2006 Étude de productivité
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Septembre 2006
2006 Étude
de productivité
Étude internationale sur la productivité des entreprises 2006 Étude de productivité
À propos des participants Proudfoot Consulting
à l’enquête
Le Conference Board a invité les dirigeants Depuis plus de 60 ans, Proudfoot Consulting
de ses entreprises membres à répondre à un accompagne ses entreprises clientes dans la mise
sondage mondial sur Internet. Plus de 800 en œuvre du changement, afin de leur procurer un
dirigeants dans 19 pays ont participé à cette accroissement durable et mesurable de leurs
enquête, en majorité des membres du performances. En collaboration avec la direction
Conference Board, mais aussi des cadres et le personnel à tous les échelons, ses équipes
supérieurs de grands groupes du secteur privé. conçoivent et installent des programmes qui
améliorent les résultats financiers. Proudfoot
Consulting fait partie du Management Consulting
Région
Group Plc. Avec ce projet, Proudfoot Consulting se1%
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pour les recherches sur l’efficience de la main-
d’œuvre menées par le programme Management
■ Europe
■ Autres Excellence du Conference Board. 47%
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Le Conference Board
Le Conference Board élabore et diffuse des
informations sur le management et le marché afin
Votre entreprise est-elle cotée en bourse? d’aider les entreprises à améliorer leurs performances
et à mieux servir la société. Cet organisme d’intérêt
public, mondial et ...

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Septembre 20062006 Étudede productivitéÉtude internationale sur la productivité des entreprises
%742006 Étude de productivitéÀ propos des participantsà l’enquêteLe Conference Board a invité les dirigeants de ses entreprises membres à répondre à unsondage mondial sur Internet. Plus de 800dirigeants dans 19 pays ont participé à cetteenquête, en majorité des membres duConference Board, mais aussi des cadressupérieurs de grands groupes du secteur privé.Région%1%41EuropeAutresAsie-PacifiqueContinent Américain%83Votre entreprise est-elle cotée en bourse?5%7%34NOouinPrincipal secteur d’activité(dans le sens des aiguilles d’une montre)%310%25%9%SAectrivviictéess manufacturièresDistributionCSheirvmiicee, sp féitnraolnec ieetr sgazTélécommunications et16%16%Thraauntseps otretcshnologiesAutres%4%71Proudfoot ConsultingDepuis plus de 60 ans, Proudfoot Consultingaccompagne ses entreprises clientes dans la mise en œuvre du changement, afin de leur procurer unaccroissement durable et mesurable de leursperformances. En collaboration avec la direction et le personnel à tous les échelons, ses équipesconçoivent et installent des programmes quiaméliorent les résultats financiers. ProudfootConsulting fait partie du Management ConsultingGroup Plc. Avec ce projet, Proudfoot Consulting sefélicite de pouvoir proposer une base de référencepour les recherches sur l’efficience de la main-d’œuvre menées par le programme ManagementExcellence du Conference Board. Le Conference BoardLe Conference Board élabore et diffuse desinformations sur le management et le marché afind’aider les entreprises à améliorer leurs performanceset à mieux servir la société. Cet organisme d’intérêtpublic, mondial et indépendant effectue des travauxde recherche, publie des données et des analyses, etpermet aux chefs d’entreprise de se rencontrer pourpartager leurs expériences. Le Conference Board estune entité à but non lucratif.RemerciementsProudfoot Consulting souhaite remercier NicholasCrafts, de l’Université de Warwick et de la LondonSchool of Economics, pour sa contribution à ce projetde recherche, ainsi que le Conference Board pour sonaide lors de l’enquête et de l’analyse des donnéesutilisées dans ce document. Le sondage mondialauprès des dirigeants et l’analyse microéconomiqueont été menés par le Conference Board, mais lesconclusions du présent rapport engagent la seuleresponsabilité de Proudfoot Consulting.
Faits saillants2006 Étude de productivitéVoici les 10 principales conclusions sur la productivité du travail, tirées de l’enquêtemondiale auprès des chefs d’entreprise et des données des business reviews, analyséespar Proudfoot Consulting.Données issues de l’enquête: Les dirigeants estiment en général que l’efficacité de leurs salariés s’améliore: 78% d’entre euxdéclarent que la productivité du travail a progressé en 2005 dans leur entreprise, contre 7% à peinequi pensent qu’elle a diminué. Les augmentations les plus marquées sont observées en Asie, en Allemagne et au Brésil. Enrevanche, les dirigeants des entreprises américaines, françaises, canadiennes et britanniquesrapportent les hausses les plus faibles. L’amélioration moyenne de la productivité ressort à 6.4%. Près d’un quart (23%) des chefs d’entreprise n’ont pas défini d’objectif en la matière pour 2006. Les dirigeants asiatiques et brésiliens sont ceux qui fixent les objectifs les plus ambitieux pour 2006. LesBritanniques sont moins exigeants que leurs homologues dans le reste de l’UE, même s’ils partent deplus loin (en termes de temps de travail perdu).Et des business reviewsdes entreprises:On observe une amélioration générale de la productivité en 2005, qui se traduit par un repli du nombred’heures de travail perdues, qui s’était détérioré entre 2003 et 2004. Il s’agit d’un net progrès parrapport à 2003.Les pays qui enregistrent la hausse la plus marquée sont l’Afrique du Sud, l’Allemagne, les États-Uniset le Royaume-Uni. Dans les six pays pour lesquels les statistiques officielles permettent des comparaisons, en 2005, le temps improductif se chiffrait en moyenne à 38 jours ouvrés par salarié, et jusqu’à 56 jours pourl’Australie. Le manque de planification et de contrôle reste le principal responsable de ce temps improductif, maisl’encadrement du personnel et la planification du travail s’améliorent. Davantage d’entreprises utilisentdes systèmes efficients de gestion des ressources humaines et du travail. Cependant, la « supervision insuffisante » constitue la deuxième grande cause du travail improductif etl’on n’observe à cet égard guère d’amélioration sur l’ensemble de la période 2003-2005.1
2006 Étude de productivitéÀ propos de ce rapportCe rapport est le dernier en date d’une série d’études annuelles sur l’efficience de la main-d’œuvre,communément appelée « productivité du travail » par les économistes. Il intéressera tous ceux qui sesoucient de l’efficacité et des performances des organisations, en particulier ceux qui exercent une fonctionde direction, mais aussi les décideurs qui influent sur la vie des entreprises. Il présente une synthèse dedeux travaux de recherche réalisés au premier trimestre 2006. Ce rapport propose, d’une part, une analyse indépendante de trois années de données collectées parProudfoot Consulting lors d’examens internes de la performance opérationnelle d’entreprises du mondeentier (voir détails ci-dessous). Si Proudfoot publie son étude sur la productivité tous les ans depuis 2001,c’est la première fois qu’il travaille sur trois années consécutives de statistiques, ce qui produit des résultatsplus solides.Ce document présente, d’autre part, des extraits de sondages auprès de dirigeants d’entreprise réalisés par le Conference Board pour le compte de Proudfoot Consulting. Plus de 800 personnes y ont répondu,principalement des membres du Conference Board, mais aussi des cadres supérieurs de grandesentreprises du secteur privé. Ce rapport sert un double objectif: exposer clairement les obstacles les plus fréquemment observés àl’efficience opérationnelle des entreprises et exprimer l’opinion des cadres supérieurs sur ces freins, surl’efficience de la main-d’œuvre en 2005 et sur leurs attentes quant à la croissance de la productivité dansleur entreprise en 2006. Il confronte également les constats (ce qui se passe dans la pratique) au sentiment des dirigeants. Enoutre, il identifie les économies ainsi que les secteurs les plus et les moins performants, en termes deproductivité de la main-d’œuvre. D’autres chapitres traitant d’aspects plus spécifiques de la productivité seront publiés dans le courant del’année: performance des forces de vente, comportement des superviseurs et systèmes de management. À propos des analyses de Proudfoot Consulting Sur la période 2002-2005, dans le cadre de ses activités de conseil, Proudfoot Consulting a mené quelque1,900 business reviews1(analyses). Ses équipes ont observé comment la main-d’œuvre était déployéedans les différents services de 235 entreprises souhaitant améliorer leur performance opérationnelle. Cesbusiness reviews se sont déroulés dans 30 pays (voir liste en annexe) et ont nécessité plus de 13,314heures d’observation des cadres et des employés d’entreprises moyennes et grandes. 1 Pour plus d’informations sur la portée d’une business review, veuillez consulter l’annexe/méthodologie (www.productivitystudy.com)2
Avant-propos 2006 Étude de productivitéLuiz Carvalho, directeur général, Proudfoot ConsultingNous connaissons tous la théorie sur les économies d’échelle : plus l’entreprise grossit, plus elle gagne enefficience. Mais, n’importe quel chef d’entreprise le confirmera, ce résultat est loin d’être garanti. En effet,plus l’échelle est grande, plus il est difficile d’utiliser toutes les ressources de l’organisation en maximisantleur efficience. C’est cette énigme qui fascinait Alexander Proudfoot, et qui est devenue la pierre angulaire du cabinetconseil éponyme qu’il a fondé en 1946 et que je dirige aujourd’hui. Pour en trouver la solution, il ne suffitpas d’identifier les moyens d’améliorer l’efficience des salariés. De nos jours, diriger une grande entreprisenécessite de s’appuyer massivement sur d’autres ressources, que ce soit les technologies de l’informationet des communications, l’entreposage et la logistique, les locaux et les autres actifs physiques, ou encoreles partenariats au sein de la supply chain. Mais si les ressources varient souvent en fonction du secteur d’activité et de la situation géographique, laseule qui soit constante et commune à toutes les entreprises, ce sont les salariés. Et il s’agit de laressource la plus difficile à gérer avec efficience. Les résultats du sondage d’opinion mené par le Conference Board en attestent. Et ce n’est pas unecoïncidence si les deux principaux obstacles à l’amélioration de la productivité, qui ressortentimmanquablement des milliers de business reviews effectués par Proudfoot Consulting, sont étroitementliés aux salariés, et relèvent du management, de la supervision et de la planification du travail. Le management demeure un aspect crucial de la gestion des ressources humaines, et peut-être encoreplus aujourd’hui qu’à l’époque d’Alexander Proudfoot, car les entreprises modernes sont complexes etopèrent à l’échelle mondiale. Peter Drucker, le père du management, décédé récemment, a très justementsynthétisé cette idée en observant que le management est « l’organe de l’institution, qui transforme unefoule en une organisation et les efforts humains en performance ». Une entreprise très performante a desressources humaines très performantes.3
002 64Étude  edproductivité
2006 Étude de productivitéRétrospectivement – les dirigeants pensent-ils que la productivité des salariés s’est améliorée en 2005?Comparaisons internationales de la productivité du travailCette section détaille les propos de chefs d’entreprise de différents pays sur l’efficience en 2005 etcompare les résultats à ceux obtenus par les business reviews menés par Proudfoot Consulting. Elleprésente également les attentes de ces dirigeants concernant l’efficience de la main-d’œuvre pour 2006,pays par pays.Nous avons demandé à des cadres dirigeants du monde entier ce qu’ils pensaient de l’évolution del’efficience de leur personnel en 2005: a-t-elle augmenté, diminué ou stagné?Graphique 1 : La productivité de la main-d’œuvre perçue par les dirigeants en 2005 (par pays)Augmentation supérieure à  20%StagnationDiminution supérieure à 20%Augmentation comprise entre 10 et 20%Diminution inférieure ou égale à 10%Augmentation inférieure ou égale à 10%Diminution comprise entre 10 et 20%Note : Les chefs d’entreprise avaient la possibilité de répondre « sans opinion », mais ces réponses n’ont pas été prises en compte dans le graphique,c’est pourquoi le total de chaque barre n’est pas égal à 100%.L’écrasante majorité (78%) estime que l’efficience de personnel (productivité du travail) a progressé sur lapériode, contre 7% seulement qui pensent qu’elle a baissé. En France, les dirigeants d’entreprise sont encore plus nombreux (83%) à penser que leur personnel agagné en efficience. Cependant, cette perception contraste fortement avec les résultats des businessreviews de Proudfoot Consulting dans ce pays (voir tableau 1). L’analyse des données montre que la Francea connu un repli marqué de la productivité ces deux dernières années. Selon les business reviews réalisésdans les entreprises de l’Hexagone en 2005, le temps perdu s’est accru de 10% par rapport à 2003. 5
2006 Étude de productivitéRétrospectivement – les dirigeants pensent-ils que la productivité des salariés s’est améliorée en 2005?La situation en Australie est pire qu’en France. Le temps improductif y a en effet progressé de 14,1% sur cesdeux années, mais moins de dirigeants (74%) qu’en France pensent que l’efficience de la main-d’œuvre s’estaméliorée en 2005. Pourtant, sur l’ensemble de la période étudiée, l’Australie affiche l’une des meilleuresperformances, devant les États-Unis et les grandes économies de l’UE.L’efficience a progressé de 6.8% en Allemagne, où les chefs d’entreprise semblent avoir une meilleure visionde ce qui se passe au sein de leur organisation. Environ la moitié d’entre eux (48%) font état d’une hausse de10% pour l’année dernière. Et 37% déclarent que l’efficience s’est accrue de plus de 10%, soit le chiffre le plusélevé après l’Asie et le Brésil. Tableau 1: Pourcentage moyen de temps improductif dans les entreprises étudiées par Proudfoot Consulting3 années200320042005Asie41.637.846.439.0Australie32.324.932.139.0France30.827.032.037.0Allemagne35.838.737.631.9Reste de l’Europe27.623.431.635.7Afrique du Sud34.333.339.226.0Royaume-Uni36.639.937.531.5États-Unis32.931.337.228.8lEéncsheamntbillleo nde33.932.537.930.22005 par rapport à 20042005 par rapport à 2003Pdroubn avbrialiit éc hqaunilg esmageinsts?e Pdruonb avbrialiit éc hqaunilg esmageinsts?e 1.0%72.3%90.6%98.4%52.8%99.4%94.0%90.0%20.8%92.4%100%92.9%70.4%85.7%100%84.0%100%100%Note: Aucune entreprise ne peut utiliser sa main-d’œuvre à 100%. C’est pourquoi nous fixons le niveau d’efficience optimal à 85% du temps disponible consacré à desactivités productives, ce que Proudfoot Consulting considère comme un objectif réaliste. Il convient donc de déduire 15% des chiffres ci-dessus. Entre 2003 et 2005, le temps improductif mesuré a reculé de 8.4% au Royaume-Uni. Cette nouvelle,apparemment bonne, doit elle aussi être replacée dans le contexte de l’ensemble de la période étudiée. Lesentreprises britanniques affichent des performances médiocres: le temps perdu y est supérieur à celui observédans n’importe quel autre pays/région étudiée, à l’exception de l’Asie. Les chefs d’entreprises britanniques onttoutefois une opinion beaucoup plus proche de ce qui ressort des données issues des business reviewsmenés dans leur pays. Quelque 62% d’entre eux font état, à juste titre, d’une amélioration de la productivité dela main-d’œuvre pouvant aller jusqu’à 10% en 2005.Les pays européens redoutent la concurrence asiatique, en particulier dans le secteur manufacturier. Selon lesbusiness reviews effectués par Proudfoot, l’Asie affiche un temps improductif supérieur, et de loin, à celui del’Europe ou des États-Unis, ce qui montre qu’elle applique des méthodes de management nettement moinsefficaces. Ces données, conjuguées à celles du Conference Board, nous aident à comprendre le véritable défilancé par l’Asie à l’Europe: les performances asiatiques reposent sur une main-d’œuvre bon marché et nonsur une productivité élevée du facteur travail ou de meilleures méthodes de management. La productivitéhoraire du travail en Chine et en Inde ressort à environ 6% du niveau de l’Europe des 15. Mais les entrepriseschinoises supportent un coût unitaire du travail inférieur de moitié environ à celui des 15, car, en Chine, lessalaires représentent environ 3% de ceux versés en Europe.6
2006 Étude de productivitéRétrospectivement – les dirigeants pensent-ils que la productivité des salariés s’est améliorée en 2005?Cependant, si les chefs d’entreprise asiatiques ne font pas erreur, la productivité du travail évolue rapidementdans leur région : la moitié des dirigeants jugent que l‘amélioration de l’efficience de la main-d’œuvre estsupérieure à 10% en 2005. C’est plus que toute autre catégorie nationale ou régionale. Enfin, en 2005, lesentreprises sud-africaines gaspillaient moins de temps que celles des autres pays/ régions étudiés, ce quis’explique par l’embellie en glissement annuel la plus marquée sur la période 2004-05.La France et les États-UnisIl est intéressant de comparer les écarts observés entre la France et les États-Unis en termes de tempsimproductif avec le PIB réel par heure travaillée. Les données de Proudfoot Consulting pour les trois dernièresannées font apparaître un volume de temps improductif légèrement inférieur pour la France, mais cettedifférence est statistiquement non significative. En revanche, en 2004, la productivité du travail mesurée par le PIB réel par heure travaillée y était supérieure de 15,5% à celle observée aux États-Unis. La productivité du travail dépend en effet des équipements et de l’infrastructure, de la sophistication de latechnologie et des qualifications de la main-d’œuvre, mais aussi de l’efficacité de l’encadrement, qui doit veiller àce que le temps de travail soit bien utilisé. La prouesse des Français s’explique par le fait qu’ils emploientenviron 50% de biens d’équipement de plus, par heure travaillée, que les Américains.Le revenu national est donc moins disponible à des fins de consommation et davantage utilisé pour financerl’investissement. Rien n’est gratuit. Ces dernières années, la France a investi plus de 1% de PIB de plus que lesÉtats-Unis.Selon les données de Proudfoot Consulting, il n’y a pas lieu de penser que les entreprises sont mieuxdirigées en France qu’aux États-Unis, car le temps improductif est analogue de part et d’autre de l’Atlantiquepour les trois années considérées. C’est ce que confirme une nouvelle étude comparative des méthodes demanagement dans différents pays. Selon cette étude, les méthodes de management pratiquées dans l’Hexagone seraient même légèrement moinsefficaces, car l’excellence de la gestion des ressources humaines (objectifs et incitations) par les Américainscompense largement la supériorité française sur le plan de la gestion opérationnelle. Ce que confirment lesdonnées détaillées de la base Proudfoot, qui font apparaître une nette supériorité des Français pour lasupervision des travailleurs. Ainsi, il ne faut pas déduire de l’avance de la France sur les États-Unis concernantle PIB réel par heure travaillée que les méthodes de management françaises sont dans l’ensemble meilleures.L’évolution récente du temps improductif en France ne témoigne d’ailleurs pas d’une amélioration des méthodesde management, même si ce pays demeure bien placé en termes de gestion opérationnelle.(voir annexe pour les sources bibliographiques sur www.productivitystudy.com)Productivité régionaleL’analyse des business reviews montre que la catégorie « Reste de l’Europe » (qui englobe l’Autriche, laBelgique, le Danemark, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède) affiche des performances significativementmeilleures que celles de ses rivales. Il semblerait donc que, si l’Europe a un problème de temps improductif, cedernier soit plus marqué dans les grandes économies. On compare souvent la productivité des États-Unis à cellede l’Europe. Rien dans les business reviews n’indique que le temps improductif soit nettement inférieur dans lesentreprises américaines. Ce constat corrobore l’impression qui ressort des statistiques officielles: c’est grâce à un temps de travailhebdomadaire et à un taux d’emploi plus élevés que les Américains dégagent un PIB par habitant plussubstantiel, et non en raison du PIB produit par heure travaillée. 7
2006 Étude de productivitéDemainLe point de vue des dirigeants sur la productivitédu travail en 2006Nous avons également interrogé des cadres supérieurs sur l’efficience qu’ils attendaient de leur personnelen 2006. Prévoient-ils une augmentation, une baisse ou une stagnation? Fait intéressant, dans l’ensemble, près d’un quart des dirigeants (23%) n’ont fixé aucun objectif derelèvement de la productivité de la main-d’œuvre pour 2006. C’est au Canada, aux États-Unis et aux Pays-Bas que les chefs d’entreprise sont les moins enclins à définir un tel objectif. En revanche, les Français etles Allemands sont ceux qui le font le plus souvent. Au Royaume-Uni et aux États-Unis, les dirigeants sont trois fois plus nombreux à s’abstenir d’imposer unobjectif de productivité qu’en Allemagne et en France. De plus, les Britanniques définissent des objectifsmoins ambitieux que leurs voisins européens.Les dirigeants ayant fait état d’une augmentation de 5-10% des performances en 2005 sontproportionnellement aussi nombreux (26%) que ceux qui prévoient une progression comparable en 2006.Les cadres supérieurs asiatiques et brésiliens sont ceux qui fixent les objectifs d’amélioration les plusambitieux.Graphique 2: Amélioration de la productivité de la main-d’œuvre visée par les dirigeants pour 2006 (par)syapAugmentation supérieure à 20%Pas damélioration attendue ou stagnationAugmentation comprise entre 10 et 20%Pas d’objectif fixéAugmentation inférieure ou égale à 10%Note: Les chefs d’entreprise avaient la possibilité de répondre « sans opinion », mais ces réponses n’ont pas été prises en compte dans le graphique,c’est pourquoi le total de chaque barre n’est pas égal à 100%.8
Hrei2006 Étude de productivitéComparaisons sectorielles de la productivité du travailSur le groupe des chefs d’entreprise signalant une progression de l’efficience de la main-d’œuvre en 2005,plusieurs secteurs se détachent nettement:TransportsActivités manufacturières Chimie, pétrole et gazLes dirigeants ayant déclaré une amélioration d’au moins 10% se retrouvent le plus souvent dans lestélécommunications et hautes technologies, suivies de la distribution et des transports. Même si dans la distribution, aucun dirigeant n’a fait état d’une progression d’au moins 20%, plus d’un tiersont rapporté une hausse comprise entre 10 et 20%, supérieure à celle observée dans tous les autressecteurs. L’analyse des business reviews à l’échelle mondiale permet de constater que le temps improductifest plutôt modeste dans deux secteurs: les transports et les services financiers. En Australie, les activitésmanufacturières perdent également moins de temps que les autres branches. La situation est toutefois inversée en Allemagne pour le secteur des transports, qui rencontre desproblèmes importants de temps improductif. Au Royaume-Uni, les secteurs les plus touchés sont lesservices et les loisirs.Graphique 3: Perception par les chefs d’entreprise de la productivité de la main-d’œuvre en 2005 (parsecteur)Augmentation supérieure à  20%StagnationDiminution supérieure à 20%Augmentation comprise entre 10 et 20%Diminution inférieure ou égale à 10%Augmentation inférieure ou égale à 10%Diminution comprise entre 10 et 20%Note : Les chefs d’entreprise avaient la possibilité de répondre « sans opinion », mais ces réponses n’ont pas été prises en compte dans le graphique,c’est pourquoi le total de chaque barre n’est pas égal à 100%.9
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