À propos d un important ouvrage concernant l histoire des instruments scientifiques  - article ; n°1 ; vol.9, pg 78-87
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Revue d'histoire des sciences et de leurs applications - Année 1956 - Volume 9 - Numéro 1 - Pages 78-87
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1956
Nombre de lectures 8
Langue Français

Extrait

M Arthur Birembaut
À propos d'un important ouvrage concernant l'histoire des
instruments scientifiques
In: Revue d'histoire des sciences et de leurs applications. 1956, Tome 9 n°1. pp. 78-87.
Citer ce document / Cite this document :
Birembaut Arthur. À propos d'un important ouvrage concernant l'histoire des instruments scientifiques . In: Revue d'histoire des
sciences et de leurs applications. 1956, Tome 9 n°1. pp. 78-87.
doi : 10.3406/rhs.1956.4353
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0048-7996_1956_num_9_1_4353revue d'histoire des sciences 78
que le Journal des Savants de Paris, eut bientôt une édition à Amsterdam,
très recherchée parce qu'elle ne tenait pas compte de la censure. Bien
entendu, le Journal de Paris criait au scandale et à la falsification.
Néanmoins il est probable que les auteurs censurés à Paris envoyaient
leurs manuscrits aussi à l'édition d'Amsterdam. Ceci causait parfois des
embarras au Journal de Paris, d'où des polémiques. En voici un exemple :
Le 15 décembre 1681 le Journal d'Amsterdam publiait intégralement
une étude de l'abbé de Catelan, qui critiquait la théorie du centre de
balancement de Huygens. Le Journal de Paris avait inséré une note
assez insignifiante. Or Huygens réclama à Paris contre les écrits d'Amster
dam. Il s'ensuivit dans le' Journal de Paris pour 1682 une explication
où l'on parlait de la « friponnerie de certain libraire d'Amsterdam »
qui avait remplacé des textes imprimés à Paris par le manuscrit de
Catelan. Cette mise au point (pp. 199-200), est suivie (pp. 200-202), d'une
intervention de Huygens lui-même. Ce qui prouve que de Catelan avait
envoyé son texte à Amsterdam c'est le fait qu'il essaye de soutenir
(pp. 224-227) ses opinions. Ce petit incident nous montre combien
étroites étaient à cette époque les relations scientifiques franco-holland
aises, puisque même les polémiques entre Parisiens pouvaient être alimen
tées à Amsterdam.
De nos jours, la création scientifique est répartie dans tous les pays
du monde. Les liens séculaires qui unissent les savants français à la
Hollande en sortiront encore plus resserrés.
Pierre Sergescu"j\
A propos d'un important ouvrage
concernant l'histoire des instruments scientifiques
II n'est sans doute pas trop tard pour rendre compte de la thèse princi
pale, remarquable et remarquée, que M. Daumas a soutenue le 13 juin 1953
devant la Faculté des Lettres de l'Université de Paris et qui est sortie
des presses un mois après (1). Les lecteurs de cette revue connaissent au
moins par ses articles l'historien averti de la chimie qu'est l'auteur, un
des spécialistes le mieux informés de l'œuvre de Lavoisier. Sa thèse
complémentaire, Lavoisier théoricien et expérimentateur, éditée l'an dernier
aurait à elle seule annoncé, s'il avait été nécessaire, les travaux qu'il
effectue dans l'histoire des techniques.
Des différentes parties de l'histoire de la civilisation, aucune ne présente
autant d'obscurité que l'apparition, la progression et la diffusion des tech
niques. Il faut savoir gré à M. Daumas d'avoir, d'un point de vue dialec-
(1) Maurice Daumas, Les instruments scientifiques aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris,
Presses Universitaires de France, 1953, 24 xl9, 420 p., 11 fig., 63 planches. Prix : 1.920 fr. DOCUMENTATION ET INFORMATIONS 79
tique, considéré les instruments scientifiques non seulement comme des
outils construits pour les astronomes, les naturalistes ou les physiciens et
appelés à se démoder plus ou moins vite, mais encore comme les produits
successifs de l'activité féconde de constructeurs, souvent ingénieux et
toujours attentifs au développement rapide des techniques et de leur
industrie. L'auteur a entrepris de mettre en lumière l'évolution des instr
uments scientifiques de 1608 aux premières années du xixe siècle, soit
depuis la construction en Hollande de la première lunette astronomique
jusqu'à l'affirmation du plein essor de la grande industrie outre-Manche,
la naissance de la science des machines et l'apparition de l'électricité
voltaïque. Il s'est surtout attaché à retracer l'évolution des moyens tech
niques utilisés par les constructeurs d'instruments scientifiques durant
cette longue période, où d'importantes découvertes transformèrent pro
fondément les conditions de fabrication et la condition des fabricants.
Excluant délibérément de son champ d'étude les cadrans solaires et les
sphères armillaires, dont l'histoire — d'intérêt secondaire — a d'ailleurs
été écrite, il suppose connus du lecteur les progrès de l'optique théorique,
chapitre particulier de l'histoire de la physique. Les deux bornes qui dél
imitent la période considérée constituent des coupures aussi franches
qu'incontestables. Au milieu de cette période la fin de la guerre de succes
sion d'Espagne en introduit une autre, presque aussi significative. Aussi
l'auteur a-t-il été naturellement amené à scinder l'ouvrage en trois parties : la
première (pp. 13-120) consacrée à l'industrie des instruments au xvne siècle,
la seconde (pp. 123-196) aux facteurs d'évolution de cette industrie, la
troisième (pp. 199-185) à l'industrie des instruments au xvme siècle. En
général le siècle est une période dépourvue de signification historique et
constitue la pire des abstractions ; dans le cas présent, à peine décalé par
rapport au calendrier, il enveloppe étroitement la réalité objective. Rela
tive à un sujet d'une extraordinaire richesse, la thèse de M. Daumas
renferme une telle densité de faits élaborés, qu'elle prête à de nombreuses
réflexions et qu'on aimerait pouvoir longuement commenter plusieurs
épisodes de l'attachante histoire qu'elle retrace. Devant nous limiter à
l'essentiel, nous nous bornerons à rappeler le plan de l'ouvrage solidement
charpenté, à reconnaître l'étendue de la documentation utilisée, puis à
risquer quelques remarques.
Dans la première partie l'auteur évoque tout d'abord le fonds des instr
uments en usage à la fin du xvne siècle (chap. I) : instruments d'observa
tion astronomique (arbalestrille, quartier de Davis, anneau, astrolabe,
graphomètre, quart de cercle, carré géométrique, théodolite à pinnules, etc.)
et instruments mathématiques (compas de proportion ou de réduction,
etc.). Il rappelle ensuite (chap. II) les difficultés rencontrées pour produire
du verre d'optique de qualité convenable, ainsi que les tours de main
utilisés pour tailler et polir les lentilles, avant de décrire les inventions
du xvne siècle, parmi lesquelles les plus notables sont la lunette astro-
T. IX. — 1956. 6* 80 REVUE D'HISTOIRE DES SCIENCES
nomique, le microscope à spherule de verre, le thermomètre, le baromètre,
l'hygromètre et la machine pneumatique. Les instruments se perfec
tionnent rapidement ; ainsi l'invention du micromètre permet d'améliorer
les instruments de géodésie et de topographie. L'auteur remémore le
caractère flou des images fournies par les premiers microscopes, en raison
de l'importance de l'aberration chromatique et de l'aberration de sphéri
cité ; beaucoup d'intellectuels déniant toute valeur à un instrument aussi
peu fidèle, il faut attendre la construction du microscope composé, pour
que la publication de la Micrographia de Robert Hooke en 1665 marque
la naissance d'une science nouvelle. L'auteur décrit enfin les ateliers
italiens, anglais, français, flamands, néerlandais et ceux d'Europe centrale
au xvne siècle (chap. III). Pour les ateliers d'outre-Manche et des Pro
vinces-Unies il s'est basé sur les ouvrages convenablement documentés
qui leur ont été récemment consacrés. Il passe un peu rapidement, semble-
t-il, sur les perfectionnements réalisés au xvne siècle en Hollande dans la
fabrication du verre d'optique, paraissant oublier que dans le tome III
du Journal tenu par Isaac Beeckman de 1604 à 1634 publié à La Haye
en 1945, M. Cornelis de Waard a inséré une longue notice sur le rodage et
le polissage des verres, où il rappelle que Beeckman mentionne dans son
j

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