Stagnation depuis dix ans
3 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Stagnation depuis dix ans

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
3 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Depuis 1988 le taux de mortalité des enfants de moins d'un an oscille à La Réunion entre 6,5 et 8,6 pour 1000. La baisse spectaculaire enregistrée depuis 1950 est ainsi interrompue. La baisse se poursuit pourtant en métropole où le taux de mortalité infantile est de 4,6 en 1998. La mortalité infantile réunionnaise est largement due aux problèmes survenant pendant la grossesse et l'accouchement. La mauvaise santé des femmes et leur pauvreté accroît le nombre de grossesses à risque.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 15
Langue Français

Extrait

so cié té
Mor ta li té in fan tile
Sta gna tion de puis dix ans
Depuis 1988 le taux de mor ta li té des enfants de moins d’un an
oscille à La Réu nion entre 6,5 et 8,6 pour 1 000. La baisse
spec ta cu laire enre gistrée depuis 1950 est ain si inter rompue. Elle
se pour suit pour tant en métro pole où le taux de mor ta li té infan tile
est de 4,6 en 1998. La mor ta li té infan tile réu nion naise est
lar ge ment due aux pro blè mes sur ve nant pen dant la gros sesse et
l’accou che ment. La mau vaise san té des fem mes et leur pau vre té
accroît le nombre de gros ses ses à risque. Les auteurs
Maga li BAR BIE RI est chargée de
recherche à l’Insti tut Natio nal d’Étu desmor ta li té est de 1,5 pour mille au lieu de
Démo gra phi ques (INED) à Paris.a mor ta li té infan tile a connu une 0,8 en métro pole. Pen dant les trois
baisse spec ta cu laire à La Réu nion Chris tine CAT TEAU est sta tis ti ciennesemai nes sui van tes (période néo na tale
régio nale à la Direc tion Régio nale desLentre les années cin quante et les tar dive), le taux est de 5,0 pour mille
Affai res Sani tai res et Socia les (DRASS) de années quatre-vingt comme le mon trent contre 2,1 en métro pole. Après la qua -
La Réu nion.les don nées de l’état civil. En 1950, le trième semaine de vie, en revanche, le
taux de mor ta li té infan tile était supé rieur niveau de la mor ta li té est le même à La
à 165 pour mille, ce qui repré sen tait un Réu nion et en métro pole, avec un taux Biblio graphiedécès avant un an pour six nais san ces de mor ta li té post-néo na tale de 1,7 pour
vivan tes. En 1988, le taux avait été divi - mille en 1998.
CAT TEAU Chris tine, Etat de san té, offresé par 16 et était deve nu infé rieur à 10
de soins à La Réu nion, DREES, Sériepour mille, soit un décès pour cent nais -
Des pro blè mes pen dant la Sta tis ti ques Docu ment de tra vail n° 20,san ces. Ce pro grès est l’un des plus rapi -
juin 2001.gros sesse et au moment dedes obser vés dans le monde. La Réu nion
FES TY Patrick, avec la col la bo ra tion dea accom pli en trente ans, une évo lu tion l’accou che ment
Chris tine HAMON, Crois sance etque la métro pole a mis plus de cent ans à
révo lu tion démo gra phi ques à Laréa li ser. Un exa men des cau ses médi ca les de Réu nion, Cahier Tra vaux et Docu ments
- n° 100, INED-PUF, 1983.Depuis 1988, cepen dant, le pro grès décès pen dant la période infan tile per
semble s’être arrê té et le taux de mor ta li - met de pré ci ser cette situa tion. La sta tis - INSERM, DDASS, Con seil Géné ral de La
té infan tile oscille entre 6,5 et 8,6 pour tique des cau ses médi ca les de décès est Réu nion (Pro tec tion Mater nelle et
Infan tile), La nais sance à La Réu nion enmille. Tou tes les com po san tes de la mor - établie par l’Inserm pour La Réu nion
1995 : Pré sen ta tion des résul tats deta li té infan tile ne sont pas concer nées de depuis 1981. Un clas se ment des cau ses
l’Enquête Péri na tale, rap port interne.la même manière par ce phé no mène. Au en neuf rubri ques montre que ce sont les
cours de la pre mière semaine de vie INSERM, Uni té 500, Groupe Hos pi ta lieraffec tions dont l’ori gine se situe pen dant
Sud Réu nion, Centre Hos pi ta lier(période néo na tale pré coce), le taux de la période péri na tale qui repré sen tent la
Dépar te men tal, Etude REDIA sur lepre mière cause de décès pour la période
dia bète de type 2 à La Réu nioninfan tile. Ce sont ces affec tions qui
1999-2001, Résul tats prin ci paux, Laureexpli quent en très grande partie la sur - PAPOZ, Dr Jean-Claude SCHWAGER,
mor ta li té observée à La Réu nion. Le Dr Fran çois FAVIER.
taux de mor ta li té pour ce groupe de cau -
LESURE, J.F., L’embryo foe to pathie
ses s’éta blit à 345 pour 100 000 nais san - alco o lique à l’île de La Réu nion : un
ces à La Réu nion entre 1993 et 1997 drame social, Rev. De Péd. 1988; 24 :
contre seu le ment 185 en métro pole. Les 265-271.
affec tions d’ori gine péri na tale incluent Pro tec tion Mater nelle et Infan tile,
-prin ci pa le ment la pré ma tu ri té, le syn Dépar te ment de La Réu nion/DPEFS,
drome de détresse res pi ra toire et les publié par le Con seil Géné ral de La
eRéu nion, Les Cer ti fi cats de san té du 8autres affec tions res pi ra toi res du fœtus
jour, Année 1999.et du nou veau-né. Ces mala dies sévis -
-sent in ute ro et au moment de la nais ROCHAT, R. et A. BRO DEL, Les
eCer ti fi cats de san té du 8 jour, Evo lu tionsance ou immé dia te ment après.
de 1991 à 1998, Pro tec tion Mater nelle et
Infan tile, Dépar te ment de LaIl est néan moins pos sible que leur part
De 1950 à 1985, la di mi nu tion de Réu nion/DPEFS, publié par le Con seilsoit sures timée. En effet, un écart consi -
la mor ta li té in fan tile a été re mar - Géné ral de La Réu nion.dé rable en sens inverse est obser vé entre quable.
-l’île et la métro pole pour les « symp tô
23so cié té
Un état de san té des
fem mes encein tesUne cen taine de décès par an,
préoc cu pantautant de mort-nés
Le sui vi pré na tal s’est beau coup amé lio -
Une cen taine d’enfants de moins d’un an ré à La Réu nion au cours des der niè res
décè dent chaque année depuis 1990. Ce décen nies mais des pro grès pour raient
chiffre faible est sujet à des varia tions -encore être faits. Cer tes la grande majo aléa toi res assez impor tan tes. Ain si
ri té des Réu nion nai ses béné fi cient del’année 1998 se dis tingue par une valeur
tou tes les visi tes pré na ta les recom man -supé rieure de 16 % à la moyenne
décen nale, alors que l’année 1996 lui dées (7 ou plus pour 87 % des fem mes
était infé rieure de 13 %. Il y a presque qui ont accou ché en 1999) et presque
tou jours plus de gar çons que de fil les tou tes accou chent aujourd’hui à l’hôpi tal
par mi ces décès : en moyenne 58 (99,7 % des nais san ces en 1999), contre
gar çons pour 42 fil les.
seu le ment 30 à 35 % il y a qua rante ans.
Les méde cins res pon sa bles de la san téLe nombre de mort-nés était sou vent
supé rieur à celui des décès infan ti les au mater nelle et infan tile dans l’île jugent
début de la décennie. Il a eu ten dance à tou te fois ces pro grès insuf fi sants compte
dimi nuer depuis et se situe autour de la tenu de la pro por tion impor tante deLes af fec tions pé ri na ta lescen taine pour les trois der niè res années. gros ses ses à risque observée à La Réu -expliquent l’écart avec la mé tro -
nion.pole.
Les pro fes sion nels esti ment que 15 %
mes et états mor bi des mal défi nis ». des fem mes encein tes souf frent de dia -
Pour cette cause le taux de mor ta li té bète ou d’hyper ten sion arté rielle, deux
n’est que de 60 pour 100 000 nais san ces condi tions qui sont asso ciées à des com -
à La Réu nion (en 1993-1997) contre pli ca tions pen dant la gros sesse et
125, soit plus du double, en métro pole. l’accou che ment et accrois sent les ris -
Cette dif fé rence peut dif fi ci le ment ques de mor ta li té tant de l’enfant que de
s’expli quer autre ment que par une diver - la mère. Une récente enquête menée à
gence dans les pra ti ques d’enre gis tre - l’ini tia tive de l’Inserm-Rédia (REu nion
ment par cause des décès infan ti les. Les DIAbète) estime qu’entre 30 et 39 ans la
symp tô mes et états mor bi des mal défi nis pré va lence de fem mes dia bé ti ques est
regrou pent tous les décès dont la cause plus de quatre fois supé rieure à ce
est impré cise, inconnue ou non déclarée. qu’elle est en métro pole. Entre 40 et 49
Il est pos sible qu’en métro pole les ans, elle est sept fois supé rieure. On sait
méde cins aient ten dance à clas ser des -d’ail leurs que les Réu nion nai ses meu
décès très pré co ces, de pré ma tu rés rent quatre fois plus sou vent du dia bète
notam ment, dans cette caté gorie plu tô

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents