Beaumarchais et son temps; études sur la société en France au 18e siecle d apres des documents inédits
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Beaumarchais et son temps; études sur la société en France au 18e siecle d'apres des documents inédits

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r^i^. iL w / BEAUMARCHx\IS TEMPSSON I! ?Q '-i o i2U .1 —- BEAUMARCHAIS ET SON TEMPS XIX i^UBRELLE DE BEAUMARCHAIS ET DES ACTEURS DU THEATRE FRANÇAIS.— LES AUTEURS ET LES ACTEURS AU XVIIl* SIÈCLE. i'ONDATION DE LA SOCIÉTÉ DES AUTEURS DRAMATIQUES. Durant les trente premières représentations du Bar- Séville,bier de Beaumarchais vécut dans les meilleurs les acteurs determes avec la Comédie-Française c'était; et lui unentre eux échange continuel de billets doux : « Tant qu'il vous plaira, Messieurs, leur écrit -il de donner le Barbier de Séville, je l'endurerai avec résigna- tion. Et puissiez-vous crever de monde, car je suis l'ami de vos succès et l'amant des miens !... Si le public est con- tent, si vous l'êtes, je le serai aussi. Je voudrais bien pou- 'voir en dire autant du Journal de Bouillon mais vous aurezj beau faire valoir la pièce, la jouer comme des anges, il faut 1 Allusion aux critiques d'une feuille à laquelle Beaumarchais répond avec détail dans la préface du Barbier. l » 2 BEAUMARCHAIS VOUS détacher de ce suffrage on ne peut pas plaire h tout lej mondo. «Je suis. Messieurs, avec reconnaissance votre très-, humble, etc. » A ces compliments se mêlent cependant quelquefois paternel do l'auteurdes critiques suscitées par l'amour Beaumarchais écrit aupour sa pièce; c'est ainsi que secrétaire de la Comédie-Française : de Beaumarchais a l'honneur de mander à son ancienG M. de La Porte qu'il a prié et qu'il prie la Comédie,ami M.

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r^i^.
iLw /BEAUMARCHx\IS
TEMPSSON
I!?Q
'-i
o
i2U
.1—-
BEAUMARCHAIS
ET SON TEMPS
XIX
i^UBRELLE DE BEAUMARCHAIS ET DES ACTEURS DU THEATRE
FRANÇAIS.— LES AUTEURS ET LES ACTEURS AU XVIIl* SIÈCLE.
i'ONDATION DE LA SOCIÉTÉ DES AUTEURS DRAMATIQUES.
Durant les trente premières représentations du Bar-
Séville,bier de Beaumarchais vécut dans les meilleurs
les acteurs determes avec la Comédie-Française c'était;
et lui unentre eux échange continuel de billets doux :
« Tant qu'il vous plaira, Messieurs, leur écrit -il de
donner le Barbier de Séville, je l'endurerai avec résigna-
tion. Et puissiez-vous crever de monde, car je suis l'ami
de vos succès et l'amant des miens !... Si le public est con-
tent, si vous l'êtes, je le serai aussi. Je voudrais bien pou-
'voir en dire autant du Journal de Bouillon mais vous aurezj
beau faire valoir la pièce, la jouer comme des anges, il faut
1 Allusion aux critiques d'une feuille à laquelle Beaumarchais
répond avec détail dans la préface du Barbier.

2 BEAUMARCHAIS
VOUS détacher de ce suffrage on ne peut pas plaire h tout lej
mondo.
«Je suis. Messieurs, avec reconnaissance votre très-,
humble, etc. »
A ces compliments se mêlent cependant quelquefois
paternel do l'auteurdes critiques suscitées par l'amour
Beaumarchais écrit aupour sa pièce; c'est ainsi que
secrétaire de la Comédie-Française :
de Beaumarchais a l'honneur de mander à son ancienG M.
de La Porte qu'il a prié et qu'il prie la Comédie,ami M. ou
point donner le Barbier, ou de retrancher la scènede ne de
réternuement, ou d'engager M. Dugazon à ne pas abandonner
qui est gai ou dégoûtant, selon qu'il est bience petit rôle, ou
Dugazon est prié d'arranger les sublimesmal rendu. M.
qui sont les éternuements, de façonsaillies de ce rôle, qu'on
entendre que dit le docteur dans cette scène,puisse ce parce
pires choses qu'on lui a mi«es dapsque ce n'est pas les la
bouche.
signification quand onCe billet a une certaine se sou-
laquelle l'auteur fait ici allusion.tient de la scène à Il
Dugazon, en jouant le rôle du vieux Yaletparaît que
d'éternuer qui excitaitJeunesse, avait une façon lesLa
parterre, etcomme ce succès l'amu-rires prolongés du
lui-même, il abusait de l'éternuement, si biensait
paroles de Bartliolon'entendait plus les dans laqu'on
avec son valet au deuxième acte. Or, c'estdiscussion
du docteur que Beaumar-précisément dans la bouche
cette tirade satirique sur la raison, lachais avait placé
citée plus hautïautoritéque nousavons et dansjustice,
carrière à son esprit frondeur; c'étaitlaquelle il donne
d'opposition, déjà indiquée dansen un mot la nuance

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