À propos des biographies d enseignants, (1800-1980) - article ; n°1 ; vol.17, pg 47-58
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À propos des biographies d'enseignants, (1800-1980) - article ; n°1 ; vol.17, pg 47-58

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Description

Histoire de l'éducation - Année 1982 - Volume 17 - Numéro 1 - Pages 47-58
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

Paul Gerbod
À propos des biographies d'enseignants, (1800-1980)
In: Histoire de l'éducation, N. 17, 1982. pp. 47-58.
Citer ce document / Cite this document :
Gerbod Paul. À propos des biographies d'enseignants, (1800-1980). In: Histoire de l'éducation, N. 17, 1982. pp. 47-58.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hedu_0221-6280_1982_num_17_1_1148A PROPOS DES BIOGRAPHIES D ENSEIGNANTS
(1800-1980)
La recherche en histoire de l'éducation, même si eUe n'est pas
d'ordre strictement biographique, est appelée à recueulir maintes
Uiformations sur les carrières individuelles d'enseignants : instituteurs
et institutrices, professeurs de l'enseignement du second degré, profes
seurs de faculté, administrateurs de tous grades. En dépit de nom
breux travaux entrepris depuis le XIXe siècle sur des UidividuaUtés
universitaires ou des catégories de personnel enseignant (1), l'on ne
dispose pas encore de recensions systématiques des innombrables
fonctionnaires (sans doute plus d'un mUlion) qui, à des titres divers,
ont appartenu à l'enseignement public depuis le début du siècle
dernier (2).
Notre propos vise à cerner et à définU les moyens dont peut dispo
ser aujourd'hui le chercheur lorsqu'U doit reconstituer des carrières
individuelles de membres de l'enseignement public.
Des sources manuscrites
L'administration de l'Instruction publique mise en place sous le
Consulat (3) s'est efforcée assez tôt (4) de rassembler sur chaque
membre de son personnel diverses informations concernant l'état-
civU, les fonctions successives, le comportement pédagogique, moral,
religieux et politique. Ainsi, se sont constituées dans les bureaux des
admmistrations académiques et de l'admUiistration centrale des séries
plus ou moins complètes d'innombrables « dossiers individuels » qui 48 Paul GERBOD
ont servi, dès la Restauration, à « Uquider » la retraite éventueUe
accordée au fonctionnaire en récompense de ses « bons et loyaux
services » (5). Ces dossiers, conformément à la réglementation impos
ée par l'État à ses différentes administrations, ont été versés progres
sivement dans les dépôts d'archives publiques (6).
Ainsi, les archives départementales ont recueUli, en principe, les
dossiers des membres de l'enseignement primaire constitués par les
administrations rectorales et les services de l'inspection académique.
Ces sources importantes n'ont été qu'en partie versées et répertoriées ;
certaines ont été détruites ou ont sombré dans l'oubli ; eUes som-
meUlent encore dans les rectorats, les inspections académiques ou
même dans les dépôts d'archives départementales. Leur prospection,
en dépit d'un certain nombre de sondages et de travaux d'histoUe
sociale, est loin d'avoir été systématique (7).
Par contre, les dossiers des fonctionnaires ressortissant à l'adminis
tration centrale (professeurs de lycée et de coUège, professeurs des
facultés de l'État, administrateurs, recteurs, inspecteurs...), ayant été
versés aux Archives nationales dans la sous-série F 1 7, apparaissent
plus complets et surtout mieux répertoriés (8). L'on dispose ainsi de
séries classées dans l'ordre alphabétique (la première regroupe les
« anciens fonctionnaires » qui ont servi l'Université surtout au XIXe
siècle), la seconde rassemble leurs successeurs et continue donc de
s'enrichir de nos jours. Seule, une partie de ces sources est accessible,
compte tenu de la réglementation imposée par la récente législation
des archives pubUques (9).
A ces deux catégories fondamentales de sources manuscrites s'en
ajoutent éventuellement d'autres de nature diverse. Si les fonction
naires recherchés ont appartenu à l'Institut de France et même à des
sociétés savantes et académies provinciales, ils peuvent avoir laissé des
traces intéressantes dans les archives des institutions auxquelles Us ont
appartenu. De plus, les Archives nationales ont constitué un fonds
d'archives privées dans lequel on retrouve bien des membres de
l'enseignement, tels que Jules Simon ou Paul François Dubois. Il en
est de même à la Bibliothèque nationale dont le Département des
manuscrits regroupe des correspondances, journaux intimes et
documents de travail de maints universitaires plus ou moins célè
bres (10).
Il reste Pimmense domaine des archives famUiales épargnées par le
temps, les partages successoraux, les incendies et les déménagements.
Mamtes biographies UidividueUes se fondent sur TutUisation de ces
sources pieusement conservées dans les armoUes, caves ou greniers. Les biographies d 'enseignants, 1 800-1 980 49
Mais U convient de retrouver la trace des héritiers ou propriétaires
contemporains de ces archives et ce n'est pas toujours une recherche
facUe. L'admUiistration de l'enregistrement peut aider à la quête du
chercheur dans la mesure où eUe conserve une trace écrite dés moda-
Utés des successions UidividueUes (noms et adresses des légataires,
identification des études notariales, etc..) (1 1).
Les sources imprimées
Aux sources manuscrites peuvent se substituer, U est vrai, les
sources imprimées. Ces dernières sont de nature diverse et de valeur
fort inégale : elles ne sont pas toujours objectives et sont volontiers
hagiographiques.
Depuis le début du siècle dernier se sont insérées, au catalogue de
la Bibliothèque nationale, des biographies UidividueUes rassemblées en
partie dans la série Ln 27. Grâce aux catalogues alphabétiques des
auteurs, au catalogue de Thistoire de France et au catalogue-matières
constitué depuis 1882, U est possible de repérer la personne recher
chée. L'on peut aussi faire appel aux ouvrages d'histoire sociale de
Tenseignement qui comportent des indications bibUographiques (12),
à la bibliographie des travaux publiés de 1866 à 1897 sur ThistoUe
de France depuis 1789, de Pierre Caron, puis à la Bibliographie
annuelle de l'histoire de France qui se poursuit de nos jours. L'on peut
éventuellement consulter le Journal de la librairie et autres répertoUes
analogues qui recensent, avant même la Révolution, l'ensemble des
publications françaises (cf. la table méthodique d'une partie de ces
séries bibliographiques) (13).
En second lieu, Ton dispose des annuaires d'associations d'anciens
élèves d'établissements scolaires ou universitaires. En effet, tous les
membres de Tenseignement, à quelques exceptions près (exUés politi
ques, autodidactes, adolescents élevés à l'étranger...), ont reçu
l'instruction nécessaire dans des institutions pubUques ou privées. Les
associations d'anciens élèves se sont par aUleurs multipUées, en parti
cuUer dans la deuxième moitié du XIXe siècle et ont pubUé buUetins
de liaison et annuaires. Il est fréquent que ces pubUcations périodiques
insèrent pieusement des notices plus ou moins complètes sur leurs
membres décédés. Tel est en particuUer le cas de l'Association amicale
des anciens élèves de TÉcole normale supérieure de la rue d'Ulm,
fondée sous le Second Empire. L'on dispose, à son propos, d'un
précieux répertoire des notices nécrologiques établi par Nicole RoUet 50 Paul GERBOD
(Paris, 1975). L'on doit également citer des associations analogues
pour les autres écoles normales supérieures (Sèvres (14), Samt -Cloud
notamment). Le mouvement associatif s'est étendu aux anciens élèves
d'un certain nombre d'écoles normales primaires comme celle
d'Auteuil (15). U faut aussi songer aux associations d'anciens élèves
ou d'anciennes élèves de Tenseignement privé, laïque et surtout catho
lique (16). Leur réseau est devenu fort dense depuis au moins un siècle
et la consultation de leurs buUetins respectifs est loin d'être dénuée
d'intérêt. Par contre, les facultés de l'État ne sont pas, dans l'ensemb
le, parvenues à mettre sur pied des associations d'anciens élèves (à
quelques exceptions près, comme dans le cas de l'université de Paris)
(17). L'on peut songer éventuellement aux associations de parents
d'élèves de lyc

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