Antoine Baumé : la vie et l homme - article ; n°240 ; vol.67, pg 11-22
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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1979 - Volume 67 - Numéro 240 - Pages 11-22
Antoine Baumé : Leben und Mensch. In Senlis geboren, Sohn eines pâtissier- rôtisseur (Konditor und Bratkoch), am 26. Februar 1728, aufgenommen als « maître en pharmacie» im Oktober 1752, starb Baumé in Paris am 15. Oktober 1804. Der Verfasser gibt zusammenfassend Auskunft über sein Leben und seinen beruflichen Werdegang, dann versucht er seine Personlichkeit zu beschreiben indem er nacheinander die Person, den Offizinapotheker, den Fabrikanten und Materialisten, den Lehrer und Expérimentateur hinzeichnet. Die Zueignung Baumé's zur Pharmazie, welche sein Leben und Werk bestimmt, hebt er besonders hervor.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pierre Julien
Antoine Baumé : la vie et l'homme
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 67e année, N. 240, 1979. pp. 11-22.
Zusammenfassung
Antoine Baumé : Leben und Mensch. In Senlis geboren, Sohn eines pâtissier- rôtisseur (Konditor und Bratkoch), am 26. Februar
1728, aufgenommen als « maître en pharmacie» im Oktober 1752, starb Baumé in Paris am 15. Oktober 1804. Der Verfasser
gibt zusammenfassend Auskunft über sein Leben und seinen beruflichen Werdegang, dann versucht er seine Personlichkeit zu
beschreiben indem er nacheinander die Person, den Offizinapotheker, den Fabrikanten und Materialisten, den Lehrer und
Expérimentateur hinzeichnet. Die Zueignung Baumé's zur Pharmazie, welche sein Leben und Werk bestimmt, hebt er besonders
hervor.
Citer ce document / Cite this document :
Julien Pierre. Antoine Baumé : la vie et l'homme. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 67e année, N. 240, 1979. pp. 11-22.
doi : 10.3406/pharm.1979.1966
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1979_num_67_240_1966Antoine Baume:
la vie et l'homme
par Pierre Julien
Secrétaire général adjoint
de la Société d'Histoire de la Pharmacie
Voici deux cent cinquante ans, le curé de la paroisse de Saint-Rieul, à
Senlis, dressait l'acte de naissance et de baptême suivant :
« Le jeudy vingt sizième feuvrier mil sept cent vingt huit est né et le
vendredy vingt septième dudit mois de la dicte année a été baptisé Antoine
fils de Guillaume Beaumé maitre pâtissier rôtisseur en l'hôtellerie de
St. Antoine et damoiselle Couroye sa femme, le parain Antoine Paupier maitre
pâtissier rôtisseur en l'hôtellerie de la truye qui file, la marraine Adrianne
Polhec veufve de Simon Ciné maitre pâtissier rôtisseur lesquels ont signé auec
moy curé sousigné » J.
Un parrain pâtissier-rôtisseur. Une marraine veuve de pâtissier-rôtisseur.
Des parents qui vécurent et moururent à Senlis. La mère descendante de juifs
polonais fixés à Senlis depuis 1591 au moins et parmi lesquels plusieurs pâtis
siers-rôtisseurs. Le père, pâtissier-rôtisseur toujours, à qui sa femme apporte
en dot l'hôtellerie Saint-Antoine et qui ne tardera pas à exploiter aussi l'hôtel
lerie du Grand-Cerf2. Ainsi, tout apparemment destine le nouveau-né à faire
carrière dans l'hôtellerie et la restauration.
Eh bien non : il deviendra celui que John Ferguson, dans sa Bibliotheca
Chimica, a qualifié de « one of the most distinguished chemists of France
1. Dans les signatures à la suite de l'acte, les nom du père, du parrain et de la marraine
sont orthographiés différemment: Baume, Paupierre et Polhecq. On observera que le père
du futur chimiste orthographie son nom Baume, et non Beaumé comme le fait le curé.
C'est souvent, cependant, que le nom d'Antoine lui-même est orthographié de cette der
nière façon: ainsi, dans la Table de l'abbé Rozier (citée ci-après n. 10), dans la lettre par
laquelle le duc de La Vrillière informe le secrétaire de l'Académie des Sciences que le roi
a nommé Baume à la place d'adjoint chimiste (Arch. Acad. Sci.), dans les procès-verbaux de
l'Académie (ibid.), dans la Monographie des rues, places et monuments de Senlis (1880-1884)
par l'abbé Millier, aux pages 81-82 et 105 (mais non ailleurs), ou encore... sur le plan de la
ville de Senlis remis par le Syndicat d'Initiatives aux participants à la Journée Baume.
2. Alors à un autre emplacement que celui de l'hôtel actuel de ce nom.
revue d'histoire de la pharmacie, xxvi, n° 240, mars 1979. 12 revue d'histoire de la pharmacie
during the eighteenth century » et qu'une publication allemande désignait à
son tour récemment comme « einer der herausragenden Chemiker Frank-
reichs im xvm. Jahrhundert », un des chimistes français les plus éminents
du xvine siècle. Cela par le truchement de la pharmacie.
D'où vint qu'il s'orienta vers cette profession ? Sans doute à la faveur de
quelque événement fortuit comme il s'en produit tant dans la vie ! Mais nous
n'en savons rien.
Toujours est-il qu'à l'issue d'une enfance dont nous ne savons rien non
plus, Antoine Baume est placé chez un apothicaire de Compiègne, ville natale
de son père. Il a treize ans, ou plutôt quinze, selon que l'on se fie à l'un ou
l'autre de ses contemporains Delunel et Cadet de Gassicourt. En 1745, le voici
élève à Paris, et pas chez le premier apothicaire venu, mais chez un membre
de l'Académie des Sciences et de la Royal Society de Londres, Claude- Joseph
Geoffroy (1685-1752), fils et petit-fils d'apothicaires parisiens, dont le frère
aîné, Etienne-François (1672-1731), est également maître apothicaire et acadé
micien. Ici encore, on aimerait savoir comment le modeste apprenti de Comp
iègne obtint de se faire admettre dans la célèbre officine de Geoffroy rue
Bourg-Tibourg.
Baume s'y perfectionne, y étudie et y apprend beaucoup. Le 7 octobre 1752
il a vingt-quatre ans et une dizaine d'années de formation derrière lui ,
après s'être heurté à l'opposition du corps des apothicaires, le voici tout de
même reçu maître « au milieu des éloges et des applaudissements » 3.
Peu après, il fonde une officine, puis avec le médecin Pierre- Joseph Macquer,
autre membre de l'Académie des sciences et chimiste eminent4, il ouvre un
cours de chimie et de pharmacie. Il étend son activité de la pharmacie de
détail à la fabrication et à la droguerie en gros et fonde une manufacture de
sel ammoniac (chlorure d'ammonium).
Le 11 juin 1755, il fait sa première communication à l'Académie des scien
ces 5. Le 23 décembre 1772, il en est élu et le 25 décembre nommé membre
en qualité d'adjoint-chimiste, en remplacement de Lavoisier, promu associé
et auquel il succédera dans cette place les 25-26 février 1778, Lavoisier ayant
lui-même été promu pensionnaire. Et il devient pensionnaire à son tour le
23 avril 1785.
3. Pour chef-d'uvre il avait eu à faire les dix-sept compositions et préparations suivant
6° es, 3° l'onguent l'emplâtre toutes tirées, pompholyx divin sauf ; 7° une, l'eau ; 4° du la antinéphrétique Codex poudre de arthritique 1748 : de 1° Bellegarde le purgative sirop de ; ; chicorée 8° 5° le la laudanum tablette composé de ; ; 9° cette 2° l'extrait l'orviétan poudre de ;
12° les fleurs de zinc ; 13° l'esprit genièvre ; 10° la poudre de vipères ; 11° le plomb brûlé ;
volatil de sel ammoniac ; 14° le kermès minéral ; 15° le nitre fixé ; 16° le sel de Seignette
et 17° l'esprit de vin rectifié (P. Dorveaux, Antoine Baume, in : Bull. S.H.P., avril 1918,
p. 345-352).
4. A son sujet, voir : Ahlers (Willem C), Un chimiste du xvm* siècle, Pierre-Joseph
Macquer (1718-1784), Aspects de sa vie et de son uvre, 1969, in-4°, multigraphié.
5. Sur l'éther vitriolique (éther sulfurique). Sur le rapport de Jean Hellot et Macquer,
l'Académie la jugea digne d'être publiée dans les Mémoires des savants étrangers. ANTOINE BAUME : LA VIE ET L'HOMME 13
Après être entré à l'Académie, avoir mis fin au cours de chimie conduit
avec Macquer et avoir abandonné la fabrication du sel ammoniac, Baume, en
1780, profite de l'aisance qu'il a acquise 6 pour renoncer aussi à l'officine : c'est
à la science et à elle seule qu'il entend se vouer.
Un mariage malheureux contracté en 1781 se termine par une scène de
violences en 1787, année où Baume succède à Mitouart comme démonstrateur
adjoint de chimie au Collège de Pharmacie, pour se démettre d'ailleurs de
cette charge dès le 13 octobre 1788 7.
La Révolution marque un tournant malheureux dans sa vie. Sa fortune,
« placée partie sur l'Etat, partie sur le duc d'Orléans », s'évanouit. Membre
du Comité de consultation des Arts et métiers créé par l'Assemblée Nationale,
il en démissionne le 12 mai 1794 après avoir, ainsi que Cadet de Gassicourt et
selon ce dernier, produit en faveur de Lavoisier le rapport rédigé par tous
deux en 1784 sur le mouillage des tabacs. L'année suivante, il sollicite un
secours de la Convention, qui lui accorde 1.500 livres. Et le voici qui reprend
en 1796, &#

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