Tableaux de léconomie bas-normande. Santé
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Moins de lits en chirurgie et en psychiatrie générale. Les alternatives à l’hospitalisation complète se développent. Un manque de professionnels de la santé. Fortes capacités d’accueil des handicapés et des personnes âgées. Les trois principales causes de décès sont en surmortalité dans la région.

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Langue Français

Extrait

SANTÉ
Moins de lits en chirurgie et en psychiatrie générale
erAu 1 janvier 2006, les établissements de santé bas-normands disposaient de 9 240 lits d’hos-
pitalisation complète, soit 40 de plus que deux ans plus tôt. Cette évolution résulte d’une hausse
du nombre de lits dans les structures de soins de suite et de réadaptation doublée d’une baisse
de capacité dans les services de court-séjour, notamment en chirurgie, et surtout dans les hôpi-
taux spécialisés en psychiatrie adulte. La Basse-Normandie apparaît mieux dotée que la
moyenne nationale en lits de médecine (24 lits pour 10 000 habitants contre 21) et en lits de
réadaptation fonctionnelle (6,2 contre 5,4).
Les alternatives à l’hospitalisation complète se développent
Entre 2003 et 2005, comme depuis plusieurs années, l’activité en hospitalisation complète tend
à diminuer et les alternatives à l’hospitalisation se développent. En effet, même si le nombre
d’hospitalisations complètes en médecine augmente un peu (+ 2,2 % en deux ans), les venues
en anesthésie et chirurgie ambulatoires se sont accrues de 37 %. Quant aux passages aux ur-
gences, ils ont crû de + 5,8 % dans la région entre 2003 et 2005 contre seulement + 4,4 % au
niveau national.
Un manque de professionnels de la santé
Avec seulement 155 médecins libéraux pour 100 000 habitants contre 200 au niveau national,
la Basse-Normandie souffre d’une pénurie de généralistes, mais encore plus de spécialistes.
Cette carence est particulièrement sensible dans la Manche et surtout dans l’Orne, où le nombre
de médecins ne progresse pas. Parmi les autres professionnels de proximité, dentistes et mas-
seurs-kinésithérapeutes manquent également dans la région, alors que la densité d’infirmiers est
plus proche de la moyenne nationale.
Fortes capacités d’accueil des handicapés et des personnes âgées
La Basse-Normandie est mieux dotée pour l’accueil des personnes handicapées que la moyenne
française, que ce soit pour les structures adultes (8,0 lits ou places pour 1000 adultes de 20 à 59
ans contre seulement 5,6 en France) ou celles pour enfants (11,7 lits ou places pour 1000 jeu-
nes de moins de 20 ans contre 8,6).
L’accueil des personnes âgées est également particulièrement développé. La région dispose
d’une capacité de 146 lits ou logements pour 1 000 personnes de 75 ans et plus, contre seule-
ment 127 en moyenne en France. L’offre augmente cependant moins vite que la population po-
tentiellement visée et le ratio est en constante diminution. Plus de trois quart des places sont
proposées en maison de retraite et pour faire face au vieillissement, ces dernières se médicali-
ersent (57 % des lits sont médicalisés au 1 janvier 2006).
Les trois principales causes de décès sont en surmortalité dans la région
En 2003, la Basse-Normandie a enregistré 13 870 décès. Dans la région comme en France, les
trois premières causes de décès sont les maladies cardio-vasculaires, les tumeurs et les morts
violentes, responsables de sept décès sur dix. Selon l’ORS, ces trois causes de décès sont en sur-
mortalité significative dans la région par rapport à la moyenne française. Le suicide représente
2,7 % des décès en Basse-Normandie contre2%en France.
Tableaux de l’économie bas-normande -2008 85SANTÉ7
Quelques définitions
Capacité d’accueil : la capacité d’accueil pour les rurgicales courtes, ou une surveillance post-théra-
soins ne nécessitant pas d’hospitalisation supérieure peutique particulière.
à la journée, soins pour lesquels on parle de venues Hospitalisation de nuit : concerne les unités et ser-
ou de séances, se mesure en nombre de places
vices qui accueillent et traitent les malades dont l'état
alors que la capacité d’accueil pour l’hospitalisa- n'exige qu'une hospitalisation limitée à la période
tion ou l’hébergement est mesurée en nombre de
nocturne (essentiellement des services psychiatriques).
lits.
Psychiatrie : outre les établissements psychiatriques,
Court séjour : médecine générale et spécialités mé-
ce secteur comprend les de lutte
dicales (cardiologie…..), chirurgie générale et spé-
contre les maladies mentales, l’alcoolisme et les
cialités chirurgicales (ORL, stomatologie,….),
toxicomanies.
gynécologie-obstétrique.
Secteur privé : établissement dépendant d’une enti-
Hospitalisation complète : qualifie l’activité des uni- té de statut juridique à caractère commercial à but
tés et services, accueillant et hébergeant des mala- non lucratif (organisme mutualiste, association,…).
des, qui se caractérisent par un équipement en lits
d’hospitalisation, et par des équipes médicales et Secteur public : établissement dépendant d’une en-
paramédicales qui assurent le diagnostic, les soins tité de statut juridique public (État, collectivité territo-
et la surveillance. riale, organisme public à caractère administratif).
Hospitalisation de jour : qualifie l’activité des unités Soins de suite et de réadaptation : assurent le pro-
longement des soins après leur phase aiguë (repos,hospitalières qui effectuent pendant la seule journée
des investissements spécialisés, des traitements mé- convalescence, cure médicale) ainsi que des traite-
ments de réadaptation.dicaux séquentiels délicats, des interventions chi-
Pour en savoir plus ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
STATistiques et Indicateurs de la Santé et du Social, édition 2007 - Basse-Normandie, Direction régionale
des affaires sanitaires et sociales, septembre 2007
Cordier (Marie), "Hôpitaux et cliniques en mouvement : changements d’organisation de l’offre de soins et
évolution de l’attente des patients" Etudes et Résultats, n° 633, DREES, avril 2008
Vanovermeir (Solveig), "Les jeunes accueillis en instituts de rééducation" Etudes et Résultats, n° 466, DREES,
février 2006
86 2008 -Tableaux de l’économie bas-normandeÉquipements sanitaires 7.1
erCapacité des hôpitaux au 1 janvier 2006 Unité : lit installé
Basse- France
Calvados Manche Orne Normandie (métropole)
Court séjour 2 854 1 868 1 284 6 006 226 383
Médecine public 1 264 1 018 758 3 040 92 400
privé 211 19 0 230 20 972
Chirurgie public 628 341 262 1 231 43 137
privé 475 302 152 929 47 771
Gynécologie - obstétrique public 215 167 112 494 14 273
privé 61 21 0 82 7 830
Moyen séjour 650 881 632 2 163 96 402
Hospitalisation compléte
Réadaptation fonctionnelle public 142 0 0 142 8 440
privé 60 359 150 569 19 750
Autres soins de suite public 131 256 286 673 29 276
privé 262 158 171 591 33 460
Hôpital jour ou nuit
Réadaptation fonctionnelle public 8 0 0 8 1 099
privé 47 108 25 180 3 682
Autres soins de suite public 0 0 0 0 328
privé 0 0 0 0 367
Psychiatrie 889 786 402 2 077 85 867
Hospitalisation compléte
Infanto-juvénile public 19 0 0 19 1 682
privé 0 0 0 0 409
Adulte public 532 134 218 884 38 187
privé 0 347 10 357 19 350
Hôpital jour ou nuit
Infanto-juvénile public 90 36 62 188 7 092
privé 0 40 0 40 1 600
Adulte public 248 89 112 449 14 199
privé 0 140 0 140 3 348
Source : DRASS - Enquête SAE
erOfficines au 1 janvier 2006 Unité : officine
Basse- France
Calvados Manche Orne Normandie (métropole)
Pharmacies(*) 236 172 107 515 22 814
Laboratoires d’analyses médicales 24 18 12 54 3 994
(*) y compris pharmacies mutualistes
Source : DRASS - ADELI
Tableaux de l’économie bas-normande -2008 87SANTÉ7
Quelques définitions
concernées, même les plus lourdes comme laAlternatives à l’hospitalisation : hospitalisation de
jour ou de nuit, chirurgie ambulatoire, séances de cancérologie ou les soins palliatifs.
traitements itératifs et hospitalisation à domicile ; el- Interruptions volontaires de grossesse : la série pré-
les ont pour but d’éviter une hospitalisation com- sentée correspond au nombre d’IVG déclarées par
plète en concentrant la durée des soins en moins de les établissements de soins dans l’enquête SAE sur
24 heures. l’activité hospitalière publique et privée. Elle est su-
périeure à celle publiée les années précédentes qui

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