,6 4,8 5,5 6,5 4,6 5,7
Généralistes 2,1 3,4 2,8 4,2 2,5 3,8
Spécialistes 1,5 1,4 2,7 2,3 2,1 1,9
Dentistes 1,1 1,3 1,5 1,6 1,3 1,4
Professions paramédicales 0,7 0,8 1,0 1,2 0,8 1,0
Source : Insee, enquête Santé 2002-2003Figure 4 - Les Franciliens consultent plus souvent un spécialiste éfinitionsD
2Généraliste L’Indice de Masse Corporelle (IMC) est égal à : (poids en kg)/(taille en m) .
Pédiatre Il permet de définir les différents degrés d’obésité chez l’adulte. Selon les
Dermatologue normes internationales, un adulte est considéré comme obèse si son IMC
Rhumatologue est supérieur à 30. On parle de surpoids si l’IMC est supérieur à 25.
ORL
Les maladies reconnues longues et coûteuses par la sécurité sociale :
Psychiatre
il s’agit de maladies graves ou chroniques comportant une thérapeutique
Gynécologue
coûteuse pour lesquelles l’Assurance Maladie assure une prise en charge à
Cardiologue
100 % de tous les traitements en rapport avec l’affection. Une trentaine de
Autre spécialiste ces affections de longue durée (ALD) est répertoriée parmi lesquelles le dia-
Ophtalmologiste bète, l’hypertension artérielle, l’infection au VIH, les cancers ou les maladies
Dentiste génétiques.
Psychologue
Maladie chronique : dans l’enquête, était considérée comme maladie chro-Kinésithérapeute
nique toute maladie qui dure (durera) depuis longtemps ou qui revient (re-Infirmier
viendra) régulièrement.
0,30 0,37 0,45 0,55 0,67 0,82 1,00 1,22 1,49 1,82 2,23
Un praticien libéral (y compris remplaçant) exerce au moins une activité enEchelle logarithmique

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