Armatures de pointes de flèches néolithiques du Nord de l Erg Isaouane (Algérie) - article ; n°3 ; vol.65, pg 833-850
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Armatures de pointes de flèches néolithiques du Nord de l'Erg Isaouane (Algérie) - article ; n°3 ; vol.65, pg 833-850

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1968 - Volume 65 - Numéro 3 - Pages 833-850
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 38
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J.-P Savary
Armatures de pointes de flèches néolithiques du Nord de l'Erg
Isaouane (Algérie)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1968, tome 65, N. 3. pp. 833-850.
Citer ce document / Cite this document :
Savary J.-P. Armatures de pointes de flèches néolithiques du Nord de l'Erg Isaouane (Algérie). In: Bulletin de la Société
préhistorique française. 1968, tome 65, N. 3. pp. 833-850.
doi : 10.3406/bspf.1968.4182
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1968_hos_65_3_4182Bulletin de la Société Préhistorique Française, tome LXV, 1968.
Armatures de pointes de flèches
néolithiques du Nord de l'Erg Isaouane
(Algérie)
PAR
J.-P. SAVARY
C'est au cours d'une reconnaissance effectuée en octobre 1966
dans la partie nord de l'erg Isaouane n'Irarraren que nous avons
eu l'occasion de recueillir les armatures de pointes de flèches dont
il sera question (1). Elles proviennent de gisements néolithiques
de surface dont l'accès est souvent difficile et qui restent de ce
fait en dehors des zones où des recherches longues et poussées
peuvent être menées. La région fut cependant sillonnée dans le
passé par des équipes pétrolières, notamment de géophysique, dont
le travail imposait le franchissement de tous les obstacles ; c'est
dire que bien des sites ont été visités... C'est pourquoi il n'est peut-
être pas entièrement inutile de rendre compte de ce qui a pu vu, la quantité d'objets récoltés étant d'ailleurs infime par
rapport à celle qui reste en place.
De très rapides explorations nous ont montré que les sites les
plus importants de la région parcourue se trouvaient presque tou
jours sur les bords mêmes de grandes « cuvettes » plus ou moins
circulaires, d'environ 2 à 4 km de diamètre, délimitées par des
crêtes dunaires. Les Néolithiques semblent avoir préféré ces petites
zones « fermées » aux larges plateaux rocheux tel celui, à l'inté
rieur de l'erg, dont l'extrémité sud-ouest se trouve en X =
7° 01' 40" E, Y = 27° 36' 50" N (ce point marque le seul gisement
que nous ayons vu en prospectant sommairement le pourtour du
dit plateau) ou même les étroits mais longs couloirs interdunaires,
tel celui dont l'extrémité sud-ouest se situe en X = 7° 15' 20" E,
Y => 27° 18' 00" N (où nous n'avons remarqué qu'un gisement de
quelque importance). Les gisements les plus conséquents parmi
ceux qui ont été observés présentaient un niveau cendreux sous
le revêtement sableux superficiel (2).
(1) D'autres informations concernant le Néolithique du Nord de l'erg Isaouane,
recueillies au cours de la même reconnaissance, sont consignées dans : Savary
(J.-P.), Les tests d'oeufs d'autruche taillés sahariens dits pointes de flèches néolithiques
(B.S.P.F., t. LXV, 1968, pp. 213-222) ; Eléments remarquables du Néolithique saharien t. LXIV, 1967, pp. 831-864) ; Tests d'œuf d'autruche du de l'erg
Isaouane (en préparation).
(2) Si la relative pauvreté des couches cendreuses sous-jacentes, là où elles
existent, était aussi réelle que le laissent entendre divers comptes rendus de fouille, il faudrait sans doute admettre que l'abondance de l'industrie en surface ne résulterait
que d'un enrichissement artificiel dû à la dissolution de matières organiques ou à la dispersion par le vent d'importantes masses cendreuses. Le processus de formation
de la nappe superficielle de bien des gisements néolithiques sahariens serait alors
comparable à celui de la « chappe » pierreuse des escargotières capsiennes. 834 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
Fig. 1. — Situation des principaux sites reconnus. — A : gisements acheuléens. —
Gisements atériens : non pointés parce que très diffus. — Í à VII : gisements néoli
thiques. — T : tumulus à cratère sans structures annexes.
La récolte sera analysée selon la méthode de classement définie
par H.-J. Hugot (3) dont les principes sont rappelés ci-dessous pour
mémoire :
famille A armatures triangulaires à base droite, concave ou modifiée ; В à convexe ;
famille С foliacées ou amygdaloïdes ; D armatures pédonculées ;
famille E losangiques ; F à tranchant transversal ;
famille G armatures à arrondi ; H sur fragments de lamelles brutes ou d'éclats profilés
famille I atypiques.
(3) Hugot (H.-J.), Essai sur les armatures de pointes de flèches du Sahara.
Libyca, Anthrop. Préhist. Ethnogr., t. V, 1957, pp. 89-236. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 835
Chaque famille est subdivisée en groupes, caractérisés par un nombre, définissant
les variantes.
Les décomptes sont synthétisés par un diagramme à 4 indices établis de la manière
suivante :
indice 1 : familles A -j- В -\- E ; 2 : famille С ;
indice 3 : D ;
indice 4 : familles F -\- G -\- H.
Les données chiffrées de l'analyse qui suit appellent deux
remarques préliminaires.
Le nombre de pièces mentionné pour chaque gisement n'est
pas directement proportionnel à l'importance globale du site ou à
sa richesse spécifique en armatures : il est plutôt fonction du temps
passé à la prospection et du choix de la zone visitée.
La relative faiblesse de l'effectif statistique interdit en principe
l'usage de graphiques récapitulatifs, l'utilisation de courbes devant
être réservée à la traduction de caractères dont la représentativité
est certaine. Les recensements présentés ne doivent donc être
considérés que comme des matériaux d'étude destinés à être inté
grés dans des synthèses ultérieures portant sur de plus grands
ensembles.
ETUDE PAR GISEMENTS
Gisement I. — X = 7° 43'50" E, Y = 27" 53' 40" N.
Pièces non classées : 32 exemplaires.
a. — 4 ébauches de familles indéterminables (fig. 2, n° 11).
b. — 4 extrémités d'armatures finies mais cassées, de familles
indéterminables.
c. — 3 pièces assez semblables à l'objet qui porterait le n° 12
n° 18). (s'il était numéroté) de la figure 34 de H.-J. Hugot (fig. 2,
Bien que l'allure de ces trois objets soit relativement fruste il s'agit
probablement ici de véritables armatures.
d. — 3 pièces, dont une lame et deux lamelles, à deux bords
abattus sur toute leur longueur (fig. 2, n° 3). Il ne s'agit sans doute
pas encore de véritables armatures mais ces objets peuvent cons
tituer le premier terme d'une série qui, par des variantes presque
insensibles, conduit aux С 1 parfaites.
e. — 5 lames épaisses retouchées (fig. 2, n° 5). La retouche
est assez abrupte, continue et elle se développe sur toute la lon
gueur des deux bords de la face supérieure ; elle est envahissante,
continue et affecte une petite ou une grande partie des deux bords
de la face inférieure.
f. — 7 pièces semblables au n° 3 de la figure 54 de H.-J. Hugot
qui parlait à ce sujet de « petit bâtonnet » (fig. 2, n° 6). La retouche
est entièrement bifaciale et assez plate ; la section est sublosangique,
voire subcarrée ; les deux extrémités sont mousses. Bien que l'on 836 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
Fig. 2. — 1 à 18 : pièces non classées (ébauches possibles ou probables d'armatures).
— 19 à 23 : nouveaux groupes proposés. — 19 : С 12. — 20 et 21 : D 33. — 7.' 22 : D 34. — 23 : H SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 837
trouve dans cette série tous les intermédiaires entre l'armature très
douteuse et l'armature presque certaine on est obligé de reconnaître
qu'il s'agit là d'un type d'objet caractéristique. On serait donc
tenté de créer un nouveau groupe. La question est posée (4).
g. — 5 éclats laminaires plats retouchés (fig. 2, n° 9). La tota
lité de la longueur des bords de la face supérieure est retouchée
de façon plus ou moins abrupte. Deux exemplaires, dont celui
figuré, présentent des retouches plates sur la presque totalité de
la longueur des bords de la face inférieure.
h. — 1 pièce ovale réversible à retouche bifaciale complète,
relativement fruste et à section assez épaiss

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